Pourquoi OS X Server : interview de Yoann Gini

La redaction |

Consultant et formateur certifié, Yoann Gini est aussi l’auteur de notre dernier livre, OS X Server : découverte, installation, configuration. Que pense-t-il de l’évolution d’OS X Server ? Qui sont ses utilisateurs ? Quelle est la place des technologies d’Apple dans les entreprises ? Nous lui avons posé quelques questions pour en savoir plus.






Yoann Gini.




MacG — Comment es-tu arrivé à OS X Server, au point de lui dédier un livre ?



Yoann Gini — Par hasard !



Avant le bac, j’avais déjà monté des Actives Directory avec Windows Small Business Server pour des entreprises et des systèmes NIS / AutoFS pour mon lycée. Par la suite, j’ai pu bénéficier d’une grosse réduction à l’achat d’un Mac via mon école, qui proposait aussi un cursus de spécialisation formateur Apple : je n’avais jamais touché OS X, je l’ai testé… et je ne l’ai plus jamais quitté !



Bref, j’ai saisi au vol ces occasions et j’ai ainsi découvert le système qui se rapproche le mieux de ma vision de l’informatique. J’ai toujours reproché aux systèmes Microsoft et aux distributions UNIX leur manque d’intuitivité. Avec OS X et OS X Server j’ai trouvé quelque chose de censé et de performant, ainsi qu’un marché assez sain où tout le monde se connaît et se respecte. Tout ce qu’il me faut pour rester en somme.



Depuis Lion, Apple a opté pour une toute nouvelle stratégie concernant OS X Server. Quel bilan peut-on en faire avec le recul ?



Cette nouvelle stratégie s’articule en plusieurs volets : le mode de distribution, le mode d’administration et le mode de fonctionnement.



La distribution sous la forme d’une app dans le Mac App Store ne change rien ou presque : cela simplifie la conversion d’un OS X en OS X Server, mais c’est une manipulation rare que je n’ai jamais eu à faire dans le monde réel.






Image (cc) Random Activity.




Les outils d’administration ne changent pas grand-chose non plus. La nouvelle interface en a dérouté certains, mais elle répond à 95 % des besoins quotidiens de l’administrateur. Pour le reste, on peut toujours accéder à la ligne de commande ou utiliser des outils comme ceux que j’ai développés pour VPN et Radius. Si l’on exclut l’instabilité habituelle des trois ou quatre premières versions d’une 10.x, la plupart des problèmes provient en fait d’un manque de formation : en tant que Master Trainer, je dois donc faire un travail de pédagogie.



Apple a néanmoins apporté des nouveautés bienvenues au mode de fonctionnement du serveur, notamment en matière de sécurité. Par exemple, tous les binaires du serveur se trouvent dans /Applications/Server.app/Contents/ServerRoot, les données et fichiers de configurations dans /Library/Server. Ce genre d’arrangement, que l’on retrouve dans les serveurs BSD, est bénéfique : à l’abri dans leurs dossiers, tous les services du serveur peuvent être sandboxés. Le fonctionnement d’Apache et de WebDAV était autrefois un casse-tête pour les administrateurs, au point de provoquer des erreurs qui pouvaient avoir des conséquences sur la sécurité du serveur. Comme je l’explique par ailleurs dans le livre, les choses ont changé avec Mountain Lion, et pour le mieux.



Le nouveau positionnement d’OS X Server a-t-il fait évoluer sa clientèle, notamment en entreprise ?



La baisse du prix du serveur et la mise en avant Mac mini Server ont fait des émules : pour 1 000 €, on peut avoir un petit serveur très fonctionnel avec un nombre de clients illimités. Pour comparaison, une licence de Windows Small Business Server 75 clients vaut à elle seule 800 €, et il faudra ajouter le prix d’un serveur suffisamment robuste pour faire tourner Exchange. Ainsi, même si de grandes sociétés (industrie pharmaceutique, assurances…) et des institutions (CNRS…) font toujours appel à mes services, la majorité des demandes provient aujourd’hui de TPE et PME qui veulent un petit serveur, de la mobilité et de la sécurité.



Lorsque j’installe des parcs informatiques chez mes clients, j’ai pour habitude de leur laisser les clefs, je n’aime pas leur faire croire qu’ils sont mariés avec moi. Une chose appréciable avec OS X Server, et encore plus avec ces dernières versions, c’est qu’ils se sentent réellement à l’aise avec la chose et ne m’appellent plus que pour les problèmes les plus complexes. C’est appréciable de voir que les clients qui n’ont aucun engagement contractuel avec moi me rappellent pour aller encore plus loin avec leur parc plutôt que de simplement appeler pour mettre à jour un antivirus…



Tout n’est pas tout rose cependant, on a quand même des problèmes assez difficiles avec OS X Server. L’opacité d’Apple nous coupe des entreprises qui ont besoin d’une feuille de route, l’absence de certains services nous oblige à les installer nous-mêmes comme sur n’importe quel système UNIX et à faire face à d’éventuels problèmes avec les mises à jour… mais on fait avec.



L’abandon du Xserve est-il encore dans les mémoires ? Est-ce une si mauvaise chose au final ?



Le plus gros problème est souvent relationnel : quand on mentionne le Xserve, on ouvre une sorte de débat politico-religieux. Certains pensent encore qu’il faut en avoir une grosse pour faire du serveur… heureusement, ils se font de plus en plus rares !






Image (cc) Peter Alfred Hess.




Chez les clients qui ont besoin de Xsan, on peut remplacer un ou deux Xserve par une grappe de Mac mini Server… mais la configuration est plus complexe et la répartition de charge pas forcément à la portée de tous puisque l’on parle de quatre ou cinq machines de tête au lieu d’une ou deux. On pourrait multiplier les exemples : l’abandon du Xserve ne rend rien impossible, mais il complexifie parfois le déploiement (et, paradoxalement, peut parfois le rendre plus coûteux).



Reste que c’est un problème pour mes gros clients : certains ont absolument besoin de serveurs rackables et au-delà d’une soixantaine d’utilisateurs, il faut une machine plus puissante que le Mac mini. Si seulement Apple permettait de virtualiser OS X Server sur ESXi de VMware ! On pourrait facilement attaquer les grosses entreprises et utiliser n’importe quelle machine.



Quand tu déploies des solutions de ce type, quels sont les services les plus souvent utilisés ? L’intégration des terminaux iOS est-elle une problématique grandissante chez les professionnels ?



Mon discours sur le sujet attire peut-être un certain type de clients, le fait est que l’on me consulte souvent pour des systèmes de « nuage privé ». Nombre de clients souhaitent accéder à leurs données partout et tout le temps sans pour autant dépendre d’un service tiers. La configuration typique tourne autour des services de partage de calendrier et de synchronisation des contacts, du partage de fichiers, de l’accès distant et sécurisé à ces données, ainsi que de quelques services web.



La gestion de flotte mobile est moins demandée : la réalité du terrain ne correspond pas forcément avec tout ce que l’on peut entendre sur le BYOD. Dans la plupart des cas, les terminaux appartiennent à l’entreprise et le salarié ne veut pas être dérangé par ses mails professionnels la nuit ou le week-end. Lorsque je pousse la gestion de flotte mobile, c’est plutôt en général pour me simplifier la gestion de parc.




Tu mentionnes ton discours sur le « cloud » : quel est ton problème ?



Je vais essayer de faire court, car c’est un sujet sur lequel je peux parler sans fin !



Le principe original du cloud est celui de la mutualisation des services grâce à la virtualisation. Ce principe a permis de rendre internet accessible au plus grand nombre : acheter un serveur coûte cher, en louer une « part » pour héberger ses mails ou son site est beaucoup plus abordable.



Revu par des marketeux en mal de buzzwords, le cloud est devenu l’exact inverse : louer un service qui ne coûte plus tant que ça à l’exploitation. Une belle manne pour les prestataires de services qui sont assurés d’avoir une rentrée régulière d’argent en vendant des services largement amortis par la masse.






Un Minitel. Image (cc) Marcin Wichary.




Sans aller dans le « on vous ment, on vous spolie… », la perte d’indépendance liée au cloud est problématique. L’informatique est aujourd’hui un aspect crucial pour une entreprise. Certaines études montrent que les entreprises ayant subi de grosses pertes de données informatiques augmentent très fortement leur risque de fermer dans les trois ans.



Avec le cloud, l’entreprise loue son système d’information à un prestataire tiers, sans aucun autre lien qu’un accord commercial. Un accord qui ne prévoit souvent aucune garantie de continuité de service (Google ferme très souvent des produits pourtant très utilisés) ni de confidentialité des données en cas de procédure légale (que sont devenues les données, légales ou non, qui étaient stockées chez MégaUpload ?).



Mettre ainsi tous ses œufs dans le même panier, c’est risquer un point unique de défaillance. Trop d’entreprises l’ignorent, si bien que si un prestataire important a aujourd’hui un problème majeur, des milliers de TPE et de PME pourraient se retrouver dans le noir. Plutôt que de gâcher l’argent public dans « un cloud à la française », l’État devrait aider les petites entreprises à développer leurs propres systèmes d’information.



La courte histoire de l’informatique nous montre pourtant les défauts de cette approche. On répète aujourd’hui avec le cloud ce que l’on a combattu en sortant du mainframes et du Minitel, comme le disait Benjamin Bayart : les solutions centralisées auxquelles se connectaient de bêtes terminaux réduits au simple rôle d’écran consommant de la donnée, au prix d’une facturation mensuelle à l’acte avec son lot de « hors forfait ».



Ce modèle, qui enferme l’utilisateur, a échoué. Internet est à l’opposée, et c’est ce qui en a fait toute la puissance. Internet est un bête réseau qui ne fait rien d’autre que transmettre les communications depuis et à des terminaux pouvant tout à la fois être des serveurs et des clients. C’est l’indépendance vis-à-vis des opérateurs et l’égalité entre les terminaux qui a permis à internet de se développer — le cloud est un retour en arrière.



Justement, est-ce que OS X Server est une solution intéressante pour avoir son cloud à soi ?



Elle l’est, avec l’avantage d’un prix abordable et d’une grande simplicité d’utilisation qui permet à l’utilisateur de contrôler son serveur et ses données.



Quels sont les points faibles et les points forts d’OS X Server actuellement ?



La simplicité d’administration et la rapidité de déploiement sont très clairement les points forts d’OS X : on peut couvrir 80 % des besoins usuels après une heure ou deux d’installation. Cela permet de passer plus de temps à se documenter sur le métier du client pour intégrer au mieux OS X Server dans son workflow ou éventuellement de l’aider à repenser certains points pour profiter au mieux des nouvelles technologies.






Image (cc) John Athayde.




Comme je le disais, l’absence de feuille de route et l’interdiction de la virtualisation n’aident pas à capter les gros clients. On manque aussi d’une documentation avancée sur OS X Server, surtout depuis la fin des formations ACSA.



Au-delà d’OS X, quelles solutions recommandes-tu aussi à tes clients ?



Je travaille beaucoup avec les produits Cisco pour le réseau. Ce ne sont pas forcément les meilleurs sur tous les points ni les moins chers, mais ils sont souvent en avance et très complets. Ils me permettent de construire des réseaux suffisamment fiables et évolutifs pour suivre la vie de l’entreprise.



Je recommande fréquemment CrashPlan pour les sauvegardes : c’est un système vraiment performant que je suis depuis assez longtemps maintenant.






Un pad Xsan. Image Yoann Gini.




Enfin, pour ceux qui en ont besoin, Xsan. Ce système de fichiers de stockage en réseau (SAN) est une des meilleures technologies d’Apple, mais aussi l’une des plus méconnues (et des plus chères !). Je déploie d’ailleurs un double pad Xsan cette semaine avec 4 OS X Server, 2 baies Promise et deux répartiteurs de charge Barracuda répartis sur deux emplacements géographiques distincts.



Fort logiquement, Apple n’a que peu communiqué publiquement sur le module OS X Server pour Mavericks. Sur son site, Apple évoque notamment Xcode Server. En quoi cette fonctionnalité est intéressante ?



Elle envoie d’abord un signal fort : OS X Server n’est pas mort. Au contraire, Apple pousse ses chouchous, les développeurs, à l’utiliser !



Je le vois lors des formations au développement que je donne, encore trop peu de développeurs travaillent avec des tests unitaires (tests d’une partie de son code pour s’assurer de son bon fonctionnement) et des processus d’intégration continue (vérification des modifications pour s’assurer que l’on introduit pas de régressions dans le code). À leur décharge, de tels systèmes sont plutôt lourds à mettre en œuvre, pas forcément agréables à utiliser et pas toujours compatibles avec Xcode.



Avec Xcode Server, Apple propose une solution maison intégrée à OS X Server et Xcode. Voilà qui pourrait avoir un impact direct sur la qualité des apps OS X et iOS.



Qui dit server dit souvent pro : que penses-tu du Mac Pro ?



Cette machine est im-pres-sion-nan-te. J’ai pu la voir lors de la WWDC, elle est incroyablement petite, surtout par rapport au Mac Pro actuel. Malheureusement, il n’était pas possible de la tester. J’espère simplement ne pas faire un trou dans ma trésorerie à sa sortie…

avatar joneskind | 
@gel_hydroalcoolique : En fait tu dis la même chose que lui quoi. Sauf que lui parle des fois où OSX Server marche et toi tu préfères parler des fois où ça marche pas. Je connais pas assez les admin de ces solutions pour juger de leurs compétences, mais j'ai l'impression que t'accuses le marteau au lieu d'accuser le charpentier. Pour ce qui est de ton analyse "j'ai besoin de tant de données donc je dois utiliser tant de Macmini" je ne la comprends pas. Un Macmini est suffisant pour administrer un serveur d'une cinquantaine d'usagers. Si t'as besoin de plus d'espace, t'ajoutes pas un Macmini mais un Raid 0 en Thunderbolt. Pour le reste je suis d'accord. OSX Server est une solution fermée à la limite du DIY. C'est ce qui fait son intérêt pour une petite entreprise qui en a besoin. Sa principale qualité est aussi son principal défaut. Rien de nouveau sous le Soleil.
avatar rikki finefleur | 
gel_hydroalcoolique Le cloud c'est quand les pbs arrivent que c'est drôle. Autre chose aucune possibilité de personnalisation, des données lues par n'importe qui, des sauvegardes non maitrisées (exemple restauration de veilles boites ds exchange) .... bref le bonheur. Et dernier point , le client devient totalement dépendant du fournisseur (tarifs , technique , évolution future du soft ou de la boite..)..Tant que le client achète pourquoi pas ? La ou je je te rejoins c'est la folie d'utiliser un mac mini en tant que server. Enfin tout dépend du nombre de postes et de l'état de la sauvegarde.. Par exemple un vol et plus de serveur. Et quand on connait la petitesse du mac mini... Sans oublier sa non redondance au niveau des disques _> not serious en environnement pro.
avatar Ellipse | 
@joneskind et @gel_hydroalcoolique Je plussoie @joneskind, mais je relativise aussi les propos de @gel_hydroalcoolique. @gel_hydroalcoolique n'a pas entièrement tort, par exemple, j'ai dû bidouiller RADIUS (et c'est loin d'être évident) pour éviter le passage en douce des clients Androïd non autorisés, mais dont les utilisateurs sont présents dans la base OD. Mais pas entièrement raison, on peut très bien passer par un AD si on n'aime pas OpenDirectory à la sauce Apple, ça complique, mais c'est possible. Pour gérer des Macs, c'est une bonne solution. On peut passer par d'autres outils : plug-ins pour gérer des Macs via un AD, serveurs Linux, mais c'est aussi la galère. Concernant les solutions matérielles, @gel_hydroalcooliquel a, hélas, raison à 100%. Concernant les versions provenant des distributions libres utilisées, c'est vrai que ce ne sont pas les dernières, mais elles sont assez stables. Ce qui est regrettable, mais je ne sais pas ce qu'il en est dans Moutain Lion Server, c'est leur implémentation non standard, alors que nous sommes quand même sur une base BSD Debian. Là tout à fait d'accort, c'est nul, on devrait pouvoir mettre à jour Apache, MySQL, … sans la bénédiction d'Apple. Le problème vient peut-être des GUI qu'il faut mettre à jour… Finalement, "Je travaille sur du cloud en environnement MS -- Aucun souci et les utilisateurs sont ravis..." même les utilisateurs sous OSX et iOS ? Demi-provocation, j'en conviens, mais aussi réel intérêt.
avatar gel_hydroalcoolique | 
@Ellipse : "Finalement, "Je travaille sur du cloud en environnement MS -- Aucun souci et les utilisateurs sont ravis..." même les utilisateurs sous OSX et iOS ? Demi-provocation, j'en conviens, mais aussi réel intérêt." Ils sont ravis car ils sont sur du MAC ^^ Non blague à part, ces utilisateurs ont tellement embêté la direction (plus cher, moins souple, nouveau fournisseur) qu'ils font profil bas. Messagerie et contacts --> Nickel quel que soit le device d'accès Stockage partagé --> Là c'est problématique car SkyDrive Pro n'est pas accessible mais y'a Sharepoint Online sur iOS @joneskind : Pas un pb de volumétrie, comprends pas pourquoi tu parles de ThunderBold en RAID0 (t'es en entreprise, pas chez mme Michu). Une fac cela gère 1000 utilisateurs, et c'est gérable avec 4 xServe (2 nodes CLUSTER METADATA, 2 nodes CLUSTER DATA). Là ce que dit Yoann, c'est que pour remplacer cela il faudrait pas loin de 10 MacMini d'où des problèmes de cohérence du SI. Je vois peut-être le verre à moitié vide car je SUBIS ces OS X Server. Lui il peut voir le verre à moitié plein, car il en VIT.
avatar Stech72 | 
Pour ma part ; Tout dépend des besoins . En ce q
avatar Stech72 | 
Pour ma part ; Tout dépend des besoins , en ce qui me concerne pour de grands parcs , les stations Windows sont des plus flexibles . Il est facile de soutenir une station Windows comme simple terminal, car la configuration d'un poste Windows est vachement plus élaborée que sur les technos Linux/Unix OSX inclus . Juste à faire un tour dans les gestions GPO pour s'en rendre compte et la flexibilité d'une active directory est pour moi beaucoup plus adapté a une gestion de masse des utilisateurs .. D'un point de vue sysdamin , la gestion de parc de plus de 500 machines devient beaucoup plus facile a manager sous Windows serveur . Pour ce qui est des serveurs de fichiers en eux même , ma préférence est du côté des serveurs Linux . Oui plus de bidouillage dans leurs installations, mais la maintenance beaucoup plus flexible et surtout la robustesse d'un serveur Linux n'est plus à démontrer et les sets au niveau de la sécurité sont de loin des plus élaboré . Serveur OSX , je n'est jamais manipulé, mais j'ai vue quelques-uns d'entre eux en action . Dans une entreprise de professionnel ( bureau d'avocats ) il était l'outil idéal pour les services dont ils avaient besoin . Pour le sysadmin responsable , OSX serveur ne demandait ni plus ni moins de maintenance qu'un serveur UNIX habituel et c'est a dire très peu .. Donc pour moi il a sa place en entreprise comme tout outil performant . Moi je traine autour des serveurs de base de données et je peux vous dire que du Bento pour un petit bureau de notaire au service Oracle en ligne pour des dizaines de milliers voir de millions de clients je les vois tous et a chaque client sa solution . OSX serveur est efficace pour un travail donné et très peut dispendieux et s'adresse a une clientèle propre .. Donc ceuze et celles qui viennent vomir sur un outil ou l'autre je leur dirais d’allé réapprendre leur métier au bénéfice de leurs clients …
avatar lmouillart | 
Les soucis d'OSX Serveur : Apple ne distribue pas de patch de sécurité/correctif en dehors des mises à jour d'OS X ou mises à jour de sécurité, souvent c'est bien trop long, et surtout totalement inadapté par rapport à ce que l'on trouve chez la concurrence, y compris chez Microsoft. La licence interdit toute utilisation sur des serveurs non Apple ou cpu non Intel : sur des blades, sur des Power & co. La licence de fait interdit toute utilisation dans un cloud sérieux : EC2 , Azure, etc ... Apple ne fournit pas la moindre information quand au temps de support d'OS Serveur aussi bien pour la maintenance d'une ligne de version que pour la compatibilité avec un matériel donné (chez la concurrence on est au alentour de 15ans suivant les éditeurs). L'utilisation de macmini rend totalement impossible la scalabilité verticale. Apple peut arrêter de distribuer OS X serveur quasiment du jour au lendemain comme elle l'a fait pour les machines serveur. Presque aucune offre logicielle de gros éditeurs : SAS, HP, Sage, SAP, Oracle, IBM, Microsoft, ... ne tourne sur OS X serveur. En dehors de la gestion d'un petit parc OS X serveur est une mauvaise idée, pour des entreprises en forte croissance OS X serveur est également une mauvaise idée. Pour les moyennes et grosses entreprises c'est totalement inadapté.
avatar mixo01 | 
@ lmouillart et autres Je suis plutôt d'accord avec vous, en particulier pour les grosses entreprises. Mais pour moi LE point fort de OSX server, c'est le fait qu'il est parfaitement adapté à une utilisation "domestique" : en gros, n'importe qui peut facilement faire son propre petit serveur et tout paramétrer chez lui et ne plus dépendre de services privés. C'est _CA_ pour moi internet. Avant, avec les autres solution, c'était beaucoup, beaucoup, mais beaucoup plus difficile (à moins d'y passer des semaines). Et je trouve ça super que ces méthodes se multiplient (que ce soit avec OSX server, un serveur type synology ou autre chose). Il ne faut pas oublié les usages autre que "pro". De la même manière qu'il est important d'avoir des ordinateurs grand public)
avatar Stech72 | 
@Imouillart Ces problèmes sous Windows serveur tu sais on pourrait en faire un dictionnaire … Et les patch justement quand Microsoft nous en envois une qui fait chier l'ensemble des services par la suite, car non conforme ou simplement bogué … J'ai connue aussi divers problèmes sous un serveur Novell Suse et RedHat bref en informatique ce ne sont pas les problèmes qui manquent sinon a quoi serviraient les sysadmin ? .. Chaque système a sa niche , ses points faibles et ses points forts … Windows comme serveur média et data center pour ma part c'est de la grosse bouilli … Linux par contre comme serveur de parc et de gestion de parc un gros zéro … OSX comme serveur de masse(Parc ou Datacentre) vraiment pas sa tasse de thé ….. Je pourrais dire par contre que Apple gagnerait à 100% si elle portait OSX sur des machines VM … Dans un cluster VMware par exemple ou bien des solutions de groupe Citrix .
avatar lmouillart | 
@mixo01 oui évidement, c'est même typiquement à cette fin que c'est conseillé (je mettais ça dans ma case petite structure). Ce qui est dommage même dans les services cloud c'est qu'il existe assez peut d'offre pour gérer les services reliés à un foyer. Le temps où seul le papa ou le fiston utilisait des outils informatique fait plus que largement parti du passé.
avatar joneskind | 
@gel_hydroalcoolique : 'Une fac cela gère 1000 utilisateurs, et c'est gérable avec 4 xServe (2 nodes CLUSTER METADATA, 2 nodes CLUSTER DATA)' Le MacMini Server n'est pas fait pour gérer autant de monde. C'est une solution de petite entreprise qui n'a pas envie de se prendre le choux avec une infrastructure compliquée. C'est pour ça qu'OSX Server est à la base plus limité qu'une solution alternative sous Linux Brut. L'idée c'est d'affranchir l'utilisateur de la dépendance à un technicien - et donc je comprends bien qu'un mec comme Psylo se sente obligé de défendre son marché. La question qu'on se pose là c'est de répondre correctement à un besoin. T'as un mec qui vient te parler des avantages d'une structure bois et un mec qui vient derrière pour dire "le bois c'est de la merde parce que tu fera jamais le viaduc de Milo avec - moi chuis un bonhomme et j'utilise le béton" - Tu vois l'idée ? Il ne s'agit à aucun moment de prétendre qu'OSX server est la solution à tous les problèmes, mais une solution ultra efficace dans certains cas de figure qui sont finalement majoritaires (parce que y a plus de boite de + ou - 10 salariés qui auraient besoin de gérer en interne une boite Mail - Calendrier - Contact - Wiki qu'il n'y a de multinationales ou de Fac à faire tourner) J'espère avoir été clair et pas trop agressif.
avatar joneskind | 
@lmouillart : 'En dehors de la gestion d'un petit parc OS X serveur est une mauvaise idée' Il me semble oui ! OSX Server n'est pas destiné aux grosses infrastructures qui demandent des compétences particulières et des techniciens spécialisés ! Je m'étonnais un peu de ne pas te voir entrer dans la discussion ^_^
avatar joneskind | 
@rikki finefleur [26/06/2013 12:21] "not serious en environnement pro." Cette manie de toujours associer "PRO" à gros besoin de puissance et de volume c'est typiquement ce qui m'emmerde singulièrement dans ce genre de discussion. C'est systématique. Quand tu bosses dans un atelier d'architectes par exemple, qui peut comprendre une vingtaine de personnes disons, le MacMini Serveur est une solution un milliard de fois plus efficace que n'importe quel autre solution. Et pour le "vol de données" - ou la propension de certains à imaginer le plus improbable - tu fous tes données dans un raid 0 externe bien à l'abri dans un vieux coffre en fonte que t'auras pris soin de percer avec une mèche de 6 pour laisser passer le cable Thunderbolt. Toutes les boites liées de près ou de loin à l'informatique, Architectes, Ingénieurs, mais aussi Avocats, Comptables Notaires ou médecins ont BESOIN de gérer Mails, Calendriers, Contacts, et Archives simplement. Ce SONT des professionnels au même titre que les très grosses administrations et autres instituts de recherche. Et pour ces petites boites là, qui sont bien plus nombreuses que les Multinationales de vrais professionnels (sic) le MacMini Serveur est plus pertinent parce que facile d'accès.
avatar thierry37 | 
J'aime bien ce qu'il raconte Joneskind. J'y connais rien, mais j'ai l'impression qu'il a raison. :-D
avatar Ellipse | 
@Stech72 Entièrement d'accord, une réflexion de vrai pro. Personnellement, j'aimerais bien utiliser le meilleur des 3 mondes, tout est question de moyens, de temps, de compétences.
avatar joneskind | 
thierry37 [26/06/2013 16:22] "J'aime bien ce qu'il raconte Joneskind. J'y connais rien, mais j'ai l'impression qu'il a raison. :-D" Merci ^_^, mais fais gaffe, j'ai pas que des amis ici ^_^ @Ellipse et @Stech72 Complètement +1 Voilà une réflexion bien loin des rivalités de chapelle qui offrent un bon bol d'air frais.
avatar Fulvio | 
Je ne vais pas me mêler de détails techniques sur les serveurs, car ce n'est pas mon métier. Cela-dit, une TPE ou une PME qui doit gérer un parc informatique, mais qui est trop petite pour avoir un administrateur de parc à plein temps, a deux solutions : - soit confier ça à un employé "qui s'y connait" et qui fera ça entre deux paperasses ou deux tournages-fraisages. - soit externaliser. Si j'y étais confronté, dans les deux cas, je lui laisserais ces choix techniques. Cela-dit entre un mec qui me dit "j'ai pour habitude de laisser les clés du parcs à mes clients" et un autre qui me dit "telle solution, c'est pour les admins à micro-pénis," mon choix serait vite fait. Très vite fait.
avatar joneskind | 
@thierry37 Du coup je me sens un peu obligé de répondre à ta question ^_^ La principale qualité d'OSX Server c'est son environnement. Si tu connais bien OSX tu ne seras pas perdu, et t'as toute une batterie de solutions serveur toutes faites qui peuvent grandement t'aider. Mais comme tu as du le comprendre, ça va beaucoup dépendre de tes besoins. Si c'est pour un serveur familial je pense que c'est une bonne solution parce que tu peux le ranger dans un coin et le laisser tourner sans plus y penser. C'est une machine super discrète et bien documentée (cf un mac mini sous la télé). J'ai peut-être un doute sur la possibilité d'héberger un wordpress dessus, si ça t'intéresse mais là encore la documentation est disponible. Le NAS synologie est plus spécifique, dans un environnement hostile, mais peut-être plus flexible et performant sur certaines taches (là encore y a NAS Synologie et NAS Synologie - beaucoup de configurations possibles.
avatar Stech72 | 
++ JonesKind Pour ajouté comme perception … Est que OSX serveur m'es apparue comme OSX … avec avec des applications en plus .. Sa réaction et son fonctionnement demeurent les mêmes .. Donc terrain connu … je pourrais extrapolé qu'un poweruser sous OSX se débrouillera très bien sous OSX serveur … Ce qui n'est pas le cas de Windows serveur et encore moins sur une solution Linux(deb,Rh,Nov) . Ou j'ai eu la chance de voir des OSX serveur déployé ont été des cabinet de dentiste , des firmes d'avocats , firme de courtier d'assurance et bureau de comptable agrées . On pourrais aussi poussé la note plus loin avec une base de données FileMaker qui oui demeure moins outillée qu'une base Oracle, mais combien plus flexible et surtout administrable par un petit bureau de professionnel .
avatar patrick86 | 
@joneskind : "Cette manie de toujours associer "PRO" à gros besoin de puissance et de volume c'est typiquement ce qui m'emmerde singulièrement dans ce genre de discussion. C'est systématique." J'ajouterai à ça la généralisation de son besoin à tous les autres. "Je suis pro, j'ai besoin de ça, donc les pros ont besoin de ça !"
avatar Feroce | 
"tu fous tes données dans un raid 0 externe bien à l'abri dans un vieux coffre en fonte que t'auras pris soin de percer avec une mèche de 6 pour laisser passer le cable Thunderbolt." Un RAID 0 en production ? Dans un endroit non ventilé pour être sur qu'il claque encore plus vite ? Décidémment, certains font vraiment des choix très curieux. Même pour des boîtes de 10 personnes qui n'ont pas énormément de moyen, l'essentiel est que ça tourne avec un minimum de downtime. La solution que tu évoques va totalement a contrario de cela.
avatar gel_hydroalcoolique | 
Désolé mais mes clients ayant une architecture OS X Server dépassent tous les 500 utilisateurs parce que à l'époque il y a 5 ans, OS X était utilisé dans ces configurations. Vous croyez que XSAN et des baies Promise en FC à 20 plaques c'est pour le petit cabinet d'avocats ? Suis-je responsable si la pomme a abandonné des pans entiers de pro leur ayant fait confiance ? A lire les derniers commentaires (et j'arrêterai d'argumenter), OS X Server s'est transformé en version SBS alors qu'il y avait un gros potentiel à l'origine. Qu'Apple se cantonne à fournir les artisans et professions libérales ou le bobo qui va fanfaronner d'avoir une solution Server à base de MacMini sous la télé ^^ Apple n'autorisera jamais la virtualisation sous ESXi car cela mettrait au grand jour (des entreprises) son inconsistance dans ce domaine (Entreprises car maintenant il fait segmenter entre Entreprises et Pro sous-entendu profession libérale...) @joneskind : excellent le coup du Synology apte en environnement hostile :p
avatar gel_hydroalcoolique | 
@joneskind : "Le MacMini Server n'est pas fait pour gérer autant de monde." Ah bon donc en gros mon client je lui fais un gros FUCK ? Qu'il aille en Enfer avec ses 4 xServe vieux de 5 ans ? Si OS X savait gérer en 10.6 un tel parc, qu'on ne me sorte pas que 5 ans plus tard en 10.8 ce n'est plus possible... J'ai un autre client qui gère 120TB de données avec un Grid XSAN et 8 xServe. Je m'en vais de ce pas lui expliquer de ce pas "Bah désolé, toi t'es un PRO trop PRO, Apple c'est plus PRO genre dentiste ou avocat max 1 MacMini et deux disques en RAID0 ^^". J'imagine la bonne tranche de rigolade.
avatar joneskind | 
@Feroce : C'était plus ou moins une blague et je parlais de stockage d'archive. Un truc de comptable ou d'archi.
avatar joneskind | 
@gel_hydroalcoolique : Je comprends parfaitement ton problème. C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai parlé que du Macmini Server et pas OSX Server. Tu peux racker 50 macmini ensemble je doute fort que ce soit une solution viable et fonctionnelle. Mais c'est un autre débat auquel je me garderai bien de participer. L'abandon des solutions serveur lourdes d'Apple est clairement problématique pour les boites qui en étaient dépendantes et t'as bien raison de le signaler. Je ne peux malheureusement rien ajouter de plus. Ça fait chier. Maintenant en regardant du côté du MacPro et cet espèce d'assemblage de 3 cartes plus ou moins indépendantes, je me dis qu'Apple a peut-être bien une solution sous le coude. Peut-être avec le TB2. Je ne sais pas. On verra bien. Mais c'est pas très sérieux et je doute fort que de gros clients Xserve se laissent baiser 2 fois de suite.
avatar Ellipse | 
@gel_hydroalcoolique Tout à fait d'accord, l'abandon des Xserves (cela n'empêchait pas Apple de le faire plus compact) est une bêtise crasse et la politique pro d'Apple est non fiable. Maintenant comme le dit @joneskind, on verra ce que l'on pourra faire avec le nouveau MacPro, j'espère juste qu'il évoluera pour être adaptable en fonction des besoins (par besoin de 2 cartes graphiques de la mort qui tue pour un serveur de fichier…) quant au design il me fait penser à certains Cray, franchement qui a besoin d'un ventilateur à air chaud, c'est beau mais pas utile. Pour notre cas : 1500 utilisateurs, 200 machines, 2 serveurs de fichiers (Xserves), 1 serveur d'accès (OD, RADIUS) (MacMini), 2 serveurs web (MacMini et Xserve), 1 serveur admin (Xserve), 1 serveur backup (MacMini + baie Promise R6 TB) Il arrive qu'un des serveurs de fichier soit à genou lorsqu'il y a plus de 50 clients se connectant pour ainsi dire en même temps.
avatar Benz Hine | 
@Ellipse... Je te rejoins. Ca fait du bien de lire autre chose que les joneskind & assimilés. Oui les professionnels (oui oui ça existe) ont besoin de roadmaps, stables, fiables et durables. Pas de revirement de veste brutale. C'est un peu comme les politiques économiques et fiscales....rien de pire que les instables pour décourager les investisseurs.
avatar Lateralus | 
@Psylo Ca c'est du Troll de compétition ! Pas sûr que les macusers apprécient le second degré barbu. Mais je suis d'accord sur le fond et je plussoie les avis argumentés de Benz Hine et Ellipse. Dur de faire confiance à OSX Server vu l'attitude d'Apple sur le support, l'évolution et le suivi des software et du hardware.
avatar joneskind | 
@Benz Hine : 'Oui les professionnels (oui oui ça existe) ont besoin de roadmaps, stables, fiables et durables. Pas de revirement de veste brutale.' À quel moment ai-je dit le contraire ? C'est précisément ce que je dis à Gel_hydroalcoolique. Ça n'enlève rien à l'accessibilité d'OSX Server. Par ailleurs, les problèmes de continuité et de roadmap dont tu parles concernent les grosses boites qui ont de toute façon des équipes réseau à temps plein sur place. Le MacMini serveur est une solution autonome et facilement administrable par le quasi premier venu. Un changement total tous les 2 ou 3 ans sera toujours moins lourd pour une petite boite qu'un server durable mais qui nécessite un spécialiste en permanence. Et des solutions abandonnées brutalement, des changements ou des MAJ buggée y en a partout, même sur les grosses architecture réseau de "professionnels" Si ces solutions n'étaient pas compliquée, les admin réseau n'auraient plus de boulot. Alors bon, y a un peut-être un juste milieu à respecter.
avatar casoni | 
@Anthony je viens de te lire et je reviens sur le livre. il est payé mais lorsque j'ai payé il était indiqué 196 pages et là j'en ai que 91pages. pensez vous que ce livre puisse permettre à un user d'aller au bout. c'est déja payé donc tant pis pour moi. les autres pages arrivent quand???
avatar poco | 
Message à l'auteur : J'ai acheté le bouquin et je le trouve très bien fait. Par contre pour aller plus loin ou bien trouver du support, ce serait top d'avoir un forum dédié en relation avec le livre.

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