Test de SyncTogether
Installation et prise en main
Racheté à la société MildMannered qui l’avait développé ce logiciel sous le nom de MySync, SyncTogether n’a été finalisé que récemment. L’interface et la philosophie de SyncTogether sont à mi-chemin entre celles des autres produits The Missyng Sync et .Mac. Avant de pouvoir synchroniser à tout va, il est nécessaire d’installer le logiciel sur chacune des machines. Un assistant se charge de guider l’utilisateur. Dans un premier temps, il faut configurer un ordinateur serveur qui aura la responsabilité de gérer un groupe d’ordinateurs. Ce groupe est protégé par un mot de passe que l’utilisateur aura à entrer lorsqu’il voudra «abonner» un poste client. L’utilisateur choisit ensuite les modules qu’il veut synchroniser. Cependant, il a plus de choix. En effet, trois modes sont proposés : normal (similaire à .mac qui permet à l’utilisateur sur la machine de lire et d’éditer une information), Publication (qui permet de diffuser uniquement des informations aux autres ordinateurs), et Souscription (qui permet à l’utilisateur de s’abonner à une publication…). Il est également possible de définir la fréquence de synchronisation : chaque quart d’heure, toutes les heures, chaque jour, chaque semaine.
Là où le système est assez bluffant, c’est qu’il reprend l’intégralité des modules de .mac à l’exception de keychain. Il gère également la plupart des modules additionnels comme celui de Yojimbo ou de Transmit. Grâce à Bonjour, la reconnaissance d’un ordinateur sur un réseau local ne pose pas de problème. SyncTogether permet aussi de se connecter à un noeud via Internet. Dans l’ensemble, le système marche bien. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, une synchronisation avec SyncTogether (sur un réseau local) n’est pas plus rapide. La première synchronisation entre un noeud serveur et un noeud client prend plusieurs minutes. Par la suite, les synchronisations sont plus rapides. Signalons que comme avec .mac, il est arrivé parfois que le SyncTogether peine à mener à bien la tâche qui lui était incombé. Dans ce cas, il suffit juste de relancer le processus de synchronisation.
Et par rapport à .mac ?
Chaque système a ses avantages et ses inconvénients. Si avec .mac, vous êtes dépendants du bon vouloir des serveurs d’Apple, avec SyncTogether, il vous faut avoir un ordinateur allumé en permanence si vous désirez faire fréquemment des synchronisations. Contrairement à .mac, SyncTogether ne permet pas de consulter ses données synchronisées (agenda, carnet d'adresses, signets…) en ligne. Autre avantage du système d’Apple, il permet de faire des synchronisations de manière transparente, sans que l’utilisateur s’en rende compte. À l’inverse, la solution de mark/space se lance au premier plan lorsqu’elle initie une synchronisation, un processus qui peut vite devenir lourd si vous en faites régulièrement dans la journée. Autre défaut, SyncTogether nécessite que sur chaque machine, une version récente du système soit installée. Il est impératif d’avoir Mac OS X 10.4.8 pour utiliser le programme et au minimum un G4. Sur une configuration modeste, le processus de synchronisation ne passe pas inaperçu. Sur un iMac G5 1,8 GHz, il arrive par moment que le logiciel s’abroge 50 à 60 % du temps processeur.
Le mot de la fin
Un peu à la manière de .Mac, SyncTogether ne parvient pas à séduire totalement. Mimer la synchronisation .mac est une bonne idée, mais on aurait souhaité que le logiciel aille plus loin. On aurait aimé pouvoir synchroniser ses bibliothèques iPhoto et iTunes ainsi qu’avoir la possibilité de synchroniser des dossiers de donnés entres plusieurs ordinateurs. La version de base vendue 49,95 $ permet de synchroniser trois ordinateurs. La solution d'Apple propose plus de choses, mais coûte 99 € par an. Quoi qu'il en soit, SyncTogether part sur de bonnes bases. Espérons juste qu’à l’avenir, son éditeur parvienne à faire de ce logiciel plus qu’un simple ersatz de .mac.