Mathematica 5

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Mathematica figure parmi ces logiciels qui peuvent ouvrir au Macintosh les portes du monde de l'industrie et de l'éducation. Son champ d'application est immense si bien que l'on peine à ranger le programme dans un compartiment bien déterminé : outil de calcul symbolique, environnement de programmation, véritable couteau suisse des mathématiques, il est tout ceci à la fois. L'intérêt de Mathematica n'a pas échappé à Apple puisque la firme met régulièrement en avant le logiciel, que ce soit sur son site web ou au détour d'un keynote. Récriproquement, Wolfram Research, semble tenir aussi beaucoup à notre plateforme puisque l'éditeur n'a pas tardé à proposer une version de son application pour l'Unix de Cupertino. La version 4.1 avait marqué la rencontre du logiciel avec Mac OS X, cette nouvelle version 5 consomme quant à elle la rupture avec l'ancien OS 9 qui n'est plus supporté. Faisons donc un rapide aperçu du nouveau cru de ce monstre sacré.

Installation et prise en main

L'installation du logiciel est d'une simplicité enfantine puisque, comme pour la précédente version, un simple glisser-déposer suffit. Une fois le progiciel sur le disque dur, la prise en main se fait elle aussi assez facilement grâce une interface claire et intuitive. Rien n'a été bouleversé de ce côté par rapport à la version 4.2 : le logiciel s'appréhende toujours à la manière d'un traitement de texte et la saisie repose sur un système de palettes flottantes en ce qui concerne les fonctions les plus courantes. Nous nous contenterons de regretter à ce sujet l’absence d’implantation du glisser-déposer qui apporterait un peu plus de souplesse quand il s'agit de jongler entre les documents. Dans un souci pédagogique, un nouveau tutoriel interactif fait son apparition dans cette nouvelle version : ce module a la vocation de présenter en quelques minutes, exemples à l'appui, quelque unes des fonctions marquantes de Mathematica.




Des performances en hausse

Parmi les nouveautés de fond, on note un réel effort en ce qui concerne la vitesse d'exécution. Dans un environnement de travail en réseau, les communications entre le noyau de calcul, « le kernel », et une machine « satellite » sont par exemple réellement optimisées grâce à un code TCP/IP revu. De même, les calculs portant sur les matrices creuses et les matrices denses ont gagné en rapidité. L'amélioration a touché également les solveurs numériques qui donnent désormais le meilleur d'eux-même en matière d'équations différentielles et d'équations aux dérivés partielles. Toujours au chapitre des performances, Wolfram Research se targue d’avoir optimisé l’application pour les processeurs 64 bits. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne concerne toutefois pas pour l'heure les nouveaux Power Mac G5. Mais l'éditeur promet une prochaine révision mineure du logiciel qui devrait permettre à Mathematica de mieux tirer profit de l'architecture spécifique des nouvelles machines.

Toujours plus d'ouverture

Cette nouvelle version de Mathematica progresse également dans le sens d'une plus grande ouverture. Ainsi les fonctions d'importation et d'exportation se perfectionnent puisqu'elles sont désormais capables de gérer notamment le format PNG, format recommandé par le consortium W3C et destiné à remplacer progressivement le GIF moins performant. La norme DICOM, référence en matière de matière de transfert d'images médicales, est elle aussi adoptée.

En bref

Cette mise à jour ne vient certes pas bouleverser les fondements d’un logiciel déjà surpuissant. Elle apporte cependant à Mathematica un lot non négligeable d'améliorations et les utilisateurs quotidiens de ce dernier seront attentifs à cette évolution de leur outil de travail. Le prix du progiciel peut paraître un peu élevé avec un tarif public affiché à 2950 euros HT chez le distributeur français mais les efforts de démocratisation de Wolfram Research méritent d’être soulignés : des version destinées aux établissements d’enseignement et aux étudiants sont proposées en effet à des tarifs beaucoup plus abordables.

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