Un autre membre du conseil sur le départ ?

Arnaud de la Grandière |
Le blog de CNN, sous la plume de Philip Elmer-DeWitt, rapporte qu'un membre du conseil d'administration d'Apple, Bill Campbell, a effectué un mouvement de 60.000 actions de la société, d'une valeur de 7,7 millions de dollars à la fin du mois de juillet, incluant des actions qu'il gardait depuis huit ans.

Le même Bill Campbell avait vendu près de 160.000 actions en 2007, mais celles-ci arrivaient à échéance, alors que certaines des actions concernées par cette dernière opération n'expiraient pas avant 2018. Bien qu'il ignore de combien d'action le cadre dirigeant dispose encore, l'auteur de l'article suspecte qu'il pourrait s'agir d'un retrait de Campbell, et qu'Apple pourrait bien être en passe de perdre un nouveau membre de son conseil, bien que rien de plus ne permette de le penser.

Si le nom de Bill Campbell ne vous évoque peut-être rien, il n'en est pas moins l'une des figures les plus éminentes de la Silicon Valley. Il est par ailleurs le président de la société Intuit, et bien qu'il ne soit pas membre du conseil d'administration de Google, il est le seul élément extérieur à la société qui assiste à ses réunions.

L'homme se fait assez discret, mais un autre article de CNN en brosse le portrait et décrit les relations intimes qu'il entretient avec Steve Jobs, qui est également son voisin.

«Pour Eric Schmidt et d'autres, le fait d'avoir un conseiller au franc-parler - sans intérêt financier ni arrières pensées politiques - est un rêve devenu réalité. Steve Jobs dit de lui : "Il aime les gens, et il aime les aider à se dépasser. Il est parti du stade d'un épi de maïs de compétition pour en arriver à celui du fermier." Chez Apple, Campbell n'est pas qu'un membre du conseil; il est également l'ami de Jobs, et on les voit souvent faire des promenades dominicales dans les alentours de leurs domiciles à Palo Alto, durant lesquelles ils devisent selon Jobs "des choses qui me préoccupent et des choses que je n'ai pas encore résolues." Chez Campbell, parmi les choses qui intéressent particulièrement Jobs, on compte notamment son expérience en matière de marketing, ainsi que son influence surnaturelle sur les troupes. "Il a appris à tirer le meilleur des gens", dit-il, "et Apple ne fabrique pas 4 milliards de semi-conducteurs. Apple, ce n'est que des idées - c'est à dire ses propres employés." Un cadre qui connait bien les deux hommes affirme que Jobs fait une confiance absolue à Campbell. "Bill n'est pas une menace", dit-il.»

Il faut dire qu'il a un lourd passé avec Apple : il rejoignait l'équipe en 1983 en tant que Vice-Président du marketing sous la direction de John Sculley, et a plus tard dirigé Claris. Quand John Sculley a refusé d'en faire une entreprise indépendante, Campbell et la majorité de son équipe dirigeante sont partis. Il est revenu au sein d'Apple en 1997 avec le retour de Steve Jobs.

Un autre article cite Campbell à propos de Jobs : «Il a ses petites manies… Mais il n'y a pas une seule chose qu'il ait faite qui ne soit parfaite. S'il ne peut pas le gérer, il ne le fera pas. Chaque pixel de l'écran lui tient à cœur et il s'entoure de gens qui ont la même façon de voir les choses chez Apple.»
avatar Brewenn | 

Dans le business on n'a pas d'amis, mais que des amis de "circonstances".

avatar Jimmy_ | 

Sa vouloir faire dans le jeunisme, le monsieur, il a 68 ans et peut-être d'autres envies que de se consacrer à Apple...

avatar Lemimit | 

Les poches sont pleines et le temps de prendre sa retraite est venu.
Bon vent, Mister Bill.

CONNEXION UTILISATEUR