Sketch opte pour l’abonnement et un modèle entre web et app native 🆕

Nicolas Furno |

Sketch a pratiquement inventé un modèle économique, en tout cas associé son nom à une formule entre la licence finale et l’abonnement : un paiement annuel pour rester à jour, mais la possibilité de rester sur une version sans payer chaque année. L’éditeur graphique annonce dans un article qui présente ses plans l’abandon par défaut de ce modèle au profit de celui désormais généralisé de l’abonnement. Utiliser l’app coûtera désormais 9 $ par mois ou 99 $ par an, même si l’ancienne offre reste disponible pour ceux qui le souhaitent encore.

Ce changement est justifié par une nouvelle vision pour Sketch. Née il y a dix ans uniquement sur le Mac, l’app est désormais aussi un service dans le nuage et un visualisateur dans les navigateurs web. La montée de solutions alternatives comme le très populaire Figma a forcé les créateurs de Sketch à réagir et à envisager une voie médiane à nouveau. Ils n’abandonnent pas l’app native macOS, avec tous les bénéfices en termes de performances qui sont liés. Mais cette app fait partie d’un tout pour mieux coller aux besoins des designers.

Un document sauvegardé avec Sketch sur un Mac est aussi mis en ligne sur les serveurs de l’entreprise et accessibles sur une page web. Un projet peut ainsi facilement être partagé et visualisé, sans avoir besoin d’un ordinateur vendu par Apple et gratuitement. Le projet peut être non seulement affiché dans le navigateur, mais aussi commenté et les ressources qui le composent peuvent être téléchargées.

Le client macOS s’enrichit aussi de fonctions parfois réservées au web, avec un outil de collaboration en temps réel intégré directement dans son interface. Plusieurs personnes peuvent ainsi travailler sur le même fichier en parallèle, avec un indicateur visuel qui associe chaque action à chaque fichier. Les fichiers Sketch sont désormais dans un « espace de travail » qui peut être partagé au sein d’une équipe, pour que tout le monde ait accès à toutes les ressources, en discuter et les modifier dans le client Mac.

Ce nouveau modèle colle mieux aux demandes actuelles, mais ceux qui payaient de temps en temps pour obtenir une copie de Sketch et l’utiliser uniquement sur leur Mac n’ont pas été oubliés. L’entreprise propose toujours d’acheter une licence de Sketch pour 99 $, avec des mises à jour offertes pendant un an. L’app reste fonctionnelle au-delà, mais il faudra payer la même somme pour bénéficier des nouveautés pendant 12 mois supplémentaires. Cette formule est aussi liée uniquement au client macOS, toutes les fonctions dans le cloud, notamment de collaboration, sont alors inactives.

Sketch propose par ailleurs une formule unique plus simple, avec un abonnement de 9 $ par mois ou 99 $ par an et par collaborateur. C’est le même prix pour les travailleurs indépendants ou pour les plus grosses entreprises1, et toutes les fonctions sont incluses dans ce tarif. Le premier mois est entièrement gratuit, ce qui sera utile pour tester Sketch et voir s’il convient à vos besoins. Ajoutons que le monde de l’éducation peut bénéficier de 50 % de promotion, voire de licences gratuites.

Sketch nécessite macOS 10.15 au minimum sur le Mac.

Mise à jour le 11/05/2021 17:55 : une première version de l’article indiquait à tort que l’ancien modèle, avec une licence à renouveler tous les ans pour bénéficier des mises à jour, n’était plus disponible.


  1. Il y a toutefois une formule dédiée pour les entreprises qui le souhaitent, avec la possibilité d’utiliser un identifiant unique et du support en plus.  ↩︎

avatar Baptiste_nv18 | 

Il est toujours possible de payer 99$ mais dans ce cas on a que l’application Mac, et pas tout ce qui est collaboration, etc.
En tout cas quand on va sur la page « pricing » tout en bas on peut encore sélectionner « Mac app only ».

avatar Ali Baba | 

@Baptiste_nv18

J’allais dire la même chose

avatar Nicolas Furno | 

@Baptiste_nv18

Bien vu, j’étais passé à côté. Je vais mettre à jour l’article.

avatar roccoyop | 

Magnifique ! Trop hâte que les vendeurs de meubles s’y mettent aussi. Par contre il faudra vachement disrupter pour que les grandes surfaces y passent.

Vivons heureux, vivons abonnés ! 😵‍💫

avatar Fredouille14 | 

@roccoyop

😂

avatar AppleDomoAdepte | 

@roccoyop

Ça existe déjà https://www.semeubler.com

avatar roccoyop | 

@AppleDomoAdepte

Je sais que tout existe, mais c’est loin d’être encore la norme. J’attends qu’Ikea s’y mette, parce que j’ai vraiment trop hâte de ne pas y souscrire.

avatar xDave | 

@roccoyop

Un meuble IKEA loué plus d’une fois ?
Heu non

avatar oomu | 

@roccoyop

Ubik !

avatar deb76 | 

Pour ma part, je passe mon chemin. Je ne supporte plus ces abonnements qui à terme coûtent très chers à l'utilisateur. Autant, je trouve normal d'acheter un logiciel ou une application, autant il m'insupporte d'être pour les développeurs "une vache à lait".

avatar xDave | 

@deb76

Le problème est double
Pour l’utilisateur c’est un cumul qui devient pénible à moins d’utiliser chaque application de manière « rentable » mais à force j’ai un doute.

Pour les développeurs c’est visiblement le moyen plébiscité pour survivre et/ou croître.

avatar ckermo80Dqy | 

@xDave

Eh bien qu'ils vivent d'autres activités ;)

avatar Rifilou | 

@ckermo80Dqy

Ou reconnaissons leur travail à sa juste valeur ;)

avatar Derw | 

@Rifilou

Parce que pendant les 50 ans qui ont précédé l’arrivée de l’abonnement pour les apps, les développeurs se faisaient enfler ? C’est à se demander pourquoi il y en a toujours eu de plus en plus !

Je travaille dans l’informatique depuis 25 ans (certes, pas dans la création de logiciels) et je n’ai jamais vu un développeur pauvre…

avatar marenostrum | 

ils y gagnent pas beaucoup la plupart. l'abonnement est leur dernier espoir avant la fermeture. ils ont pas d'autres solution.

l'abonnement permet que ceux qui utilisent vraiment le logiciel et ils y gagnent la vie avec de payer régulièrement, comme ça le développeurs peut vivre et va continuer tenir à jour son logiciel. sinon il passe à autre chose qui forcement c'est pas bon pour les utilisateurs (ceux qui ont vraiment besoin de ce logiciel) qui vont faire pareil, ils doivent s'adapter à autre chose. je parle de professionnels là. les autres bien sûr qu'ils vont plus suivre. mais pour ceux là, le développeur s'en fout aussi, parce que lui ne peut pas vivre avec eux. bref c'est réciproque.

avatar Fredouille14 | 

@marenostrum

bien d’accord
on a tendance à oublier que c’est avec les pros qu’ils gagnent leur vie et pour lesquels c’est un outil indispensable qui doit être maintenu

avatar Derw | 

@marenostrum

Je ne mets pas en cause la valeur de l’abonnement pour les développeurs : il est une rente et comme toutes les rentes c’est très confortable pour de très nombreuses raisons (notamment pour appréhender l’avenir et investir…). Qui ne souhaiterait pas gagner x€ par mois sans rien faire ? Dans n’importe quel métier c’est un rêve…

Ce que je mets en cause c’est la phrase sur la reconnaissance du travail du développeur à sa juste valeur. Cette phrase sous-entend-elle qu’avant l’abonnement les développeurs n’étaient pas payés à leur juste valeurs ? Les développeurs d’Adobe, Microsoft, Quark, Claris, Saint Clair, Panic… étaient-ils exploités ? Et que penser de ceux qui travaillent pour le monde du libre ou pour des freewares ? Des esclaves ? Si une société met en place un abonnement et que celui-ci fonctionne, cela veut-il dire que ses développeurs ont plus de valeur que ceux d’une société qui n’offre pas d’abonnement ?

Par ailleurs, le marché de l’informatique est très dynamique. Si un développeur a vraiment de la valeur, mais ne parvient pas à en vivre, il peut rebondir. C’est ce que j’ai fait à moult reprises.

Dernières questions : si certains développeurs ont du mal à vivre de leur création, ne serait-ce pas parce que cette création ne peut pas leur permettre ? (Et dans ce cas l’abonnement n’y changera rien.) Ou bien parce que l’AppStore a tué le marché avec ses prix trop bas ? (Et dans ce cas, on peut dire que ce sont les stores qui sont à l’origine du développement de ces abonnements honnis…)

avatar oomu | 

@Rifilou

ou que leur activité s'effondre et passent à autre chose.

avatar bl@ck warrior_69 | 

@deb76

Pour le coup je trouve leur model un peu plus justifié. On peut acheter le logiciel pour une utilisation en locale ou payer un abonnement si on veut des services en lignes en plus qui eux ont un coup régulier pour l'entreprise.

avatar koko256 | 

@deb76

Pour des logiciels utilisés occasionnellement, c'est inadapté. Je ne comprends pas pourquoi personne ne propose des pass pour un jour.

avatar bunam | 

Un collègue m'a poussé cette solution : https://penpot.app

avatar Solunne | 

Y a Figma aussi https://www.figma.com/

avatar 3RIC | 

@bunam

Pour ceux qui ne le connaissent pas, le super AFFINITY DESIGNER aussi qui fait très bien l'affaire pour des besoins ponctuels voir même "pro" avec des frameworks/shits/etc. (juste l'interactivité en moins), et même plus que ça (infogfx/illustration...) pour un prix modique (-50% en ce moment)... sans abonnement ! 👍🏻
https://affinity.serif.com/fr/designer/

avatar Mrleblanc101 | 

Au final absolument rien n'as changer 🤔

avatar Perceval | 

Haha deux ans de retard sur Figma. C’est décidé pour moi, bisous Sketch.

avatar Fredouille14 | 

@Perceval

Figma, ok pour prototyper des applications classiques ios ou autre, mais pour le reste c’est bien moyen (idem pour xd)
mais j’enrage que sketch ne soit pas traduit, question d’homogénéité

avatar Kenny31i | 

Un abonnement aux bugs. J’en rêvais !

avatar Pyby | 

En cherchant (DuckDuck Go) ou sur Youtube, on voit bcp ce que j'ai vu de mon coté (en tant que dev iOS):
- 2010: Photoshop
- 2014: Illustrator
- 2016: Sketch
- 2019: Figma

Pour les pro, un abonnement est souvent rentable car plus de soucis de MàJ, c'est tout compris.
Mais en effet, pour le particulier, je trouve désagréable car souvent, peu utilisé.
Merci Affinity Designer pour le perso :)

avatar oomu | 

@Pyby

dans la pratique faut gérer les facture, la comptabilité

le logiciel continue d'être physiquement mis à jour (déploiement de patch sur les machines des employés). Certains éditeurs deviennent fous et font tout le temps des patchs parfois très importants ce qui obligent à :

- une veille technologique quand on a pas que ça à foutre
- mettre à jour des procédures/docs pour les employés
- éventuellement revalider une chaine de production, remettre à jour des scripts et automates, quand on a pas que ça à foutre

-
quand le bidule est "que" web:

- faut suivre le navigateur web pris en charge, éventuellement valider lors de mises à jour du navigateur
- le service web ben il est mis à jour en fait, parfois très souvent: exemple Salesforce. Avec de gigantesque notes de mises à jour, parfois des procédures à suivre pour migrer des pans de données ou services associées.
- redocumenter/reformer les employés aux changements du dit service web (Google Workspace par exemple peut perdre des utilisateurs. Salesforce encore une fois a parfois des changements conséquents)

Abonnement ou non : y a toujours à payer, gérer une compta, renouveler des licences annuellement avec ou non un engagement (cas de google workspace par exemple: on s'engage su un an, selon les offres) : bref du boulot

et les mises à jour, on peut croire que oui c'est automatique, mais en fait non, entre les contraintes posées par des greffons, des automatisations, des procédures à revalider, des incompatibilités, etc.

C'est pas catastrophique, tout se gère, et nombre de ces outils fournissent des aides impressionnantes, mais en terme de métier et de charge, rien a changé en 40 ans.

C'est PAS "fini les soucis", non !

et quelque part tant mieux: ça fait qu'on continue encore de me nourrir pour que je règle les soucis.

avatar Pyby | 

@oomu

Très bien dit. Je partage en grande partie ton avis. Ça ne fait que changer les soucis, ça ne les enlève pas 😅

Le coût des MàJs contrôlées pour des admin IT est de plus en plus dure. Chrome et Edge ont beau être gratuit, ils ont un rythme de MàJ difficile à suivre pour une IT, si elle doit valider la version à chaque fois.

Je connais aussi l’update du service web qui ne marche plus, qui perd l’utilisateur ou l’utilisatrice, pourtant aguerri.e.

Tant mieux pour ton travail 😉😄

avatar Benten | 

Concernant l’abonnement, je ne vois pas en quoi il est délirant de payer 99$ par an pour un outil professionnel. Sketch est mon outil de production principal, je l’utilise tous les jours dans mon travail et de ce fait, c’est plus que rentable pour ma boîte ! Zeplin par exemple est beaucoup plus cher, si on le ramène à son usage réel.

Quant aux déclarations à l’emporte-pièce sur Figma… que dire ? Les outils sont différents et leurs usages aussi. Figma a de grandes qualités, mais maintenir un design système complexe avec tient de la gageure, quand Sketch est parfaitement adapté pour ça.

avatar ataredg | 

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