VMware a licencié l'équipe de Fusion

Florian Innocente |

Fusion pour Mac traverse un épisode orageux. Christian Hammond, ancien ingénieur chez VMware de 2004 à 2013, explique que les équipes de Workstation et Fusion « se sont réveillées hier sans emploi ». Fusion est le principal concurrent de Parallels (et de VirtualBox) pour faire fonctionner Windows sur Mac (ou tester un OS X en beta sur un OS X installé). Workstation l'a précédé quelques années plus tôt pour faire la même chose sur Linux.

Fusion

Hammond fait référence à l'annonce par l'éditeur, à l'occasion de la présentation de ses résultats financiers, de la suppression de 800 postes, soit environ 5% de ses effectifs. On croise sur Twitter des propos de salariés de VMware qui confirment cette dissolution. Des sources de Fortune racontent que le développement de ces deux logiciels de virtualisation va être sous-traité à l'étranger. Un ingénieur spécialisé VMware chez Cap Gemini parle d'un transfert vers la Chine.

C'est aussi ce que laisse entendre VMware, interrogé par The Register, en assurant toutefois que la « restructuration en cours n'aura d'effets sur aucune des lignes de produits existants. Dans certains cas, des postes et responsabilités associés à un secteur particulier seront transférés vers d'autres pays. VMware va continuer d'investir dans toutes ses offres au sein de son catalogue, en particulier ceux en pleine croissance ».

VMware a annoncé un chiffre d'affaires et des bénéfices en hausse mais la société est majoritairement détenue par EMC, lequel va être absorbé cette année par Dell. Il est prévu que VMware reste une entité indépendante à l'extérieur de Dell. Mais il s'agit visiblement de rendre la mariée plus belle avant la finalisation de cette acquisition à 67 milliards de dollars.

Il est trop tôt pour savoir ce que Fusion va devenir. S'il disparaîtra d'une mort lente ou si son éditeur entend bel et bien le faire évoluer avec une nouvelle organisation. Dans son billet, Christian Hammond raconte que l'équipe "Hosted UI" en charge de développer Workstation et Fusion tournait toujours autour de seulement 20 personnes, pas beaucoup plus. Fusion et Parallels sont des habitués des mises à jour majeures annuelles, chacun se marquant à la culotte et les deux sortant à peu près en même temps. Si Fusion survit, est-ce que ce rythme sera maintenu ?

[Mise à jour à 23h30] : l'éditeur s'est fendu d'un tweet dans lequel il insiste sur la poursuite du développement de Fusion.

avatar marenostrum | 

800 personnes pour un logiciel pas cher et pas indispensable. Normal qu'ils les virent. La boîte gagne d'argent mais pas avec ce logiciel. La partie rentable (activité serveurs) d'ailleurs a été racheté par Dell.

avatar deltiox | 

Une societe dont les résultats et les bénéfices progressent nous dit l'article
Et qui vire toute l'équipe d'un produit qui est une des deux références majeures pour la remplacer par des Chinois moins chers....;(

A ce niveau là de capitalisme, je finis par vouloir ressortir la guillotine en place de grève

avatar marenostrum | 

le journaliste ne connait rien de ce qui se passe là bas (d'ou le flou de l'article). pour saisir leur situation, il faut lire entre les lignes. mets toi à la place de celui qui paye (hautes salaires, sont pas des smicards) ces 800 personnes tous les mois.
en plus leur logiciel est piraté, on le trouve partout gratuitement. comment faire de l'argent comme ça ? même eux qui l'utilisent ne le payent pas.
avec Windows, logiciel système indispensable pour faire tourner la machine, et Microsoft a du mal à en gagner de l'argent comme avant. Adobe, logiciels majeurs et sans concurrents, maintenant vend des abonnement pour rentabiliser, etc.

avatar omni | 

@marenostrum :
À priori l'équipe qui bossait sur ce produit comptait seulement 20 personnes et non 800...

avatar Oba | 

Quel est le problème avec le capitalisme ???
Une société c'est fait pour dégager un bénéfice, pas pour employer des gens.
Si tu penses le contraire libre à toi de monter une boite sur ton épargne pour créer de l'emploi !

1) Ce n'est pas parce que la société fait du bénéfice que la branche qui s'occupe de fusion en fait.

2) Ça permet de donner du travail (et donc mécaniquement de faire remonter les salaires) aux chinois "sous payés".
Tu peux voir ça comme de la redistribution de richesse entre les pays riches et les pays pauvres.

avatar lll | 

Une société n'est pas faite pour dégager un bénéfice. Elle le doit mais si c'est sa première motivation, alors il y a un très gros problème.

avatar micka44 | 

On vit la même chose en ce moment chez Bull depuis notre rachat par le groupe Atos. Mais ça, personne n'en parle ...

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