Pour ou contre la location d’apps

Christophe Laporte |

Les grands éditeurs proposent de plus en plus d’offres de locations de leurs logiciels. Dans certains cas, le client n’a d’ailleurs plus le choix. Adobe est « en pointe » dans le domaine avec son Creative Cloud fort de ses 1,8 million d'abonnés en exactement deux ans. Outre les considérations financières que nous avons évoquées (lire : Office 365 et Creative Cloud, des nuages qui peuvent coûter cher), que faut-il penser de la philosophie de ces offres ?

Le système de location est vieux comme le monde, mais cela ne fait que quelques années qu’il commence vraiment à se démocratiser dans l’industrie du logiciel. Si la question se pose aujourd’hui avec les apps, cette problématique est déjà présente depuis un certain temps dans le domaine de la musique numérique. D’un côté, vous avez des boutiques comme iTunes qui vous permettent d’acheter de la musique. De l’autre, des services comme Spotify qui, moyennant 10 € par mois environ, vous donnent accès à un catalogue de plusieurs millions de morceaux…

Des avantages évidents

Les avantages de la location d’apps sont évidents : plus besoin de faire un gros chèque pour utiliser un logiciel. Mais, et nous le verrons un peu plus tard, vous faites également un joli chèque en blanc à celui-ci sans savoir si cela le vaudra vraiment.

Passées ces considérations mercantiles, ce système possède d’autres atouts. Dans les commentaires [de notre précédent article sur la question], plusieurs d’entre vous ont insisté sur le fait que cela facilitait la gestion et le déploiement de licences. Un exemple tout bête : Office 365 marche aussi bien sous Mac que sous PC. Si lors de votre changement d’ordinateur, vous passez d’un PC à un Mac (ou le contraire), vous n’avez plus à vous poser de question en terme de licences.

Autre exemple cité : cela permet de mieux répondre aux besoins d’une entreprise à un temps T. Notre lecteur greggorynque prend l’exemple d’un stagiaire ou d’une personne avec un CDD que l’on peut équiper sur une courte période sans avoir à se retrouver avec la licence sur les bras à la fin…

En théorie, ce type d’offres est également intéressant si vous avez des besoins ponctuels… Imaginez que vous devez utiliser pour seulement trois mois un logiciel spécifique pour un travail donné, c'est un cas de figure à considérer. Petit bémol cependant, non seulement les offres ne sont pas toujours d’une grande lisibilité, mais comme les opérateurs de téléphonie mobile, on fait tout pour vous engager sur une période d’un an.

Plus de sous, plus de logiciels

Si certains avantages pour les services de location sont évidents, les inconvénients le sont tout autant. Un gros coup dur financier ? Vos applications se transformeront dans le meilleur des cas en visionneuse. Vous aurez toujours vos documents sur le disque dur, mais seulement capables d'être ouverts et imprimés. Vous n’êtes plus « propriétaire » de vos outils, une notion qui de manière générale a tendance à se faire de plus en plus rare dans l’informatique.

En agissant ainsi, Microsoft et Adobe pour ne citer qu’eux, cherchent à cadenasser les utilisateurs dans leur écosystème. Passer d’une application à une autre sera forcément plus contraignant. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Adobe et Microsoft sont en pointe sur le sujet. Ils sont en capacité de le faire, car la plupart de leurs outils sont des références et des leaders dans leurs domaines : Word, Excel, Photoshop et Illustrator, pour n’en citer que quelques-uns, dominent leurs catégories respectives.

L’idée de la location d’apps a germé avec l’émergence du cloud. Microsoft et Adobe tentent d’imbriquer des services maison au cœur de leurs logiciels. C’est là précisément où se situe la valeur ajoutée. Avec Microsoft, cela a un côté salade niçoise. Redmond propose du stockage en ligne, une adresse e-mail, et même une heure d’appel avec Skype (lire aussi Nouvelle formule d'abonnement Office 365 à 69€ par an). Mais le véritable intérêt sans doute, est de faciliter le travail collaboratif. La chose est possible sans passer par le serveur de Microsoft, mais elle est coûteuse et difficile à mettre en œuvre. Adobe, cherche également à simplifier la vie des créatifs en proposant en plus des « services en ligne facilitant le partage de fichiers, la collaboration et la publication d'applications et de sites web ».

Les éditeurs : ces nouveaux rentiers…

Mais qu’en est-il pour les éditeurs ? Ce type d’offres change en profondeur leur business modèle : les voici devenus rentiers. Finis les risques pris lors de la sortie d’une mise à jour majeure qui a nécessité deux ans de travail et qui doit impérativement porter ses fruits, alors que les clients, eux, préfèreront peut-être sauter cette révision.

D’ailleurs, il est intéressant de noter que ce changement de pratique a commencé à modifier la façon dont Adobe développe. Au lieu de proposer des révisions plus ou moins majeures parmi les composants de sa Creative Suite tous les 18/24 mois, l’éditeur de San Jose offre désormais des mises à jour très rapprochées. Une nouvelle fonction qui est prête n'a plus à attendre la fin du cycle de développement de la suite pour être proposée.

Après, comme nous l’indiquions plus haut, louer un logiciel revient également à faire un chèque en blanc à l’éditeur. Non seulement il ne vous appartient pas, mais vous ignorez si celui-ci va continuer à s’améliorer. Entre d’une part l’argent qui tombe la fin du mois et de l’autre le fait que vous êtes confortablement enfermé dans un écosystème, l’éditeur peut avoir la tentation de lever le pied sur l’accélérateur. Toutefois, pour prendre l’exemple d’Adobe, tout dépend du logiciel. Certains d’entre eux notamment dans la vidéo sont exposés à une forte concurrence.

Au final, tout dépend de l’utilisation que l’on a de ces outils. Qu’attend-on d’un traitement de texte ? Nombre d’utilisateurs vous diront qu’une bonne vieille version de Word leur suffit. C’est ce qui explique d’ailleurs en partie (outre sa gratuité) le succès de LibreOffice.

Autrement dit, si c’est pour une utilisation basique, ce genre d’offres n’est sans doute pas adapté. Si c’est pour une utilisation intensive ou dans un champ d’applications où les choses évoluent rapidement, cela peut convenir.

Le cas Apple

Apple n’a pas cédé à cette mode pour le moment, sauf quand elle offre du service. Et chez Apple, le service, c’est avant tout iCloud. Comme souvent, la firme de Cupertino a une vision bien à elle des choses.

Contrairement à ses « concurrents », Apple tend de plus en plus à « offrir » le logiciel afin que vous consommiez dans son nuage. Pour être exacte, elle ne l’offre pas, elle l’inclut dans le prix des appareils qu’elle vend. Ce n’est pas un hasard si Apple propose désormais gratuitement au téléchargement les grandes mises à jour d’OS X et si les applications de la suite iWork sont offertes aux personnes achetant un Mac ou un terminal iOS.

L’idée est simple : faire en sorte que vous utilisiez le plus possible iCloud et que vous passiez sur des comptes Premium. Le concept était clairement expliqué par Steve Jobs dans [sa feuille de route pour l’année 2011] : « lier tous nos produits ensemble, ce qui nous permettra de verrouiller nos clients dans notre écosystème ». L’objectif est le même, mais la démarche est malgré tout assez différente.

Sur ses plates-formes de téléchargement, Apple est à mille lieues de tout cela… Même si elle encourage les développeurs à utiliser le plus possible iCloud pour les raisons que l’on sait.

Pour le reste, ses App Store sont sur le papier une aubaine pour le consommateur qui achète des logiciels à des prix relativement peu élevés avec des mises à jour gratuites à vie… quand ils ne sont pas abandonnés en cours de route. On l’a vu encore avec le client RSS Caffeinated (lire : Caffeinated met la clé sous la porte).

Est-ce que l’un des modèles finira par prendre définitivement l’ascendant sur l’autre ? Tout dépendra des consommateurs, sachant que techniquement on peut aller encore plus loin dans la dématérialisation. Le streaming de logiciels pourrait dans les années à venir révolutionner notre rapport à l’informatique…

Pour aller plus loin :
avatar kornichon | 

Il y aurait encore plus de chances d'avoir des votes "pour" si le sondage était "êtes vous pour ou contre les cons ?"

avatar aldomoco | 

... ne te fais pas de souci, on est toujours le con d'un autre et cela depuis la nuit des temps !

avatar Darth Philou (non vérifié) | 

La question est mal posée.
Plusieurs critères sont à prendre en compte.
Particulier ou entreprise ? Pour un particulier, un simple calcul de cour de revient permet de prendre la décision. Pour l'entreprise, c'est une question d'équilibre entre l'investissement (CAPEX) et coût de fonctionnement (OPEX) les deux ayant des conséquences différentes dans les comptes de l'entreprise. C'est la raison pour laquelle beaucoup d'entreprises adoptent le modèle SaaS.

Ensuite, pour toute solution SaaS, outre l'adéquation au besoin, il y a 3 critères à prendre en compte : interoperabilité (capacité à s'intégrer avec mes autres systèmes informatiques), sécurité et confidentialité (surtout si les données sont chez l'éditeur) et la réversibilité (comment récupérer mes données si je souhaite changer de solution).

Bref, ça ne se résume pas à pour ou contre...

PS: au passage, one possède pas un logiciel (comme une œuvre d'ailleurs) ; l'éditeur ne fait que nous accorder une licence d'usage (par exemple, en général vous ne revendez pas un logiciel comme vous revendez un meuble...)

avatar rikki finefleur | 

tu en oublies une autre
- pérennité de l'entreprise
- pérennité du soft ou du service.
car on voit aussi des boites arrêter leur soft ou carrément la boite.
Bref le saas , ce sont de parfois beaux mirages mais là encore des clients généralement complétement verrouillés.
sans oublier aussi
- l'adaptation du soft à tes besoins , presque impossible
- dépendance à ta ligne internet
- peu d'emprise sur l'administration.

On le voit bien, le crédo des editeurs est de te vérouiller au maximum. Ce genre de solution est idéal pour eux.
Juste un retour à l'informatique ancestrale de type IBM/ Digital où c'était :
" tais toi , fermes ta gueule et payes"
D'où le succès des micro ordinateurs, où l'on avait pas à quémander les bonnes grâces de Mr l'éditeur et /ou du constructeur. Quelle tristesse de revenir à ses merdes.....

avatar melaure | 

Tu as parfaitement raison, et merci de me faire me souvenir de mes vieux VT100/VT200 … La micro nous a donné la liberté, mais on part dans le sens inverse. Et beaucoup ne comprennent pas combien c'est un piège. Le marketing a bien lobotomisé tout ce petit monde … et le jour où il n'y aura plus que ça, ça va faire mal.

A oui excellent le monde des petites mensualités, mais au bout tu payes beaucoup plus cher …

Dans la location il n'y a qu'un seul gagnant : l'éditeur !

avatar philoo34 | 

@melaure

"Et beaucoup ne comprennent pas combien c'est un piège. Le marketing a bien lobotomisé tout ce petit monde … et le jour où il n'y aura plus que ça, ça va faire mal.
A oui excellent le monde des petites mensualités, mais au bout tu payes beaucoup plus cher …
Dans la location il n'y a qu'un seul gagnant : l'éditeur !"

Pourquoi ne pas nuancer les propos ?
Pourquoi tout mélanger sans différencier les pros du grand public ?

Si on prend une boîte qui achète un suite bureautique pour 50 utilisateurs , ça coûte un bras non ? Et ça que les 50 utilisateurs s'en servent ou pas non ?
Ensuite si la suite ne te convient pas ou plus , tu fais quoi , tu te fais reprendre tes licences ? Tu te fais faire un avoir ? Non , tu l'as dans le baba .

Si tu loues ta suite , tu arrêtes ton abonnement et tu passes à la concurrence , sans avoir trop déboursé par rapport à l'achat complet .

Donc en conclusion , je ne suis pas pour à 100 % mais être contre à 100% c'est ridicule , et c'est ne pas analyser tous les cas de figure .

avatar philoo34 | 

@rikki finefleur

"On le voit bien, le crédo des editeurs est de te vérouiller au maximum. Ce genre de solution est idéal pour eux.
Juste un retour à l'informatique ancestrale de type IBM/ Digital où c'était :
" tais toi , fermes ta gueule et payes"
D'où le succès des micro ordinateurs, où l'on avait pas à quémander les bonnes grâces de Mr l'éditeur et /ou du constructeur. Quelle tristesse de revenir à ses merdes....."

Quel raccourci énorme oubliant au passage des pans entiers d'histoire .
Le succès de la micro en entreprise résidait dans le fait que n'importe quelle boîte pouvait alors utiliser un ordinateur pas trop cher pour produire sans passer par des opérations manuelles (tableurs). Pas du tout pour lettre fin aux mini ordinateurs...

La Location d'utilisation de mini ordinateur n'était possible que pour des usages ultra spécifiques.

La location ne verrouille pas plus qu'autre chose .
MS n'a t il pas verrouillé des le départ ses documents produits avec ses softs en faisant des formats de documents propriétaires , et même au seing des versions différentes ?

Une application , louée ou pas, est faite pour produire des documents ou pour exploiter des données . Du moment que tu peux exporter tes documents en local ou récupérer tes données , tu n'es pas plus prisonnier qu'avant ...

Si la demande est croissante en entreprise ce n'est pas pou rien .
Plus de maintenance du parc informatique ou de mises à jour interminables sur les postes .
Le cloud est juste la suite logique des serveurs d'applications en entreprise .
À la différence que tu n'as plus besoins de maintenir le système en interne , c'est ton éditeur qui se charge de tout, c'est pas pour autant qu'il te vole .

Acheter une application propriétaire ou un progiciel ne te mets pas à l'abri de cette prison que tu cites , ni des bons vouloir de l'éditeur , ça ne change rien .

Par contre effectivement , les utilisateurs n'utilisant pas de vraies licences de produits ont fini de manger leur pain blanc :)

Et puis la location générale , tu en profites depuis longtemps maintenant non ?
Ben oui .. Tu vois pas ?
Elle s'appelle FAI !
Tu loues l'accès à internet , tu es prisonnier de ton fournisseur , avec parfois des frais de résiliation .

Avant on achetait des revues , des CD de sharewares, on allait dans des médiathèques pour se renseigner gratuitement , on achetait une encyclopédie une bonne fois pour toutes , il y avait des cyber café partout .

Aujourd'hui tu ne fais plus rien sans accès internet chez toi , tu es obligé de louer ta ligne pour accéder à toutes ces données devenues indispensables ...
Sans internet , l'administration ne te facilite pas les choses .
Tu supportes ? :)
Tu es donc pieds et points liés avec ton FAI , et encore plus quand ton offre comprend aussi ton abonnement pour ton smartphone ....

avatar rikki finefleur | 

Philoo,
Je vois pas le rapport avec le FAI, à part que tu essayes de me contrarier :p
Changer de fai ne t’empêche pas d'accéder tes documents.
La location peut rendre service ponctuellement , mais ce qui est important c'est la projection sur le long terme.
Et là on retombe justement dans le credo "ancestral de l'informatique" où les constructeurs et éditeurs ont une emprise totale sur toi.
Si tu y vois de la liberté, elle est instantanée et toute petite. Les obligations, elles, nombreuses et sans aucun détour.

avatar philoo34 | 

@rikki finefleur

"Changer de fai ne t’empêche pas d'accéder tes documents."

Louer une Appli non plus ... Ou du moins pas moins qu'en l'ayant achetée .
Louer une Appli ne veut pas dire que tu n'es pas maître de tes documents ou te des données .

"Et là on retombe justement dans le credo "ancestral de l'informatique" où les constructeurs et éditeurs ont une emprise totale sur toi. "

Quoi exactement ? Sois plus précis , je ne vois pas .
Car dit comme ça , effectivement je peux pas te contredire :)

"Les obligations, elles, nombreuses et sans aucun détour."

Pareil , lesquelles ?

avatar Armas | 

Honnêtement? non.

Pour trois raisons assez simples

1- Le système d'abonnement est une ruine pour l'utilisateur, c'est le système de vente le plus lucratif qui existe

2- Un revenu assuré dans le temps est le meilleur moyen de pousser un éditeur à devenir feignant. Le développeur ne doit plus persuader l'utilisateur d'acheter la licence, mais il le persuade de ne pas arrêter l'abonnement. Le premier est beaucoup plus dur que le second.

3- Parce que le système d'abonnement est souvent lié à des suites logicielles et des écosystèmes applicatifs qui FORCENT la main à l'utilisateur pour utiliser l'ensemble de ses produits.

avatar Samy38 | 

Petite précision juridique, peu importe que l'on achète en boîte ou loue mensuellement nous ne sommes jamais propriétaire des logiciels.
Nous disposons seulement d'une licence d'utilisation, perpétuelle (achat) ou temporaire (location).

avatar Sic transit | 

Exact.
Et ça fait toute la différence…

Imaginons qu'Adobe met la clef sous la porte demain (je ne leur souhaite pas du tout, hein :) ).
Avec une licence CS6, je continue à bosser, j'ai le temps d'imaginer une solution de rechange et de trouver de nouveaux outils, de convertir mes anciens fichiers, etc. Et tout ça parfaitement légalement.
Par-contre, si je suis en location CC mensuelle, je n'ai que mes yeux pour pleurer…

avatar popeye1 | 

Trois fois CONTRE.
- C'est la main mise économique des US sur le reste du monde : Micromou (qui mérite plus que jamais ce surnom), Adobe (les rois de l'espionnite et des multitudes de fichiers caché)... Leur dette abyssale, c'est la leur, nous on a la nôtre.
- Encore un peu et il faudra payer un abonnement pour activer le système. Déjà qu'Apple a bien rodé la combine des mises à jour périodiques du système et des machines : votre ordinateur ne supporte plus la dernière version, il faut le changer car les bords sont plus minces (au passage il a perdu son lecteur/graveur de CD/DVD bien que son prix ait augmenté); vos logiciels sont incompatibles avec le nouveau système... Et comme dit plus haut, pour des modifications plus cosmétiques que vraiment intéressantes et avec son lot de bugs qui grossi, qui grossi... Faut dire aussi que les fans et les guiques bavent des nuits entières en attendant le dernier truc qui va créer un remous dans un verre d'eau. Pourquoi ne pas en profiter ?
- Et la liberté dans tout ça ? Oui bien sur Mme Adobe, c'est d'accord Mme Microsoft, avec plaisir Mme Apple. Vous voulez mon âme et ma chemise, y a pas de problème. Tout ça c'est à vous. Je vous dois combien ?

Tiens, et si on faisait payer un abonnement pour la bonne cuisine française. On est bien des truffes de ne pas en profiter. On aurait dû faire breveter l'eau tiède, les œufs durs, le fil à couper le beurre. Ah le fric, le fric et peut-être qu'en 2100 l'humanité crèvera la bouche ouverte. Toutes ces innovations financières paraissent bien dérisoires et n'amusent que les grippe-sous.

avatar UnAncienDuMac | 

"Vos applications se transformeront dans le meilleur des cas en visionneuse. Vous aurez toujours vos documents sur le disque dur, mais seulement capables d'être ouverts et imprimés. Vous n’êtes plus « propriétaire » de vos outils"

Et pour peu que vous stockiez dans le nuage, vous n'êtes plus propriétaire de vos documents.

La boucle est bouclée.

Plus je lis ces articles, plus j'aime mes disques dans leur boîtier externe, et les DVD d'installation de mes logiciels (paraphrase d'une parole de Sacha Guitry que la décence m'interdit de rapporter ici... (;-) )

avatar CBi | 

Pour une entreprise d'une certaine taille, qui change matos et logiciels au fil d'amortissements sur 3 ans, ça peut se discuter, de même que les véhicules d'entreprise sont souvent loués. La location offre flexibilité, facilité de gestion et allègement du bilan de l'entreprise, pour un surcoût modique à l'année.

Pour les particuliers et petits entrepreneurs, c'est plus discutable =
- sur une utilisation qui dépasse la durée normale d'amortissement, la location devient beaucoup plus coûteuse.
- j'ai encore chez moi des Macs PPC utilisables parce que j'ai les logiciels qui vont avec. J'ai passé les plus anciens à ma famille ou à des associations bien contentes de pouvoir les utiliser. Avec le logiciel par abonnement, c'est fini.

Comme Monsanto développant des semences qu'on ne peut pas replanter, MS et Adobe ont mis fin au scandale des utilisateurs non payeurs !
Il est temps que les industries qui s'évertuent encore à vendre des produits en prennent de la graine. Avec l'internet des objets, on peut rêver d'une chaise pliante, qui ne se dépliera que par le paiement de quelques euros par minute (pourquoi payer si on reste debout ?) et de lunettes qui deviendront opaques faute de prélèvement automatique !

avatar Lio70 | 

@popeye1
+1 tout est dit

avatar Deborah | 

Bonjour à Tous
Je suis hostile à ce type de location ; le jour où il y a un bug, interruption de la liaison internet par exemple, on est plutôt mal à l'aise ! En revanche, ça peut venir en appoint semble-t-il, pour le travail partagé. Au demeurant, je suis aussi très hostile au Cloud...

avatar LaurentR | 

Une interruption d'internet ne posera pas de problèmes, en tous cas pour les logiciels Adobe, puisque qu'on est obligé d'activer ses logiciels qu'une fois par mois.

avatar jbmg | 

donc la machine doit avoir une date système qui ne bouge pas, en d'autres mots, un ordinateur dédié.

Il me semblait que les logiciels s'amortissaient sur 12 mois !

Quid des màj qui boguent et qui peuvent mettre à la poubelle tout votre travail.
On attend toujours pour mettre les màj que les "autres"" essuient les plâtres.

avatar la.fouine | 

CONTRE !
Je n'aime pas être sous le contrôle d'un fabricant de logiciels en permanence.
Je veux pouvoir utiliser un logiciel sans me soucier d'une connexion internet régulière.
Je préfère le soleil aux nuages.
.

avatar kitetrip | 

Analyse clairement orientée Apple...
Sur Windows Phone, la suite Office est intégré de base et sans limitation, le tout gratuitement !!!!!!!!!
Il faut parfois sortir un peu et voir ce que fait la concurrence, le marché a beaucoup changé depuis quelques années....

Quand à Apple, elle cherche aussi à cadenasser ses utilisateurs dans son écosystème (certes, de la qualité), c'est d'ailleurs sont cheval de bataille : iPhone + iPad + iMac...

avatar Philactere | 

@kitetrip :
Pas la peine de râler. Si tu avais lu l'article jusqu'à la fin (le cas Apple) tu aurais pu te rendre compte que la rédaction en parle aussi du "verrouillage" Apple.
Cet article est plutôt complet et honnête dans l'ensemble.

avatar Le docteur | 

Contre. Les partisans de ce modèle devrait réaliser qu'on ne peut pas tout louer comme ça... Bientôt l'OS.

avatar Stardustxxx | 

OpenOffice gratuit.
LibreOffice gratuit.

Pourquoi aller louer alors que des alternatives efficaces et gratuites existe...

avatar Darth Philou (non vérifié) | 

Les commentaires sont vraiment caricaturaux dans leur ensemble...

Si les éditeurs vont tous vers le modèle SaaS, c'est bien parce qu'il y a de plus en plus d'acheteurs...

Alors, arrêtez de tout mettre sur le dos des éditeurs.

avatar Sic transit | 

Si les éditeurs en situation de monopole imposent ce modèle, c'est parce que ça les arrangent, faut pas rêver.

Autant pour un service où la disponibilité doit être permanente (téléphonie, FAI…), la location est logique (infrastructures en utilisation constante), autant pour des licences de logiciels qui fonctionnent depuis 30 ans en achat, le passage au système de location (permis par le haut débit) est hautement suspect, et toutes les bonnes intentions marketing du style " devenez plus créatif grâce au Cloute" n'y changeront rien…

avatar GerFaut | 

Contre, d'office (!) !

avatar rikki finefleur | 

La location d'Apps ? Bien pas bien ?
On en reparle dans 4, 5 ou 10 ans.
Où il faudra payer, payer et encore payer et ce mensuellement notre éditeur sans aucune échappatoire, rien que pour accéder a nos documents. Amazing.

Tips. Conserver votre ancien matériel bien au chaud, vos cd, et vos iso (Ha mais c'est vrai , certaines boites n'en fournissent déjà plus).

avatar philoo34 | 

@rikki finefleur

"Où il faudra payer, payer et encore payer et ce mensuellement notre éditeur sans aucune échappatoire, rien que pour accéder a nos documents. Amazing."

Ne voir que le mauvais côté et passer sur les avantages de ce modèle en entreprise c'est refuser l'évidence .

En entreprise , tu dois changer une machine , tu dois changer de disque suite à une panne , aucun problème , en 2 mn le poste est de nouveau opérationnel , les préférences de l'utilisateur ne sont pas perdues , etc.

Et mode classique , ben tu te retapes toute l'installation du soft et l'utilisateur dois refaire ses préférence, etc . Sans parler du temps perdu et des aléas qui ne manquent jamais d'arriver .

avatar Le docteur | 

Oui, mais ce n'est pas le même prix.
Il faut réaliser. Si une partie des logiciels qu'on a sur notre disque devait être loué on en aurait vite pour 200 euros par mois. Ce modèle privilégie ceux qui veulent être toujours au goût du jour et pourrit le portefeuille des autres. On n'a pas les reins d'une entreprise.
Déjà que vouloir bosser avec une machine achetée hors du circuit pro hors de prix c'est se tourner vers des solutions assez chères (Apple, par exemple pour éviter d'être trop emmerdé par les pannes) si on nous impose en plus un modèle d'abonnement.

avatar laurrent-m | 

Il se passe quoi sans internet ?

avatar UnAncienDuMac | 

Des éléments de réponses dans mon post du 19/04/2014 3H56 ? (;-)

avatar Grēgórios | 

Tout à fait pour mais à ce que je considère comme le juste prix.
Dans mon cas pour adobe ce serait 8 euros par mois max pour 3 logicielles à la carte (en utilisation non professionnelle biensur).
L'offre actuelle pour particuliers est encore trop chère et pas assez flexible je trouve

avatar Ultranova | 

Contre pour le particulier et en tout cas pas sans imposer des formats normalisés et respectant STRICTEMENT la norme.

Pour l'entreprise c'est un autre débat. Il y a des solutions pour les "grands comptes" qui sont déjà en place.

Les entreprises peuvent amortir leur investissement pas le particulier (Comme la TVA dont les entreprises se plaignent mais qu'elles finissent par récupérer)

C'est la nouvelle mode et tiens pour faire encore plus de fric je propose le logiciel de base en location avec les fonctions supplémentaires et les mise à jour en Achat in Apps pour faire tendance.

Et puis pourquoi pas ajouter des solutions à la UBISOFT ou BLIZZARD (accès internet obligatoire) ou tu commence une partie et tu fais une pause (style déjeuné) et quand tu reviens tu est obligé de tout recommencer car tu es déconnecté (par le serveur de l'éditeur) et que l'intégralité de ta progression n'est pas sauvegardée.

Ben oui, pour répondre à certains, il y a des crétins (mon cas se limite à diablo ou starcraft dont l'accès internet n'est pas payent, heureusement) qui acceptent de payer un logiciel (World of Warcraft) + un abonnement pour pouvoir y jouer !!! Trop fort.

Un intervenant parlait des éditeurs tiers pour faire des outils de transfert de format. Et oui sauf que sans l'accord de l'éditeur dudit format c'est pas possible.

Le MINITEL, le retour de la contre-attaque de la vengeance prochainement sur vos écrans !!!

avatar Datavinn | 

Contre.

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