Les applications d'Adobe qui ne passeront pas au 64 bits

Stéphane Moussie |

Alors que la sortie de macOS Catalina est imminente, Adobe fait le point sur la compatibilité 64 bits indispensable de ses logiciels. La quasi-totalité des applications est d'ores et déjà 64 bits et tournera donc sur le nouveau système, pourvu que vous utilisiez les dernières versions en date.

Adobe SpeedGrade

En effet, le parcours s'arrêtera à Mojave pour les vieilles moutures 32 bits qui ne sont plus maintenues depuis des années, comme la Creative Suite 6. Adobe pousse de toute façon par tous les moyens ses clients à utiliser des versions récentes de ses programmes.

Pas de souci de compatibilité 64 bits pour les dernières versions d'Acrobat, After Effects, Dreamweaver, Illustrator, Lightroom, Muse, Photoshop, Premiere Pro et bien d'autres. La liste complète est ici.

Adobe Captivate, une solution d'e-learning, n'a pas encore été adaptée à Catalina, mais une mise à jour est prévue d'ici la fin de l'année.

Trois logiciels ne passeront pas au 64 bits : Fuse (création de personnages 3D), pour lequel Adobe recommande à la place Mixamo ; Presenter Video Express (studio vidéo personnel), qui peut être remplacé par Captivate ; et SpeedGrade (étalonnage de couleurs), dont certaines fonctionnalités ont été intégrées à Premiere Pro.

avatar byte_order | 

@geooooooooffrey
> D'ailleurs, je me pose une question : c'est parce que les OS conservent des techno
> antédiluviennes que les développeurs d'applications ne se font pas chier à migrer sur les
> techno modernes, ou alors c'est parce que les développeurs d'applications ne se font pas
> chier à migrer sur les techno modernes que les OS conservent les techno antédiluviennes ?

Ni l'un ni l'autre.
Les développeurs adoptent les technos *si* cela leur apporte quelque chose en plus :
- plus facile à maintenir (coût de développement)
- plus facile à rentabiliser (amélioration fonctionnelle, y compris ergonomique)
- plus fun (veille technologique par exemple)

Il se trouve que le passage en 64bits apporte dans bien des cas pas franchement de chose en plus, *sauf* du boulot en plus alors que rien ne sera visible pour l'utilisateur final.

C'est par contre pas le cas de Cocoa vs Carbon. Là on est plus dans la dette technique accumulée, et il faut plus regarder sur la part de marché du MacOS et ses conséquences (difficile de vivre en supportant cette seule plateforme - sauf niches très rares), qui rende non souhaitable de perdre du temps (et souvent donc de l'argent) pour seulement s'ajuster aux nouvelles règles d'Apple. Qui impose en plus d'avoir une plateforme de dev toujours supportée par Apple, sinon obligation de racheter *juste* pour pouvoir se conforter aux nouvelles règles imposées sans valeur ajoutée pour le développeur. Et très souvent pour l'utilisateur aussi (voir contreproductif, genre maj payante et/ou basculement à un modèle par abonnement, afin de couvrir justement ces frais de développement imposés).

La plateforme de développement pour Mac n'étant déjà pas donné, l'absence de concurrence que ce soit en matos mais aussi en outils fermant complétement ce côté des économies, il faut donc avoir des clients généreux en quantité suffisante. Comme ils sont moins nombreux, difficile de jouer sur le volume, et y'a une limite au prix qu'on peut demander à un consommateur. Vous ne pouvez pas demander 10x plus cher simplement parce qu'il y a 10x moins de demande sur Mac...

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