Apple lance un programme de réparation du clavier des MacBook et MacBook Pro

Anthony Nelzin-Santos |

Apple lance (enfin) un programme de réparation du clavier pour MacBook et MacBook Pro. La firme de Cupertino dit avoir déterminé « qu’un faible pourcentage de claviers de certains modèles de MacBook ou de MacBook Pro peut présenter » divers problèmes. Les machines affectées peuvent désormais être présentées en boutique Apple ou centre de service agréé pour un examen du clavier et, le cas échéant, une réparation gratuite.

Inauguré par le MacBook en 2015, le clavier à mécanismes papillon est 40 % plus fin que les claviers à mécanismes à ciseaux traditionnels, mais s’est révélé particulièrement capricieux, malgré une révision introduite par les MacBook Pro 2016. Caractères répétés quand ils ne sont pas ignorés, touches bloquées quand elles ne tombent pas… les problèmes n’étaient pas nécessairement communs, mais suffisamment fréquents pour que l’on puisse parler d’un défaut de conception.

Apple elle-même l’avait reconnu à demi-mot en recommandant l’usage d’une bombe à air sec pour déloger les poussières pouvant causer des problèmes, avant de finalement l’admettre au grand jour. La société reconnaît trois symptômes :

  • des lettres ou des caractères se répètent de façon inattendue ;
  • des lettres ou des caractères n’apparaissent pas ;
  • une ou plusieurs touches semblent « bloquées » ou ne répondent pas de façon cohérente.

Toutes les machines dotées de claviers à mécanismes papillon sont concernées par ce « programme qualité », comme l’on dit dans le jargon cupertinien, pour ne pas parler de « rappel » :

  • MacBook (Retina, 12 pouces, début 2015) ;
  • MacBook (Retina, 12 pouces, début 2016) ;
  • MacBook (Retina, 12 pouces, 2017) ;
  • MacBook Pro (13 pouces, 2016, deux ports Thunderbolt 3) ;
  • MacBook Pro (13 pouces, 2017, deux ports Thunderbolt 3) ;
  • MacBook Pro (13 pouces, 2016, quatre ports Thunderbolt 3) ;
  • MacBook Pro (13 pouces, 2017, quatre ports Thunderbolt 3) ;
  • MacBook Pro (15 pouces, 2016) ;
  • MacBook Pro (15 pouces, 2017).

Disponible dans le monde entier, ce programme couvre les machines concernées pendant les quatre années suivant leur achat. Autrement dit : les premiers clients du MacBook ne doivent pas tarder et présenter leur machine avant le début de l’année 2019, alors que les MacBook et MacBook Pro achetés aujourd’hui seront couverts jusqu’en 2022.

Après examen du clavier, Apple ou le centre de service agréé pourra procéder au remplacement « d’une ou plusieurs touches », ou « du clavier tout entier », en fonction des circonstances. Une procédure particulièrement longue et pénible, nous avaient expliqué des sources dans les circuits de réparation, au moins aussi pénible que les problèmes qui touchaient les utilisateurs des machines concernées.

Si vous avez payé pour faire réparer votre clavier avant la mise en place de ce programme, vous pouvez contacter Apple afin d’obtenir un remboursement.

Enfin, comme nous l'a rappelé un contact en Apple Store : il est plus que conseillé de faire une sauvegarde de son portable avant de venir, pour parer tout problème (« Apple n’est en aucun cas responsable des données présentes sur les appareils en réparation ou diagnostique »). Il explique aussi que les boutiques ont désormais une semaine pour se préparer à ce nouveau programme de rappel et organiser leurs équipes. Il est donc prudent de bien réserver son RDV et il n'est pas exclu, mais c'est à voir dans quelles proportions, qu'il y ait dans les prochains jour un délai d'attente consécutif aux commandes de ces claviers.

avatar webHAL1 | 

@jazz678
« Par contre nous ne regardons pas le verre avec la même perspective. Je le vois à moitié plein. »

La question n'est pas comment on regarde le verre, mais qu'est-ce qui a fait qu'il est à moitié rempli et pas totalement.
C'est évidemment une excellente chose pour les acheteurs qu'Apple lance ce programme de réparation. Mais :
1. Il arrive (très) tardivement.
2. Il n'annule pas le problème dont on parle.

Apple étant en cause, ce que tu reconnais, ça me semble normal que les acheteurs ne soient pas ravis de ne voir le problème reconnu que maintenant. Et ça me semble aussi intéressant de constater que "un faible pourcentage de machines soient affectées" (même si on ne connaîtra jamais l'ampleur du problème), là où certains juraient grands dieux que seuls les utilisateurs et leur usage inapproprié était à blâmer.

« Je réfute la démarche qui consiste à partir d’une conclusion établie pour ensuite remonter le fil des arguments. »

Je ne crois pas être concerné, mais si tu as des exemples où je fais ça, je suis preneur.

avatar jazz678 | 

@webHAL1

« 1. Il arrive (très) tardivement. »

C’est ton appréciation. Ce n’est pas non plus comme s’il n’y avait aucune solution proposée par Apple avant. Les claviers défectueux étaient pris en charge par le SAV et les clients qui ont eu des réparations à faire à leurs frais peuvent se faire rembourser

« 2. Il n'annule pas le problème dont on parle. »
???
C’est un programme de réparation. Une fois que la machine est réparée...c’est réparé

avatar webHAL1 | 

@jazz678
« C’est un programme de réparation. Une fois que la machine est réparée... c’est réparé »

Ahhh, très bien. Et donc le problème ne surviendra plus ?

avatar jazz678 | 

@webHAL1

« Ahhh, très bien. Et donc le problème ne surviendra plus ? »

Tu peux me prouver qu’il reviendra ??
Est-ce que tu reconnais qu’il y a des possesseurs de ces machines qui n’ont AUCUN problème de clavier ?

avatar fte | 

@jazz678

"Est-ce que tu reconnais qu’il y a des possesseurs de ces machines qui n’ont AUCUN problème de clavier ?"

Pas encore. Pour l’instant. ?

avatar webHAL1 | 

@fte
« Pas encore. Pour l’instant. ? »

Peut-être que certains utilisateurs ne seront jamais affectés par ce souci. On ne peut que le leur souhaiter.
Mais le problème semble bien davantage venir d'un souci de conception que d'une erreur de fabrication sur certaines unités. Donc il n'y a pas lieu d'être spécialement optimistes, malheureusement. :-/

avatar Bigdidou | 

@webHAL1

"Mais le problème semble bien davantage venir d'un souci de conception que d'une erreur de fabrication sur certaines unités"

C'est quand même étonnant ;)
Quand on parle d'un faible pourcentage pour dire que c'est peut-être pas un problème de conception mais de fabrication, on vous répond qu'on n'en sait rien, mais par contre quand il s'agit d'appuyer l'hypothèse du vice de conception, ce pourcentage deviendrait tellement élevé que "peut-être que certains utilisateurs n'auront pas de problème (!)".
Rhoooo :D

avatar fte | 

@Bigdidou

"Quand on parle d'un faible pourcentage"

Je le disais plus haut, faible pourcentage ne veut rien dire du tout.

Tu le comprends comment ? 5% ? Ou 20% ? À partir de quel chiffre ça n’est plus faible ? 33.333% ? 49.999% ?

Si c’est un faible pourcentage de retour au SAV, combien sont affectés sans retour au SAV ? Toujours un faible pourcentage ? Combien ? 2 fois plus ? 5 fois plus ? 30 fois plus ?

avatar jazz678 | 

@webHAL1

« le problème semble bien davantage venir d'un souci de conception que d'une erreur de fabrication sur certaines unités. Donc il n'y a pas lieu d'être spécialement optimistes, malheureusement »

Ah?.. il y déjà eu un audit et tu en as les conclusions ?

avatar webHAL1 | 

@jazz678
« Ah?.. il y déjà eu un audit et tu en as les conclusions ? »

Bien sûr. Mais je ne te les donnerai pas. :-P
Plus sérieusement, tu as très bien compris que c'était mon avis, fondé sur les éléments suivants :
1. Si c'était un problème de fabrication, il aurait probablement été corrigé depuis le temps.
2. Un souci de conception est plus difficile à identifier, d'autant plus ici où il survient chez certains utilisateurs et pas (immédiatement en tout cas) chez d'autres.
3. Dans le cas où il s'agit d'un problème de fabrication, Apple aurait sans doute annoncé, en même temps que le programme de réparation, qu'elle a trouvé la cause et l'a corrigé. Hors ici, on sait juste qu'un programme de réparation a été mis en place, et on a des témoignages qui démontrent que des machines réparées connaissent à nouveau le même souci.

La parole est maintenant à Maître jazz678 de la défense. ;-)

avatar Yacc | 

@webHAL1

Est-il si improbable de considérer qu’Apple a sous estimé la réalité des usages actuelles et le peu de soin que beaucoup ont avec leurs machines ?

Il ne s’agit nullement de dédouaner Apple mais l’hypothèse ne me semble pas farfelu et ce type de « mesusages » sont assez difficiles à simuler en labo ?

avatar jazz678 | 

@webHAL1

« Plus sérieusement, tu as très bien compris que c'était mon avis, fondé sur les éléments suivants :
1. Si c'était un problème de fabrication, il aurait probablement été corrigé depuis le temps. »

Qu’est-ce qui te fais penser qu’il ne l’a pas été (ou n’est pas en train de l’être) sur les dernières séries?

« 2. Un souci de conception est plus difficile à identifier, d'autant plus ici où il survient chez certains utilisateurs et pas (immédiatement en tout cas) chez d'autres. »

C’est difficile...par contre tu as déjà toi les éléments pour privilégier un défaut de conception?
???

Ok tu as tes hypothèses. En fait tu n’en a que 2 et tu en privilégies une.
J’en ai une autre: le problème de clavier pourrait dû à des conditions d’utilisation particulières qui auraient des conséquences sur le bon fonctionnement de certaines touches (poussières, petites saletés,..)

Qu’est-ce qui aujourd’hui permet de l’écarter ?

« 3. Dans le cas où il s'agit d'un problème de fabrication, Apple aurait sans doute annoncé...qu'elle a trouvé la cause et l'a corrigé.

Tu présumes beaucoup de choses, y compris du plan de communication d’Apple sur ce sujet.

«..hors ici, on sait juste qu'un programme de réparation a été mis en place, et on a des témoignages qui démontrent que des machines réparées connaissent à nouveau le même souci. ».

Tu en déduis quoi ? Les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets

avatar fte | 

@jazz678

"Qu’est-ce qui te fais penser qu’il ne l’a pas été (ou n’est pas en train de l’être) sur les dernières séries?"

Apple n’a jamais livré plusieurs versions d’un même produit premier, réglant des problèmes d’importance, silencieusement sans changer le numéro de produit. Les cartes vidéo des Mac Pro continuent de cramer, bien qu’ils aient eu 5 ans pour corriger le problème. Il y a d’autres exemples. Il y a des exemples de problèmes perdurant sur plusieurs générations.

Rasoir d’Occam. La solution la plus simple est que le problème affecte tous les claviers à papillons du premier jour jusqu’aux modèles qui seront vendu ces prochains mois. Voire jusqu’à l’année prochaine ou l’année d’après. Qui sait.

avatar Yacc | 

@fte

« Rasoir d’Occam »

Pauvre Guillaume, il ne mérite pas de voir sa pensée violé ainsi ???

Une hypothèse suffisante ce n’est pas une hypothèse simpliste ?

avatar webHAL1 | 

@jazz678 :
« Qu'est-ce qui te fait penser qu'il ne l'a pas été [...] sur les dernières séries ? »

fte a très bien répondu à ça : Apple ne ferait pas un changement aussi significatif sans modifier le numéro de série des modèles. Sinon, il deviendrait impossible pour elle de garder la traçabilité de ses gammes.
Et toi, qu'est-ce qui te fait penser que ça l'a été ?

« J'en ai une autre : le problème de clavier pourrait [être] dû à des conditions d'utilisation particulières qui auraient des conséquences sur le bon fonctionnement de certaines touches [...] »

Ce que tu décris à tout du problème de conception, donc. Je suis heureux de constater que nous sommes au final d'accord. ;-)

« Tu présumes beaucoup de choses [...] »

Ah bon ? En relisant nos échanges, je n'ai pas l'impression d'en présumer plus que toi, sauf que pour ma part je pense qu'Apple fait ce qui est dans son intérêt, alors que toi tu sembles croire qu'elle agit dans celui de ses clients...

avatar webHAL1 | 

@jazz678
« Tu peux me prouver qu’il reviendra ?? »

Je ne pense pas pouvoir le prouver. Peux-tu prouver le contraire ? Mais surtout : affirmes-tu que les personnes qui disent avoir fait réparer leur clavier de type "papillon" et qui ont vu le souci réapparaître sont des menteuses ?

« Est-ce que tu reconnais qu’il y a des possesseurs de ces machines qui n’ont AUCUN problème de clavier ? »

Bien sûr, sans problème. C'est d'ailleurs totalement évident, car si le souci affectait l'ensemble des machines dès le départ, Apple n'aurait bien sûr pas sorti ces modèles. Mais si tu as des chiffres sur l'ampleur des portables touchés, plein de personnes ici seraient probablement curieuses de les avoirs. ;-)

avatar jazz678 | 

@webHAL1

« affirmes-tu que les personnes qui disent avoir fait réparer leur clavier de type "papillon" et qui ont vu le souci réapparaître sont des menteuses ? »

Je ne me permettrais pas. Je n’en nie pas le problème qu’a ce clavier. Je dis juste que ce n’est pas pas systématique que ce problème apparaisse. Il reviendra...ou pas jusqu’à ce qu’Apple le corrige

« Bien sûr, sans problème. C'est d'ailleurs totalement évident, car si le souci affectait l'ensemble des machines dès le départ, Apple n'aurait bien sûr pas sorti ces modèles. »

Heureux que cela soit au moins écrit aussi clairement ?

« Mais si tu as des chiffres sur l'ampleur des portables touchés, plein de personnes ici seraient probablement curieuses de les avoirs »

Bien sûr que non. A l’inverse, on peut raisonnablement estimer qu’il y a en plus qui ne sont pas touchés, pour les raisons que tu évoques plus haut (Apple ne les auraient probablement pas commercialisés)

avatar jazz678 | 

@webHAL1

« Apple étant en cause, ce que tu reconnais, ça me semble normal que les acheteurs ne soient pas ravis de ne voir le problème reconnu que maintenant. »

C’est quand le bon moment ? Dès la 1ère machine dont le clavier a un problème ?
L’industriel ne passe d’une réponse individualisée à un programme de réparation de masse que quand il juge que le nombre d’appareils concernés le justifie. Même si jugé faible dans ce cas. Apple a jugé que c’était maintenant. Ça peut ne pas te plaire mais c’est sa décision.

L’important est que le client ait une réponse à la hauteur de son problème dans tous les cas.

avatar Yacc | 

@webHAL1

« là où certains juraient grands dieux que seuls les utilisateurs et leur usage inapproprié était à blâmer. »

Dans l’absolu rien ne prouve pour l’instant le contraire, même si Apple pourrait être blâmé de ne pas avoir suffisamment intégré la contrainte des usages peu précautionneux d’une part de ses clients ?

avatar Yacc | 

@jazz678

Toujours surpris que ce discours pragmatique est tant de mal à être entendu ici.

Ne pas être manichéenne, caricaturale et réducteur semble tenir du crime !

avatar Yacc | 

@webHAL1

« Apple dans cette affaire ne pense absolument pas à ses clients. »

Nope, de ce que tu crois être « penser à ces clients », nuance.

ce qui n’a strictement rien à voir avec la réalité de la relation client d’un industriel de cette taille.

Apple gère remarquablement bien la relation client et le niveau de satisfaction de ses cibles ?

Et Apple comme tous les industriels a une attention maladive à ses clients dépensant des fortunes pour cela, mais ils gèrent cela avec des processus industriels pas avec des visions d’épiciers d’un autre temps ?

avatar fte | 

@webHAL1

"Et pourquoi Apple met-elle en place ce genre de programmes de rappel ?"

Peut-être parce que le taux de réparations en store leur permet d’identifier un défaut dans la production, possiblement passager, et qu’ils décident donc d’un programme détaillé de réparations et de logistique de réparations, pièces et personnel...

On peut imaginer des complots également.

Ou en effet un moyen d’éteindre une class action.

Ou un réel souci de qualité de service à la clientèle.

Des tas d’hypothèses sont possibles.

Il y a probablement plusieurs motivations...

p.s. ce n’est pas un rappel je crois. C’est un rappel ?

avatar Yacc | 

@fte

« Ou en effet un moyen d’éteindre une class action. »

Nope un tel programme n’éteint en rien les procédures en cours pas plus qu’il rend impossible de futures procédures ?

Il y a aux USA un véritable marché des CA pour les avocats qui est aujourd'hui considéré par les acteurs économique comme faisant parti du paysage normal de l'exploitation de l'entreprise c'est du business as usual.

De même pour le public, les CA a l'encontre d'une entreprise n'ont plus d'impact sur l'image de marque de cette entreprise particulièrement dans un pays comme les USA où les procédure contentieuses en justice font quasiment partie de la vie quotidienne de chacun.

Dans nos système de droit Romano-civiliste comme le notre, il y a toujours une vague marque d'infamie à être attaquée en justice, dans des systèmes de common law cela fait partie des choses naturelles de la vie.

avatar ForzaDesmo | 

@jazz678

A quoi sert les class action alors ?
A obtenir des bons d'achats ?
Faire une pétition ne sert à rien, faire appel à une association de consommateur ne sert à rien, faire partie d'une class action ne sert pas à grand chose etc...
En fait il ne faut rien faire même si on pense que l'on est dans son bon droit.
Je ne sais pas pour toi et les autres qui pensent comme toi mais étant parfois dans le rôle du fabricant et par fois dans le rôle de client je pense au contraire de toi que toutes ces différentes actions sont là pour quelque chose et pas simplement pour faire joli.
Et je pense que cela peut faire réfléchir un fabricant et le pousser à agir comme le souligne @C1rc3@0rc.
Et ayant utilisé plusieurs fois, en tant que client, ces différentes aides et solutions pour me faire entendre et avoir gain de cause, @C1rc3@0rc à raison d'informer les autres sur ces recours qui existent et qui permettent tout à chacun de se faire entendre et avoir gain de cause quand on est dans son bon droit.

avatar webHAL1 | 

@ForzaDesmo
« A quoi sert les class action alors ?
A obtenir des bons d'achats ?
Faire une pétition ne sert à rien, faire appel à une association de consommateur ne sert à rien, faire partie d'une class action ne sert pas à grand chose etc... »

Hé oui. Certains ici pensent que le client n'a absolument aucun pouvoir sur l'entreprise dont il achète les produits et que rien ne sert de lancer des actions collectives ou de se regrouper en associations de consommateurs. La seule option est d'attendre que l'entreprise soit sympa et prenne d'elle-même des mesures. Et bien sûr la remercier quand elle le fait !
Ça semblerait probablement totalement irréel à une personne hors de l'univers Apple, et pourtant certains ici, après que la Pomme ait annoncé un programme de réparation sur ses claviers (ce qu'on peut raisonnablement considérer comme la reconnaissance d'un souci avéré de fabrication), continuent à venir défendre la société et affirmer que les problèmes viennent de la manière dont les utilisateurs se servent de leur machine.

avatar Yacc | 

@webHAL1

« Hé oui. Certains ici pensent que le client n'a absolument aucun pouvoir sur l'entreprise dont il achète les produits et que rien ne sert de lancer des actions collectives ou de se regrouper en associations de consommateurs. »

Nope, mais que le consumérisme tel que vous le pensez est absolument obsolète tant il est intégré dans la stratégie de communication, les coûts et le marketing des industriels de nos jours.

C’est du business as usual faisant partie intégrante de l’exploitation d’une grosse entreprise, plus du tout un sujet d’inquiétude ?

avatar Bigdidou | 

@webHAL1

"Hé oui. Certains ici pensent que le client n'a absolument aucun pouvoir sur l'entreprise dont il achète les produits et que rien ne sert de lancer des actions collectives ou de se regrouper en associations de consommateurs"

Faut pas non trop idéaliser ces associations, je pense. Les associations de consommateurs sont utiles parce que ce sont des groupes de pression face à ceux des industriels lorsqu'il s'agit de construite ou de déconstruire des lois, des réglementations, des normes... Leurs actions à propos des jouets sont remarquables. Des banques, aussi.
J'adore lire leurs tests produits qui m'a orienté vers un matelas dont je suis très content, mais, étrangement, pour l'achat de,mon lecteur Audio audiophile, je ne ferais que moyennement confiance à Que Choisir.
Je doute que ce genre d'association servent à grand chose quand un industriel précis a un problème de production ou avec une série de produits (récemment Lactalis).
Si tu as des problèmes spécifiques et ponctuels, elles peuvent certainement t'aider, mais ça fera pas la une des journaux, hein.

Bref, une class action ça fait du bruit ponctuellement, mais je ne vois vraiment pas ce que ça ferait changer fondamentalement à un industriel si ça n'a pas d'impact sur ses taux de satisfaction et ses ventes (sauf s'il a des conduites délictueuses ou dangereuses pour la sécurité)

avatar Yacc | 

@Bigdidou

« Bref, une class action ça fait du bruit ponctuellement, mais je ne vois vraiment pas ce que ça ferait changer fondamentalement à un industriel si ça n'a pas d'impact sur ses taux de satisfaction et ses ventes (sauf s'il a des conduites délictueuses ou dangereuses pour la sécurité) »

Le bon sens pragmatique ?

avatar jazz678 | 

@Bigdidou

« Bref, une class action ça fait du bruit ponctuellement, mais je ne vois vraiment pas ce que ça ferait changer fondamentalement à un industriel si ça n'a pas d'impact sur ses taux de satisfaction et ses ventes »

L’objectif 1er d’un recours collectif n’est pas de faire changer un industriel mais de le condamner et d’obtenir réparation pour les plaignants.
Cette condamnation peut survenir si l’association a du poids et que le délit est avéré, même s’il n’y a pas d’impact significatif pour l’industriel.

avatar Bigdidou | 

@jazz678

Donc on est bien d'accord qu'i faut qu'il y ait une faute (c'est pas rien, et faut la démontrer, et tu parles même de délit) de l'industriel.
Bin, les clients lésés ou non profitent de l'aubaine, c'est formidable.
Mais du côté de l'industriel, s'il a commis une faute, il est pas débile non plus, et il a pas besoin d'une class action pour corriger le problème et modifier ses process.
C'était ça le débat de départ : est-ce qu'une class action est suffisante pour infléchir par elle même une stratégie industrielle, par exemple la modification d'un process ou d'un composant important, si tous les indicateurs sont par ailleurs bons (satisfaction, clients, ventes, bénéfices...) ?
Est-ce que c'est le gold standard, le graal de la relation à l'industriel ?

avatar jazz678 | 

@Bigdidou

« Mais du côté de l'industriel, s'il a commis une faute, il est pas débile non plus, et il a pas besoin d'une class action pour corriger le problème et modifier ses process. »

Dans l’absolu non tu as raison. En fait il y’a souvent un décalage entre les considérations de l’industriel et ceux des consommateurs. Une faute peut être jugée minime par l’industriel mais si le problème est massivement répandu et est pénalisant pour le consommateur, une action collective peu conduire à une réparation plus rapide et plus intéressante pour les clients lésés.

« C'était ça le débat de départ : est-ce qu'une class action est suffisante pour infléchir par elle même une stratégie industrielle, par exemple la modification d'un process ou d'un composant important, si tous les indicateurs sont par ailleurs bons (satisfaction, clients, ventes, bénéfices...) ? »

Sans aller jusqu’à lui faire changer de stratégie, je dirais qu’elle peut être suffisante pour des choses plus modestes comme corriger un défaut, changer un composant,...
Mais ce n’est pas la condition sine qua non

« Est-ce que c'est le gold standard, le graal de la relation à l'industriel ? »

Clairement non. Je pars du principe que quand les clients en arrivent à une action collective, c’est que la relation avec l’industriel n’est plus bonne.

avatar Yacc | 

@jazz678

« quand les clients en arrivent à une action collective »

L’écrasante majorité de CA aux USA ne sont pas le fait de particuliers mais d’avocats à l’affût d’un bon coup ou d’association justifiant ainsi leur existence et y trouvant les moyens d’exister.

Le « client » n’est in-fine que la matière première d’un business dont il ne profite que fort peu.

Le business du litigation funding pour les CA se porte lui aussi fort bien ?

La CA est un business intégré au business aujourd’hui et ne s’intéresse que marginalement aux intérêt des consommateurs qui ne sont en fait que la matière première du business ?

avatar jazz678 | 

@Yacc

« L’écrasante majorité de CA aux USA ne sont pas le fait de particuliers mais d’avocats à l’affût d’un bon coup ou d’association justifiant ainsi leur existence et y trouvant les moyens d’exister »

On est d’accord. Mais je pars du principe que le point départ est toujours les particuliers qui se regroupent en associations..qui passent par les avocats

avatar Yacc | 

@jazz678

Il ne s’agissait pas de contre-argumenter sur ton propos, mais de le compléter ?

avatar jazz678 | 

@Yacc

??

avatar Bigdidou | 

@Yacc

"qui ne sont en fait que la matière première du busses ?"

Et décrits comme tels dans les documents internes, aucun mystère là dessus.

Là où ça devient difficile, c'est que les mêmes éléments de langage ont contaminé les RH et d'autre domaines tels que la santé.
Les documents d'économie de la santé n'utilisent plus le vocabulaire épidémiologique (où les gens sont considérés comme des humains), mais ce vocabulaire de gestion où on parle de stocks, de volumes, de flux, de résidus...

avatar Yacc | 

@Bigdidou

Je sais, un de mes proches à dirigé la MEAH (Mission nationale d’Expertise et d’Audit Hospitalier) c’est assez impressionnant ce changement de paradigme ?

avatar Yacc | 

@Bigdidou

« Et décrits comme tels dans les documents internes, aucun mystère là dessus »

Juste pour être certain de la clarté de mon propos, je parlais ici du business des class action qui ne sert aujourd’hui que fort peu les consommateurs aux USA. ?

avatar webHAL1 | 

@Bigdidou
« Faut pas non trop idéaliser ces associations, je pense. »

Euh, non, il ne faut pas les idéaliser. Mais il ne faut pas non plus les minimiser et croire qu'elles ne sont là que pour amuser la galerie.
Je ne suis pas d'accord avec toi sur le poids qu'elles peuvent avoir face à une entreprise qui ferait face à un problème de conception ou un défaut de fabrication. Il suffit de voir avec quelle vitesse Apple a réagi aux conclusions de Consumer Reports sur l'autonomie de ses derniers MacBook Pro. Clairement la Pomme a pris la mesure de la mauvaise publicité que cette association de défense de consommateurs était en train de lui faire, et n'a pas traîné à s'occuper de l'affaire.
Croire que les acteurs industriels et commerciaux sont tout puissants et se moquent totalement des réactions négatives de leurs clients et des actions collectives lancées par des consommateurs relève pour moi d'une étrange conception de la manière dont fonctionne notre monde.

avatar Bigdidou | 

@webHAL1

"Il suffit de voir avec quelle vitesse Apple a réagi aux conclusions de Consumer Reports sur l'autonomie de ses derniers MacBook Pro. Clairement la Pomme a pris la mesure de la mauvaise publicité que cette association de défense de consommateurs était en train de lui faire, et n'a pas traîné à s'occuper de l'affaire."

Rappelle-moi comment elle a réagi ? ;)
Dans mon souvenir, elle a répondu à des articles de presse (et peut-être à des mails ouverts ?) par des communiqués de presse en niant le problème et/ou en mettant en cause les tests de la revue en question.
Résultat nul. Peut-être que je me trompe, mais c'est le souvenir que j'ai de cette histoire.
Tu parles d'une révolution...
Et il s'agissait plus de répondre aux résultats d'un classement lié à une autonomie mesurée plus basse qu'annoncée qu'à un problème de qualité proprement dit, comme ici.

Désolé,pour les fautes, mais je me bats de nouveau contre ce putain de clavier d'iPad, justement.

avatar webHAL1 | 

@Bigdidou
« Rappelle-moi comment elle a réagi ? ;) »

Est-ce important ? La question ici était de savoir si une entreprise se préoccupe de la mauvaise publicité qui lui est faite par des associations de consommateurs. Cet exemple démontre selon moi très bien que c'est le cas. Qu'Apple ait réagit en envoyant des tueurs à gage chez Consumer Reports ou en publiant un obscur article caché au fond de sa base de connaissances, la Pomme n'a pas ignoré le souci et l'a traité très rapidement.
Et si mon souvenir est exact, Apple a sorti une mise à jour de Safari pour corriger un souci qui avait comme effet que le navigateur faisait fondre l'autonomie du portable sur certains tests. Donc pas juste un communiqué de presse vite fait.

avatar Bigdidou | 

@webHAL1

@webHAL1

"La question ici était de savoir si une entreprise se préoccupe de la mauvaise publicité qui lui est faite par des associations de consommateurs"

Ça n'était pas exactement ma question qui était : est-ce que les associations de consommateurs font un travail utile ?
Et je réponds oui super utiles par certains cotés, militants, lobbyistes et tout ça avec des lois et des règlements, des normes qui s'améliorent grace à elles, et bof quand il s'agit de confrontations directes au industriels.

"Est-ce important ?"

Ben oui. S'agiter pour aucun résultat, ça sert à rien.
C'est pas important s'il s'agit d'occuper des retraités et de nourrir des avocats, ça le devient s'il s'agit d'obtenir quelque chose de concret de l'industriel.
Et là : rien. Nada. Que pouic. De l'énergie gaspillée, sauf qu'on s'est bien amusés, et que ça nous a occupé ici ;)

avatar webHAL1 | 

@Bigdidou
« Ça n'était pas exactement ma question qui était : est-ce que les associations de consommateurs font un travail utile ? »

Ah pardon, je ne l'avais pas compris comme ça. :-)
Je pense que ces associations font ce qu'elles peuvent, sachant que certains domaines sont très pointus et qu'elles ne disposent pas forcément des personnes ayant les connaissances suffisantes pour affronter des industriels ou des fabricants avec beaucoup de ressources. Et même, je pense que souvent leur but est avant tout de les mettre sous pression, quitte à être très approximatifs dans leurs analyses. C'est frustrant quand, en tant que consommateur, on connaît bien le domaine et qu'on se rend compte de ces approximations, mais ça ne change pas le bien-fondé de l'action qui est entreprise.

« Ben oui. S'agiter pour aucun résultat, ça sert à rien. »

Ce que je voulais dire c'est que ce qui est important, selon moi, c'est le fait qu'Apple ait réagi, mais comment elle l'a fait. Même si dans ce cas précis elle a pris des mesures allant au-delà de la simple communication.
Désolé si je n'étais pas clair.

avatar Bigdidou | 

@webHAL1

"mais ça ne change pas le bien-fondé de l'action qui est entreprise."

Disons, la bonne intention de départ.
Certaines associations, très compétentes dans leur domaine, font un travail de fond formidable.
Parfois, certainement par maladresse, leur travail est plus discutable, en particulier lorsqu'elles manquent de compétences techniques et que l'idéologie ou l'émotion prend le dessus.
Dans mon domaine, les associations de consommateurs, c'est à dire de patients font parfois du très bon boulot (dans l'autisme, par exemple), dans d'autres, elles peuvent servir à leurs corps défendants d'instruments de lobbying très pervers et être contreproductives voire dangereuses.
Si c'est vrai dans mon domaine, c'est surement vrai dans les autres.
Les messages de ces associations, souvent formidables, je le répète, est tout de même à prendre avec recul et pondération.

avatar Yacc | 

@webHAL1

« Il suffit de voir avec quelle vitesse Apple a réagi aux conclusions de Consumer Reports sur l'autonomie de ses derniers MacBook Pro. Clairement la Pomme a pris la mesure de la mauvaise publicité que cette association de défense de consommateurs était en train de lui faire, et n'a pas traîné à s'occuper de l'affaire. »

Non il ne suffit ?

Tu fais ici une comparaison avec un puissant media ce qui est fort différent et très malhonnête intellectuellement.

Les affaires dont nous débattons ici n’ont strictement rien à voir avec ceci ?

avatar Yacc | 

@ForzaDesmo

« A quoi sert les class action alors ? »

Principalement à nourrir des cabinets d’avocats !

Pourquoi ?

avatar Yacc | 

@ForzaDesmo

« En fait il ne faut rien faire même si on pense que l'on est dans son bon droit. »

Nope, mais il faut avoir conscience des limites de ses actions, faire preuve de pragmatisme et ne pas prendre ses rêves pour des réalités.

après certains aiment se défouler et avoir la sensation d’agir suffit à leur réconfort ?

avatar Yacc | 

@ForzaDesmo

« mais étant parfois dans le rôle du fabricant »

Tu est aussi proche des réalités d’une multinationale que Circé est de celle d’un honnête homme ?

avatar Pmarcha | 

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avatar tbr | 

Et c’est parti !
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