Déjà une bidouille facile pour faire tourner Windows 10 ARM sur un Mac Apple Silicon

Stéphane Moussie |

Craig Federighi l'a dit, sur le plan technique, rien n'empêche de faire tourner la version ARM de Windows sur un Mac Apple Silicon. La communauté l'a pris au mot et propose déjà des bidouilles pour profiter du système de Microsoft sur un Mac M1. Un tutoriel complet a été publié hier pour vous permettre de poster vous aussi sur Twitter une photo de Windows 10 tournant sur votre nouveau Mac. La virtualisation repose sur l'hyperviseur de macOS et sur une version spéciale du logiciel libre QEMU.

Le guide implique d'installer Xcode, de compiler QEMU et de taper différentes lignes de commande. Trop compliqué pour seulement faire mumuse avec Windows sur un Mac M1 ? Le développeur Khaos Tian simplifie tout ça avec ACVM, une petite app à interface graphique (en fait un wrapper pour QEMU) à télécharger sur son profil GitHub.

Windows 10 ARM sur un MacBook Air M1 dès aujourd'hui, c'est possible !

Après avoir ouvert ACVM, on sélectionne le nombre de cœurs et la quantité de RAM que l'on alloue à la machine virtuelle, on glisse l'image disque de Windows ARM sur la case « Main Image », et on clique sur « Start ». Mais attendez, on la trouve où cette image disque de Windows ARM, Microsoft ne commercialisant pas cette version ? Sur le site de Microsoft, pardi, dans la section dédiée au programme Windows Insider.

Microsoft fournit en effet à ses bêta testeurs une preview de Windows 10 pour ARM. Cette version est par nature expérimentale, et donc non recommandable pour un usage courant, mais pour la bidouille en question, elle fait l'affaire. L'inscription au programme Windows Insider est gratuite.

Reprenons le mini-tutoriel : une fois que l'on a téléchargé la preview de Windows ARM (un fichier .VHDX de plus de 10 Go) et qu'on l'a glissée sur la case « Main Image », il suffit d'appuyer sur « Start ». La machine virtuelle Windows 10 se lance alors, avec quelques messages d'erreur non bloquants, et on peut configurer le système de manière classique. Et voilà, Windows 10 ARM sur Mac Apple Silicon ! On peut utiliser les différentes applications préinstallées, naviguer dans l'OS…

Premier lancement de Windows ARM…
Ça marche !

Il manque néanmoins une chose importante à cette machine virtuelle, à savoir une connexion internet. Malgré plusieurs tentatives en suivant cet autre tutoriel, je n'ai pas réussi à installer les pilotes réseau indispensables, la machine virtuelle plante au moment de l'installation de ces drivers (c'est l'erreur KMODE_EXCEPTION_NOT_HANDLED qui est répertoriée et non résolue pour le moment), mais d'autres y sont parvenus.

Un développeur qui a pu installer Geekbench 5 sur la machine virtuelle a mesuré un score de 1 288 points en single-core et 5 449 points en multi-core (avec les 8 cœurs alloués et 4 Go de RAM). Des scores à comparer aux 1 730 et 7 500 points sur macOS. Autrement dit, il y a une perte de puissance au sein de la machine virtuelle, c'est normal, mais les performances restent très satisfaisantes… et même supérieures à celles d'une Surface Pro X, l'appareil de Microsoft qui fait tourner nativement Windows ARM.

Faut-il le rappeler, cette bidouille assez simple d'emploi arrive seulement deux semaines après la sortie des Mac M1. Grâce à la motivation et à l'ingéniosité de la communauté, on peut s'attendre à des solutions de virtualisation plus abouties rapidement. De quoi pousser Microsoft à commercialiser Windows ARM ?

avatar Frodon | 

@Rez2a

Oui oui y’a DirectX et Direct 3D aussi bien 11 que 12 sur Windows ARM.

Après il faut faire un wrapper D3D->Métal sous forme de pilote Windows pour le GPU virtuel, comme il y a sur Parallels ou VMWare Fusion pour Mac Intel actuellement.

Donc ces éditeurs peuvent le faire en portant leur couche de compatibilité DirectX -> Métal pour M1.
A voir s’ils fourniront cependant ce support sans licence officielle par Microsoft...

avatar Scooby-Doo | 

@Frodon,

« Après il faut faire un wrapper D3D->Métal sous forme de pilote Windows pour le GPU virtuel, comme il y a sur Parallels ou VMWare Fusion pour Mac Intel actuellement. »

Et les logiciels optimisés avec CUDA, vous wrappez aussi CUDA dans Metal ???

Open CL pourquoi pas...

Tout est possible de nos jours !

Purée cela me rappelle que j'ai des tensorflows à faire chauffer à blanc...

😉

avatar Frodon | 

@Scooby-Doo

Ça n’aurait pas trop d’intérêt, CUDA est archi optimisé pour les GPUs NVidia.
Et pas besoin de ça pour faire du ML/DL performant sur M1 avec Tensorflow ou autre ;)

avatar oomu | 

@Rez2a

ça peut nécessiter donc le portage du jeu ou de son moteur à Metal

et de toute façon, quoi que vous fassiez, ça demande à retester (assurance qualité) tout le produit, corriger les régressions, et l'adapter à le distribuer sur Mac.

Cela demande du temps, DONC de l'argent. DONC une décision qui sera pondérée par l'intérêt économique pour l'entreprise : y a t'il un marché suffisant pour justifier une énième dépense ?

avatar oomu | 

@Tibimac

"Je ne comprends pas ce qui empêche Microsoft de commercialiser la version ARM de Windows, surtout qu'avec les Mac Apple Silicon ils sont sur de faire des ventes ! "

ben rien je suppose si ce n'est le temps de développer un produit commercial, ou de finir de le documenter ou de suivre une planification de sorties pour 2021 ou 2022.. ou autre raison interne à Microsoft.

Ptet qu'elle s'en fout, ou ptet qu'elle en fait en enjeux stratégique qu'elle associera avec autre chose dans une sortie glorieuse en Mai 2020 inondant tous les médias..

Microsoft n'est pas concernée par les hacks et les bricoles faites à droite et à gauche. On estime que Microsoft souhaite d'abord finaliser son nouvel émulateur des apps win x86 64b sur windows arm.

avatar jul01010111 | 

@Tibimac

Installer nativement Windows sur mac.
Je quitte l’app et je la supprime si c’est pour lire des commentaires comme ça

avatar dujarrier | 

J’aimerai vraiment que Microsoft propose une licence de Windows on ARM car, en l’installant sur Macbook Air avec processeur M1, cela pourrait ENFIN inciter tout l’ecosystème à développer des logiciels et technologies compatible avec l’architecture ARM.

Cela permettrait d’inciter financièrement plusieurs fabricants de processeur ARM (Qualcomm, Samsung, Mediatek, Rockchip, Huawei,...) à développer des processeurs pour ordinateurs, et du coup, re-instaurer une saine competition entre different fabricants de processeurs : le quasi monopole de fait d’Intel sur les processeurs grands publics ralentit l’innovation, et maintient des prix élevés qui pénalisent les consommateurs

avatar Vostorn | 

AMD n'est-il pas un concurrent ?

avatar Scooby-Doo | 

@Vostorn,

« AMD n'est-il pas un concurrent ? »

Bien sûr que AMD est un concurrent d'Intel, et plutôt très bon technologiquement parlant ces dernières années.

Après vous avez du ARM pour serveur aussi et puis nVidia, ...

La concurrence ne manque pas sur les plates-formes Linux / Windows.

Pour psychoter comme cela ?

Non c'est plutôt l'absence totale de concurrence sur la plate-forme Mac OS qui est un fait.

Ensuite, on a peut-être pas envie de revivre le même psychodrame que lors des Mac compatibles qui a faillit entraîner Apple à sa perte...

Autre époque, autre situation, ne rejouons pas le match !

👌😉

avatar occam | 

@dujarrier

> "en l’installant sur Macbook Air avec processeur M1, cela pourrait ENFIN inciter tout l’ecosystème à développer des logiciels et technologies compatible avec l’architecture ARM"

Il faudrait expliquer l’intérêt pour Microsoft de s’embrouiller dans un tel carcan.

Il faudrait ensuite expliquer l’intérêt, pour les concurrents d’Intel, de s’investir sur ce créneau davantage qu’ils ne le font déjà, tant qu’une offre logicielle adéquate au niveau consommateur n’est pas prête.

Pour illustrer ces questions, un constat : je viens d’acheter pour un projet en cours des ThinkCentre Tiny m75q, en liquidation chez Lenovo, dotés de CPU AMD Ryzen Pro 5 3400GE, unité graphique Vega 11, 4 coeurs, 8 threads ; 8 GB RAM, extensibles à 32 GB ; SSD M.2 de 256 GB, slot d’expansion disponible ; W10 Pro ; certifié Linux, y compris multi-boot. Prix de liquidation à l’unité : 360 € environ. Taille : exactement celle d’un broché Gallimard, L’anomalie d’Hervé Le Tellier par exemple.
RAM et SSD d’usine sont minces pour mes besoins, mais Apple ne nous gâte pas non plus sur ses Minis de base, M1 ou pas. Et puisqu’on nous dit à longueur de journée que ça suffit... (En fait, non, mais sur cette bécane , je peux procéder à l’upgrade à peu de frais ; avoir l’accès à toute la machine dans un boîtier aussi mini est un plaisir.)
Geekbench score : autour de 8800 points en multi-coeur, 2400 en single.

Voilà ce que l’on peut avoir, pour une poignée de dollars, si l’on a besoin d’une bécane à Windows. Modèle éprouvé et connectique riche, en plus. Que vaudrait une émulation ou une virtualisation de W-ARM sur M1 à l’usage pratique, pour seulement 1/6 ou 1/8 de la performance ?

Pire : Quel serait l’intérêt stratégique de Microsoft de se plier aux carcans d’Apple pour proposer un licence de Windows ARM limitée à ce qu’Apple lui permet de faire sur M1, alors que la version ARM n’est elle-même pas un foudre de guerre comparée à W10 x64/x86 ? Surtout que Windows traditionnel est un OS en chantier permanent, en attendant son remplacement ?

Les performances de W-ARM en VM sur M1 n’en valent pas la chandelle. W10 x64 traduit par Rosetta 2 sur Apple Silicone, comme c’est le cas pour les apps natives Intel macOS traduites sur M1, ce serait une autre paire de manches. Mais quel serait l’intérêt d’Apple, cette fois, de le permettre ?

J’ai une longue expérience de projets réalisés avec trois bouts de ficelle, où l’émulation ou virtualisation sur Mac d’un autre OS était la seule solution dans le cadre du budget. Mais, franchement, aujourd’hui, quand on dispose du budget pour se doter d’un Mac M1 neuf, fût-il basique, la solution de dépenser une fraction supplémentaire du prix coûtant pour se doter en plus d’une unité capable de faire tourner W10 et Linux dans des conditions satisfaisantes est plus que raisonnable.

ARM est sans doute l’architecture actuelle ayant l’avenir le plus prometteur, et les versions développées par Apple sont les plus spectaculaires. Mais pour faire tourner sérieusement autre chose que les OS d’Apple, Apple Silicone n’est pas la bonne enseigne. Il faudra attendre l’éclosion d’autres familles de CPU ARM — nécessairement ouvertes —, l’évolution de Linux, et la mue finale de Windows, ou son remplacement.

avatar reborn | 

@occam

Mais, franchement, aujourd’hui, quand on dispose du budget pour se doter d’un Mac M1 neuf, fût-il basique, la solution de dépenser une fraction supplémentaire du prix coûtant pour se doter en plus d’une unité capable de faire tourner W10 et Linux dans des conditions satisfaisantes est plus que raisonnable.

Bien sur, mais en mobilité il faut transporter cette unité supplémentaire. Ce n’est pas un soucis de coût.

avatar occam | 

@reborn

"en mobilité il faut transporter cette unité supplémentaire"

Sérieusement ? Nous ne parlons pas d’un Mac Pro, pourtant. Dans le cas de l’exemple concret que j’ai donné — c’est pourquoi je l’ai donné — il s’agit d’une unité de la taille d’un livre. Que je peux mettre dans la poche de mon paletot, si ça me chante.
La météo m’y invite. (À porter un paletot, je veux dire.)

OK, pour les adeptes du « MB Air sinon rien », je pourrais encore comprendre. Pour ceux qui souhaitent des performances cohérentes sur un système un rien conséquent, moins.

Et s’il ne s’agit pas d’une considération de coût, la solution évidente pour disposer d’un OS virtualisé, performant, sans que cela entraîne une surcharge pondérale, et dont les performances seraient moins anecdotiques que ne l’est actuellement la virtualisation sur M1, il y a les instances virtuelles sur Azure. Ou AWS.

Ah oui, détail amusant : AWS vient de lancer des instances de macOS sur EC2 (Elastic Cloud Computing, pour ceux qui n’en seraient pas familiers).
https://aws.amazon.com/blogs/aws/new-use-mac-instances-to-build-test-macos-ios-ipados-tvos-and-watchos-apps/
Pour développer pour tous les OS d’Apple.

Au départ, sur Minis i7 tournant sous 10.14 et 10.15 seulement, mais AWS envisage d’offrir des M1 et Big Sur l’année prochaine.

Si l’on veut faire du sérieux, mais à la fois léger et ubiquitaire, c’est une offre à creuser.

avatar koko256 | 

@occam

L'intérêt d'une VM n'est pas juste de faire tourner Windows mais d'avoir une intégration dans son unique ordinateur : accès aux fichiers, copier/coller cross os, un seul os à maintenir (les vm sont en général plus simples à gérer). Il y a plein de raisons de vouloir virtualiser Windows plutôt qu'une connexion RDP sur un "bouquin" à côté. En plus, Windows dans une VM, c'est une couche de sécurité supplémentaire. Enfin, le bouquin aura sûrement plus de problèmes matériels que le macbook vu le prix et de toutes façons, deux machines c'est deux fois plus de pannes.

Sinon "Apple Silicone", je pense que cela n'a rien à voir avec le sujet 😉.

avatar jcp25 (non vérifié) | 

@koko256

.... deux machines c'est deux fois plus de pannes.
----
Quand on veut tuer son chien....
Deux machines, c'est aussi "quand une tombe en panne, l'autre marche encore !"

avatar morpheusz63 | 

@koko256

Je comprend pas ou vous voulez en venir dans ce propos?

avatar Faabb | 

@occam

Merci!
Ces scores Geekbench sont étonnants : 2400 en single core, c’est 2x plus que pour les processeurs Intel, qui plafonnent aux environs de 1200 pour les meilleurs.
Est-ce avec geekbench 4 que tu as testé et non le 5?

avatar vince29 | 

Les Chinois vont bientôt arriver avec leurs laptops et desktops ARM (+Linux)
Pour l'instant ils les gardent pour eux et leurs ARM ne sont gravés qu'en 16 donc les perfs sont moyennes. Mais ça viendra

avatar oomu | 

@vince29

c'est compatible Word et Doom Forever ?

avatar Kriskool | 

C’est bien beau de porter sur Windows ARM sur Mac M1 mais quels logiciels Windows tournent la dessus ?

avatar vince29 | 

File explorer

avatar andr3 | 

@vince29

Et le Solitaire.

avatar Scooby-Doo | 

@andr3,

« Et le Solitaire. »

Sans oublier l'essentiel, l'indispensable, l'incontournable DÉMINEUR !!!

Sans Démineur, quelle morne plaine serait notre horizon...

😁

avatar andr3 | 

@Scooby-Doo

😂

avatar oomu | 

@Scooby-Doo

même pas. le démineur n'est plus dans windows 10.

avatar Frodon | 

@Kriskool

Windows ARM intègre son Rosetta, qui dès aujourd’hui permet de faire tourner la quasi totalité des logiciels Windows Intel 32 bits compatible Windows 10 et bientôt (dans quelques jours pour les bêta testeurs, dans quelques mois pour les autres) la quasi totalité des logiciels Windows Intel 64 bits.
Évidement les logiciels Windows 10 compilés pour ARM64 tournent aussi ;)

Au final, pratiquement tous les logiciels Windows compatible Windows 10, fonctionneront, qu’ils soient ARM64, Intel 32bits ou Intel 64bits.

avatar marc-5 | 

@Frodon

Ce qui restera problématique ce seront les drivers qui ont besoin d’être natifs pour ARM.
Mais c’est très encourageant :)

avatar Scooby-Doo | 

@marc-5,

« Ce qui restera problématique ce seront les drivers qui ont besoin d’être natifs pour ARM.
Mais c’est très encourageant :) »

Déjà que sur Windows X86-AMD64, il y a des pilotes qui ne sont forcément bien maintenus malgré le parc colossal installé, alors espérer des pilotes de surcroît optimisés pour une plate-forme qui sera utilisée par une ultra minorité d'enthousiastes ou bidouilleurs comme vous voulez...

Non, c'est pas comme cela qu'il faut voir les choses.

Certainement que des bidouilleurs vont trouver des contournements aux problèmes rencontrés et à venir.

Après Microsoft a-t-il intérêt voire juste l'envie de commercialiser une licence Windows 10 ARM et avoir toute la mauvaise presse qui pourrait en découler si cela marche mal ?

😎

avatar pepa33 | 

Quel est l’interêt ?

avatar marenostrum | 

d'avoir plusieurs systèmes dans une machine. pour un développeur est indispensable par ex. il peux les avoir en virtualisation sur un serveur, mais il lui faut une connexion obligatoirement. comme ça il en a pas besoin de connexion internet.

avatar Scooby-Doo | 

@pepa33,

« Quel est l’interêt ? »

Aucun ou très limité, mais il parait que Windows c'est comme la drogue, difficile de s'en débarrasser !!!

😁

avatar sangoke | 

Petite question, une fois que Windows ARM tourne, on peut installer n’importe quel logiciel x64 ou x86 fonctionnel avec un Windows 10 classique et il sera également fonctionnel ?

avatar Scooby-Doo | 

@sangoke,

« Petite question, une fois que Windows ARM tourne, on peut installer n’importe quel logiciel x64 ou x86 fonctionnel avec un Windows 10 classique et il sera également fonctionnel ? »

Windows 10 ARM ne fait tourner nativement que des logiciels compilés ARM.

Windows 10 ARM fait tourner en émulation aussi des logiciels compilés en X86 32 bits uniquement.

Le support du AMD64 en émulation est expérimental et en cours d'implémentation.

Du coup, faire tourner un OS virtualisé pour faire en plus de l'émulation et en plus sur la partie la plus ancienne de la logithèque, faut vraiment aimer les performances moisies !!!

😁

avatar sangoke | 

@Scooby-Doo

Merci pour la réponse, pour du dépannage ça peut être utile de savoir que ça fonctionne, c’est pas spécialement pour avoir des perfs de fou mais plutôt des besoins ponctuels sur certains logiciels dispo uniquement sur Windows. Après on a pu voir que déjà en virtualisant sans optimisations ni rien, un Mac ARM est plus performant qu’une surface donc la virtualisation ne semble pas poser de soucis et encore moins si on a un jour quelque chose d’officiel plus optimisé. Mais oui additionner virtualisation et émulation ça va forcément ralentir, pour un usage intensif c’est clairement à proscrire. Mais j’hésite à racheter un MacBook Pro Intel ou passer sur un ARM, la seule chose qui me freine c’est vraiment ce support de Windows dont j’ai besoin occasionnellement et le fait que c’est qu’un modèle 2 ports USB-4 qui remplace « l’entrée de gamme » du MacBook Pro

avatar Frodon | 

@sangoke

Additionner virtualisation et émulation, niveau CPU, cela ne ralentira pas beaucoup plus qu’une installation native sur une machine ARM de puissance comparable.
L’intérêt de la virtualisation est justement d’avoir des performances très proches du natif, au moins niveau CPU.

La performance des logiciels x86 et x86_64 (quand ça sera dispo) sous Windows ARM, virtualisé ou non, dépend surtout de la qualité du travail fait sur l’émulation x86 et x86_64.
On voit bien avec Rosetta 2 sous macOS ARM qu’il est parfaitement possible d’avoir de très bonnes performances sur les logiciels compilés Intel seulement.

avatar sangoke | 

@Frodon

Effectivement, merci 👍🏻. Du coup je pense que je vais encore attendre de voir comment tout ça évolue, si Windows compte se bouger pour officialiser la distribution du Windows ARM et surtout d’en savoir plus sur la qualité de l’émulation qu’ils proposeront à terme

avatar Scooby-Doo | 

@Frodon,

« La performance des logiciels x86 et x86_64 (quand ça sera dispo) sous Windows ARM, virtualisé ou non, dépend surtout de la qualité du travail fait sur l’émulation x86 et x86_64. On voit bien avec Rosetta 2 sous macOS ARM qu’il est parfaitement possible d’avoir de très bonnes performances sur les logiciels compilés Intel seulement. »

Et moi qui pensais qu'il fallait que les pilotes soient compilés en ARM natif pour fonctionner avec Windows 10 ARM !

Vous êtes vraiment sûr de vous ?

L'émulation via une Rosetta Windows n'est qu'une partie du problème...

😉

avatar Frodon | 

@Scooby-Doo

Où voyez vous que je dis le contraire ?

En l’occurrence en virtualisation, l’essentiel des pilotes sont fournis par l’éditeur du logiciel de virtualisation, qui implémente des couches d’abstractions pour bon nombre d’éléments matériel (GPU, Carte réseaux, carte son, ...).

Pour le reste c’est principalement de l’USB ou la plupart des périphériques se bases sur les protocoles du standard (USB Mass Storage, USB Audio, USB Input Devices, ...) implémentés dans la pile USB de l’OS et donc ne nécessite pas de pilote additionnels.

avatar Scooby-Doo | 

@Frodon,

« Où voyez vous que je dis le contraire ? »

À quel moment dans votre réponse vous ne l'avez précisé.

Votre réponse laisse à penser que c'est un problème d'émulation via une Rosetta Windows et que le reste ne mérite pas d'être mentionné !

Les pilotes doivent être compilés en ARM.

« En l’occurrence en virtualisation, l’essentiel des pilotes sont fournis par l’éditeur du logiciel de virtualisation. »

Autrement dit des pilotes génériques du style carte graphique virtuelle, carte réseau virtuelle, port USB virtuel et ainsi de suite.

Du coup pour les optimisations cela va être beaucoup plus difficile.

Mais bon on peut espérer que quelqu'un écrirera des pilotes génériques super optimisés pour concurrencer ceux de chez nVidia en direct live...

😎😘❤

Moment de grosse nostalgie de Bootcamp et sa liberté de l'utiliser ... ou pas !

avatar Frodon | 

@Scooby-Doo

Pour carte réseau, son, USB, pas besoin d’optimisation. Le réseau ça passe par du NAT ou autre abstraction du genre, le son ça n’a pas besoin d’optimisations de dingues, et l’USB pour le coup la VM dialogue directement avec les périphériques, mais la beauté de l’USB c’est qu’une très large majorité de périphériques USB n’ont pas besoin de pilote spécifique, car le standard USB propose des protocoles standards qui sont implémentés dans la pile USB des OS (USB Mass Storage, USB Input Devices, USB Audio, etc.) et par les fabricants de périphériques USB.

Pour le GPU, cela passe par ce qu’on appelle un wrapper, qui implémente un pilote compatible avec les APIs de l’OS guest (DirectX par exemple sous Windows) écrit avec les APIs de l’OS hôte (Metal pour macOS) et donc ça passe ensuite nativement par le pilote de l’OS hôte qui est codé pour les APIs de l’OS hôte.

Donc l’important est que l’éditeur de VM fournisse des couches d’abstractions de qualité et le support de celles-ci dans l’OS guest (Parallels Tools, VMWare Tools).
Ce que font très bien par exemple Parallels et VMWare sur les Mac Intels, et ils le feront très bien aussi sans aucun doute dans leur future version pour la version Mac M1 qu’ils ont confirmé développer.

Par exemple le wrapper DirectX 11 fournit par Parallels et VMWare, écrit avec les APIs Métal d’Apple, donne de très bonnes performances, et puisqu’il est écrit avec les APIs Metal, n’importe quel GPU ayant un pilote macOS natif supportant Metal peut être exploité par Windows ou Linux sous Parallels ou VMWare Fusion aujourd’hui sur Mac Intel et demain sur Mac Apple Silicon.

Par contre pour une exécution en natif à la mode BootCamp, là oui, en effet, les pilotes sont un élément important de l’équation à résoudre.

avatar jcp25 (non vérifié) | 

@Frodon

Merci pour l'explication.

avatar oomu | 

@Frodon

pas de paravirtualisation alors ? pas de virtio ?

avatar Frodon | 

@oomu

ÉDIT: J’ai rien dit, la paravirtualisation fonctionne. D’ailleurs c’est par le virtio que le support du réseau passe et le pilote est fourni.

avatar TR3NT | 

Le réseau fonctionne très bien avec la méthode indiquée, il faut juste prendre la dernière version de Virtio (La 0.1.190), le lien dans le tutoriel envoie sur la 0.1.185 pour une raison qui m'échappe.

https://fedorapeople.org/groups/virt/virtio-win/direct-downloads/archive-virtio/virtio-win-0.1.190-1/

J'ai utilisé ACVM 1.0-3, tout fonctionne à merveille sauf que :
- Windows croit qu'il n'est pas connecté à internet et nous demande de nous connecter via le navigateur (alors qu'il est bien connecté), du coup Windows Update ne veut pas faire de mises à jour.
- Le pilote de l'écran est mal détecté, du coup on est coincé en 800x600.

Les performances sont plutôt bonnes, mais ça ralenti drôlement mon MacBook Pro M1, il saccade pas mal et a freezé pendant une vingtaine de secondes avant que je réussisse à quitter QEMU.

Mais c'est très prometteur.

avatar gleclerc78 | 

À quand une bidouille pour installer Windows ARM sur iPad 🤣

avatar Frodon | 

@gleclerc78

Le SoC de l’iPad ne supporte pas matériellement la virtualisation donc...

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