WebM, pas encore vraiment ouvert

Arnaud de la Grandière |
Pour la publication de son codec libre, WebM, Google a mis au point une nouvelle licence d'utilisation. Celle-ci est basée sur la licence de BSD, en y ajoutant une clause qui stipule que toute attaque en justice fait immédiatement renoncer à l'utilisation de WebM.

Or cette licence, pour être parfaitement dans les règles, doit faire l'objet d'une étude et d'une validation de l'Open Source Initiative (OSI). L'un des membres du conseil de l'OSI, Simon Phipps, souligne sur son blog que WebM ne sera véritablement open source que lorsque l'OSI aura approuvé sa licence, et que Google n'a pour l'heure pas approché l'organisme. Il s'inquiète également du fait que les utilisateurs de WebM pourraient s'exposer à des poursuites à cause de diverses failles tant que l'OSI ne se sera pas assurée que tout est en ordre.

Phipps enjoint également Google à publier les résultats de son investigation quant aux brevets détenus par On2 qui protègent les technologies de WebM, ainsi que la liste des brevets en question. Mieux encore, pour faire bonne mesure il faudrait selon lui mettre sur pied une association d'industriels, WebM-LA (à l'image du MPEG-LA autour du H.264), qui permettrait de chapeauter le standard et de le protéger, tout en attribuant des licences gratuites.

Contacté par The Register, Chris DiBona, responsable des projets open source chez Google, a indiqué que la société soumettrait la nouvelle licence à la sagacité de l'OSI dans les semaines à venir, tout en convenant que celle-ci visait à couvrir les besoins de manière temporaire. « Nous avons ouvert beaucoup de code, et offert de nombreux brevets via des logiciels couverts par la licence d'Apache et d'autres, donc je pense que nous avons démontré, à travers notre action, que nous sommes du côté des anges en l'occurrence. »
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