[Accès libre] Apple M1 : quand 8 Go de RAM semblent en valoir 16

Anthony Nelzin-Santos |
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La première publication de cet article date du 2 décembre 2020 (lire : Magie de Noël : ces articles du Club iGen passent en accès libre).

Depuis plusieurs années, les machines « grand public » possèdent 8 Go de RAM, et les machines professionnelles au moins le double. Cette dotation semble convenir à la plupart des usages, mais n’empêche pas les questions sur les bénéfices d’une augmentation de la mémoire. D’autant plus cette année que la puce M1 inaugure la mémoire unifiée, dont le doublement de 8 à 16 Go (et pas plus) est facturé 230 €. Pour quels gains ? Cela suffit-il ? Éléments de réponse avec nos deux Mac mini.

Image Apple/MacGeneration.

Disons les choses simplement : le doublement de la mémoire ne fait aucune espèce de différence dans les tests synthétiques. S’ils donnent une bonne idée des capacités brutes du processeur et des graphismes, ces tests sont trop courts pour exercer une forte pression sur la mémoire, et ne suffisent pas pour évaluer un système dans son ensemble. Les écarts sont trop faibles pour dépasser les variations habituelles d’une mesure sur l’autre.

Dans beaucoup d’applications, le processeur reste le goulot d’étranglement. Dans Logic, la multiplication des pistes et des effets « remplit » progressivement la mémoire, mais l’onglet Mémoire du Moniteur d’activité montre que la pression reste raisonnable. Si la fidélité de la reproduction souffre et le système sature au-delà d’une centaine de pistes, c’est parce que le processeur atteint ses limites.

Bien sûr, les applications manipulant un grand volume de données montrent l’intérêt d’un doublement de la mémoire. Dans notre test de compilation du moteur WebKit avec Xcode, les 8 Go de notre première machine sont immédiatement remplis et le restent pendant 22 min 47 s. Entre 3 et 6 Go restent disponibles sur notre deuxième machine dotée de 16 Go de RAM, qui accomplit son office en 21 min 55 s.

Un test de compilation avec Xcode.

Cet écart de 5 % ne semble pas très impressionnant, mais peut représenter des heures et des heures à la fin de l’année. Il montre aussi les capacités de la puce M1 : notre Mac mini 2018 doté du processeur Intel Core i7-8700B à 3,2 GHz, qui était jusqu’ici le plus puissant de tous les Mac mini, met presque deux fois plus de temps pour réaliser la même opération, malgré ses 32 Go de mémoire DDR4 à 2 667 MHz.

Avant même que la mémoire ne sature, le système recourt à la mémoire swap, cet « espace d’échange » qui permet d’étendre la mémoire physique avec le stockage du disque système. N’accusez pas la puce M1 : vous retrouverez le même comportement sur un Mac Pro rempli à ras bord avec 1,5 To de RAM. Le fait est que vous ne devriez pas vous concentrer sur les chiffres donnés par le Moniteur d’activité.

Qu’un système d’exploitation conserve des informations en cache pour accélérer la reprise des opérations, compresse des données inactives, ou prépare l’utilisation du fichier d’échange, est absolument normal. D’autant plus maintenant que le recours à la swap est rendu presque insensible par la vitesse des SSD. Le fait est que la gestion de la mémoire est trop complexe pour être saisie au travers de trois chiffres.

Le Moniteur d'activité sur un Mac mini M1 doté de 8 Go de RAM. Plus que les chiffres, observez la courbe de pression sur la mémoire. Ici, elle vire au rouge du fait d'un problème de gestion du mode HDR sur un écran externe, qui affole le processus windowserver.

Rendez-vous compte : pour comprendre la gestion de la mémoire de la puce M1, il faut mentionner jusqu’à l’ordonnancement, c’est-à-dire l’ordre dans lequel le processeur pioche les données dans la mémoire. Comme l’explique le chercheur en cybersécurité Robert Graham, Apple a « triché » en implémentant l’ordonnancement des processeurs x86 au sein de la puce M1. Lors de l’exécution de Rosetta, le processeur change son mode de fonctionnement pour se conformer à la manière de faire des processeurs x86 et réduire la pénalité de la traduction à peau de chagrin.

Il faut aussi parler des bénéfices apportés par l’abandon du « ramasse-miettes » et de la gestion manuelle de la mémoire au profit du comptage de références avec ARC. Après dix ans d’optimisation des compilateurs, cette technique est d’une efficacité redoutable. En résumant grossièrement, on peut dire qu’ARC ajoute le nombre d’allocations (lorsqu’un objet doit être utilisé) et soustrait le nombre de libérations (lorsqu’un objet n’est plus nécessaire) à un compteur. Lorsque le compteur tombe à zéro, l’objet est purgé de la mémoire.

Cette opération est fondamentale : tout est objet, ou presque, dans la programmation sur macOS. La mémoire n’est pas intégrée au système sur puce contenant le processeur et les graphismes, mais placée sur le même package1, au bout d’une interface extrêmement courte et extrêmement rapide. Les tests synthétiques semblent indiquer que la bande passante atteint 60 Go/s, moins que les mémoires les plus rapides, mais trois fois plus que les mémoires des anciens MacBook Air et MacBook Pro.

« Comme la puce M1 possède seulement 16 Go de RAM », remarque le développeur Mike Piatek-Jimenez, « elle peut remplacer l’intégralité du contenu de la mémoire quatre fois par seconde. » À l’échelle d’un objet NSObject, l’échange des données entre le processeur et la mémoire est cinq fois plus rapide avec la puce M1. Comme l’explique David Smith, ingénieur chez Apple, l’allocation et la libération d’un objet prennent environ 30 nanosecondes sur un processeur Intel, mais seulement 6,5 nanosecondes sur la puce M12.

Le package comprend le système sur puce d'une part, qui comprend lui-même le processeur et le circuit graphique (sous le capot frappé d'une pomme), et les puces de DRAM d'autre part (les deux puces à droite). Image iFixit (CC BY-NC-SA 3.0).

Tout cela vous passe au-dessus ? Disons simplement qu’Apple fait plus et mieux avec 8 Go de RAM sur la puce M1 qu’elle ne pouvait le faire avec 16 Go de RAM à côté d’un processeur Intel. Et qu’elle en fera toujours plus et toujours mieux, parce qu’elle peut faire évoluer le matériel en même temps que le logiciel, graver le code dans le silicium. Et que vous devriez vous concentrer sur la couleur de la courbe de pression sur la mémoire, seul témoin synthétique de l’état de la mémoire.

Vous pourrez alors constater que les applications exerçant la plus forte pression sur la mémoire sont aussi celles qui exploitent le mieux les graphismes. Ce n’est pas une surprise, puisque les circuits intégrés aux processeurs Intel se taillaient déjà une part de la mémoire centrale pour leurs besoins. Mais avec une banque unifiée, la mémoire de la puce M1 est entièrement partagée entre le processeur et les graphismes.

Le système attribue dynamiquement la mémoire du circuit graphique : 400 Mo seulement sur le Bureau, entre 700 et 1 400 Mo en parcourant des pages web lourdes dans Safari tout en lisant une vidéo 4K, et jusqu’à 5,4 Go dans nos tests d’exportation de clips 8K REDcode sur notre machine dotée de 8 Go de RAM. Sur la machine embarquant 16 Go de RAM, la mémoire graphique peut dépasser 11 Go !

La différence est criante dans Final Cut Pro, capable de tirer toute la substantifique moelle des circuits graphiques pour décompresser les fichiers R3D. Alors que la machine dotée de 8 Go de RAM met 4 min 43 s pour exporter le clip 8K REDCode vers un clip 4K H.264, le modèle doté de 16 Go de RAM met seulement 1 min 2 s. Seuls les iMac les plus puissants, et bien sûr le Mac Pro, font mieux.

Un test d'exportation avec Final Cut Pro.

Les écarts sont plus réduits dans Affinity Photo ou Lightroom, des applications pourtant gourmandes, et inexistants dans les jeux. Dans Shadow of the Tomb Raider, un titre récent certes pas encore optimisé pour Apple Silicon, le Mac mini doté de 16 Go de RAM est plus rapide… d’une image par seconde. Mais à 22 i/s en 1080p avec toutes les options graphiques poussées à fond, on ne peut pas dire qu’il soit particulièrement fluide.

In fine, les gains dépendent entièrement des capacités des applications. Comme toujours, quelques millisecondes par-ci et quelques secondes par-là peuvent faire la différence. Les professionnels sauront calculer le retour sur l’investissement de 230 €… ou attendre les futures machines adaptées à leurs besoins. Les autres utilisateurs peuvent être rassurés : avec la puce M1, 8 Go de RAM en paraissent 16, et devraient suffire pendant de nombreuses années.

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  1. Ce qui explique probablement qu’elle se limite à 16 Go sur des machines du calibre du MacBook Air ou du Mac mini. Pour intégrer plus de mémoire, il faudrait agrandir la taille du package, et sa consommation électrique, la mémoire vive étant alimentée en permanence et représentant déjà environ 15 à 20 % de la consommation totale de la puce M1.  ↩︎

  2. Et 14 nanosecondes sur la puce M1 émulant un processeur Intel.  ↩︎

avatar morpheusz63 | 

@pocketalex

Trés constructifs comme commentaire, à faire le malin, t'apporte quoi au débat?

avatar pocketalex | 

@ morpheusz63

Encore faudrait il qu'il y ait débat

avatar morpheusz63 | 

@pocketalex

Encore un qui à le melon et la science infuse, et qui donne des leçons…je parlais de l'architectire Apple en matiére de RAM, ne compare pas ta configuration avec celle d'Apple c'est débile

avatar pocketalex | 

@ morpheusz63

"je parlais de l'architectire Apple en matiére de RAM"

ah bon ? ou ça ? quand ?

"ne compare pas ta configuration avec celle d'Apple c'est débile"

Ne compare pas ta configuration ... c'est quoi ma configuration ? mon ordinateur ?
Avec celle d'Apple. Houla .... c'est quoi la "configuration d'Apple" ? Une machine précisément ? Toutes les machines Apple ?
Donc essayons d'avancer avec méthode pour décrypter les messages de mister "j'entre en CM1" : imaginons que "celle d'Apple" soit par exemple le Macbook Pro 16". Vu que ma machine (ma configuration ?) est un Macbook Pro 16", en gros il ne faut pas que je compare un Macbook Pro 16" avec un Macbook Pro 16" sinon ce serait "débile", c'est ça ?

Elle me font rêver tes discussions, tu balance du lourd mon gars

avatar YetOneOtherGit | 

@morpheusz63

"je parlais de l'architectire Apple en matiére de RAM"

Tu en parlais ?
Où ?
Pour en dire quoi ?
avec quelle connaissance ?

avatar YetOneOtherGit | 

Je suis toujours assez dubitatif sur ces propos qui mélangent beaucoup de chose :
- Enjeu de performance et d'emprunte mémoire
- Analyse principalement de métrique temporelle et non spéciale
- Considérations expliquant les performances Rosetta 2 (Exécution out-of-order simulant les x86 par exemple) ou de la VM JS
- Des enjeux d'allocation mémoire par l'OS indépendant de l'architecture
- Des considération de bande passante mémoire et d'unification
- Des enjeux d’OS et d’architecture matérielle
...

Et au final on ne mesure pas l'empreinte mémoire en mesurant des temps d'exécution.

Je ne vois toujours rien dans ces propos qui montre autre chose que la performance de l'architecture d'un point de vue temporel et strictement rien qui montre un impact réel d'un point de vue spatial.

Les conclusions tiré du Tweet de Rob Graham me semble assez approximatives pour tout dire.

Oui le M1 est remarquablement performant, non 8Go ne se transforment pas par miracle en 16Go

Rien de ce qui est mis en avant en terme de performance ici ne montre autre chose que les performance de l'architecture

Rien ne montre qu'un miracle étrange c'est produit changeant en profondeur par l'adoption d'une autre architecture l'emprunte mémoire des taches.

Quand on évalue des enjeux d’emprunte mémoire c’est cela qui doit être mesuré et analysé avec attention, pas des temps d’exécution ou de vagues chiffres globaux d’usages de la RAM.

Et rien dans les quelques tests que nous avons effectué ne montre cela. (Ce qui n’est en rien surprenant)

Jusqu’ici je n’ai rien vue en ligne de concluant validant cette hypothèse à la mode d’une empreinte mémoire considérablement optimiser grâce au changement d’architecture.

Je suis un grand fan du travail de la rédaction mais MacGe n’est pas Anandtech 😉🖖

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@YetAnotherGit : « rien de ce qui est mis en avant en terme de performance ici ne montre autre chose que les performance de l'architecture » : ce qui est précisément mon propos. On nous pose une question depuis quelques semaines, je donne des éléments de réponse pour faire le choix entre 8 et 16 Go. Ça ne va pas plus loin, parce qu'il n'y a pas besoin d'aller beaucoup plus loin pour y répondre, et que pour le moment on est dans une phase de découverte de l'archi. Les autres points sont très intéressants, et j'ai d'ailleurs bien l'intention de revenir dessus, mais précisément parce que MacG n'est pas AnandTech, je suis pas un grand amateur des papiers techniques déconnectés des scénarios d'usage ou d'achat, je préfère répondre à des questions que faire des grandes leçons théoriques. (« Cette hypothèse à la mode d’une empreinte mémoire considérablement optimiser grâce au changement d’architecture », je ne crois pas avoir prétendu le contraire, mais justement les prochains papiers reviendront sur l'optimisation constante des mécanismes d'accès à la mémoire et de lecture/transfert des informations, ou l'usage des dernières mémoires, qui me semblent quand même nettement plus importants.)
avatar YetOneOtherGit | 

@Anthony

Bonjour Antony,

Je suis fan du travail de MacGe et aussi fan de la vulgarisation scientifique et technique.

Aucun soucis à faire ce constat qu’une machine M1 avec 8Go répondra sans souci à une très largement à une part très conséquente des usages.

C’est une vérité importante à mettre en avant.

Ce qui me pose question c’est que bien des propos et des articulations risquent, pour moi, de donner une vision fausse et approximative des enjeux techniques sous-jacent.

La part vulgarisation technique de l’article (tâche extrêmement difficile et casse gueule) me semble relativement faible et source de confusion.

C’est, j’en suis plus que conscient pour m’y exposer régulièrement pour des expositions ou des conférences, une tâche difficile.

Encore bravo pour l’ensemble de vôtre travail 👏

avatar bdlapierre | 

@Anthony

C’est bien ce genre d’article, conséquent, que j’attendais sur la gestion de la mémoire des Macs M1, merci 🙏 et merci d’avance pour la suite.

Une petite remarque qui s’applique en général à tout essai sur le web, on trouve des exemples d’usage écriture + multimédia ou d’export vidéo, voire de codage, mais jamais d’applications bitmap classiquement gourmande en ram (historique plus calques) de type Photoshop.

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@bdlapierre : nous utilisions systématiquement Photoshop… du temps de la licence perpétuelle et de l'installation en trois clics. On a longtemps « oublié » de tester ce genre d'applications, faute de bonne procédure de test, mais on y revient cette année avec Affinity Photo. Après dans l'usage plus empirique des machines pendant la période du tets, nous utilisons tous d'une manière ou d'une autre une application du genre, Pixelmator Pro dans mon cas, encore pour réaliser la principale illustration de cet article d'ailleurs.
avatar bdlapierre | 

@Anthony
Un test pour Photoshop est disponible ici :
La comparaison intel M1 pourrait être interessante :

https://www.pugetsystems.com/labs/articles/PugetBench-for-Photoshop-1132/

avatar pocketalex | 

@ bdlapierre

Ces benchs font partie des meilleurs benchs pro pour comparer différentes stations de travail, et permettent une lecture réaliste des modèles M1 face aux meilleurs stations de tavail Mac et PC du moment et la conclusion est aussi simple que sans appel (et conforme à mes propos ici et là sur le sujet :

- les performances du MBP 13" M1 et du MBA M1 sont entre 30 à 60% de celles d'une station dotée d'un Ryzen 9 5800X, 64Go de RAM, SSD nVme, GeForce RTX 3080
En gros, une bonne station de travail PC (ils vendent que du PC mais on aurait pu ajouter "ou Mac") est entre 2 et 3x plus rapide qu'un Mac sous CPU M1 pour des usages pro lourds type post production, montage vidéo, photographie, 3D design et animation, CAD

- C'est à la fois exceptionnel pour des machines "grand public" vendues 1600€ environ (les configs testées sont celles avec 16Go de RAM, etc)

- ... et à la fois comme je ne cesse de le répéter, si vous êtes un pro dans les domaines listés ci dessus, et que vos besoins sont "exigeants", ce n'est pas parceque le M1 explose tout dans SA catégorie qu'il faut le considérer comme une solution potentielle.

La conclusion de Pudget est pleine de bon sens :

"From a performance standpoint, the new Apple M1 MacBooks do fairly well considering that they are using a complete processor based around the ARM instruction set and software that is likely not fully optimized yet. But compared to a typical desktop workstation from Puget Systems that is around 2-3x faster on average (albeit at a higher cost), they certainly can't keep up."

Vous êtes pro, vous avez des besoins exigeants : achetez une station de travail PC ou Mac, ou attendez les gammes PRO sous CPU Silicon

avatar Krysten2001 | 

@pocketalex

« Vous êtes pro, vous avez des besoins exigeants : achetez une station de travail PC ou Mac, ou attendez les gammes PRO sous CPU Silicon »

Un pro n’a pas forcément besoin d’une station de travail. C’est une part marginale.

avatar marc_os | 

@ YetOneOtherGit

C'est quoi un « un point de vue spatial » ?

avatar YetOneOtherGit | 

@marc_os

Une dualité assez classique en analyse de complexité : temps et espace.

Le premier est l’impact sur le temps d’exécution, le second sur l’usage en ressources de stockage 🤓

avatar YetOneOtherGit | 

@marc_os

Pour plus de détails :

https://en.wikipedia.org/wiki/Space_complexity

avatar YetOneOtherGit | 

@marc_os

"C'est quoi un « un point de vue spatial » ?"

Quand on s’intéresse à des enjeux d’impact mémoire prendre comme métrique un temps d’exécution est métrologiquement plus que discutable. 😉

avatar marc_os | 

@ YetOneOtherGit

> Une dualité assez classique en analyse de complexité : temps et espace
Bla bla.
Donc comme vous venez de le montrer, (et comme je m'y attendais) votre expression "point de vue spatial" ne veut rien dire en soi.
Si vous aviez voulu être clair, vous auriez écrit ce que vous avez écrit quand je vous ai posé la question sur le sens de cette expression... à savoir quelque chose comme ceci :
« Je ne vois toujours rien dans ces propos qui montre autre chose que la performance de l'architecture d'un point de vue temporel et strictement rien qui montre un impact réel "sur l’usage en ressources" »

Remarque : Vous auriez pu parler « d'espace », si vous n'aviez pas séparé "temporalité" et "espace" (cf. « analyse de complexité : temps et espace »), chaque paramètre pouvant être vu comme un axe dans un espace multi-dimensionnel :
- "temps" (vitesse ou durée de transfert des données entre CPU et RAM)
- "resources" ("pression mémoire")
- ...

avatar YetOneOtherGit | 

@marc_os

"votre expression "point de vue spatial" ne veut rien dire en soi."

Ce n’est absolument pas mon expression c’est une dénomination on ne peut plus standardiser et pertinentes.

Un grand classique des sciences informatiques 🙄

avatar YetOneOtherGit | 

@marc_os

"« Je ne vois toujours rien dans ces propos qui montre autre chose que la performance de l'architecture d'un point de vue temporel et strictement rien qui montre un impact réel "sur l’usage en ressources" »
"

Absolument pas les ressources cela inclus les ressources de calcul et pas simplement les ressources de stockage.

Dans ta phrase tu opposes un élément d’un ensemble à l’ensemble incluant cet élément ce qui est idiot. 😉

Employer les termes justes est une base de la réflexion technique 🙄

avatar YetOneOtherGit | 

@marc_os

"- "temps" (vitesse ou durée de transfert des données entre CPU et RAM)
- "resources" ("pression mémoire")"

Opposition fausse qui limite les ressources au stockage ce qui est une grossière erreur.

Étrange cette manie que tu as de faire dans l’approximation sur quasiment tous les sujets.

Étrange de s’offusquer de l’emplois des termes juste et de contre-argumenter avec des approximations fausses 🤯

Je te redonne les éléments qui visiblement t’échappent :

https://en.wikipedia.org/wiki/Space_complexity

https://en.wikipedia.org/wiki/Time_complexity

En fait tu as le même niveau d’approximation en sciences informatiques quand théorie Marxiste 😉🤓😂

avatar pocketalex | 

@marc_os

"C'est quoi un « un point de vue spatial » ?"

Bouge pas, j'ai un pote qui s'appelle Tomas Pesquet, je lui demande

avatar morpheusz63 | 

@YetOneOtherGit

Écoute tu m'as l'air caler sur le sujet pourquoi tu n'écrirait pas un article pour nous expliquer ton point de vu ou un liens peur nous faire profiter de tes lumières car la critique est facile..😎

avatar YetOneOtherGit | 

@morpheusz63

"car la critique est facile"

??? nul critique ici 🙄

Là il n’y a rien de bien compliqué : prétendre qu’il n’est d’usages professionnels que les usages exigeant en ressources est une bêtise.

Pour le reste tu as ici de nombreuses explications sur mon trouble face aux affirmations douteuses sur l’usage de la RAM des M1.

Il ne s’agit nullement d’une critique juste d’une mise en perspective. 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@morpheusz63

"Écoute tu m'as l'air caler sur le sujet pourquoi tu n'écrirait pas un article pour nous expliquer ton point de vu"

Tu as mes contributions qui devraient largement te suffirent, n’hésitent pas à poser des questions si nécessaire 🤓

avatar morpheusz63 | 

@YetOneOtherGit

Ouais mais c'est éparpillés

avatar YetOneOtherGit | 

@morpheusz63

"Ouais mais c'est éparpillés "

No pain, no gain 🤓😉

avatar Rictusi | 

Z'avez vu mes belles 🦵

😂🥴🤣

avatar YetOneOtherGit | 

« Rendez-vous compte : pour comprendre la gestion de la mémoire de la puce M1, il faut mentionner jusqu’à l’ordonnancement, c’est-à-dire l’ordre dans lequel le processeur pioche les données dans la mémoire. Comme l’explique le chercheur en cybersécurité Robert Graham, Apple a « triché » en implémentant l’ordonnancement des processeurs x86 au sein de la puce M1. Lors de l’exécution de Rosetta, le processeur change son mode de fonctionnement pour se conformer à la manière de faire des processeurs x86 et réduire la pénalité de la traduction à peau de chagrin. »

Très approximatif, ce n’est pas « pour comprendre la gestion mémoire du m1» mais pour comprendre les performances de Rosetta 2 et ce n’est pas la gestion mémoire d’un point de vue empreinte qui est l’enjeu de ces techniques out-of-order mais d’un point de vue performance.

Strictement rien à voir avec la gestion mémoire d’un point de vue empreinte mémoire ici.

PS : Traduire Memory Ordering par ordonnancement est délicat en sciences informatique. L’ordonnancement est un concept d’architecture des OS lié à l’ordonnanceur (Le scheduler)

Le memory ordering est un enjeu tout autre lié à l’exécution dans le désordre si courante sur les CPU moderne

La force de Rosetta 2 et de pouvoir gérer l’approche propre aux architectures x64 sur des ARM qui ont normalement une vision fort différente du pb.

avatar cecile_aelita | 

Même si ça n’a que peu d’impact ... dans le doute j’ai pris 16Go vu qu’on ne peut pas en rajouter !
Aujourd’hui 8Go semble largement suffisant ... mais sur macOS 16 ou 17? !

avatar pocketalex | 

@ romainB84

"Aujourd’hui 8Go semble largement suffisant ... mais sur macOS 16 ou 17? !"

Vous soulevez un problème qui était au coeur de nos préoccupations il y a 15 ans

avatar cecile_aelita | 

@pocketalex
« Il y a 15 ans »
?
Je serais curieux de voir comment tourne big sur avec un MacBook Air de 2015 (vendu avec 4Go de Ram en standard).
2020 - 2015 = 15 ans ... ah bah oui 😁! Remarque, ça rend les maths vachement plus simple avec ton principe 😁

avatar YetOneOtherGit | 

@romainB84

"Je serais curieux de voir comment tourne big sur avec un MacBook Air de 2015 (vendu avec 4Go de Ram en standard).
2020 - 2015 = 15 ans ... ah bah oui 😁! Remarque, ça rend les maths vachement plus simple avec ton principe 😁"

Inférer le futur en extrapolant du passé ne fonctionne pas toujours.

Loin s’en faut 😉

avatar pocketalex | 

@romainB84

il y a 15 ans, 20 ans même, tu achetais un ordinateur, il fallait direct l'ouvrir et le garnir en RAM sinon ça laguait à mort, car l'OS bouffait à lui seul 20 à 50% de la RAM disponible

Aujourd'hui, il en bouffe 5% et de toutes façons avec le swap sur SSD c'est même pas significatif

Il n'y a aucune raison que cette situation change radicalement avec les prochaines itérations de MacOS, donc voila, c'est un souci qu'on a connu il y a 15 ans, quand les machines était peu dotée en RAM dès l'achat. Aujourd'hui elles sont sur-dotées et la question se pose même de passer à 16Go tellement il faut chercher des usages spécifiques pour arriver à ce que 8Go pose un souci (pour ces gammes, pour ces usages, bien évidemment)

Bref on peut se poser la question de prendre l'option 16Go si on anticipe des usages plus "intenses" dans un proche avenir, oui, mais pas concernant l'OS.

avatar YetOneOtherGit | 

@pocketalex

"Bref on peut se poser la question de prendre l'option 16Go si on anticipe des usages plus "intenses" dans un proche avenir, oui, mais pas concernant l'OS."

Nous sommes bien d’accord c’est ce que je défends depuis bien longtemps, tu ne t’ai pas trompé de destinataire pour ta réponse?

avatar YetOneOtherGit | 

@pocketalex

"il y a 15 ans, 20 ans même, tu achetais un ordinateur, il fallait direct l'ouvrir et le garnir en RAM sinon ça laguait à mort, car l'OS bouffait à lui seul 20 à 50% de la RAM disponible"

C’est même pire que ça, l’informatique a vécu une grande part de son développement avec un sous dimensionnement chronique des ressources en mémoire centrale quelques soit le budget qu’on allouait.

Il n’y pas longtemps que l’on peut s’offrir des configurations honnêtement dotées en RAM pour un usage réellement confortable.

Et le fait d’avoir enfin atteint ce niveau change complètement la donne, on ne court plus pour dépasser un sous dimensionnement.

à moyen terme je ne vois aucun mouvement qui ferait que 32 ou 64 Go deviennes une norme.

avatar pocketalex | 

@ YetOneOtherGit

oui, et c'est pour ça que le fait que la RAM soit soudée n'est plus vraiment un problème

Sur un et un seul modèle on peut en discuter : le Macbook Pro 15 ou 16" sous CPU Intel, car 16Go peuvent vite être une limite sur certains usages

Faites tourner la suite Adobe CC sur une bécane à 16Go, si vous ne lancez qu'une seule appli, déja vous serez peut-être ric-rac, mais moi je travaille avec 2 ou 3 applis en même temps, par exemple Photoshop, After Effect et Première Pro.
La RAM est partagée entre ces applications, et 16Go pour faire du After ça peut le faire mais sur certaines compos un peu lourdes ça peut aussi être limite, mais si Photoshop et Première Pro tournent en même temps... After n'a plus que 4 à 6Go de RAM pour lui ... c'est juste pas possible

OK il y a le swap, mais c'est pas magique non plus le swap, et au final on bosse avec des ralentissement et l'apparition régulière de la roulette, et c'est juste pas possible

La RAM soudée sur le MBP 16" oblige à bien cerner ses besoins au moment de l'achat de la machine, sous peine d'être coincé par la suite si on a joué les économies, alors que la RAM sur barrettes permet de mieux gérer l'évolution des besoins

C'est à peu près le seul cas ou la présence de barrettes serait intéressante, mais pour tout le reste, c'est devenu un faux débat, qui pourtant reviens régulièrement ici

avatar cecile_aelita | 

@pocketalex

Une chose est sure et certain c’est que prendre 16Go au lieu de 8 ne peut avoir aucun impact négatif (en dehors de l’aspect financier évidement - mais ça c’est à chacun d’être juge)
Au pire ça servira à rien, au mieux ça me servira plus tard

avatar pocketalex | 

@ romainB84

carrément !

avatar cecile_aelita | 

@YetOneOtherGit

Comme répondu plus bas : au pire ça servira à rien, au mieux ça me servira plus tard : donc 0 regret 😉.

avatar YetOneOtherGit | 

@romainB84

"Comme répondu plus bas : au pire ça servira à rien, au mieux ça me servira plus tard : donc 0 regret 😉."

Mais je ne suis absolument pas contre le fait de choisir une configuration 16Go je la recommande même.

C’est juste le discours sur la croissance continue en besoin de RAM dans le futur que je relativise 😉

avatar dandu | 
Apple triche pas vraiment avec Rosetta 2 : le M1 gère la mémoire en big et little endian... comme pratiquement tous les ARM et une bonne partie des PowerPC de la grande époque (y a que le G5, de mémoire, qui gère pas le little endian des x86 en hard). Et ce qu'Apple a ajouté aux M1 que les autres ont pas, c'est la gestion des pages des 4 ko (au lieu de 16 ko), mais c'est pas lié à "l'ordonnancement". Et au passage, pour la bande passante, ça va deux fois plus vite que les Mac Intel... quand on compare avec les Mac Intel lent. Les derniers MacBook Pro Ice Lake, ils ont de la LPDDR4X rapide comme le M1... et une bande passante élevée comme le M1. (cf down.dandu.be/mem01.jp et down.dandu.be/mem03.png). La différence, elle intervient surtout quand on compare des modèles en LPDDR3 ou en DDR4 sur socket, c'est plus lent. Et le fait de mettre la mémoire sur le SoC a pas réellement d'impact sur la latence dans l'absolu, la mettre sur la carte mère à quelques cm va pas changer fondamentalement la latence, c'est essentiellement un choix technique et pratique, mais ça intervient pas spécialement sur les perfs.
avatar YetOneOtherGit | 

@dandu

"big et little endian"

Le tweet ne parle pas d’endianness (qui sont effectivement trivial à adresser) mais des mécanismes d’exécution et d’accès mémoire out-of-order spécifiques aux architectures Intel😉

avatar YetOneOtherGit | 

@dandu

"La différence, elle intervient surtout quand on compare des modèles en LPDDR3 ou en DDR4 sur socket, c'est plus lent."

Nope la encore cela ne parle pas des différences de BP entre les type de DDR mais des mécanismes d’accès et d’organisation de ls mémoire.

A RAM de niveau de performance équivalent l’organisation du M1 donnera toujours de meilleurs performances que celle d’une architecture Intel x64 par construction.😎

avatar YetOneOtherGit | 

@dandu

"Et le fait de mettre la mémoire sur le SoC a pas réellement d'impact sur la latence dans l'absolu, la mettre sur la carte mère à quelques cm va pas changer fondamentalement la latence, c'est essentiellement un choix technique et pratique, mais ça intervient pas spécialement sur les perfs."

La RAM n’est pas dans le die du SOC mais sur le package, mais la question n’est nullement là.

L’organisation et la structuration des mécanismes d’accès mémoire font la différence de performances par construction.

Tu n’as visiblement pas saisi les spécificités de l’architecture.

Ce ne sont pas les deux IC LP-DDR4X qui font la différence mais les mécanismes de mise en œuvre

Un bon papier parmi d’autres :

https://www.anandtech.com/show/16252/mac-mini-apple-m1-tested

avatar raoolito | 

@YetOneOtherGit

donc c’est mieux d emettre la memoire dans le package ou pas ?
en gros c’est une arnaque de plus pour souder la ram ou c’est vraiment interessant ? Et dans ce cas la deporter sur des slots externes comme apple devra sans doute le faire pour le macpro (au moins) ca aurait des consequences importantes ?

avatar reborn | 

@raoolito

c’est une arnaque de plus pour souder la ram

Que la RAM soit soudé ou au sein du package ça ne change rien sur cet aspect là

avatar YetOneOtherGit | 

@raoolito

Quelle soit sur package n’a pas d’impact sur les considérations qui sont les notre ici.

Pour le reste les spécificités des mécanismes d’accès mémoire du M1 ne reposent pas sur le fait que la RAM est intégrée sur le package.

Les circuits de RAM sont des LP-DDR4X qui semblent standard et fourni par Micron (Au passage les chips de 16Go devraient arriver en quantité à des tarifs raisonnables sous peu ouvrant la voie à un M1 32Go) la possibilité d’avoir la mémoire à l’extérieur du package n’est pas obérée par cette approche.

avatar raoolito | 

@YetOneOtherGit

Ok c clair
Merci 🙏

avatar iftwst | 

Wow, la ça vole haut !

Passionnant, même si je ne pense comprendre que 5% de ce qui est dit.

Mais continuez les gars !

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