Microsoft a failli tuer Office pour Mac
Beaucoup ont encore en mémoire cette scène qui a eu lieu le 6 août 1997. Steve Jobs, qui dispose depuis un mois des pleins pouvoirs, anime son premier keynote à l’occasion de Macworld Expo de Boston. Pour sauver Apple, l’homme a un plan qui prend de court l’ensemble des personnes assistant à la conférence lorsqu’elles voient Bill Gates apparaître sur un écran géant.
Après des années de batailles juridiques notamment, les deux sociétés ont en effet décidé de faire la paix. Microsoft entre à hauteur de 6 % dans le capital d’Apple et s’engage à poursuivre pendant cinq ans la version Mac de sa suite Office. En échange, Cupertino s’engage à interrompre toute velléité judiciaire. Quelques mois plus tard, les utilisateurs peuvent faire l’acquisition d’Office 98, qui est alors un grand succès.
Cependant, l’histoire aurait bien pu apprendre une tout autre tournure comme le montre cet échange de courriels (format PDF) daté de 1997 entre Bill Gates et Ben Waldman. Ce dernier deviendra un peu plus tard le premier patron de la Macintosh Business Unit (MBU). Bien qu’en négociations à l’époque avec Apple, les dirigeants de Microsoft se posent sérieusement la question d’abandonner le développement d’Office 97 pour Mac alors que celui-ci est pourtant en bonne voie. Ce courriel qui a été publié dans le cadre de la procédure antitrust qui a lieu dans l’Iowa, montre bien que l’éditeur était particulièrement conscient de la position de force dans laquelle il est par rapport à Apple. Un abandon d’Office aurait pu finir d’achever la pomme. D’autres solutions pour ne pas abandonner totalement le monde Mac ont toutefois été envisagées. Il a été évoqué notamment la possibilité de fournir un package comprenant Virtual PC, Windows 95 et Office, pour que les utilisateurs puissent avoir à accès à Word, Excel et les autres…
Visiblement, il y a eu une foule de petites choses qui ont cependant poussé Redmond à poursuivre le développement. Tout d’abord, il était très avancé et offrait un certain nombre d’avancées non négligeable : pas besoin d’installeur, prise en charge de plusieurs technologies Apple… D’autre part, Microsoft s’était engagée à finaliser sa suite pour Mac. Un tel arrêt aurait suscité la colère de bien des utilisateurs, et notamment des médias qui ont toujours été fidèles au Mac. Pour Waldman, poursuivre le développement avait également un autre avantage : tester d’abord certaines fonctionnalités sur Mac et les porter sur Windows en cas d'accueil favorable. Répondre aux besoins d’aujourd’hui des utilisateurs Mac est un moyen de répondre aux besoins de demain des utilisateurs Windows, indique-t-il en substance.
Mais ce qui a sans doute fait pencher la balance, c’est que Microsoft sentait qu’il y avait un potentiel commercial. Alors que les composantes de la suite Office étaient de piètre qualité, alors que les ventes de Macintosh étaient en baisse, les ventes d’Office sur Mac étaient en hausse, en France du moins. Tout simplement, parce qu’il y avait une personne chez Microsoft en France qui se chargeait de la promotion de la suite, chose que personne ne faisait vraiment ailleurs. Quoi qu'il en soit, quand on connait le succès que la suite Office a eu sur notre plate-forme, Microsoft a bien pris la bonne décision à cette époque.
Après des années de batailles juridiques notamment, les deux sociétés ont en effet décidé de faire la paix. Microsoft entre à hauteur de 6 % dans le capital d’Apple et s’engage à poursuivre pendant cinq ans la version Mac de sa suite Office. En échange, Cupertino s’engage à interrompre toute velléité judiciaire. Quelques mois plus tard, les utilisateurs peuvent faire l’acquisition d’Office 98, qui est alors un grand succès.
Cependant, l’histoire aurait bien pu apprendre une tout autre tournure comme le montre cet échange de courriels (format PDF) daté de 1997 entre Bill Gates et Ben Waldman. Ce dernier deviendra un peu plus tard le premier patron de la Macintosh Business Unit (MBU). Bien qu’en négociations à l’époque avec Apple, les dirigeants de Microsoft se posent sérieusement la question d’abandonner le développement d’Office 97 pour Mac alors que celui-ci est pourtant en bonne voie. Ce courriel qui a été publié dans le cadre de la procédure antitrust qui a lieu dans l’Iowa, montre bien que l’éditeur était particulièrement conscient de la position de force dans laquelle il est par rapport à Apple. Un abandon d’Office aurait pu finir d’achever la pomme. D’autres solutions pour ne pas abandonner totalement le monde Mac ont toutefois été envisagées. Il a été évoqué notamment la possibilité de fournir un package comprenant Virtual PC, Windows 95 et Office, pour que les utilisateurs puissent avoir à accès à Word, Excel et les autres…
Visiblement, il y a eu une foule de petites choses qui ont cependant poussé Redmond à poursuivre le développement. Tout d’abord, il était très avancé et offrait un certain nombre d’avancées non négligeable : pas besoin d’installeur, prise en charge de plusieurs technologies Apple… D’autre part, Microsoft s’était engagée à finaliser sa suite pour Mac. Un tel arrêt aurait suscité la colère de bien des utilisateurs, et notamment des médias qui ont toujours été fidèles au Mac. Pour Waldman, poursuivre le développement avait également un autre avantage : tester d’abord certaines fonctionnalités sur Mac et les porter sur Windows en cas d'accueil favorable. Répondre aux besoins d’aujourd’hui des utilisateurs Mac est un moyen de répondre aux besoins de demain des utilisateurs Windows, indique-t-il en substance.
Mais ce qui a sans doute fait pencher la balance, c’est que Microsoft sentait qu’il y avait un potentiel commercial. Alors que les composantes de la suite Office étaient de piètre qualité, alors que les ventes de Macintosh étaient en baisse, les ventes d’Office sur Mac étaient en hausse, en France du moins. Tout simplement, parce qu’il y avait une personne chez Microsoft en France qui se chargeait de la promotion de la suite, chose que personne ne faisait vraiment ailleurs. Quoi qu'il en soit, quand on connait le succès que la suite Office a eu sur notre plate-forme, Microsoft a bien pris la bonne décision à cette époque.