MacBook Air 11" : en complément de notre test
Notre test du MacBook Air 11" a soulevé quelques questions sur des aspects techniques de cette machine, de l'importance de la RAM à la finesse de l'écran.
La question de la dotation en mémoire est importante : Apple assure que Snow Leopard a besoin de 1 Go en standard, mais dans la réalité, mieux vaut lui accorder 2 Go. Une fois que l'on a lancé quelques applications (même si cela n'est que Mail, Safari et Pages : ce sont trois goinfres), la RAM est bien vite saturée. Le système va alors utiliser le disque pour allouer de la mémoire virtuelle, le swap.
Ce phénomène est très certainement moins grave sur le MacBook Air que sur les autres MacBook : son SSD est infiniment plus rapide que les disques durs 5.400 TPM qui équipent les portables Apple. Le MacBook Air semble naturellement privilégier le swap et allouer moins de RAM, se servant du SSD comme d'une mémoire vive d'appoint (ce qui pose des questions sur sa durée de vie, mais c'est un autre sujet), mais il semble aussi rendre moins facilement la mémoire vive au système. En pratique, le ralentissement dû à l'usage de la mémoire virtuelle sera négligeable, mais bel et bien existant : alors que le SSD écrit au maximum à 250 Mo/s., la RAM, elle carbure à 4.000 Mo/s..
Reste à cerner vos usages et vos besoins, mais si vous comptez garder cette machine quelques années, en sachant que vous ne pouvez pas mettre à jour la RAM vous-même (elle est soudée), et que les logiciels sont d'année en année plus gourmands, prendre l'option 4 Go de RAM n'est pas si inutile que cela. C'est certes 90 € de plus, mais c'est toujours moins que la frustration engendrée par un ordinateur ralentissant trop tôt.
L'autre point important concerne la définition de l'écran : après avoir proposé une option « HD » sur ses 17" et 15", Apple propose des écrans 11" et 13" à la définition poussée. Le 11" propose ainsi une définition de 1366x768 (celle d'un 13" 16/9), tandis que le 13" possède la résolution d'un 15", 1440x900. Comme le note Dr. Drang (via Daring Firball), cela n'est pas sans conséquence.
La résolution de 135ppp du MacBook Air 11" double celle du Mac original, sans que l'interface n'ait particulièrement plus évolué : du texte en 12pt apparaît sur le MacBook Air 11" comme le texte en 6,5pt apparaissait sur le Macintosh. Sans pousser jusqu'à la comparaison de deux machines que 25 ans séparent, « les éléments d'interface comme les boutons, les menus, les ascenseurs sont 30 % plus grands sur l'iMac [27"] que sur le MacBook Air [11"] ».
On en revient là au problème de l'absence d'indépendance de résolution sur Mac OS X, pourtant promise depuis Leopard : les éléments d'interface devraient avoir la même taille quelle que soit la résolution. Sur l'iPhone par exemple, Apple a doublé la résolution sans diviser par deux la taille des éléments : elle a prévu des éléments dans les deux résolutions, pour une interface faisant rigoureusement la même taille sur un écran normal et un écran Retina. De même, Windows ou Linux proposent des systèmes adaptant polices et interfaces aux différentes résolutions, le principal problème sur ces systèmes venant plutôt de l'antialiasing.
Il faudra là aussi choisir selon vos propres goûts : nous avons de mauvais yeux, mais nous avons adoré ce surplus de résolution, justement parce qu'il apporte une plus grande finesse aux éléments. Mais d'autres détesteront, car les éléments seront trop petits. Il faudra passer à la boutique du coin pour se faire une idée.
Enfin sur la comparaison avec l'iPad : même si Apple dit s'être beaucoup inspiré de l'iPad pour concevoir son MacBook Air, et cela se sent, établir une comparaison directe entre les deux est difficile. Oui, l'iPad permet de faire beaucoup de choses que l'on peut faire avec un ordinateur, au point que les lignes sont brouillées et que malgré l'OS différent, les usages sont assez similaires.
Similaires, mais pas identiques. L'iPad est meilleur que le MacBook Air dans certaines situations, et cela tient à sa forme de tablette, plus intime, plus proche de soi. Au fond du canapé, dans une salle d'attente, dans le train, c'est l'iPad qu'on sortira pour surfer sur le Web, jeter quelques notes, relever et trier ses courriels. Mais le MacBook Air reprend le dessus sur des tâches plus lourdes (on aurait envie de dire des tâches de bureau), non pas que l'iPad soit un canard boiteux, mais tout simplement parce qu'elle propose une interface différente. Alors qu'iOS incite à un travail linéaire avec un effet tunnel assez agréable, le MacBook Air et son interface conventionnelle à fenêtres permet d'afficher plusieurs informations à l'écran, un paradigme différent qui a tout de même largement prouvé son efficacité, sinon ça se saurait.
Cela peut semble presque stupide de le rappeler, mais selon la manière dont vous travaillez, l'un ou l'autre ont leurs avantages et leurs inconvénients. Là encore, à vous de cibler vos besoins, sachant que les tarifs ne sont pas tout à fait les mêmes. L'iPad, notamment en version 3G, est plus connecté, plus mobile, plus proche, et enfonce le MacBook Air en autonomie. Mais elle ne convient pas à tous, et le MacBook Air est excellent dans son rôle de résumé de toute l'expérience d'Apple dans le domaine des ordinateurs portables.
La question de la dotation en mémoire est importante : Apple assure que Snow Leopard a besoin de 1 Go en standard, mais dans la réalité, mieux vaut lui accorder 2 Go. Une fois que l'on a lancé quelques applications (même si cela n'est que Mail, Safari et Pages : ce sont trois goinfres), la RAM est bien vite saturée. Le système va alors utiliser le disque pour allouer de la mémoire virtuelle, le swap.
Ce phénomène est très certainement moins grave sur le MacBook Air que sur les autres MacBook : son SSD est infiniment plus rapide que les disques durs 5.400 TPM qui équipent les portables Apple. Le MacBook Air semble naturellement privilégier le swap et allouer moins de RAM, se servant du SSD comme d'une mémoire vive d'appoint (ce qui pose des questions sur sa durée de vie, mais c'est un autre sujet), mais il semble aussi rendre moins facilement la mémoire vive au système. En pratique, le ralentissement dû à l'usage de la mémoire virtuelle sera négligeable, mais bel et bien existant : alors que le SSD écrit au maximum à 250 Mo/s., la RAM, elle carbure à 4.000 Mo/s..
Reste à cerner vos usages et vos besoins, mais si vous comptez garder cette machine quelques années, en sachant que vous ne pouvez pas mettre à jour la RAM vous-même (elle est soudée), et que les logiciels sont d'année en année plus gourmands, prendre l'option 4 Go de RAM n'est pas si inutile que cela. C'est certes 90 € de plus, mais c'est toujours moins que la frustration engendrée par un ordinateur ralentissant trop tôt.
L'autre point important concerne la définition de l'écran : après avoir proposé une option « HD » sur ses 17" et 15", Apple propose des écrans 11" et 13" à la définition poussée. Le 11" propose ainsi une définition de 1366x768 (celle d'un 13" 16/9), tandis que le 13" possède la résolution d'un 15", 1440x900. Comme le note Dr. Drang (via Daring Firball), cela n'est pas sans conséquence.
La résolution de 135ppp du MacBook Air 11" double celle du Mac original, sans que l'interface n'ait particulièrement plus évolué : du texte en 12pt apparaît sur le MacBook Air 11" comme le texte en 6,5pt apparaissait sur le Macintosh. Sans pousser jusqu'à la comparaison de deux machines que 25 ans séparent, « les éléments d'interface comme les boutons, les menus, les ascenseurs sont 30 % plus grands sur l'iMac [27"] que sur le MacBook Air [11"] ».
On en revient là au problème de l'absence d'indépendance de résolution sur Mac OS X, pourtant promise depuis Leopard : les éléments d'interface devraient avoir la même taille quelle que soit la résolution. Sur l'iPhone par exemple, Apple a doublé la résolution sans diviser par deux la taille des éléments : elle a prévu des éléments dans les deux résolutions, pour une interface faisant rigoureusement la même taille sur un écran normal et un écran Retina. De même, Windows ou Linux proposent des systèmes adaptant polices et interfaces aux différentes résolutions, le principal problème sur ces systèmes venant plutôt de l'antialiasing.
Il faudra là aussi choisir selon vos propres goûts : nous avons de mauvais yeux, mais nous avons adoré ce surplus de résolution, justement parce qu'il apporte une plus grande finesse aux éléments. Mais d'autres détesteront, car les éléments seront trop petits. Il faudra passer à la boutique du coin pour se faire une idée.
Enfin sur la comparaison avec l'iPad : même si Apple dit s'être beaucoup inspiré de l'iPad pour concevoir son MacBook Air, et cela se sent, établir une comparaison directe entre les deux est difficile. Oui, l'iPad permet de faire beaucoup de choses que l'on peut faire avec un ordinateur, au point que les lignes sont brouillées et que malgré l'OS différent, les usages sont assez similaires.
iPad ou MacBook Air ?
Similaires, mais pas identiques. L'iPad est meilleur que le MacBook Air dans certaines situations, et cela tient à sa forme de tablette, plus intime, plus proche de soi. Au fond du canapé, dans une salle d'attente, dans le train, c'est l'iPad qu'on sortira pour surfer sur le Web, jeter quelques notes, relever et trier ses courriels. Mais le MacBook Air reprend le dessus sur des tâches plus lourdes (on aurait envie de dire des tâches de bureau), non pas que l'iPad soit un canard boiteux, mais tout simplement parce qu'elle propose une interface différente. Alors qu'iOS incite à un travail linéaire avec un effet tunnel assez agréable, le MacBook Air et son interface conventionnelle à fenêtres permet d'afficher plusieurs informations à l'écran, un paradigme différent qui a tout de même largement prouvé son efficacité, sinon ça se saurait.
Cela peut semble presque stupide de le rappeler, mais selon la manière dont vous travaillez, l'un ou l'autre ont leurs avantages et leurs inconvénients. Là encore, à vous de cibler vos besoins, sachant que les tarifs ne sont pas tout à fait les mêmes. L'iPad, notamment en version 3G, est plus connecté, plus mobile, plus proche, et enfonce le MacBook Air en autonomie. Mais elle ne convient pas à tous, et le MacBook Air est excellent dans son rôle de résumé de toute l'expérience d'Apple dans le domaine des ordinateurs portables.