Safari dépasse le milliard d'utilisateurs

Mickaël Bazoge |

Safari a franchi le seuil symbolique du milliard d'utilisateurs selon atlasVPN qui s'appuie sur les relevés de GlobalStats. Le navigateur de Safari est encore très très loin de celui de Google, qui approche des 3,4 milliards d'utilisateurs dans le monde. Néanmoins, Safari fait presque 5 fois mieux que son poursuivant direct, Edge de Microsoft.

Dans le détail, Safari compte 1,006 milliard d'utilisateurs, ce qui représente un peu plus de 19 % de la population présente sur les internets. Le navigateur joue sur du velours : certes, et (peut-être) au désespoir de possesseurs de PC, Safari n'est plus disponible sous Windows depuis 2012 et ne le sera probablement jamais sous Android. Ce qui l'empêche de se mesurer à armes égales avec son rival Chrome.

Mais d'un autre côté, Safari est pré-installé dans macOS, iOS et iPadOS où il joue le rôle de navigateur par défaut (sous Android, les constructeurs font un peu comme ils veulent). Combien d'utilisateurs prennent-ils la peine de changer de crémerie ? C'est possible sur Mac bien sûr, mais aussi sur iPhone et iPad depuis iOS 14 mais l'opération demeure un peu compliquée. Avec près de deux milliards d'appareils actifs dans le monde, il est presque étonnant que Safari ne soit pas plus utilisé !

Safari, « nouvel Internet Explorer » : est-ce que vous utilisez toujours Safari sur Mac ?

Safari, « nouvel Internet Explorer » : est-ce que vous utilisez toujours Safari sur Mac ?

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avatar Applesoft | 

Le parc d’IPhone en activité dans le monde est d’environ 1 milliard. Ça aide !

avatar FrDakota | 

Pour ma part sur iPad impossible de gérer correctement mon serveur Proxmox dès que je veux avoir un shell.
Obligé de sortir mon MacBook Pro 2009 et d’y utiliser Firefox pour faire le boulot.

avatar duke_fsc | 

Un cas pratique de techno prise en charge par Safari depuis la dernière MAJ : les clefs matérielles yubikey.
Ça marche même super bien désormais.

avatar Filou96 | 

J'utilise Safari comme navigateur principal , sauf que professionnellement je dois travailler sur Chrome car les logiciels pro que j'utilise buggent sous Safari et sont optimisés Chrome ... Gestion des certificats notamment, Doctolib"pro" par ex demande Chrome ( même si on y arrive un peu sous Safari ) mais la télémédecine coté pro n'est fluide et exempte de bug que sous Chrome.
Le pire étant la sécu amelipro qui impose Firefox ( que je déteste ... ) de toutes façons pas le choix amelipro ne gère aucun autre navigateur et ce dès la tentative de connexion
Voila je travaille avec 3 navigateurs ouverts ...
Je fais des essais de temps en temps , il y a eu des périodes "tout Safari" mais jamais très longues, le tout Chrome assez longtemps , Firefox jamais sauf si obligé .

avatar airmax95 | 

Qui utilise encore safari si ce n'est les anciens pro Mac et les gens qui ont des iDevices car installé d office 😊. Pas très utile ce genre d info du coup... Perso ma préférence va de très loin a chrome. Pourtant j adorais safari. ....avant.

avatar idhem59 | 

"et les gens qui ont des iDevices car installé d office"

Ce qui fait déjà pas mal de monde non ?

avatar TheUMan | 

Je trouve honteux pour les concepteurs de sites web de ne pas tester à minima la compatibilité de leur site avec Safari. C'est vraiment se tirer une balle dans le pied de se priver volontairement (ou par ignorance) d'une telle quantité de clients ! Que cela soit du fait de manques ou bugs de Safari n'est PAS une excuse. On adapte son site et on fait des choix pour que l'ensemble fonctionne partout !!!

avatar vince29 | 

Au moins au boulot c'est clair : RAF de la compatibilité safari.
Bon en même temps pour ce qu'on fait, si safari n'est pas capable de l'afficher c'est vraiment qu'il est à la ramasse.

avatar byte_order | 

@TheUMan
> Que cela soit du fait de manques ou bugs de Safari n'est PAS une excuse

Les developpeurs web développent d'après des API web dispo et/ou nécessaires pour leurs besoins.

Si l'implémentation de cette API est sur certains points manquantes ou buggée, ils ne peuvent pas la "corriger", seul Apple, éditeur de Safari, le peut.

Donc désolé, mais si, c'est non seulement une excuse, mais c'est même la justification technique.
Après, oui, y'a aussi une justification économique : pourquoi dépenser de l'argent pour faire un support natif à Safari alors que cette dépense revient à Apple et, surtout, alors que le client final peut utiliser un autre navigateur qui, lui, supporte mieux ces APIs.

> On adapte son site et on fait des choix pour que l'ensemble fonctionne partout !!!

Reality check : non. Y'a pas de "on adapte" quand une fonctionnalité du site n'est possible que si tel API est supportée par le navigateur, mais que Apple a choisi de ne pas le supporter dans Safari. Les exemples sur ce cas sont hélas légion.

Et le plus ironique c'est que l'écosystème Apple est un très bon exemple où 'interroperabilité est clairement pas la priorité d'Apple. Si cela l'était, Safari supporterait correctement les mêmes ensembles d'API que les autres navigateurs Web. Hors ce n'est pas le cas. Apple elle même décide donc que non, cela ne marchera pas pour tout.

Vous exigez des developpeurs de site web un niveau d'interopérabilité que vous n'exigez même pas d'Apple !

Le classique me me and me, quoi.

Si vous voulez que Safari soit mieux supporté, soit vous acceptez de payer plus cher l'accès au site web depuis Safari soit vous mettez la pression sur Apple pour que Safari soit plus compatible avec les APIs massivement utilisés par les développeurs web.

Rien n'est gratuit. Les devs web doivent eux aussi vivrent, hein. Et entre Apple et eux, on sait qui a le plus de moyen d'investir, on est d'accord ?

avatar Yves SG | 

La lecture des commentaires me surprend beaucoup.
On seulement j’utilise Safari qui fonctionne parfaitement sur 99% des sites que je consulte et Firefox sur le 1% restant, mais surtout Chrome est à mes yeux une catastrophe en terme de consommation de ressources et de confidentialité !

Le succès de Chrome réside il me semble essentiellement dans la force marketing de Google qui l’impose quasiment via Androïd

avatar Filou96 | 

Non , je suppose que quand tu travailles avec un navigateur , c'est plus facile pour les éditeurs de logiciels pro de se concentrer sur Chrome qui est multiplateforme ( j'élude Firefox de parti pris je le déteste niveau ergonomie )
Perso je bosse sur WEDA et DoctolibPro ( entre autres ) les médecins sont assez Mac et mais aussi bcp PC , donc les éditeurs disent utilisez Chrome ça marche et effectivement ça marche .
C'est juste un cas particulier pour illustrer qui n'a pas valeur de réponse complète.

avatar byte_order | 

@Yves SG
> mais surtout Chrome est à mes yeux une catastrophe en terme de consommation
> de ressources et de confidentialité !

Comme quoi on ne peut pas généraliser son avis aussi facilement, sinon, en effet, la part de marché serait plus faible.

> Le succès de Chrome réside il me semble essentiellement dans la force marketing de
> Google qui l’impose quasiment via Androïd

Euh, alors là cela ne manque pas d'ironie !

Non seulement Safari bénéficie du même levier, mais en plus le moteur web de Safari n'est pas *quasiment* imposé mais réellement imposé sur iOS par Apple, et le navigateur web par défaut à été très très longtemps non modifiable en plus, là où sur Android (vous avez quel âge pour oser encore la "blague" du i tréma ???) vous pouvez réellement utiliser un autre navigateur par défaut depuis longtemps, et cela comprend tout, y compris son moteur web.

Le succès de Safari repose tout aussi clairement sur le fait qu'il soit préinstallé sur iOS que Chrome sur le fait qu'il est préinstallé sur Android.

La vraié différence ne se fait pas, selon moi, sur les mobiles. Non, elle se fait sur les ordinateurs, en particulier ceux utilisés pour le boulot. Et là, la part de marché très majoritaire de Windows, des services Web "pro" essentiellement utilisés depuis des ordinateurs plutôt qu'autre chose, fait que Safari est très minoritaire dans ce segment. Sa part de marché sur mobile compense, mais c'est loin d'être suffisant pour contester l'aspect multiplateforme et quasi universel de Chrome.
Et je dis ça en étant moi même un ardant défenseur (et donc utilisateur) de Firefox.

Safari est limité aux seules plateformes d'Apple.
Hors les plateformes d'Apple sont, globalement, minoritaires. A forte rentabilité pour Apple, certes, mais en terme d'audience pour un navigateur spécifique à ces seules plateformes, c'est la limite de son audience, de facto.

Ce milliard, c'est ultra majoritairement lié à iOS, et surtout des iPhones.
Donc un usage depuis une plateforme où l'affichage est plus limitée, le rendu web différent, où les limites (en terme de support API) de Safari et surtout de son moteur ne sont dépassables que via une app native.

Du coup cela n'incite pas à faire d'effort particulier coté site web pour gérer spécifiquement le cas de Safari : les utilisateurs soient utiliseront une app native finalement, soit ils utiliseront autre chose que iOS, et là y'a la possibilité de les inciter à utiliser autre chose que Safari pour pouvoir bénéficier de la meilleure expérience utilisateur du site web, qui nécessite le cas échéant des APIs non dispos via Safari.

Un navigateur web, c'est un peu comme un mini-OS : un OS "web", compatible avec un jeu d'API qu'utilisent les développeurs web.
Le succès d'un OS est lié à son audience et la qualité des fonctionnalités qu'il offre. Safari a son audience limitée par Apple, et la qualité des fonctionnalités offertes aux développeurs est plus limitée.

Y'a pas que la qualité vu par l'utilisateur, y'a aussi la qualité vu par les développeurs.
Une plateforme plus contraignante pour les développeurs le reste même si pour l'utilisateur cela lui semble parfait...

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