Steve Jobs, l'iPod, l'iPhone et le jeu

Vincent Absous |
On en parlait hier, le jeu est désormais un morceau de choix pour Apple (lire l'article "Apple se mesure à Nintendo et Sony"). En complément des propos de Greg Joswiak, on pourra alors méditer ceux de son patron, Steve Jobs, sur le même sujet, propos que rapporte le Wall Street Journal : "Je pense que, pour les fêtes, l'iPhone et l'iPod touch devraient s'afficher comme des produits vraiment sérieux sur le marché des jeux mobiles". Voilà qui s'appelle enfoncer le clou.
avatar Le docteur | 
@Meurten Ca je m'attendais à ce genre de sarcasme. J'ai dit : les entreprises bossent gratis ? Où ça ? Nulle part. Ce que j'ai dit c'est que croire qu'une entreprise n'est là QUE pour faire du fric et que c'est son but premier, c'est grave. Un patron normalement constitué, comme un artisan normalement constitué est fier de ce qu'il fait. S'il n'est fier que de gagner du fric et se branle de ce qu'il produit c'est un type dangereux pour la société, à plus ou moins long terme. Je sais bien qu'ils sont légions, mais répéter leur "philosophie" c'est leur livrer le monde. Donc, désolé mais je refuse d'être un idéologue pour nouveaux riches qui n'ont qu'une devise : après moi le déluge. Heureusement, tous les patrons ne pensent pas encore comme ça (même si ça arrive à grande vitesse).
avatar Atlante | 
+1 :) Mais c'est pour ça que le départ de Steve Jobs, et de Cook et consort m'inquiète beaucoup :) Vue les légions de PDG Wall Street like (ref au film), tôt ou tard Apple finira par rassembler à IBM, c'est une fatalité. Espérons que ce sera le plus loin possible, et que cette période sera la plus courte possible. Mais elle viendra :)
avatar meurten | 
@ le docteur : bon, je te charriais à bon compte, c'est vrai! je reconnais qu'au départ d'une entreprise, y a souvent ou toujours un type, un pionnier qui a une idée, une vision. Mais c'est vrai en phase de création : révolution industrielle, grandes inventions du XXeme siècle, l'informatique depuis les 70's et encore aujourd'hui. Mais quand l'entreprise a démarré, et que tu as besoin de fonds et que tu émets des actions, tu dois cracher de la rentabilité et attirer des investisseurs, qui ont manifestement pris le pouvoir aujourd'hui sur les capitaines d'industrie. l'entreprise est devenu hélas un monstre froid qu'on doit alimenter en force de travail et en matières premières d'un côté pour en faire ressortir à l'autre bout de la chaîne des dividendes! c'est peut-être cynique pour toi, mais je crois que c'est notre réalité.
avatar Le docteur | 
Non, là ce n'est plus cynique c'est plus simplement réaliste. C'est effectivement ce qui se passe. Mais c'est inacceptable et ne continue que parce que c'est accepté, voire avalisé par un peu tout le monde. Je persiste à croire qu'une entreprise est toujours une création et je ne veux commercer qu'avec de gens qui fonctionnent au moins un peu sur ce critère. Faire des affaires avec un type qui pense que son entreprise est juste un moyen pour faire du fric revient à nécessairement se faire avoir à un moment où un autre. Peut-être qu'Apple a encore une âme... j'espère sans être trop dupe.

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