Faille root de macOS High Sierra : Apple promet une mise à jour

Mickaël Bazoge |

L'affaire de la faille root de macOS High Sierra a fait suffisamment de bruit pour sortir Apple de sa torpeur. Dans une courte déclaration, le constructeur indique travailler sur une mise à jour pour corriger le problème. En attendant, la Pomme conseille de créer un compte root puis de saisir un mot de passe pour l'utilisateur root (la fiche technique en français est disponible à cette adresse).

avatar pehache | 

Ben voyons, comme si on était encore dans les années 90... Le moteur de rendu typographique de Windows n'est pas moins bon que celui de macOS, c'est juste une question de compromis différents entre l'un et l'autre, sachant qu'il est de toutes façons impossible d'avoir un rendu parfait d'une police vectorielle dans les petites tailles (à moins d'avoir un écran HiDPI, auquel cas le résultat est quasi parfait quel que soit le moteur de rendu).

Same player shoot again...

avatar tbr | 

@pehache

On se demande si tu parles en toute connaissance de cause ou bien si tu répètes ce que tu as entendu ou lu dans ton magazine préféré à propos du moteur de rendu graphique.
L’es-tu, graphiste, pour constater de visu cet état de fait ? Et sur quelle version de Windows ?... ou de macOS ?

Et tu focalises l’attention à dessein sur un point en omettant sciemment les innombrables défauts de Windows, ses dll qui se sèment partout, sa gestion foireuse des focus — va donc essayer de dérouler le contenu d’une fenêtre afin d’y consulter ce qu’elle contient si elle n’est pas activée, qu’elle n’a pas le focus —, sa gestion séparée des fenêtres pour une même application, sa base de registre...
Merveilleuse invention que cette merde !

Alors, graphiste ou pas ?
J’ai bossé de 1991 à 2006 exclusivement sur PC/Windows, et depuis 2006, aussi sur Mac alors je me permets de comparer.

Et en fait, je n’essaie même pas de te convaincre. Je m’en fous totalement.
Fin du mega HS.

Même pas vérifié que j’étais éventuellement touché par cette faille, cet abîme, ce précipice, j’ai mis à jour immédiatement.

avatar pehache | 

@tbr

Ah, la gestion du focus, parlons-en : elle est merdique dans les deux OS, car aucun des deux ne fonctionne en vrai "FocusFollowsMouse" (celui des environnements graphiques unix). macOS a un ersatz de "FocusFollowsMouse" mais restreint au défilement et à certains clics. Windows a aussi cet ersatz, mais limité à certaines applis prévues pour. Et aucun des deux ne permet d'avoir le plein focus (par exemple pour entrer du texte) sur une fenêtre qui n'est pas au premier plan.

Par contre pour celui qui le veut vraiment il est possible sur Windows d'activer un vrai mode "FocusFollowMouse", en modifiant un flag dans la BdR. Cela est tout à fait impossible sur macOS, et ça ne peut l'être (possible) à cause de la barre de menu qui est séparée des fenêtres des applications (et qui est un non-sens ergonomique sur les grands écrans, au passage).

"Les DLL qui se sèment partout" : foutaises. C'était vrai dans les années 90, où les développeurs d'applis faisaient un peu n'importe quoi (genre coller leurs DLL dans le dossier système) "grâce" à l'absence de gestion de permissions sur les W9x. La gestion des permissions dans NTFS puis l'UAC à partir de Vista ont ramené peu à peu les développeurs vers de meilleures pratiques. Par contre si tu veux on peut parler de l'absence sous macOS d'une procédure standardisée de désinstallation des applis, contrairement à Windows qui fournit aux développeur un framework pour l'installation/désinstallation.

La base de registre ? Ca fait bien longtemps qu'elle ne pose plus de problème, encore une fois on n'est plus dans les années 90.

La "gestion séparée des fenêtres pour une même application" ? Visiblement là aussi tu es resté coincé 15 ans en arrière...

Car à ce compte-là on peut aussi parler du temps qu'il a fallut sur Mac pour pouvoir enfin redimensionner les fenêtres par autre chose que le coin inférieur droit, ou pour avoir un split-screen pratique... Des défauts on peut en trouver sur macOS, c'est loin d'être un OS parfait.

Et concernant le rendu typographique, non je ne suis pas graphiste, mais il n'y a pas besoin d'être graphiste pour avoir des yeux et être capable de comparer les rendus.

avatar tbr | 

@pehache

"Et concernant le rendu typographique, non je ne suis pas graphiste, mais il n'y a pas besoin d'être graphiste pour avoir des yeux et être capable de comparer les rendus."

Si.
Le moteur typographique de Windows est une sombre merde, sans parler des choix de polices de caractères qu’ils offrent en standard.

Construire une affiche avec Indesign pour Windows ne donne pas le même plaisir que le faire avec Indesign pour Mac. L’un (Windows) est grossier, « aliasé à la hache à pixels », l’autre (Mac) est lissé et garde même en très gros plan l’apparence de la typo telle qu’elle serait sur papier.

Bien sûr, tout ceci dépend de ce que le PC contient donc indirectement de son prix et au boulot, ils ne fournissent pas de modèles « graphistes », juste un Seven.
J’ai goûté à Windows 10. J’aime pas.

... Windows n’est tout simplement pas adapté.

avatar pehache | 

@tbr

On en revient au fait que les rendus typographiques de Windows et de macOS sont différents parce qu'ils résultent de compromis différents. Windows favorise la netteté des caractères affichés (et la consistance d'un caractère à l'autre) au détriment de leurs formes vectorielles théoriques, alors que macOS favorise la fidélité aux formes, au détriment de la netteté. On peut préférer l'un ou l'autre de ces compromis, mais ça n'a pas grand chose à voir avec une question de qualité (faire un rendu à la Windows ne nécessite par exemple pas moins de calculs que le rendu à la macOS).

Et ces différences deviennent de moins en moins sensibles avec les écrans haute résolution Retina/HiDPI

avatar tbr | 

@pehache

"la fidélité aux formes"

C’est bien là qu’est l’un des problèmes avec Windows : un graphiste doit avoir un rendu fidèle, pas une ré-interpretation Microsoftienne des règles typographique d’approche, graisse, etc.
Windows ne respecte aucune de ces règles et fait le boulot comme si tout le monde était à sa merci, en s’en foutant bien. C’est facile : 90% ! On fait ce qu’on veut, on renomme le tout comme si on était les maîtres du monde, comme des sagouins incultes.

Microsoft peut toujours (me) faire croire que tout a changé, que c’est mieux et qu’ils ont fait des efforts, pour moi, ils resteront à jamais des incultes du genre inexcusable. Leur système tient plus du miracle — parce que tout ceux (les 90%) qui sont pris dedans par peur du changement (vers macOS), et toute autre raison plus ou moins plausible, n’a pas eu le courage qu’il fallait pour lui dire merde — que de la raison et du sérieux.

Microsoft pourrait être bien meilleur mais je m’en ficherais toujours autant. C’est le « Bontempi » du graphiste ou de celui qui n’ose pas parce que c’est tellement plus confortable d’être avec les 90%.

avatar pehache | 

@tbr

ON NE PEUT PAS RENDRE CORRECTEMENT UN ELEMENT VECTORIEL COMME UNE FONTE SUR UN PERIPHERIQUE BASSE RESOLUTION, QUOI QU'ON FASSE. Le rendu de macOS est tout aussi incorrect que celui de Windows, il est juste différent dans l'incorrection ! Le choix de Windows est de favoriser la lisibilité dans les petites tailles et c'est un choix parmi d'autres possibles, mais qui se défend parfaitement. L'idéal serait de pouvoir choisir le type de rendu en fonction du contexte, mais ni Windows ni macOS ne le proposent, car sur ce point-là Apple et Microsoft ne rejoignent parfaitement dans leur façon d'imposer des solutions sans laisser de choix à l'utilisateur.

De toutes façons, quand on veut faire de la typographie sérieuse, on utilise un logiciel qui a son propre moteur de rendu.

Je passe sur le reste du discours, complètement exalté

avatar BeePotato | 

@ pehache : « ON NE PEUT PAS RENDRE CORRECTEMENT UN ELEMENT VECTORIEL COMME UNE FONTE SUR UN PERIPHERIQUE BASSE RESOLUTION, QUOI QU'ON FASSE. Le rendu de macOS est tout aussi incorrect que celui de Windows »

Nierais-tu donc qu'on puisse mesurer le niveau d'incorrection d'un rendu, au moyen d'une distance par rapport au modèle vectoriel ?
Ça semble pourtant tout à fait faisable. Et dans ce cas, le fait d'admettre qu'aucun rendu à basse résolution ne peut être considéré comme vraiment correct ne suffit pas à décréter qu'ils sont donc tous tout aussi incorrects.

« il est juste différent dans l'incorrection ! »

En effet. Différent comme dans « moins incorrect ». ;-)

« De toutes façons, quand on veut faire de la typographie sérieuse, on utilise un logiciel qui a son propre moteur de rendu. »

Pourquoi ? Serait-ce une suggestion que, finalement, il se pourrait bien que certains rendus soient en fait meilleurs (pardon : moins incorrects) que d'autres ? ;-)

avatar pehache | 

@BeePotato

"Nierais-tu donc qu'on puisse mesurer le niveau d'incorrection d'un rendu, au moyen d'une distance par rapport au modèle vectoriel ?
Ça semble pourtant tout à fait faisable."

Tout à fait, et d'ailleurs ça existe sûrement. Tu optimises le rendu de sorte que sa distance au modèle vectoriel soit minimale.

Sauf que le rendu que tu vas obtenir va dépendre de la définition de la fonction "distance" que tu vas choisir. Si ta fonction "distance" c'est l'écart entre le niveau de gris de chaque pixel et la proportion de noir du tracé théorique dans la surface couverte par le pixel, tu vas obtenir un rendu type macOS. Mais tu peux aussi introduire dans ta fonction distance des termes qui favorisent la netteté (transitions blanc/noir franches plutôt que des transitions douces en niveaux de gris), du même type que ce qu'il y a dans les filtres de renforcement de netteté en traitement de photos. Et suivent l'importance que tu donnes à ces termes tu vas obtenir un rendu différent. Et on peut imaginer encore d'autres termes (genre qui minimisent les artefacts colorés quand on fait du sub-pixel rendering).

Donc non, il n'y a pas un meilleur rendu dans l'absolu, même si on l'exprime en termes mathématiques.

avatar BeePotato | 

@ pehache : « Sauf que le rendu que tu vas obtenir va dépendre de la définition de la fonction "distance" que tu vas choisir. »

Pas besoin de guillemets. Une distance, une vraie.
Par rapport au modèle vectoriel.

Toi, tu mélanges les genres en utilisant d'un côté une distance de ce type (pour Mac OS) et de l'autre, une fonction d'évaluation du rendu qui ne se repose pas du tout sur la distance au modèle vectoriel, mais sur d'autre notions (tu cites la netteté ici, tu citais auparavant la lisibilité — même si cette dernière est loin d'être facilement mesurable).
C'est mignon, mais ça n'a plus rien à voir avec la correction du rendu par rapport au modèle à rendre.

En gros, tu nous expliques qu'on peut vouloir évaluer le rendu en fonction d'autres critères que son niveau de correction par rapport au modèle. C'est en effet le cas, mais ce n'est pas ce dont je parlais, et ça ne propulse pas magiquement le rendu de Windows au même niveau de correction que celui de Mac OS — pas plus que ça ne crée une impossibilité de comparer deux rendus en terme de correction.

avatar pehache | 

@BeePotato

"Une distance, une vraie."

Ah oui mais non.

Déjà parce qu'il n'existe pas une définition unique de "distance", justement. La distance au sens commun dans notre espace à 3 dimensions n'en est qu'une possible parmi plein d'autres. D'ailleurs comment vas-tu définir précisément la distance entre un rendu (qui est une image composée de N*M pixels) et le modèle vectoriel théorique ?

Et à partir du moment où il n'existe pas une définition unique et absolue de la "distance", il n'existe pas non plus de mesure unique et absolue de la "correction".

avatar BeePotato | 

@ pehache : « Ah, la gestion du focus, parlons-en : elle est merdique dans les deux OS »

Non.
Il est possible qu’elle ne te plaise pas. Mais elle n’est pas « merdique » pour autant.

« car aucun des deux ne fonctionne en vrai "FocusFollowsMouse" »

Ce qui ne représente absolument pas une perte, tant ce mode de fonctionnement est une horreur.

Notons toutefois que, pour les fans irrécupérables de ce machin, Apple le propose dans le cadre restreint de l’application Terminal.

« macOS a un ersatz de "FocusFollowsMouse" mais restreint au défilement et à certains clics »

Ce n’est pas un ersatz. Juste un mode de fonctionnement différent.

Comme tu l’as écrit, le mode focus-follows-mouse n’est pas adapté à l’interface de Mac OS. On le sait avant de choisir son OS, on ne va pas râler après parce qu’il n’est pas présent (même s’il y a eu des utilitaires le proposant, mais en mode faisant passer au premier plan la fenêtre avec le focus).

« La base de registre ? Ca fait bien longtemps qu'elle ne pose plus de problème, encore une fois on n'est plus dans les années 90. »

Ah. Elle a dû changer en profondeur, alors, pour ne plus poser aucun problème. ;-)
(Oui, il y a du sarcasme dans cette remarque. Le principe de la base de registre reste problématique de mon point de vue — mais ce n’est effectivement pas un problème pour la plupart des utilisateurs.)

« La "gestion séparée des fenêtres pour une même application" ? Visiblement là aussi tu es resté coincé 15 ans en arrière... »

C’est-à-dire ? Qu’est-ce qui a évolué sur ce point ?

« Car à ce compte-là on peut aussi parler du temps qu'il a fallut sur Mac pour pouvoir enfin redimensionner les fenêtres par autre chose que le coin inférieur droit, ou pour avoir un split-screen pratique... Des défauts on peut en trouver sur macOS, c'est loin d'être un OS parfait. »

Personne n’a prétendu qu’il était parfait. Mais il est dommage de ne pas avoir répondu au sujet de cette histoire de fenêtres dans Windows avant de te mettre à évoquer ces divers aspects de Mac OS. ;-)

« Et concernant le rendu typographique, non je ne suis pas graphiste, mais il n'y a pas besoin d'être graphiste pour avoir des yeux et être capable de comparer les rendus. »

En effet.
Et dans mon cas, ça fait une chose de plus me conduisant à préférer nettement Mac OS à Windows.

avatar pehache | 

@BeePotato

C'est quand même marrant de soutenir que le FFM (FocusFollowsMouse) restreint de macOS c'est super mieux que pas de FFM, mais que le vrai FFM c'est une "horreur". Alors qu'en réalité s'il est restreint sur macOS c'est uniquement par contrainte historique (le menu supérieur), par parce que c'est le mode idéal.

Concernant la base de registres, ça doit bien faire 15 ans (depuis XP ?) que je n'ai pas vu de problèmes lié à la corruption de la BdR. Je ne sais pas pourquoi elle posait si souvent des problèmes avant ça, mais le fait est que c'est du passé.

"C’est-à-dire ? Qu’est-ce qui a évolué sur ce point ?" (pour les fenêtres) --> dans la barre des tâches on peut regrouper automatiquement les fenêtres d'une même appli, si c'est ça la question.

avatar BeePotato | 

@ pehache : « C'est quand même marrant de soutenir que le FFM (FocusFollowsMouse) restreint de macOS »

Il ne s’agit pas de « FFM restreint ». Il s’agit juste de pouvoir faire défiler le contenu d’une fenêtre quand elle est en arrière-plan, sans avoir à lui donner le focus, justement.
Il n’y a pas de déplacement du focus — et du coup, pas de possibilité de saisir du texte dans une fenêtre en arrière plan. Difficile de parler de « focus follows mouse » quand le focus ne se déplace pas. :-)

« Alors qu'en réalité s'il est restreint sur macOS c'est uniquement par contrainte historique (le menu supérieur), par parce que c'est le mode idéal. »

Ça, c’est ce dont tu es convaincu, parce que tu as envie que l’histoire se soit construite de cette façon. Mais demande-toi une minute s’il n’est pas possible qu’elle se soit déroulée autrement : que l’absence de FFM, au lieu d’être une conséquence, fasse partie d’un tout — tout un lot de choix qui ont conduit à décider quelle serait l’organisation de l’interface de Mac OS.
En effet, cette approche était déjà connue à l’époque, tout comme l’étaient les menus attachés à chaque fenêtre, ou d’autres trucs qui n’ont pas été retenus pour l’interface du Mac. Il y a eu une réflexion de plusieurs années sur comment bâtir cette interface, avec même l’opportunité de tester certaines approches via le Lisa. Au bout de cette réflexion, le choix a été fait d’inclure certains concepts et d’en rejeter d’autres.
Ce que tu considères comme une conséquence malheureuse d’une « contrainte historique » fait en fait juste partie de ce choix. Ce n’est pas une incapacité d’Apple à faire du FFM, c’est une volonté de ne pas le faire.

Si cette volonté, ainsi que d’autres aspects de l’interface de Mac OS, te déplaît trop, tu as toujours le choix d’utiliser un autre OS. Un des avantages de Mac OS, c’est que, en raison de sa faible part de marché, on ne se retrouve quasiment jamais obligé de l’utiliser ; alors que Windows, lui, est dans de nombreuses situations incontournable.

« Concernant la base de registres, ça doit bien faire 15 ans (depuis XP ?) que je n'ai pas vu de problèmes lié à la corruption de la BdR. Je ne sais pas pourquoi elle posait si souvent des problèmes avant ça, mais le fait est que c'est du passé. »

Oui. Ce à quoi je faisais allusion dans ma remarque, c’est que je n’aime pas le principe même d’une base centralisée de ce type. Et ça, ça n’a pas changé, évidemment.

« "C’est-à-dire ? Qu’est-ce qui a évolué sur ce point ?" (pour les fenêtres) --> dans la barre des tâches on peut regrouper automatiquement les fenêtres d'une même appli, si c'est ça la question. »

Ben je ne suis pas sûr de quelle était la question, vu que je ne suis pas sûr de ce à quoi tbr voulait faire allusion. Mais comme toi tu semblais avoir une idée de ce qu’il voulait dire, je trouvais dommage que tu ne nous fasse pas part de ta réponse sur le sujet.

avatar pehache | 

@BeePotato

C'est bien un "FFM restreint", puisque la fenêtre survolée a le focus pour la souris mais pas pour le clavier. Et oui, il est impossible de faire autrement à cause de la contrainte du menu détaché des fenêtres. Et non, ce n'est certainement pas un choix réfléchi au départ, pour plusieurs raisons:
- non, l'approche n'était pas "connue", puisque c'est Apple qui a eu l'honneur de sortir la première interface graphique (inspiré par Xerox, mais celle de Xerox était très basique). Ce n'est pas comme s'ils avaient fait un choix parmi plein de solutions pré-existantes.
- autant que je me souvienne, dans Mac OS "classique" il n'y avait pas de FFM du tout, même "restreint". D'ailleurs il aurait fallu pour ça avoir des souris à molettes, ce qui n'était pas le cas à l'époque des premiers Mac. Mais même le "click-through" je ne crois pas qu'il existait (introduit avec Mac OS X sans doute).

Donc stop à réécriture de l'histoire comme si Apple avait tout anticipé dès 1984 :)...

Et mettre la barre de menu en haut de l'écran et détachée des fenêtres pouvait avoir un sens en 1984 où il n'y avait que des petits écrans (économie de place notamment), mais en multifenêtrage sur un grand écran c'est anti-ergonomique au possible. Par exemple si tu travailles dans une fenêtre en bas à droite de l'écran, il faut traverser tout l'écran pour accéder à son menu en haut à gauche... Ou bien, si tu veux accéder au menu d'une appli pas au premier plan, il faut d'abord la ramener au premier plan pour voir son menu et savoir où cliquer. Aujourd'hui je ne vois en fait que des inconvénients à cette façon de faire.

avatar BeePotato | 

@ pehache : « C'est bien un "FFM restreint", puisque la fenêtre survolée a le focus pour la souris mais pas pour le clavier. »

Quand on parle de « focus follows mouse », ça fait référence au focus pour la saisie clavier. Le focus de la souris, il suit logiquement le curseur de la souris, qui sert précisément à ça.
Pas de FFM « restreint », donc.

« Et oui, il est impossible de faire autrement à cause de la contrainte du menu détaché des fenêtres. »

Si, il serait bien évidemment possible de faire autrement et de s'arranger pour que les raccourcis clavier aillent bien commander les menus de l'application correspondant à la fenêtre qui a le focus clavier. Il serait d'ailleurs plus difficile de faire l'inverse.
Mais ce serait juste une horreur ergonomique encore pire que le FFM dans les interfaces à menus attachés aux fenêtres. Aucun intérêt, donc.

« Et non, ce n'est certainement pas un choix réfléchi au départ »

Ce « certainement » est assez osé, concernant un développement auquel aucun d'entre nous n'a participé. ;-)

C'était une période d'expérimentation tous azimuts, vu que le concept même d'interface graphique était tout neuf et que ses codes étaient loin d'être figés par la force de l'habitude comme ils ont pu l'être depuis.
Il était donc naturel de s'interroger sur comment devait fonctionner chaque aspect d'une interface graphique, y compris le rôle du pointeur de la souris, des fenêtres, et du focus — sans avoir besoin d'avoir sous les yeux un paquet de solution pré-existantes.
Bien sûr, il n'y a pas eu besoin de s'interroger bien longtemps sur certains sujets, comme ce fameux FFM, tant on arrive vite à la conclusion que ce n'est pas le comportement souhaitable. :-)
Mais affirmer que ça n'a pas été envisagé et évalué, c'est s'avancer beaucoup.

« Donc stop à réécriture de l'histoire comme si Apple avait tout anticipé dès 1984 :)... »

Pas 1984 : c'est de 1979 à 1984 qu'Apple a travaillé à définir ce que devait être son interface graphique. Ça fait des années de réflexion et de recherche sur le sujet.

« mais en multifenêtrage sur un grand écran c'est anti-ergonomique au possible. »

Disons plutôt que ça ne te plaît pas. Parce que moi, par exemple, je travaille comme ça tous les jours (en multi-écrans dont un 27 pouces) et ça ne me paraît pas anti-ergonomique du tout.

avatar pehache | 

@BeePotato

"Quand on parle de « FFM », ça fait référence au focus pour la saisie clavier. Le focus de la souris, il suit logiquement le curseur de la souris, qui sert précisément à ça."

Euh non. Je note que tu as opportunément "oublié" mon passage sur Mac OS classique : après vérification je confirme ce que j'ai dit, à savoir que dans Mac OS classique une fenêtre survolée qui n'est pas au premier plan n'a aucun focus, même pour la souris : c'est à dire que l'appli qui gère la fenêtre ne reçoit pas les évènements de la souris (contrairement à ce qui se passe dans Mac OS X). Le premier clic sur cette fenêtre est intercepté par l'OS et ne sert qu'à amener la fenêtre au premier plan, sans pouvoir déclencher aucune autre action.

Il y a donc bien plusieurs niveaux de FFM : aucun (Mac OS classique), complet (interfaces du monde unix en général), et "restreint" aux évènement de la souris (Mac OS X).

"Si, il serait bien évidemment possible de faire autrement et de s'arranger pour que les raccourcis clavier aillent bien commander les menus de l'application correspondant à la fenêtre qui a le focus clavier. [...]Mais ce serait juste une horreur ergonomique"

On est bien d'accord que ce serait une horreur, avec des raccourcis claviers qui ne correspondraient pas au menu affiché. Tout le monde s'y perdrait. Bref, Apple ne peut pas le faire en l'état.

"Ce « certainement » est assez osé, concernant un développement auquel aucun d'entre nous n'a participé."

Certes, mais le fait est qu'ils ont changé le comportement de l'interface graphique entre Mac OS et Mac OS X. Donc de faut ils n'avaient pas tout anticipé dès le départ (qui pourrait croire le contraire, d'ailleurs).

"Parce que moi, par exemple, je travaille comme ça tous les jours (en multi-écrans dont un 27 pouces) et ça ne me paraît pas anti-ergonomique du tout."

Ce qui prouve juste qu'on s'habitue aux outils qui ont des défauts et qu'on ne s'en rend pas compte.

avatar deltiox | 

Pour ceux qui sont sur macOS High Sierra
Un package fait par les créateurs du MDM Zuludesk
https://support.zuludesk.com/hc/en-us/articles/115003976233

Cela active root, met un mot de passe aléatoire et un Shell qui ne fonctionne pas
Nb: cela laisse root actif

En attendant mieux...

avatar tbr | 

Dans l’œil...

avatar tbr | 

Il n’est pas question de triller. C’est juste qu’écrire des lignes « à la C@... machin-chose » pour expliquer l’évidence depuis le clavier d’un iPhone... bof quoi. ?

avatar Macounette | 

Apple vient de publier son patch
https://support.apple.com/en-us/HT208315

avatar scanmb (non vérifié) | 

Je s’appelle Root
;)

avatar tbr | 

Certes, mais n’oublie pas que les écrans dont tu parles ne sont pas majoritaires dans les bureaux, en tout cas, pas du tout où je bosse.
Je dois me contenter d’un écran qui ne fait pas le poids question qualité, d’un PC sous Seven qui ne fait pas le poids face à macOS, d’un workflow qui me freine p/r à celui de la Pomme.

Mon point de vue...

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