Guitar Pro 5.1
Parmi les logiciels dédiés à la guitare, Guitar pro était encore le seul à briller par son absence sur nos machines. Mais les guitaristes et autres aficionados d’instruments à frettes peuvent se réjouir : après des années d’attente, Arobas Music propose désormais une version Macintosh de son célèbre éditeur de tablatures, le tout pour un prix dans les cordes de n’importe quel guitariste…
Intuitif et complet
Les utilisateurs les moins chevronnés en matière de solfège ne seront pas trop décontenancés : la saisie des notes est très intuitive ; les palettes d’outils relatives aux différents effets, plutôt commodes.
Le logiciel s’appuie sur la double notation : c’est-à-dire qu’il est possible de visualiser la partition de type « solfège classique » ou bien la partition dite « tablature » (des chiffres traduisant alors la position des notes sur le manche). Une saisie dans l’un des modes engendrera automatiquement la notation correspondante dans l’autre (Ou comment composer sans connaître le nom des notes).
L’intérêt d’un logiciel pour guitare réside essentiellement dans ce mode tablature qui permet de déterminer sur quelle corde et à quel endroit jouer la note désirée, une même note pouvant naître en effet de plusieurs positions.
L’interface de Guitar Pro est agréable. La fenêtre principale sert de zone de travail et des palettes et autres manches virtuels flottants sont mis à disposition. Avec un peu d’habitude, élaborer une tablature deviendra un jeu d’enfant.
Que les joueurs de ukulélé, les fans d’accordages en DADGAD ou autres « open-tunning » se rassurent : Guitar Pro s’adaptera à votre instrument (il convient de rappeler qu’une partition en tablature est tributaire de l’accordage choisi, car les chiffres ne sont que des notes relatives à la corde à vide et donc à l’accord)
Il est par ailleurs extrêmement aisé d’ajouter d’autres pistes : basse, batterie, synthé, la navigation restant extrêmement simple.
Voyons maintenant comment sont mis en oeuvre les différents effets typiques de la guitare ou basse (accords plus ou moins arpégés, « bend », « hammer on » « pull of », « tapping », harmoniques naturelles et artificielles, « palm mute », « slap » et autres « pop « , ces termes désignant tout un arsenal de techniques spécifiques au monde de la six cordes).
Pas de doute ici : toute la spécificité du jeu du guitariste est prise en compte. Formellement, les choses sont assez aisées : on place le curseur sur la note et on clique sur l’outil souhaité. Sur le fond, relevons par exemple la faculté de paramétrer totalement les « bends ». Pour les non-initiés, il s’agit en fait de tirer la corde de sa main droite pour augmenter plus ou moins la hauteur du son puis par exemple de relâcher lentement la note.
La palette associée incorpore déjà les différents types de « bends » (« bends » relâchés simples, « pré-bends »…) : satisfaisants d’entrée de jeu ! Il est toutefois permis de programmer les bends via un système graphique enfantin : durée, montée ou descente plus ou moins rapide. De plus, le logiciel autorise l’emploi de l’effet vibrato sur certaines sections du « bend ».
Dans l’ensemble, Guitar Pro offre une immense liberté à son utilisateur.
Si a priori GP est plutôt axé vers la guitare électrique, nombre d’effets issus d’autres styles répondent également à l’appel : les « rasgueados » du flamenco, la possibilité d’écrire à deux voix (pour le « picking » par exemple).
Une nouvelle corde … à votre arc pour travailler votre instrument
Bien plus qu’un éditeur, l’utilisateur peut voir dans Guitar Pro un moyen considérable de progresser dans la maîtrise de son instrument. Parmi les divers outils, deux retiennent tout particulièrement l’attention.
GP possède tout d’abord une véritable banque de diagrammes d’accords. Tout y est : affichage des différentes positions sur le manche, classement par doigtés les plus simples, renversements, personnalisation d’un accord par suppression de tel intervalle fondamental, changement de la basse, recherche d’un nom d’accord par rapport au placement des doigts…
Les diagrammes s’adaptent, cela ne va pas sans dire, à l’accord que vous avez choisi préalablement.
Dans un même souci pédagogique, un outil « gamme » est disponible, affichant nom des notes et intervalles de la gamme désirée.
Dites adieu au son midi…
Le RSE (Realistic Sound Engine) est la technologie audio propriétaire du logiciel. En sus du traditionnel son midi - rarement vanté pour sa qualité sonore - Guitar pro prodigue en effet un rendu sonore fondé sur l’enregistrement de véritables sons de guitares, basses et batteries : une première pour un éditeur de partitions.
Dans l’ensemble les sons sont satisfaisants. S'agissant des « électriques », il faut choisir entre deux types légendaires de guitare : le type « Gibson Lespaul » et « Fender stratocaster ». Pour rester simple disons que Gibson symbolise le gros son des micros à double bobinage : qui n’a jamais entendu les accords surpuissants d’ACDC ? La Fender Stratocaster a, quand à elle, plutôt eu sa période de gloire avec un peu moins de gain et un jeu plus blues rock plus claquant (Eric Clapton ou même un certain Hendrix).
Ces deux modélisations sont assez bonnes dans l’ensemble dans les sons peu saturés. Cependant, dès lors que l’on veut pousser le gain trop fort, le rendu apparaît un poil trop synthétique.
On sera néanmoins très étonnés de la qualité de certaines associations : par exemple le son Stratocaster en overdrive, joué sur un morceau de Stevie Ray Vaughan, peut être très bluffant et on y retrouve plus qu’une esquisse de son « crunchy » légèrement claquant.
Allié a des sons de basse et de batterie très correct, à plus de 250 présélections de simulateurs d’ampli et d’effet Guitar Pro peut alors procurer des playbacks de qualité très honnête et agréable pour s’accompagner. En tout cas on est très loin du rendu midi.
Comparativement au son midi, le moteur RSE permet aussi d’améliorer la reconstitution de certains effets typiques de la guitare. Par exemple le palm mute est réellement restitué (cette technique consiste à étouffer de la main droite légèrement les cordes pendant une rythmique d’accords pour lui donner de l’effet et moins surcharger le rendu sonore par exemple). D’autres techniques de jeu sont également fidèlement reconstituées : jeu en légato, « slides», « notes mortes », harmoniques naturelles artificielles par exemple. Certains sons restent toutefois encore indifférenciés : ainsi du « tapping » (Il s’agit ici de taper les notes directement avec les doigts).
À noter sans surprise qu’une configuration musclée ne sera pas de trop pour faire tourner le moteur RSE, assez gourmant en ressource.
L’accès à la communauté
Enfin, un attrait majeur de Guitar pro est relatif à la visualisation des tablatures. Ces dernières grouillent en effet sur la toile. En effet, Avant Guitar pro, aucun logiciel - ou presque - n’était, sur notre plateforme, compatible avec cette immense base de données.
D’ailleurs, une fonction de recherche Internet a été directement implantée dans le logiciel. Voilà qui permet de s’économiser quelques clics.
Toujours dans une optique de partage, nous remarquerons que Guitar pro permet d’importer des fichiers au format gp3 à gp5 ainsi qu’au format .gtp (c’est-à-dire en provenance de Powertab : l’autre grand éditeur de tablature du monde PC) midi et ASCII. L’exportation en audio, midi, image, texte ou pdf est également assurée.
En conclusion
Pour 59 euros, il serait bien dommage de se priver de ce logiciel, appelé à constituer une référence en la matière. Au-delà de ses fonctionnalités d’édition, l’application se révèle très intéressante pour progresser dans la pratique de l’instrument. Pourvu d’innombrables fonctionnalités, doté d’une interface claire, d’une aide très complète et pédagogique, Guitar Pro figurera donc, pour le guitariste de tout niveau, un outil indispensable.
Intuitif et complet
Les utilisateurs les moins chevronnés en matière de solfège ne seront pas trop décontenancés : la saisie des notes est très intuitive ; les palettes d’outils relatives aux différents effets, plutôt commodes.
Le logiciel s’appuie sur la double notation : c’est-à-dire qu’il est possible de visualiser la partition de type « solfège classique » ou bien la partition dite « tablature » (des chiffres traduisant alors la position des notes sur le manche). Une saisie dans l’un des modes engendrera automatiquement la notation correspondante dans l’autre (Ou comment composer sans connaître le nom des notes).
L’intérêt d’un logiciel pour guitare réside essentiellement dans ce mode tablature qui permet de déterminer sur quelle corde et à quel endroit jouer la note désirée, une même note pouvant naître en effet de plusieurs positions.
L’interface de Guitar Pro est agréable. La fenêtre principale sert de zone de travail et des palettes et autres manches virtuels flottants sont mis à disposition. Avec un peu d’habitude, élaborer une tablature deviendra un jeu d’enfant.
Que les joueurs de ukulélé, les fans d’accordages en DADGAD ou autres « open-tunning » se rassurent : Guitar Pro s’adaptera à votre instrument (il convient de rappeler qu’une partition en tablature est tributaire de l’accordage choisi, car les chiffres ne sont que des notes relatives à la corde à vide et donc à l’accord)
Il est par ailleurs extrêmement aisé d’ajouter d’autres pistes : basse, batterie, synthé, la navigation restant extrêmement simple.
Voyons maintenant comment sont mis en oeuvre les différents effets typiques de la guitare ou basse (accords plus ou moins arpégés, « bend », « hammer on » « pull of », « tapping », harmoniques naturelles et artificielles, « palm mute », « slap » et autres « pop « , ces termes désignant tout un arsenal de techniques spécifiques au monde de la six cordes).
Pas de doute ici : toute la spécificité du jeu du guitariste est prise en compte. Formellement, les choses sont assez aisées : on place le curseur sur la note et on clique sur l’outil souhaité. Sur le fond, relevons par exemple la faculté de paramétrer totalement les « bends ». Pour les non-initiés, il s’agit en fait de tirer la corde de sa main droite pour augmenter plus ou moins la hauteur du son puis par exemple de relâcher lentement la note.
La palette associée incorpore déjà les différents types de « bends » (« bends » relâchés simples, « pré-bends »…) : satisfaisants d’entrée de jeu ! Il est toutefois permis de programmer les bends via un système graphique enfantin : durée, montée ou descente plus ou moins rapide. De plus, le logiciel autorise l’emploi de l’effet vibrato sur certaines sections du « bend ».
Dans l’ensemble, Guitar Pro offre une immense liberté à son utilisateur.
Si a priori GP est plutôt axé vers la guitare électrique, nombre d’effets issus d’autres styles répondent également à l’appel : les « rasgueados » du flamenco, la possibilité d’écrire à deux voix (pour le « picking » par exemple).
Une nouvelle corde … à votre arc pour travailler votre instrument
Bien plus qu’un éditeur, l’utilisateur peut voir dans Guitar Pro un moyen considérable de progresser dans la maîtrise de son instrument. Parmi les divers outils, deux retiennent tout particulièrement l’attention.
GP possède tout d’abord une véritable banque de diagrammes d’accords. Tout y est : affichage des différentes positions sur le manche, classement par doigtés les plus simples, renversements, personnalisation d’un accord par suppression de tel intervalle fondamental, changement de la basse, recherche d’un nom d’accord par rapport au placement des doigts…
Les diagrammes s’adaptent, cela ne va pas sans dire, à l’accord que vous avez choisi préalablement.
Dans un même souci pédagogique, un outil « gamme » est disponible, affichant nom des notes et intervalles de la gamme désirée.
Dites adieu au son midi…
Le RSE (Realistic Sound Engine) est la technologie audio propriétaire du logiciel. En sus du traditionnel son midi - rarement vanté pour sa qualité sonore - Guitar pro prodigue en effet un rendu sonore fondé sur l’enregistrement de véritables sons de guitares, basses et batteries : une première pour un éditeur de partitions.
Dans l’ensemble les sons sont satisfaisants. S'agissant des « électriques », il faut choisir entre deux types légendaires de guitare : le type « Gibson Lespaul » et « Fender stratocaster ». Pour rester simple disons que Gibson symbolise le gros son des micros à double bobinage : qui n’a jamais entendu les accords surpuissants d’ACDC ? La Fender Stratocaster a, quand à elle, plutôt eu sa période de gloire avec un peu moins de gain et un jeu plus blues rock plus claquant (Eric Clapton ou même un certain Hendrix).
Ces deux modélisations sont assez bonnes dans l’ensemble dans les sons peu saturés. Cependant, dès lors que l’on veut pousser le gain trop fort, le rendu apparaît un poil trop synthétique.
On sera néanmoins très étonnés de la qualité de certaines associations : par exemple le son Stratocaster en overdrive, joué sur un morceau de Stevie Ray Vaughan, peut être très bluffant et on y retrouve plus qu’une esquisse de son « crunchy » légèrement claquant.
Allié a des sons de basse et de batterie très correct, à plus de 250 présélections de simulateurs d’ampli et d’effet Guitar Pro peut alors procurer des playbacks de qualité très honnête et agréable pour s’accompagner. En tout cas on est très loin du rendu midi.
Comparativement au son midi, le moteur RSE permet aussi d’améliorer la reconstitution de certains effets typiques de la guitare. Par exemple le palm mute est réellement restitué (cette technique consiste à étouffer de la main droite légèrement les cordes pendant une rythmique d’accords pour lui donner de l’effet et moins surcharger le rendu sonore par exemple). D’autres techniques de jeu sont également fidèlement reconstituées : jeu en légato, « slides», « notes mortes », harmoniques naturelles artificielles par exemple. Certains sons restent toutefois encore indifférenciés : ainsi du « tapping » (Il s’agit ici de taper les notes directement avec les doigts).
À noter sans surprise qu’une configuration musclée ne sera pas de trop pour faire tourner le moteur RSE, assez gourmant en ressource.
L’accès à la communauté
Enfin, un attrait majeur de Guitar pro est relatif à la visualisation des tablatures. Ces dernières grouillent en effet sur la toile. En effet, Avant Guitar pro, aucun logiciel - ou presque - n’était, sur notre plateforme, compatible avec cette immense base de données.
D’ailleurs, une fonction de recherche Internet a été directement implantée dans le logiciel. Voilà qui permet de s’économiser quelques clics.
Toujours dans une optique de partage, nous remarquerons que Guitar pro permet d’importer des fichiers au format gp3 à gp5 ainsi qu’au format .gtp (c’est-à-dire en provenance de Powertab : l’autre grand éditeur de tablature du monde PC) midi et ASCII. L’exportation en audio, midi, image, texte ou pdf est également assurée.
En conclusion
Pour 59 euros, il serait bien dommage de se priver de ce logiciel, appelé à constituer une référence en la matière. Au-delà de ses fonctionnalités d’édition, l’application se révèle très intéressante pour progresser dans la pratique de l’instrument. Pourvu d’innombrables fonctionnalités, doté d’une interface claire, d’une aide très complète et pédagogique, Guitar Pro figurera donc, pour le guitariste de tout niveau, un outil indispensable.