Ironie du sort, alors que Microsoft a lancé en grande pompe Vista au mois de janvier, le fabricant qui est parvenu à le mieux tirer son épingle du jeu est celui justement qui ne livre pas le système d'exploitation de Microsoft avec ses ordinateurs. Aux États-Unis, Apple s'est même offert le luxe de franchir la barre des 5 % de part de marché, un niveau auquel on ne l'avait pas vu depuis des années !

Sur les trois premiers mois de l'année, les ventes de Macintosh ont bondi de 30 % aux États-Unis, le tout dans un marché morose qui n'a crû que de 2 %. Une performance d'autant plus remarquable qu'Apple n'a pas mis à jour sa gamme d'ordinateurs entre janvier et mars. On aurait pu penser également que l'arrivée de Leopard, programmée initialement pour le printemps, ait un impact négatif sur les ventes, mais il n'en a rien été.

Sur le territoire américain, Apple a écoulé durant cette période 741 000 Macintosh. Sachant que Cupertino vend en moyenne un peu plus d'un ordinateur sur deux aux États-Unis, on peut estimer qu'au niveau mondial, la société californienne a écoulé environ 1,5 million de Macintosh, un chiffre en phase avec les prévisions des analystes. Apple communiquera sur ces chiffres mercredi 25 avril lors de la publication de ses résultats trimestriels.

L'étude préliminaire de Gartner apporte un certain nombre d'autres enseignements. Tout d'abord, HP avec une part de marché de 17,6 %, creuse l'écart au niveau mondial avec Dell (13,9 %) dont les ventes ont reculé de 8 % . Pour sa part, Acer continue sa formidable ascension et s'installe à la troisième place des constructeurs informatiques avec une part de marché de 6,8 %. Enfin, il est à noter que, pour la première fois, il s'est vendu plus d'ordinateurs en Asie Pacifique qu'aux États-Unis.