Un ancien de Google dénonce les pratiques fiscales de la société

Anthony Nelzin-Santos |

Barney Jones, qui a travaillé pour Google de 2002 à 2004, va envoyer au fisc britannique plus de 100 000 documents détaillant par le menu le fonctionnement de la régie publicitaire de la société. Son objectif ? Montrer que les cadres de Google ont menti et que la filiale londonienne de la société a bien « évité » l’impôt.






Les locaux de Google à Londres. Image Google.




Interrogé par une commission d’enquête du Parlement britannique, Matt Brittin a en effet assuré que la filiale qu’il a dirigée jusqu’en 2009 n’était pas responsable de la signature de contrats publicitaires. Il est néanmoins rapidement revenu sur ses déclarations, précisant que si des discussions pouvaient avoir été tenues à Londres, la signature elle-même était réalisée à Dublin. Et est aujourd’hui contredit par Barney Jones.



Celui-ci assure en effet que les contrats étaient bien signés à Londres et que seule la facturation était réalisée à Dublin. En Irlande, les bénéfices ne sont imposés qu’à 12,5 % (au lieu de 23 % au Royaume-Uni), voire pas du tout s’ils sortent du pays grâce à la pratique du « double irish » et du « sandwich hollandais » (lire : Les gouvernements à l'assaut de l'optimisation fiscale et Le secret de polichinelle de l'optimisation fiscale d'Apple).



Reste à savoir si les documents en la possession de Jones constituent une preuve suffisante. La firme de Mountain View assure néanmoins n’avoir rien à se reprocher et suivre à la lettre la législation britannique — à défaut d’en respecter l’esprit, le principal problème des gouvernements européens qui luttent contre ces pratiques connues et répandues. Un éventuel faux témoignage de Brittin pourrait amener la justice britannique à sanctionner très lourdement Google.

avatar Dan DT | 
@ deontologie Casses-toi, pôv con
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@Dan DT Toi même.
avatar Wolf | 
@ngille : Ça dépend si ça rapporte ou pas :)

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