Les fabricants d’appareils photo vendent toujours moins, toujours plus cher

Anthony Nelzin-Santos |

Chaque année, c’est la même rengaine, les membres de la CIPA ont vendu moins d’appareils photo que l’année précédente. L’association essentiellement formée de fabricants japonais se félicite pourtant d’avoir vendu « seulement » 8,01 millions d’appareils en 2022, douze fois moins qu’il y a dix ans, quand l’industrie n’avait pas encore réalisé qu’elle était au bord du précipice. De fait, l’année 2022 n’a pas été si mauvaise que cela.

Les livraisons d’appareils des fabricants de la CIPA. Image MacGeneration.

D’abord parce que les ventes ont dépassé les (maigres) espérances. Échaudés par les pénuries de semi-conducteurs, les fabricants ne pensaient pas pouvoir vendre plus de 7,85 millions d’appareils en 2022. Après un début d’année très difficile, les ventes ont augmenté régulièrement pour dépasser les niveaux de 2021, avant de s’effondrer… avant les fêtes. Le marché n’est clairement plus gouverné par le grand public.

Ensuite parce que les ventes d’appareils « hybrides » à objectifs interchangeables (mirrorless) rebondissent. Il n’a manqué que 65 000 unités pour dépasser le record historique de 4,14 millions d’appareils écoulés en 2018, mais dans l’intervalle, le panier moyen a presque doublé, et dépasse maintenant 900 €. Jamais un appareil à objectifs interchangeables n’avait couté aussi cher en vingt ans.

Ce n’est pas encore suffisant pour compenser la disparition annoncée des boitiers reflex, dont les ventes ont été divisées par huit en dix ans, et sont tombées sous la barre des 2 millions d’unités au-dessus de laquelle les compacts s’accrochent. Qui l’eût cru ? Le marché s’effondre par ses deux bouts : le prix moyen des compacts s’envole certes à 240 €, sous l’effet du succès des compacts « experts », mais celui des reflex atteint péniblement 330 €.

Les appareils mirrorless représentent le seul horizon d’une industrie broyée par le smartphone. Qui dit appareil à objectifs interchangeables dit objectifs, et les fabricants vendent 1,6 objectif pour chaque boitier écoulé. Les formules optiques sont toujours plus complexes, les matériaux toujours plus raffinés… et les prix toujours plus élevés. On peut maintenant parler de marché de niche.

avatar BitNic | 

Ahhhh ce marché de niche qui nous prend pour des chiens... milliardaires...→→→

avatar FloP1 | 

On revient aux niveaux de ventes de la fin des années 90, c'est à dire le moment où le marché argentique était arrivé à maturité.

Cela peut vouloir dire qu'on revient à un même niveau d'intérêt pour la pratique photographique, destinée à des amateurs (et encore, a l'époque il y a avait bien plus de pros).

Pour le grand-public, il se contentait des jetables pour beaucoup (plus d'1.5 milliard vendus depuis 1986), ils ont été remplacés par le smartphone, ce qui est plutôt pour eux une montée en qualité depuis quelques années (une pellicule 400-800Iso bas de gamme des 90's avec 2-3 morceaux de plastique devant, c'est pas la panacée).

avatar donatello | 

@FloP1

Bonne réponse à ceux qui disent que le niveau baisse.
Les photos de famille grand public sont immensément plus qualitatives aujourd'hui qu'elles n'étaient à l'époque du jetable ou du compact argentique à 300 francs.

Pour la plupart des gens, les photos c'est avant tout des souvenirs, pas des objets d'art.

avatar Furious Angel | 

@donatello

Alléluia, enfin un commentaire censé ^^

avatar JOHN³ | 

@Furious Angel

Selon ton point de vue.
La photo traitée par algorithmes s’est démocratisée, mais à quel prix ? Tout est retouché, lissé, transformé, c’est juste l’horreur.
Au moins les argentiques avaient un charme. Ça fait aussi parti du souvenir.

avatar Derw | 

@JOHN³

Ma belle sœur c’était payé un smartphone « moyen/haut de gamme » il y a 2 ou 3 ans en privilégiant la qualité de la photo. Elle n’y connaît rien et s’est contenté de ce que lui disaient les vendeurs. Ce fût une horreur ! Les photos d’être humains étaient tellement boostés à l’IA qu’on avait du mal à les reconnaître ! Peau lissées, tons aplatis (pour masquer les imperfections du visage), couleurs intensifiées, on avait l’impression d’être au musée Grevin…

On s’est même demandé des fois si l’IA ne rectifiait pas l’asymétrie des visages…

Elle l’a gardé 1 an…

Après comme le disent les défenseurs de la photo via smartphone, « Le meilleur appareil photo est celui qu’on a sous la main. » Et il n’ont pas tord… Et j’ajouterai « c’est aussi celui dont on sait se servir… ». Il y a 10 ans, ma femme s’est prise de passion pour la photo. On a investi dans un Reflex Canon milieu de gamme et quelques objectifs, pendant 3 ou 4 ans, elle s’y est essayé. Malheureusement, la technique (au sens premier, celui de la maîtrise de l’appareil) n’est pas son truc. Elle faisait pourtant de très belle photos à l’instinct (elle a un bon œil). Mais la qualité des smartphones aidant et surtout le fait qu’elle l’a tout le temps avec elle (contrairement au Canon de 53,5 Kg que je devais porter pour elle… 😬) a fait qu’elle a laissé tombé le réflex… Aujourd’hui, ses photos sont moins typées et recherchées qu’avant (pas d’objectif efficace, Bokey artificiel…), mais elles sont pas si mal voir mieux en basse lumière (c’était un milieu de gamme d’il y a 10 ans) et surtout elle en fait beaucoup plus…

avatar JOHN³ | 

@Derw

Il faut bien choisir son appareil… 😛
La différence avec un Fujifilm X100V que je possède, c’est que je ne vais pas devoir le changer dans 3-4 ans. Il pourra me tenir 10 ans voir plus. Et je ne parle même pas des marques comme Leica…

avatar Biking Dutch Man | 

@JOHN³

Je viens de me racheter un Nikon D700, il a 15 ans et un superbe capteur. Un appareil de dingue à 250€! Pleins de revues récentes de cet appareil sont disponibles sur internet.

avatar JOHN³ | 

@Biking Dutch Man

Je suis team Fujifilm 😛

avatar House M.D. | 

@Biking Dutch Man

Un peu plus récent, mais je reste en effet avec mon D800 hors photo de sport (pour ça le D500 est bien plus efficace, autofocus et rafale bien plus rapides), aucun intérêt de le changer.

Et pour les objectifs, c’est encore pire ! Les plus anciens sont souvent les meilleurs niveau qualité optique ! J’en veux pour preuve le Nikkor 135mm f/2, qui reste l’un des meilleurs voire le meilleur objectif à portrait !

Les seules évolutions intéressantes sont dans le domaine de l’autofocus rapide et de la stabilisation, mais même pour ça pas la peine d’acheter le dernier caillou sorti, un fut de 10-15 ans d’âge suffit amplement même aux plus exigeants !

avatar FloP1 | 

@Derw

Et il y a 30 ans c'était des photos floues hyper granuleuses. J'ai retrouvé mes photos de voyages quand j'étais ado, et globalement, ça n'a aucin intérêt si ce n'est le souvenir. La différence, c'est qu'aujourd'hui tout le monde y a accès naturellement.

avatar Biking Dutch Man | 

@JOHN³

L’argentique survit très bien. Au point qu’à certains moments l’industrie a du ma à suivre pour produire suffisamment de films. Faire des portraits en argentique reste un délice!

avatar FloP1 | 

@Biking Dutch Man

C'est une vision pour le moins idéalisée. Les 4 usines qui ont survécu ont du mal à fournir la demande, cela dit, ça n'empêche pas leur prix de grimper, ce qui veut dire que les bénéfices ne sont pas tant au rendez-vous. À 15€ la peloche dans 2-3 ans la demande risque vite se calmer. Je serais plus mitigé sur l'état du marché

avatar spockyss | 

J’avais décidé de basculer très tôt vers l’hybride. Je ne regrette pas :
1. la qualité des photos est vraiment superbe et on peut réaliser des photos impossible à prendre avec un smartphone, même un iPhone 14 Pro Max !
2. En me lançant vite, j’ai pu revendre facilement mon matériel reflex (appareil et objectifs) pour financer l’hybride
3. J’ai pu bénéficier de prix qui ont largement grimpé depuis.

avatar nomatech | 

@spockyss

Un test iPhone pro Max 14 vs Hybride Canon et sur l’écran la différence n’est pas visible de manière flagrante pour 8 photos sur 10 sans retouche sur iPhone et souvent nécessaire sur Canon !!!
Quant à la retouche des photos Raw je ne fais plus de jpeg sur mon D700 avec flash externe/objectifs.
L’impression des photos est en effet plus rare mais à l’époque de l’argentique je faisais déjà des planches contact et numérisation sur CD… et rarement une impression et rien n’a changé sauf que je transfère les photos (12 Mo chacune) sur mon Mac avec Lightroom et parfois Photoshop…
Mon D700 coûtait 3000€, aujourd’hui un D780 vaut 2200€ et un D850 vaut 2980€
Les hybrides Nikon (Z6 et Z7 v2 environ 2500€/3500€) ne m’ont pas convaincu sauf le Z9 qui était au même prix en non hybride (6000€) donc pas d’explosion de prix 🤔

avatar whocancatchme | 

@nomatech

Quand on est un peu connaisseur, les photos iPhones rendent toutes plates

avatar Gerrer | 

@whocancatchme

Quand on es un minimum connaisseur , on sait travailler les photos iPhones pour ne pas les rendre plates…

avatar JOHN³ | 

@Gerrer

Pardon ? Tu peux détailler ?

avatar fte | 

@whocancatchme

"Quand on est un peu connaisseur, les photos iPhones rendent toutes plates"

Quand on est un peu connaisseur de quoi ? Les photos des "non-savants" sont peut-être toutes plates. Comme des photos de "non-savants" équipes de réflexes hors de prix. Plat. Mal cadré. Sans émotion.

L’élite que nos sommes ici savons prendre des photos qui émeuvent les foules qui veulent inévitablement arracher nos vêtements et abuser de nos corps. Avec un iPhone ou un reflex pro, qu’importe, nos vêtements sont déchirés.

avatar whocancatchme | 

@fte

Lol je l’ai mal écrit et rapidement mais je voulais dire qu’il suffisait de prendre quelques photos avec un appareil digne de ce nom pour se rendre compte qu’il y a encore un écart qui vaut le coup… peut être que ce ne sera plus le cas à l’avenir mais pas pour l’instant !

avatar fte | 

@whocancatchme

"il y a encore un écart qui vaut le coup…"

Ce n’est pas franchement évident au premier coup d’œil dans toutes les situations. Lorsque la lumière baisse, oui, sans doute, encore que.

Mais un reflex, ou plutôt un objectif de la mort, permet de prendre des photos impossibles au smartphone, absolument. Mais la niche est là encore plus de niche… tout le monde n’a pas un objectif de 600 mm pour photographier des martin-pêcheurs. (Il y a une réserve naturelle près de chez moi, 15 minutes à pinces, avec des martins-pêcheurs. Magnifiques.)

Il faut savoir l’exploiter, l’avantage. Ce n’est pas automatique du tout. Et une image se retravaille toujours en post, quel que soit l’appareil.

avatar whocancatchme | 

@fte

C’est peut-être subjectif mais les photos que je prends avec mon Fuji, même sans post, ont un rendu bien plus profond mais ce n’est que mon avis !

Je pense qu’on pourra faire ce qu’on veut, pour l’instant c’est physique -> un plus gros capteur n’a pas le même rendu, même avec toute la puissance de calcul que les iPhones mettent derrière…

avatar occam | 

@whocancatchme

📷🧮 « même avec toute la puissance de calcul que les iPhones mettent derrière »

Les smartphones haut de gamme sont entrés de plein pied dans le computational imaging. Et, comme pour les bots genre ChatGPT, ça devient un problème chaque jour plus insidieux.
Insidieux, car les algorithmes interviennent souvent à l’insu de l’utilisateur, et bien en amont de tout traitement conscient.
C’est utile quand il s’agit de faire joli.
Ça devient plus délicat quand il s’agit de photographie documentaire.

J’ai actuellement une équipe qui effectue des relevés géomorphologiques et géochimiques de terrain. Plusieurs semaines de campagne, tout équipement accessoire limité au possible. Pour la documentation photo — des dizaines voire centaines de prises chaque jour — nous avons testé la possibilité de n’utiliser que des smartphones. (La parenthèse Covid-19 nous en a fourni le loisir.) Parmi les modèles testés, seuls les rares dotés d’un capteur 1", même charcuté, livrent des fichiers RAW suffisamment fournis pour en extraire les informations nécessaires en post-traitement. Et là intervient la question gênante : RAW de quoi, exactement ? Nous n’avons pas obtenus des réponses assez précises quant aux algorithmes non-désactivables. Nous ne savons pas exactement quelle est l’information reçue par le capteur, et quelle est la part de traitement préalable que le système décide de nous imposer en toute circonstance. Nous ne pouvons en estimer l’impact qu’en comparant l’image obtenue ainsi avec celle provenant d’une caméra numérique conventionnelle.

Au final, nous avons opté pour des compacts de qualité à capteur APS-C, ILC (Sony série 6xxx) ou pas (Ricoh GR3), et des RX100nn à capteur 1", surprenants si on les compare aux smartphones plus modernes dotés du même capteur. Les logiciels de traitement les prennent parfaitement en charge, et nous gardons le contrôle de la véridicité documentaire. Mais je crains le jour où ce ne sera plus le cas.

avatar House M.D. | 

@occam

C’est ce qui m’inquiète avec la tendance actuelle. De moins en moins de réalisme, de plus en plus d’algorithmes non désactivables voire même non signalés par le fabricant.

Tant que les appareils photos « normaux » ne sont pas touchés, on a encore une porte de sortie. Mais pour combien de temps?…

avatar fte | 

@whocancatchme

"C’est peut-être subjectif mais les photos que je prends avec mon Fuji, même sans post, ont un rendu bien plus profond mais ce n’est que mon avis !
Je pense qu’on pourra faire ce qu’on veut, pour l’instant c’est physique -> un plus gros capteur n’a pas le même rendu, même avec toute la puissance de calcul que les iPhones mettent derrière…"

C’est juste, le rendu est différent. L’argument est similaire entre le 24x36 et le moyen format ceci dit, or le moyen format n’a jamais été autre chose que d’ultra-niche (depuis que le 24x36 existe tout au moins).

Ou place-t’on la limite de qualité ? Le 24x36 est vraiment misérable par rapport au moyen format. Genre la honte…

Bref. Relatif tout ça. Mais c’est vrai, le 24x36 reste approchable et a certaines supériorités. (Et des faiblesses.)

Par contre Fuji sans post… errr. Fuji est réputé pour sa matrice rgb qui ne suit pas l’usuel arrangement bayer et ses algos de dématriçage bien spécifiques et pas comme les autres. Il n’y a peut-être pas de "post" manuel, mais il y a une bonne grosse dose de "post"-capture de lumière bien sentie. C’est bien retripoté dans tous les cas.

Chaque appareil aura ses traitements et réglages bien particuliers, et rendu de base qui diffère un peu.

Après ça dépend aussi énormément de comment sont vues les images.

Pour info, j’ai un reflex et 6 ou 7 cailloux, dont des L. Il a ses usages. Le smartphone aussi.

avatar oomu | 

@fte

Tout ce qui m’intéresse ce sont de belles photos, avec un propos et aussi une belle définition et sans bruit, pour en profiter

Les capteurs des mobiles ont tous des limites flagrantes hors condition de studios

Sur iPhone les peaux sont archis lissés et même les raw aident peu.

avatar fte | 

@oomu

"Les capteurs des mobiles ont tous des limites flagrantes hors condition de studio"

Bien entendu. Tout comme les capteurs 24x36 ont des limites flagrantes par exemple lorsque la dynamique d’une scène est large, bref à chaque fois qu’il y a des jeux d’ombres et de lumière en plein été dans de magnifiques ruelles corses. Ce qu’un smartphone un peu pas trop con rendra avec plus de détails dans les ombres et lumières grâce au HDR automatique… et j’adore les jeux d’ombre et de lumières (mon Canon un peu moins).

Mon seul propos ici est que non, la qualité ne baisse pas avec un smartphone. Elle se déplace. Ils ont leurs forces. Et évidemment leurs faiblesses. Et les reflex aussi. Et ça dépend de l’objectif. Et de plein d’autres trucs.

avatar BitNic | 

@whocancatchme
"Quand on est un peu connaisseur, les photos iPhones rendent toutes plates"

Ah mince, je croyais que c'était la terre qui était plate !!!

avatar Biking Dutch Man | 

@nomatech

J’ai aussi un D700 et un D780. Et aussi un Z5. Je préfère largement mes reflexs au mirrorless, que je prends lorsque je veux voyager léger. Je connais déjà 2 personnes qui sont repassées sur un Reflex, meilleure autonomie, immédiateté du viseur optique, plus large choix d’objectifs, prix moins délirants.

avatar House M.D. | 

@Biking Dutch Man

Aaaaaah, le viseur… c’est ce qui me rebute le plus dans l’idée de passer un jour au mirrorless : le viseur numérique qui est bien moins bon qu’un bon vieux viseur optique.

Le triptyque D800/D500/F5 a encore de longues années d’utilisation devant lui chez moi… tant qu’ils ne seront pas en panne.

avatar Change | 

@nomatech

"Quant à la retouche des photos Raw je ne fais plus de jpeg sur mon D700 avec flash externe/objectifs. "

Sérieux mec qui fait des jpeg avec du matos amateur et pro ??! Ce qu'il ne faut pas lire 😫

Monde de merde, y'a des baffes qui se perdent !

avatar j0hnmerrick | 

@spockyss

Hello
Vraie question: quelle est l’avantage d’un hybride comparé à un réflexe ?
Les 2 m’ont l’air imposant (objectif oblige). L’un est plus confortable mais plus imposant.

avatar occam | 

@j0hnmerrick

📷 « quelle est l’avantage d’un hybride comparé à un réflexe ? »

Vraie réponse : le miroir à bascule renvoyant l’image via pentaprisme sur un viseur optique n’a plus de raison d’être sur un appareil numérique. Sa mécanique est trop encombrante, potentiellement fragile, source de secousses. Facteur de coût, de poids, de complication, d’encombrement. Son atout était une qualité de visée meilleure que les premiers viseurs électroniques assez rudimentaires ou les écrans de misère. Il n’est plus de mise depuis une bonne dizaine d’années au moins. Et comparez le viseur d’un Nikon F4 avec celui d’un des derniers reflex numériques : si vous n’avez pas l’expérience d’un viseur de grand reflex argentique, vous serez surpris des compromis de la visée reflex sur les numériques grand-public ; ce n’était plus qu’une technologie d’appoint.
Les sans-mirror, comme le nomme facétieusement Thom Hogan, combinent le gabarit compact des télémétriques classiques — Leica, Contax, Minolta CL, Konica Hexar — avec la polyvalence des reflex en matière de focales adaptables. La visée et la composition directe sur l’image issue du capteur sont des avancées impayables.

avatar Patrick_C | 

@occam

D’accord avec plein de chose sauf avec le fait que la visée hybride est au niveau du reflex depuis 10 ans. Les fameux Sony qui arrivaient révolutionnant tout, la visée restait une visée d’hybride avec un temps de retard.

avatar FloP1 | 

@j0hnmerrick

Pour ce qui me concerne :
- le silence (pas de miroir)
- l'AF sur l'ensemble de la surface (ça ça a été mon point le plus important)
-les montures courtes qui permettent de bosser des formules optiques plus intéressantes (ça a permis à Nikon notemment de révolutionner les perfs optiques de certains objos).
-ca a permis une évolution rapide du système de visée et dans certains cas, une visée écran (déportée ou pas) est bien pratique.

avatar duke_fsc | 

@FloP1

C’est vrai que l’AF, on est passé dans un autre monde. Quand je vois la progression entre le 1D Mark IV (mon premier réflexe pro), suivi du DX qui déjà était à un univers du précédemment cité et quand je vois le R3 face au DX….
La
Première fois que j’ai testé le R3, ça a été sur un petit passereau qui faisait que quelques pixels dans le viseur…. L’AF ne l’a jamais lâché.

Par contre ça change complètement la prise en main quand on vient du monde reflex. Il y a un temps d’adaptation.

avatar Gerrer | 

En même temps c’est un marché qui es devenu tellement ringard je trouve hormis pour les photographes professionnels et encore…ils n’ont pas la force de frappe des multinationales comme Apple , Samsung etc…pour investir de sommes colossales dans la recherche et le développement de leurs produits…

avatar barbe | 

La CIPA c'est notamment Sony, 5 milliards de $ en R&D, Canon, près de 4 milliards de $, Panasonic 3 milliards de $, Nikon pour 0,5 milliards de $ et d'autres encore, qui sont des multinationales qui n'ont pas à rougir face à Apple et Samsung qui dépensent aux environs de 20 milliards de $ chacun.

avatar Gerrer | 

@barbe

Bah pourtant si il devraient…tout comme les fabricants de montres traditionnelles qui sont obligés de sortir des modèles toujours cher pour ne pas disparaître face aux géant de la tech car ils savent qu’ils ne peuvent pas rivaliser sur ce terrain de l’avenir. Évidemment, rien n’empêche d’avoir les 2 mais bon…je ne serais pas étonné d’apprendre que dans 10 ou 20 ans , les appareils photos traditionnelles auront disparu au profit des téléphones car ils s’améliorent de jours en jours 👍 suffis de voir l’histoire de kodac pour s’en apercevoir…

avatar shennmue | 

Mon Canon 5D de 2016 me donne encore toute satisfaction. Il fonctionne comme au 1er jour et n'a subit qu'une seule panne (video) par ma faute! Mon parc d'objectifs (50 f/1.2 EF, 35 f/1.4 EF, 24 f/1.4 EF) me permet toujours de sortir de jolis clichés....Certes, j'aurais pu succomber aux sirènes de l'évolution, mais tant que ça marche! Le poids? Foutaise! A configuration identique tu gagnes jamais plus de quelques dizaines de grammes. L'autofocus? J'ai simplement lu le mode d'emploi de mon reflex et je me suis entrainé et, ma foi, je ne suis que rarement pris en défaut.
En reportage, voyage ma batterie tient la charge toute la journée. Associé à mon génial RICOH GR, tout roule!

avatar huexley | 

En plus ils semblent (Canon et Nikon) vouloir interdire l'utilisation d'optiques tierces pour scier encore un peu plus la branche…

avatar Biking Dutch Man | 

@huexley

Tamron par exemple les talonne en terme de qualité. Ce serait une grande perte et un sérieux frein à l’innovation.

avatar FloP1 | 

@huexley

En fait non. Les deux ont toujours bloqué les optiques tierces sans achat de licence.
Sigma par exemple a toujours fait de la retro-engenierie, bet se retrouvait souvent bloquée.
Tamron avait une licence Nikon pour la monture F de mémoire. Juste pour la Z, ils donnent une licence limitée à des optiques qui ne sont pas identiques aux leurs

avatar nomatech | 

Les smartphones ont aussi un tarif augmenté par l’arrivée de multiples objectifs plus lumineux et de mémoire nécessaire pour les photos et surtout les vidéos 4K et 8K : mon iPhone 8 Plus 256 Go valait 1000€ et un iPhone 14 256 Go (même diagonale) 1149€ et un 14 Pro 256 Go 1459€.
Je ne fais pas de photos et vidéos en fin de journée car mauvaises… par contre sur les nouveaux modèles c’est bluffant depuis de 11…

avatar MachuPicchu | 

Les appareils à objectifs interchangeables sont un marché de niche, mais ils ne disparaîtront jamais complètement, car les smartphones n’arriveront jamais à les égaler en termes de qualité. Les pro et les “prosumers” continueront à en acheter.

avatar Gerrer | 

@MachuPicchu

*pour l’instant 🙂👍

avatar huexley | 

Ouais je vois pas trop comment mettre un objectif de 400mm dans un iphone, malheureusement la physique optique a ses contraintes…

avatar Furious Angel | 

@huexley

Comme si une bonne photo dépendait de ça…

avatar fte | 

@Furious Angel

"Comme si une bonne photo dépendait de ça…"

Une bonne photo de martin-pêcheur en dépend absolument. Sans, tu auras peut-être une bonne photo d’une branche au dessus d’un étang. Stylé, mais sans oiseau.

avatar fte | 

@MachuPicchu

"Les pro et les “prosumers” continueront à en acheter."

C’est juste, je le pense aussi.

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