Apple et l'éternel problème de l'entrée de gamme

Christophe Laporte |

Apple et l'entrée de gamme, c'est je t'aime moi non plus. La marque à la pomme a toujours eu du mal à répondre aux besoins de ce segment. Comment faire pour présenter une offre qui soit compétitive, qui ne rogne pas les marges de la maison et qui ne fasse pas d'ombre aux autres appareils vendus plus cher  ?

C'est sans doute avec l'iPod qu'Apple a réussi le mieux à répondre à cette problématique : le shuffle pour l'entrée de gamme, le nano/mini pour le milieu de gamme et l'iPod classic pour le haut de gamme. Trois appareils qui répondaient à des besoins très différents et qui occupaient des plages tarifaires bien échelonnées.

512 Mo à 109 €, mais c'était une autre époque
512 Mo à 109 €, mais c'était une autre époque

Ces derniers mois, Apple a fait des efforts sur le plan tarifaire de l'entrée de gamme de ses principaux produits : l'iPad mini est vendu désormais 249 € (contre 299 € avant le lancement de la troisième génération), le Mac mini est à nouveau repassé sous les 500 €, la famille iMac a accueilli cet été un modèle entrée de gamme vendu 200 € de moins.

Entendons nous bien, si Apple a revu les prix à la baisse de certains de ses produits, on est très loin des tarifs pratiqués par la plupart de ses concurrents. Mais Apple n'a jamais eu pour objectif de rivaliser frontalement avec les autres sur ce plan. Son but est de démocratiser son offre auprès du plus grand nombre tout en proposant des produits qu’elle estime être de qualité et sans rogner ses sacro-saintes marges.

Il y a entrée de gamme et entrée de gamme

Qu'est-ce qu’un bon produit entrée de gamme ? En mercatique, cela pourrait faire l'objet d'une belle dissertation. Évidemment, la composante prix est très importante, voire primordiale. C'est l’un des facteurs qui permet d'impressionner la galerie quand un constructeur présente un nouveau produit. Apple n’échappe pas à la règle.

L’exemple le plus frappant reste peut-être l’iPad. Apple avait gentiment manipulé son monde quelques mois avant sa sortie en faisant croire à certains journalistes que sa tablette pourrait coûter 1 000 $. Quand Steve Jobs a clamé sur scène que son objet coûterait « seulement » 499 $, la partie était gagnée.

Même l’iPhone n’échappe pas à la règle. Lorsqu’elle dévoile un nouveau terminal, Apple indique le prix de l’appareil subventionné par les opérateurs aux États-Unis. Comme ça, l’iPhone 5c est présenté comme gratuit et l’iPhone 6 Plus démarre à 299 $ « seulement ».

Xavier Niel au sujet de l'iPhone : "Chez Free on aurait été très fier d’inventer l’iPhone mais on aurait eu honte de le vendre ce prix là".
Xavier Niel au sujet de l'iPhone : "Chez Free on aurait été très fier d’inventer l’iPhone mais on aurait eu honte de le vendre ce prix là".

Un produit entrée de gamme doit répondre à deux missions quasiment contradictoires : d'une part, ne pas être un produit frustrant pour le client (il doit par conséquent répondre à ses attentes sans créer de frustrations insurmontables), et d'autre part, lui donner envie de taper un peu plus haut. Autrement dit : mettre un gros Core i7, beaucoup de RAM et un SSD volumineux sur un modèle entrée de gamme, ce n’est pas une bonne idée. Enfin, pour le client ce serait le rêve, mais pour le fabricant…

À ce niveau, l'enchevêtrement des gammes tarifaires a toujours été diabolique. En France, il y a 10 € d'écart entre l'iPhone 6 milieu de gamme et l'iPhone 6 Plus entrée de gamme. Mais ce dernier a moins de capacité de stockage. Vous partez avec l'idée d'acheter un iPhone 6 avec 16 Go d'espace de stockage. Puis vous vous dites que ce n'est pas assez. Vous voilà à loucher sur le 64 Go et à vous interroger si un 6 Plus n’est finalement pas plus adapté à vos besoins. Diabolique !

Le problème avec la plupart des modèles entrée de gamme actuels chez Apple, c’est que ce sont des machines frustrantes. Qui d'une certaine manière ne rendent pas service à la marque, surtout dans une optique de recrutement de nouveaux clients. Voici quelques exemples….

L’iPhone 5c 8 Go... enfin 5 Go

L’iPhone 5c a eu du mal à se faire une place au soleil face à l’iPhone 5s. Mais c’est un excellent téléphone. Sur le plan de la prise en main et de la durabilité, il est peut-être même meilleur que son grand frère.

Orgueilleuse, quand elle s'est rendu compte que le succès n'était pas au rendez-vous, Apple a préféré sortir un modèle de 8 Go au lieu de baisser le prix de son terminal (lire : Prise en main des 8 Go de l'iPhone 5c). Beaucoup vous diront que 16 Go, c'est déjà peu, alors 8 Go…

On vous épargnera le calcul de la différence de coût entre 8 Go et 16 Go dans la feuille Numbers de Tim Cook. Mais cette stratégie d’être aussi pingre sur la quantité de mémoire flash proposée sur les iPhone entrée de gamme est en train de se retourner contre Apple.

« Donc, un iPhone 5c de 8 Go dispose de 4,9 Go de libre au démarrage. La mise à jour d'iOS 8 nécessite 4,7 Go. C'est intenable. »

L’adoption d’iOS 8 est un peu plus lente que celle d’iOS 7. L’une des raisons invoquées pour expliquer ce retard à l’allumage est que bien des utilisateurs n’ont pas pu faire la mise à jour en OTA, c’est à dire directement depuis l’appareil. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas assez d’espace disponible et que la mise à jour devait absolument se faire en passant par iTunes (lire : Pas assez de place pour installer iOS 8 ? Utilisez iTunes).

Dans le même genre, vendre un iPhone haut de gamme 809 € et le doter de seulement 16 Go, est-ce vraiment raisonnable ?

L’iPad mini ou une tablette avec disque dur ?

À titre personnel, j’ai beaucoup d’affection pour l’iPad mini original. À sa sortie, on lui a fait le procès de ne pas avoir d’écran Retina, mais, et c’est très subjectif, c’est l’une des meilleures tablettes qu’Apple ait jamais sortie.

L’iPad mini est l’iPad le plus léger à ce jour. On n'insiste jamais assez sur ce facteur pour une tablette. Ce modèle était increvable sur le plan de l’autonomie et était plutôt réactif justement grâce à son écran non Retina. Le plus gros défaut de cette tablette, c’est sa partie modem qui est très, très moyenne.

Mais avec iOS 8, Apple a cassé quelque chose. Le poids de l’âge se fait sentir. Son processeur A5 montre des signes de vieillesse et iOS 8 se sent à l’étroit avec ses 512 Mo de RAM. Alors certes, Apple a tenté de rectifier le tir avec la dernière mise à jour d’iOS 8 (lire : iOS 8.1.1 redonne vie aux anciens terminaux iOS), mais le charme est rompu.

Ce qui a fait le charme des terminaux iOS, c’est notamment leur réactivité. Là, avec un iPad mini de première génération, on a l’impression d’être revenu au temps des disques durs où il faut attendre et toujours attendre.

L’iPad mini à 249 € n’a comme vocation que d’occuper l’entrée de gamme, mais à qui conseiller cette tablette ? Quelle satisfaction pour le client, peu informé, mal aiguillé qui va l'acheter, attiré par son prix et l'assurance que représente la marque Apple ? On en vient à se poser cette question : pourquoi un tel modèle ? Il s’en sort mal avec iOS 8, on n'ose imaginer ce que ce sera avec son successeur (s'il y a droit). On préférerait la même tablette avec une électronique remise au goût du jour, mais 30 € plus chère au lieu du modèle actuel.

Un Mac mini à moins de 500 €, la fausse bonne affaire

Le Mac mini repasse sous les 500 €. Et cela fait très plaisir de revoir un Mac sous cette barre symbolique. Mais comme nous le constations dans notre guide d’achat, cette nouvelle gamme n’a pas que des avantages, au point où les anciens modèles s’arrachent sur le refurb ou sur les sites de petites annonces.

Avant, on pouvait avec le temps rattraper les défauts d’un ordinateur bas de gamme. Et la philosophie du Mac mini, c’était justement son côté bricolo, mais avec cette nouvelle mouture, impossible de changer la RAM. Difficile de partir donc sur une configuration à 499 € si l’on veut « tenir » un certain moment.

Les changements opérés sur cette gamme auraient sans doute été mieux compris si Apple avait fait évoluer son design en conséquence. Là, on est uniquement dans une logique pécuniaire avec pour objectif de faire des économies de bout de chandelle.

Les disques durs en 2014

Voilà plusieurs années qu’Apple a troqué les bons vieux disques durs par de la mémoire flash sur ses ordinateurs portables. Pour les ordinateurs de bureau, elle a développé une technologie formidable baptisée Fusion Drive. Elle combine dans une même unité de stockage logique, un SSD et un disque dur conventionnel. Fusion Drive permet, sur le papier, d’avoir la réactivité du SSD et le confort en termes d’espace du disque dur.

Initialement, cette technologie était proposée en option. Cela pouvait se comprendre : Apple voulait monnayer ce qui était à l’époque présenté comme une avancée technologique, et le coût de la mémoire flash n’était pas le même qu’aujourd’hui. Mais deux ans plus tard, on a du mal à comprendre pourquoi le californien n’a pas commencé à véritablement démocratiser Fusion Drive, proposé en standard seulement sur l’iMac Retina 5K et le Mac mini haut de gamme.

Dépenser aujourd’hui 1 799 € dans un iMac 27” revient à acheter un veau qui mettra des minutes à s’allumer et des secondes à lancer la moindre application. À ce prix, on est en droit d’exiger un minimum de fluidité. Surtout que les versions d’OS X se succèdent et sont plus que jamais pensées pour tourner sur de la mémoire flash.

Steve Jobs et les PC pourris à 500 $

Finalement, le plus gros défaut d’Apple, c’est de ne pas avoir de véritable stratégie pour l’entrée de gamme. Ou disons d’avoir une stratégie qui est la conséquence d’autres stratégies pour les segments qui lui sont véritablement chers.

Plutôt que de concevoir dès le début des produits pour l’entrée de gamme, Apple y place ses stars d’antan. L’iPad mini date de 2012, l’iPhone 5c est sorti l’année dernière et s’appuie sur l’architecture de l’iPhone 5 qui a déjà deux ans. Pour l’iMac et Mac mini, Apple recourt à des processeurs nettement moins puissants et donc bien moins chers.

Plus que jamais, Apple souhaite se présenter comme une marque de luxe et de lifestyle. Cela sera encore plus vrai en 2015 avec la sortie de l’Apple Watch. Sa présentation chez Colette fin septembre l’atteste pour ceux qui auraient encore des doutes. Mais une marque de luxe se doit d’être exigeante, quels que soient le produit et le prix.

Invité à la fin des années 2000 à concurrencer les netbooks, Steve Jobs avait déclaré avec la franchise qu’on lui connaissait : « Il y a des clients vers lesquels nous avons décidé de ne pas aller. Nous ne savons pas comment faire un PC à 500 dollars qui ne soit pas pourri ("a piece of junk") et notre ADN ne nous permet pas de vendre ça ». À force de vouloir satisfaire tout le monde, on est en droit de se demander si le management actuel d’Apple n’a pas oublié ce précepte.

avatar Vanton | 

@ErickH67 :
Ce n'est pas si simple. Tu t'arrêtes vraiment à la surface des choses.

Quand on apprécie une marque, pour ses qualités, et les produits qui en découlent, il y a quelque chose d'incompréhensible et de frustrant dans le fait de la voir salir son image, se perdre même, avec des produits médiocres.

En tant que consommateur averti on peut les éviter, les vilains petits canards de la gamme. Éventuellement. Surtout si on a les moyens. Mais d'autres ne le feront pas, par méconnaissance, et seront lésés. Et ça remet en question la pérennité d'une marque dont on aime l'esprit et les (anciens) produits. Un client mécontent c'est un client souvent perdu et c'est du bouche à oreille négatif.

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

C'est beau cette tentative de transformer tes frustration personnelles en combat pour la défense des pauvres imbéciles qui ne sont pas comme toi des consommateur avertit.

Un client mécontent c'est un client souvent perdu et c'est du bouche à oreille négatif.

Et effectivement Apple est au plus bas dans toutes les études de satisfaction client, tu as une légère tendance à prendre tes rêves de punition pour les frustration que te fait subir Apple, pour des réalités.

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
Les études de satisfaction, Apple les fait au bout d'un mois ou au bout de 2 ans ? Parce que j'ai dans l'idée que dans le second cas Cook aurait moins de trophées à poser sur son bureau.

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Parce que j'ai dans l'idée que dans le second cas Cook aurait moins de trophées à poser sur son bureau.

Nombre d'études sont très ouvertes et remontent toujours, ne t'en déplaise, un très beau taux de satisfaction et d'image pour Apple.

Les frustrations du microcosme ne représentent pas grand chose en terme de poids réels sur le marché qui est bien plus vaste que cette petite communauté.

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
C'est amusant comme tu as l'air de penser que tous ceux qui se plaignent sont sur macg...

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Désolé de te donner cette impression qui est absolument fausse.

MacGe n'est en rien unique dans sa place dans le microcosme qui dispose de très nombreux espaces d'expression.

Par contre il y a un biais évident de ce type d'espace, ce sont des caisses de résonance pour les mécontents ce qui ajoute un second biais : ils ne sont représentatif que d'une marge, et les mécontents y sont plus visibles.

avatar John Maynard Keynes | 

Pour résumer, ce qui choc ici, ce n'est pas tant l'offre d'Appel en elle même sur ces segments d'entrée de gamme, mais le fait que cette offre ne cible pas les "power user"

Le vrai message est "Ils font chier à ne pas faire d'entrée de gamme pour nous" ;-)

avatar joneskind | 

@John Maynard Keynes :

Non

Le message est "ils font chier à faire de la merde"

Si l'entrée de gamme doit être 200€ plus chère parce qu'Apple a fait des choix qui l'impliquent, qu'il en soit ainsi.

C'est pas une question de prix mais de qualité.

avatar John Maynard Keynes | 

@joneskind

Le message est "ils font chier à faire de la merde"

La tu ériges un jugement personnel en maxime universelle.

Désolé mais ce que tu considères comme de la merde semble faire plaisir à bien du monde.

avatar joneskind | 

@John Maynard Keynes :

Pas plus que toi qui parle au nom de nous tous ^_^

Mais je rectifie:

Mon message est "Apple fait chier parce qu'elle fait de la merde"

avatar John Maynard Keynes | 

@joneskind

Pas plus que toi qui parle au nom de nous tous

Je en parle nullement au nom de tous, désolé ... ce que j'avance est basé sur des faits, des études, des analyses, des chiffres de ventes, des études de marchés ... sur de grands échantillons et non sur l'horizon plus ou moins large de quelques individus.

Mon message est "Apple fait chier parce qu'elle fait de la merde"

Toujours pas, ce serait "Appleme fait chier parce qu'elle fait ce que je considère être de la merde"

C'est très différent :-)

avatar jackhal | 

J'ai monté un SSD Samsung 500 Go dans mon Mini 2012 il y a quelques jours.
J'ai tardé, puis j'ai attendu le Mini suivant pour en changer si sa partie graphique était nettement supérieure... on peut dire que j'ai été déçu. Moins puissant niveau CPU (j'ai un i7 2,6 GHz), RAM soudée (j'ai mis 16 Go dans le mien).
Bref, ça ne servait vraiment à rien de repasser à la caisse, au contraire. La conséquence des "bas de gamme" vraiment trop bas de gamme. Avant quand on achetait un produit plus récent il était forcément plus puissant. Maintenant ça n'est plus le cas avec l'iMac 21, le nouveau Mini, les iPhone 5C 8Go (et les problèmes que ça entraine pour les mises à jour - le 5 démarrait à 16 Go, au moins), l'iPad Mini 1 toujours en vente (et la gamme devenue vraiment complexe)... Je crains que ça ne soit pas bon pour l'image d'Apple sur le long terme.

avatar John Maynard Keynes | 

@jackhal

Je crains que ça ne soit pas bon pour l'image d'Apple sur le long terme.

C'est très bienveillant d'avoir des craintes, mais je te rassure il y a de très grande chances qu'elles soient infondées ;-)

avatar John Maynard Keynes | 

Un exemple typique de l'incapacité du microcosme à accepter que ce qui lui semble des pratiques banales et évidentes, n'est en rien représentatif de la globalité de la situation : la question de l'évolutivité.

La part des ordinateurs connaissant une modification de configuration entre l'achat et la fin de vie est aujourd'hui fortement marginale, tout comme nous en fait.

Nous représentons une marge du marché, pas le marché ;-)

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
Sur ce point je te rejoins. Peu de gens font évoluer leur machine.

La seule machine qui garde un minimum d'évolutivité c'est le Mac Pro, parce qu'il vise justement un public plus prompt à mettre les mains dans le cambouis.

Le mini en revanche c'est assez peu malin de la part d'Apple. Parce qu'il me semble que c'est une machine qui était hautement personnalisée par ses propriétaires. Le grand public méconnaît ce modèle.

Bien évidement pour les MacBook Air ou les iMac, la clientèle étant très généraliste, c'est moins un souci.

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Le mini en revanche c'est assez peu malin de la part d'Apple. Parce qu'il me semble que c'est une machine qui était hautement personnalisée par ses propriétaires. Le grand public méconnaît ce modèle.

Le mini est un produit complexe, il a été créé initialement (en 2005) comme produit d'appel devant inciter au switch.

Depuis sa création la donne a profondément changée.

Entre autre la part des laptop sur le marché a atteint des sommets. (On oublis souvent que la très grande majorité des Mac vendus sont des laptop, plus des eux tiers)

Le Mac Mini est en fait un héritage qui n'a plus réellement ses raisons d'être, mais qui peut difficilement être abandonné.

Il est absolument marginal dans les ventes de Mac qui sont trusté par les laptop et l'iMac dans des proportions très conséquentes .

Il n'est plus un produit d'apple pour le grand public.

C'est devenu la seul offre non all-in-one abordable, ce qui est une niche.

Je ne serais pas surpris de le voir disparaitre sous cette forme à un horizon pas si lointain.

avatar leber726 | 

Excellent article. On annonce pour les deux ans qui viennent une baisse importante du giga de mémoire flash, avec des SSD de 10 To en 2.5", ou encore des puces pour smartphones de 1 To. La politique d'Apple du bas de gamme artificiellement sous doté (16 Go l'entrée de gamme à 700 ou 800€... si encore ils avaient décalé vers 32 Go, mais non, ils préfèrent prendre ouvertement les clients pour des c*ns) va devenir compliquée à suivre.
C'est aussi vrai pour Android, où la mode n'est pas à se différencier par la quantité de mémoire flash ; ça pourrait changer.

avatar wildtiger | 

Merci MacG pour cet article où vous dites tout haut ce que les gens pensent tout bas. Mon premier ordinateur personnel en 2008 c'était le MacBook blanc pendant mes études. Depuis j'ai eu plusieurs iPhone, iPad, un MBP unibody, Apple TV, Airport... Je conseillais le mac à mon entourage. La "mise à jour" du dernier Mac Mini 2014 avec impossibilité de changer la ram et le disque dur (en 2014!) et des processeurs moins puissants (évolution négative) a été comme un coup de poignard dans le ventre. Ça m'a littéralement fait ouvrir les yeux sur Apple. Maintenant je freine des 4 fers pour mes achats Apple, je n'achète plus les produits Apple plein pot à leur sortie, j'attends les retours des bêta testeurs des premiers mois et petit à petit on voit fleurir des promotions ici et là. Clairement je n'achète Apple seulement qu'en promotion, voilà son vrai prix à mes yeux.

avatar John Maynard Keynes | 

@wildtiger

Il ne te vient pas une seconde à l'esprit que ta position, fort légitime, n'est pas représentative de grand chose d'important ?

Il ne te vient pas à l'esprit que "ce que les gens pensent tout bas" est le fruit d'un manque total de mesure et de modestie ?

Ne t'en déplaise, il n'y a jamais eu autant d'acheteurs de Mac qu'aujourd'hui, étonnant, non ? :-)

avatar rikki finefleur | 

@jmk
Et toi je crois que tu confonds discours d'utilisateur et discours d'actionnaire..

Je crois que chacun est né avec un cerveau, des pensées, ses choix, ses gouts..

ET que cela puisse déplaire à des actionnaires en voguette, les utilisateurs s'en tapent..
Pas plus que l'on décide d'acheter un produit en regardant le CA d'une firme..

Bizarrement tu fais des attaques personnelles sur des gens qui n'apprécie pas le choix d'Apple.

J'ai lu les 5 pages, le petit commercial est en service, en mode " je flingue ".

Donc tes attaques nombrilistes, comme tu les appelles, tu peux les remballer et tes actions aussi.
Le petit diktat des actionnaires sur un forum est une plaie.
Prêt a tout pour vendre leur sauce , même à attaquer les gens ..
Ici on est sur un forum d'utilisateur, et chacun ses gouts, ses envies.
Ici ce n'est pas la stratégie de l'apprenti commercial doté de quelques actions, mais celle d'un choix personnel.

Surtout ne changes rien, continues donc à nous vendre ta sauce, ta pensée unique qui se doit d’être universelle, le tout saupoudré à un fond d'humiliation, comme tout bel "très mauvais" actionnaire peut le faire.

Heureusement les hommes ne sont pas réduits, ni a une action, ni aux diktats d'une firme, et encore moins aux petits soldats la représentant, même si tous ont pour fantasme de nous voir bêler , brouter et dépenser bêtement dans la prairie du petit actionnaire..

avatar John Maynard Keynes | 

@rikki finefleur

Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !

Plus sérieusement, vouloir juger la stratégie d'un industrielle en ne regardant que le petit bout de la lorgnette consumériste, c'est se condamner à pisser dans un violon.

Mais tu aimes tant cela, les propos n'ayant aucune prise sur le monde :-(

avatar rikki finefleur | 

@jmk
Permets moi de te dire que les vénérations d'un apprenti commercial qui vend sa sauce sur un forum, non plus.
Et tu n'as toujours pas compris qu'ici c'est un forum d'utilisateur et non pas un forum commercial d'un industriel.
Et qu'un utilisateur quelle que soit son opinion doit être respectée.
Même si cela dérange tes actions.

avatar John Maynard Keynes | 

@rikki finefleur

Mon pauvre rikiki avec ces vieilles antiennes qu'il rabâche ad-nauseam en croyant ainsi leur donner un peu de consistance :-)

Tu remarquerais si tu avais une once d'honnêteté que bien qu'en désaccord avec Vanton,nous conversons en bonne intelligence.

Mais il a ce que tu n'as pas :-)

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
Roh mince dis pas ça je vais culpabiliser je t'ai un peu attaqué dans une autre réponse depuis :-D

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

T'inquiètes, je ne suis pas en porcelaine et on ne peut moins susceptible ;-)

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
Et que penses-tu des iPad dont les ventes s'effondrent en ce moment, par curiosité ? :-)

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

En premier lieu parler d'effondrement me semble fortement exagéré ;-)

En suite ce n'est en rien lié à la pertinence de l'offre mais aux réalités d'un marché de la tablettes qui connait actuellement une crise de croissance assez logique :

- Cycle de vie plus long d'où renouvellement moins fréquent.
- Produit ne bénéficient pas d'un effet fort de subvention par les opérateurs.
- Produit moins essentiel que d'autre pour encore bien du monde.
- Contre coup d'une adoption massive et très rapides sur les premières génération.
- Concurrence forte
...

Nous parlons d'un produit qui en peut d'année c'est vendu à plus de 170M d'unité sur un segment absolument vierge.

Y voir un échec tient grandement de l'aveuglement.

A la limite l'iPad est presque victime de son phénoménale succès initiale qui a conduit plus rapidement qu'on ne le pensait à une relative saturation du marché.

Beaucoup aimeraient faire autant de profit qu'en fait Apple avec se produit s'effondrant ;-)

avatar wildtiger | 

Plus que les autres ordinateurs Apple, les Mac Mini ont toujours été évolutives, il suffit de voir le succès des ventes des kit tout en un iFixit pour changer de disque dur et la RAM.

Autant d'acheteurs de Macbook Pro, Macbook Air et iMac, je veux bien le croire avec la multiplication des magasins Apple et dans les grandes surfaces. Mais en l'occurrence je parle ici du Mac Mini et je ne vois pas de gens se bousculer au portillon pour le Mac Mini cru 2014.

Comment expliquerais-tu que les Mac Mini de 2012 se soient tous vendus précipitamment dans le mois suivant suivant l'inauguration du Mac Mini 2014 et qu'ils en deviennent introuvables que ce soit à la Fnac, Darty, Boulanger, Carrefour, Auchan et Leclerc? De plus sur le refurb, les gens se jettent dessus et sur eBay des Mac Mini 2012 d'1 an d'occasion se vendent à des prix supérieurs à leur prix du neuf ? Il y a un véritable engouement pour ces Mini évolutifs et ce phénomène ne se rencontre pas uniquement en France mais aussi en Angleterre et aux USA (les Mac Mini 2012 se sont vendues comme des petits pains chauds à Best Buy).

Cette frustration et cette déception n'est pas personnelle mais partagée par tout un pan de la communauté Mac adepte du Mac Mini. Le magazine A Vos Mac déc 2014 affuble la version 2014 de la mention "le gros nul", c'est dire ! L'adjectif qualificatif qui revient souvent concernant le 2014 est décevant ou disappointing sur les fora.

avatar John Maynard Keynes | 

@wildtiger

il suffit de voir le succès des ventes des kit tout en un iFixit pour changer de disque dur et la RAM.

Ce que tu avances ne prouves strictement rien, sur les volumes considérés même une activité marginale peut représenter un jolie petit marché pour les acteurs s'y intéressant.

Personnes ne prétend que ce type de démarche n'existe plus juste qu'elle est marginal et ne pèse que fort peu dans la stratégie commerciale d'Apple.

Comment expliquerais-tu que les Mac Mini de 2012 se soient tous vendus précipitamment dans le mois suivant suivant l'inauguration du Mac Mini 2014 et qu'ils en deviennent introuvables que ce soit à la Fnac, Darty, Boulanger, Carrefour, Auchan et Leclerc? De plus sur le refurb, les gens se jettent dessus et sur eBay des Mac Mini 2012 d'1 an d'occasion se vendent à des prix supérieurs à leur prix du neuf ? Il y a un véritable engouement pour ces Mini évolutifs et ce phénomène ne se rencontre pas uniquement en France mais aussi en Angleterre et aux USA (les Mac Mini 2012 se sont vendues comme des petits pains chauds à Best Buy).

Un engouement de microcosme ne fait pas un impact sérieux sur les comptes d'exploitation d'Apple.

Le Mac Mini est en lui même un produit marginale dans les volumes de ventes, c'est un héritage d'enjeux commerciaux aujourd'hui révolus.

Apple cesserait de vendre des Mac Mini, que cela ne se serait quasiment pas dans ses résultats.

J'ai le sentiment que beaucoup n'ont aucune idées des métriques en jeu ici ;-)

avatar macinoe | 

C'est vrai que chez Apple la frustration est le nouveau mot d'ordre.
Frustration pour celui qui achète un produit bas de gamme qui aura 2 ans de retard technologique et des limitations mesquines.
Frustration pour celui qui prend un appareil full option qui a le sentiment de le payer fort cher par rapport à la concurrence.

Cette politique de gamme ternie l'image d'Apple.

Je regrette l'époque ou Apple faisait un seul modèle de chaque appareil à un prix relativement justifiable.

C'était le cas du premier Mac, un produit unique et des composants bien choisis pour que les performances soient correctes et le prix pas trop délirant. Une version réaliste du dispendieux Lisa.

avatar John Maynard Keynes | 

@macinoe

Frustration pour celui qui achète un produit bas de gamme qui aura 2 ans de retard technologique et des limitations mesquines.

Et d'où sort tu cette affirmation ?

Frustration pour celui qui prend un appareil full option qui a le sentiment de le payer fort cher par rapport à la concurrence.

Et celle-ci , qu'a tu comme éléments sérieux pour l'étayer ?

Cette politique de gamme ternie l'image d'Apple.

Tu as une études montrant que l'image de marque d'Apple pallie à mettre en avant ?

Je regrette l'époque ou Apple faisait un seul modèle de chaque appareil à un prix relativement justifiable.

Epoque qui n'a jamais existé que dans tes fantasmes.

C'était le cas du premier Mac, un produit unique et des composants bien choisis pour que les performances soient correctes et le prix pas trop délirant.

Tu plaisantes, le Mac de 1984 était un compromis plus que bancal en terme de ressources et coûtait un bras.

avatar leber726 | 

Le premier mac était déjà une arnaque quand on a vu l'Amiga sortir seulement un an plus tard, et qui l'écrabouillait sur tous les plans.

avatar John Maynard Keynes | 

@leber726

Le premier mac était déjà une arnaque quand on a vu l'Amiga sortir seulement un an plus tard, et qui l'écrabouillait sur tous les plans.

Il y avait longtemps que je n'avais pas eu le plaisir de lire cela, il faut rester sérieux, si l'Amiga et l'Atari ST ont fait le bonheur d'une génération de taquineurs d'octets, ils étaient très loin de boxer dans la même catégorie que les Mac ... et ils sont mort de leurs belles mort.

C'est fou comme l'homme a besoin de jugement radicaux tout en nuance pour se donner de l'importance :-)

L'aima était très loin "d'écrabouiller" le Mac sur tous les plans en dehors de tes fantasmes.

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
Comme c'est mignon ! :-D

Il y a sans doute un peu de ça (même si ça n'est évidemment pas tout), je ne vais pas le nier. Mais... Je suis loin d'être le seul et Apple a certainement tort de l'ignorer.

On ne peut pas sempiternellement se déplacer vers un autre public. L'humanité n'est pas extensible.

Tu parles de mon nombril... Il s'avère que sur les 10 personnes avec lesquelles j'ai été en couple dans ma vie, pas une n'est passée à côté de l'achat d'un produit Apple, iPhone ou Mac ou les deux. Souvent après que je sois passé dans leur vie. J'ai eu cet effet là, à travers ma passion pour la marque, de transmettre un peu de ce que je percevais comme la magie d'Apple. Tu le dis toi même, tout n'est qu'influence. Et l'influence j'en ai eu beaucoup autour de moi. Je me suis amusé un jour à poser sur une feuille le nom des gens à qui j'avais "vendu" du Apple. J'ai dû rapidement me rendre à l'évidence que je n'arriverais jamais à constituer une liste tant il y avait de personnes. Je n'ai pas toujours allumé la mèche, le marketing d'Apple étant ce qu'il est. Mais c'est arrivé. Et j'ai bien souvent soufflé sur les braises pour faire repartir le feu.

Apple se moque certainement de moi, en tant que client (encore que ce ne soit évidemment pas ce que m'a dit le SAV la dernière fois que je l'ai contacté :-D), mais peut-elle à long terme se passer de moi et de mes milliers de semblables comme VRP bénévoles ?

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Il y a sans doute un peu de ça (même si ça n'est évidemment pas tout), je ne vais pas le nier. Mais... Je suis loin d'être le seul et Apple a certainement tort de l'ignorer.

Dans le microcosme c'est certains, dans les milieux sachant de quoi il en retourne c'est une autre histoire :-)

On ne peut pas sempiternellement se déplacer vers un autre public

Ce n'est absolument pas ce qu'ils font, il n'y a nullement un mouvement continu de déplacement vers de nouvelles typologies de cibles.

Les coeurs de cibles d'Apple sont les mêmes depuis les années 80, le fait qu'il y est eu un échec transitoire à atteindre ces cibles durant la période sans Jobs ne change rien à la nature de ces cibles.

La période de "survie" ne fût qu'un pis-aller, le retour de Jobs fût accès sur la capacité d'Apple à redonner l'envie à ce coeur de cible, l'iMac en est la parfaite illustration et la clef du renouveau.

Ce que beaucoup ici croit être le marché historique d'Apple n'est qu'un accident de parcours qui aurait put être mortifaire.

Tu parles de mon nombril... Il s'avère que sur les 10 personnes avec lesquelles j'ai été en couple dans ma vie, pas une n'est passée à côté de l'achat d'un produit Apple, iPhone ou Mac ou les deux.

Si ça ce n'est pas du nombrilisme, essayer de tirer une analyse globale de son petit vécu :-)

Le restant est du même acabit sur cet aspect nombriliste, même si je comprend que tu mets cela en avant pour montrer ta force de prescripteur qu'Apple pourrait perdre.

Apple se moque certainement de moi, en tant que client (encore que ce ne soit évidemment pas ce que m'a dit le SAV la dernière fois que je l'ai contacté :-D), mais peut-elle à long terme se passer de moi et de mes milliers de semblables comme VRP bénévoles ?

Les prescripteurs sont bien plus multiples que tu ne le crois, en perdre fait partie du jeu ... seul compte la balance entre ce qui est perdu et ce qui est gagné ...

Et sur ce point Apple n'a pas grand chose à perdre en perdant la communauté des "gourou" dont elle n'a en fait que faire dans le cadre de sa stratégie de communication et d'image bonne peu plus efficace.

Non seulement ils se foutent de perdre la clientèle des néo-geek qui se serait égarée chez eux, mais ils n'ont que faire des auto-proclamé spécialistes prescripteurs ... ils ne pèsent pas grand chose face à la force de leur marketing et de leur image.

En fait tu te réfères à des enjeux de l'âge noir d'Apple avant le retour de Jobs, où bien des fidèles se sentaient investit d'un rôle d'évangélisateur et de gardien du temple, dont la santé actuelle d'Apple les a dépossédés.

C'est un phénomènes très intéressant que celui assez commun des défenseurs d'Apple en des temps difficile qui se sente dépossédé aujourd'hui d'un lien qu'ils croyaient privilégié à la marque de part son succès.

Apple n'a plus besoins de vous, dans ce que sont les réalité de sa position actuelle.

Je sais c'est douloureux à accepter, mais l'Apple que beaucoup ont fantasmé n'a jamais existé, et les efforts de certains dans le passé ne leur vaudront jamais la moindre considération de la part d'Apple ;-)

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
À ceci près que je n'ai pas connu l'Apple des années noires. Mais j'ai connu l'Apple des marges à moins de 30%, il y a 10 ans.

Tu sembles voir l'image de marque comme quelque chose d'inaliénable. Pour moi c'est une erreur. Une image de marque ça peut se déconstruire beaucoup plus facilement que ça s'est construit. L'image de marque d'Apple me semble déjà beaucoup moins forte que par le passé. Et je ne parle pas des années 80. J'ai connu une période sans alternatives viables, avant Android, notamment, où Apple était au sommet de son rayonnement.

Depuis il y a eu un basculement sensible. La presse a changé de ton, les combats sont moins faciles et la masse des néo geeks, comme tu les appelles, gronde.

Que les ventes soient toujours bonnes, ça n'a rien de surprenant. Il y a forcement un décalage. On n'est pas sur une réaction de causalité immédiate.

L'avenir nous dira de toute si j'ai raison de l'alarmer, ou si ta vision cynique et froide des choses est plus réaliste.

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

À ceci près que je n'ai pas connu l'Apple des années noires. Mais j'ai connu l'Apple des marges à moins de 30%, il y a 10 ans.

Tiens un fantasme :-)

La Gross Margin d'Apple est au alentours des 30% depuis fort longtemps.

Et sa croissance est bien plus le fruits des économies d'échelles que du changement d'une politique tarifaire.

Tu sembles voir l'image de marque comme quelque chose d'inaliénable.

Absolument pas ;-)

Une image de marque ça peut se déconstruire beaucoup plus facilement que ça s'est construit.

C'est un truisme ;-)

L'image de marque d'Apple me semble déjà beaucoup moins forte que par le passé.

Rien de factuel ne corrobore ta sensation.

Apple reste de loin une des marque les plus puissante au monde avec une image de marque d'une puissance rare.

J'ai connu une période sans alternatives viables, avant Android, notamment, où Apple était au sommet de son rayonnement.

Tu confonds PDM et image de marque, microcosme et réalités du monde.

Depuis il y a eu un basculement sensible. La presse a changé de ton,

Pour la presse ce n'est nullement un état de fait globale, mais effectivement la concurrence a fait en Europe un remarquable travail de PR pour conduire à un retournement.

les combats sont moins faciles et la masse des néo geeks, comme tu les appelles, gronde.

Pas très grave, cela n'a jamais été le véritable marché d'Apple et cela ne représente au final qu'une part assez faible du marché.

Que les ventes soient toujours bonnes, ça n'a rien de surprenant. Il y a forcement un décalage. On n'est pas sur une réaction de causalité immédiate.

Tu m'accorderas le fait qu'on ne voit même pas les prémisse du commencement d'un retournement de situation, très loin s'en faut puisque la croissance continue sans pb.

Les retournements pour l'instant sont bien plus avérés chez les concurrents qui sont à la peine ;-)

L'avenir nous dira de toute si j'ai raison de l'alarmer, ou si ta vision cynique et froide des choses est plus réaliste.

Je ne crois pas que ma vision soit cynique, en tout cas elle ne l'est pas plus que les réalités de notre monde ;-)

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
Pas de caricature, tu la critiques assez souvent chez les autres pour avoir le devoir de nous épargner la tienne.

J'ai défendu l'iPhone 5C 8go quand il est sorti, parce qu'il correspondait à un public. Public dont je ne fais pas partie, mais qu'importe. Je connais des gens pour qui il serait parfait. Pour les autres il y avait le modèle 16go et même un 32go. Parfaits pour un utilisateur plus aguerri.

Seulement cette année Apple a eu l'indécence de ne proposer que le 8go, qui n'est bon que pour un public restreint. La logique derrière, elle est évidente : les gens veulent un iPhone pour le prestige de la marque, quelle que soit sa qualité intrinsèque. Tant pis pour eux.

En clair, ils achèteront quand même, parce que c'est le plus abordable tout en ayant une pomme dessus, même s'il ne colle pas à leurs besoins. Ils feraient mieux de prendre un 5S, qui offre des performances bien plus en phase avec leurs besoins, mais comme il est 200€ plus cher ils se restreindront au 5C 8go.

Pour moi c'est une politique dévastatrice. Je reste convaincu qu'un utilisateur abusé de la sorte aura une prise de conscience à l'usage. Quand quelques mois après l'achat la mémoire du tel sera saturée de photos. Quand il sera incapable de faire une mise à jour.

Son prochain téléphone, sera-t-il un téléphone Apple ?

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Pour moi c'est une politique dévastatrice. Je reste convaincu qu'un utilisateur abusé de la sorte aura une prise de conscience à l'usage. Quand quelques mois après l'achat la mémoire du tel sera saturée de photos. Quand il sera incapable de faire une mise à jour.

C'est sur ce point que nous sommes en désaccord, fort peu d'utilisateurs se sentent abusés par ces offres, quand ils touchent les limites que tu évoques la plus part les considèrent comme normale puisque c'est une entrée de gamme et les dépasse en passant à une offre supérieur.

avatar macinoe | 

Bien sûr que si Apple a changée.

Elle était une entreprise qui devait conquérir des part de marché et elle l'a fait par l'innovation, des gammes simples, des produits de qualité.

L'époque de la conquête est bien loin, aujourd'hui Apple vit sur ses acquit et tente de maximiser ses profits avec des fréquences de renouvellement de produit démentielles, des durées de vie des logiciels courtes, des gammes frustrantes pour augmenter le prix du panier moyen.

Ça n'a plus rien à voir.

avatar John Maynard Keynes | 

@macinoe

Oui la donne a fort heureusement changée, par contre tu fantasmes totalement le passé ;-)

Il n'est qu'à voir tes propos sur le Mac de 1984 qui ne tiennent pas une seconde l'épreuve des faits ;-)

"L'âge d'or" que tu évoques n'as jamais existé ;-)

L'Apple de Jobs est d'une remarquable constance sur certain de ces credos.

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
27% en 2004, j'ai cherché les chiffres l'autre jour. Tu veux le lien ?

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Tu veux le lien ?

Nullement je suis moi même allé voir l'historique de la Gross Margin avant de publier.

Je parlais de Gross Margin autour de 30%, à 27% c'est bien le cas ;-)

Excuses moi mais cela ne fait pas de grosse différences, il n'y a pas eu une époque bénie d'Apple avec des marges brutes faible ;-)

Apple c'est historiquement des ratio de marge brut très important, rien de neuf sur ce points.

De plus l'évolution positive de cette marge n'est en rien le fruit d'une évolution de la position tarifaire ou de la nature de l'offre. Elle est bien plus le fruit d'une politique d'approvisionnement et de sous-traitance remarquables, d'économies d'échelle fruit de la croissance ...

Bref je n'adhère pas à ta vision d'une évolution de la marge brute qui aurait changé la donne ;-)

avatar Yakekin | 

Merci très bon article.

avatar larkhon | 

Je sais qu'on aime pas les comparaisons avec les voitures ici, mais l'entrée de gamme Apple c'est un peu comme certains constructeurs dont les voitures chères sont déclinées avec des moteurs plus petits pour 1000-1500 euros moins cher. Ce sont des voitures qui tiennent la route, ça n'a juste rien à voir avec la sportivité habituelle mais ça fait un produit d'appel, qui vise à faire un premier achat pour monter en gamme au prochain coup.

Alors oui, les critiques n'aiment pas trop mais commercialement ça se tient. Avec quelques opérations bien ciblées on fait de grosses promo pour arriver aux prix de la concurrence (perfs en moins) et si on donne le choix entre le milieu de gamme d'une marque standard et le bas de gamme d'une marque premium, on a déjà des étoiles plein les yeux...

avatar John Maynard Keynes | 

@larkhon

on fait de grosses promo pour arriver aux prix de la concurrence

Au passage, même si cela en suspend beaucoup, Apple dépense fort peu en communication en comparaison avec son principale concurrent et quasiment rien en Sales Promotion (Offre spécial, incitation des revendeurs, bundle, bon d'achat ...) qui coutent un bras à Samsung pour acheter des PDM.

avatar larkhon | 

on sait bien, je restais dans ma comparaison automobile, les constructeurs allemand par ex ne vont pas brader leurs modèles, autrement leur image en souffrirait, mais si promo il y a, ce sera sur les modèles d'appel (je résiste au jeu de mot pourri ;)).
Pour en revenir à Apple, les revendeurs font des promos ponctuelles et bien souvent ça va ramener le premier iMac ou les MBA de base à des prix compétitifs. Avoir une entrée de gamme permet de passer sous un seuil psychologique en terme de tarif, quelles que soient les perfs de la machine.

avatar John Maynard Keynes | 

@larkhon

Les produits évoqués par certains ici remplissent effectivement une fonction de produit d'appel.

Certains ont même pour principal vocation de franchir un seuil psychologique de prix pour férer le client potentiel et lui vendre en suite un produit plus chère.

avatar wildtiger | 

récemment une grande surface a proposé en bons d'achat 20% du montant des iMac 21, 27 et MBP et MBA jusqu'au haut de gamme. Donc pas uniquement les entrées de gamme.

avatar John Maynard Keynes | 

@wildtiger

Une opération d'un acteur de la grande distribution faisant d'un promo une offre d'appel, n'a strictement rien à voir avec la stratégie d'Apple qui dépense quasiment rien sur ce type d'opération par rapport à ses concurrents.

Tu parles ici d'un acteurs de la grande distribution trouvant intéressant de sacrifier quelques produit Apple pour avoir un impact de com, c'est tout autre choses que ce qui était évoqué plus haut.

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