Test du MacBook 2.4 GHz

Florian Innocente |
Lancé il y a deux ans et demi comme sucesseur de l'iBook, le MacBook avait amené des changements massifs sur le fond (puces Intel) et sur la forme (nouveau châssis et écran de 13,3 pouces panoramique). La révision d'octobre 2008 est plus spectaculaire sur la forme mais elle a aussi touché le moteur. L'addition des nouveautés, comme ce trackpad multi-touch ou la connectique, pose un nouveau jalon dans l'évolution de cette famille de portables grand public. Un MacBook qui à en croire Apple serait le Mac le plus populaire de son histoire.

Apple propose désormais trois MacBook. L'ancien modèle en plastique blanc reste au catalogue comme entrée de gamme, il perd 50 € et passe ainsi sous la barre psychologique des 1000€ à 949€. Dans l'opération, il troque son graveur de CD pour un graveur de DVD (il n'était que temps…). Le second MacBook à 2.0 GHz - nouvelle gamme aluminium - s'affiche comme autrefois à 1199 € (à noter qu'il n'a pas le clavier rétroéclairé) et le troisième à 2.4 GHz est proposé à 1499 €, soit 100 € de plus que son prédécesseur.

Le ticket d'entrée du MacBook - si l'on ne considère que la nouvelle gamme - est donc passé de 1000€ à 1200€. Certes on en a pour son argent mais Apple a aussi fait quelques économies comme on le verra.

portablesmacbookfin2008ACTU
Les tarifs de l'ensemble des portables Apple


Un esprit de famille
Le plus grand chambardement intervenu touche au design. Disparu la distinction esthétique entre les portables grand public et machines professionnelles. Tout le monde est logé à la même enseigne : l'aluminium. Avec cette collection de fin 2008, Apple a quasiment achevé l'homogénéisation de tous ses ordinateurs autour d'une même allure. Le MacBook rejoint ainsi l'iMac qui avait abandonné avant lui son châssis en polycarbonate blanc. Il ne reste plus qu'à mettre le Mac mini en conformité avec ses cousins.

On ne fera pas la fine bouche, ce nouveau MacBook est une (très) belle machine. Il n'est même pas besoin de l'ouvrir pour immédiatement tomber sous le charme. Pour la première fois depuis la naissance de portables grand public chez Apple (qu'on se rappelle des premiers iBook orange et bleu translucides) on a le sentiment d'avoir un modèle professionnel entre les mains. On retrouve l'esprit de feu le PowerBook 12 pouces qui assurait le trait d'union entre les iBook - par sa taille ramassée - et les PowerBook - par son design. Comparé à la première génération de MacBook (déjà agréable) on est sérieusement monté en gamme. Le poids a légèrement fondu (de 2,27 Kg à 2,04 kg) et il est un peu plus fin (2,41 x 32,5 x 22,7 cm au lieu de 2,75 x 32,5 x 22,7 cm).

Ce MacBook évoque un MacBook Air que l'on aurait épaissi. Le nouveau procédé de fabrication qui a contribué à réduire le nombre de pièces formant son châssis a donné naissance à une machine d'allure robuste. Ce sentiment n'est pas dispensé par des artifices visuels, mais par la structure elle-même appuyée par des lignes sans fioritures. On n'a aucune appréhension à saisir sa machine ouverte d'une main, en la tenant par un coin des reposes-poignets.




Comme son aîné le MacBook Pro, avec qui il partage son design, ce nouveau MacBook traduit cette quête d'Apple d'un design par l'épure. De nouveaux coups de gomme ont été appliqués. Anecdotique, mais révélateur, est le cas du témoin luminineux d'activité de la machine. Lorsqu'il est éteint, essayez donc de le trouver… Il est devenu quasiment invisible. Ce n'est qu'en collant le nez à gauche du récepteur infrarouge en façade que l'on devine deux rangées de microscopiques perforations dans la coque et au travers desquelles passent les filets de lumière.

macbookperforationsmicroCes infimes perforations servent au témoin d'activité


Disparus aussi le haut-parleur (caché sous le clavier) et le bouton du trackpad (fusionné avec celui-ci). Quant au microphone, il a été déplacé du sommet de l'écran vers le bord supérieur gauche du clavier. Et lui aussi se fait discret sur le modèle du témoin d'activité cité précédemment. Fidèle à son habitude, Apple dispense ses portables de ces guirlandes de boutons et de diodes que l'on rencontre sur les équivalents PC. Seule exception, les témoins de charge de la batterie qui ont été intelligemment déplacés du dessous du portable vers son côté gauche pour une lecture plus commode.

L'écran se voit cerclé d'un large cadre noir. Là, pour le coup, Apple a suivi la mode des écrans de portables PC. En plus de faire écho à la couleur du clavier, ce cadre participe à donner plus de punch aux images en jouant sur les contrastes. Mais on se prend à rêver d'un écran qui parviendra à réduire de façon conséquente cet épais pourtour.

L'accès aux principaux organes internes a changé lui aussi mais sans révolution. Comme sur le précédent MacBook, la batterie et le disque dur restent aisés d'accès, avec maintenant un simple loquet à presser pour ôter le capot qui les recouvre. Comme autrefois, quelques vis sont à ôter pour découvrir les deux logements mémoires et manipuler les barrettes. Sur ce deuxième point la manipulation est un petit peu plus simple.



Ce réagencement général souffre toutefois d'un détail disgracieux. Toute la rangée supérieure des touches de fonctions ainsi que les quatre du pavé fléché sont légèrement penchées vers la gauche. Ça se voit, mais ça ne gêne aucunement la frappe. Ce qui semble être un problème d'ajustement a été observé par d'autres premiers acheteurs. Espérons qu'Apple corrige ce détail, que d'ailleurs nous n'avons pas observé sur le nouveau MacBook Pro.

Le clavier n'a pas changé, sinon de couleur. Il reste agréable et nerveux à la frappe. Mais il faudra s'y faire la main si l'on vient des MacBook Pro ancienne génération où la sensation de frappe est très différente, moins sèche. Avec une course des touches plus longue.

Un clavier qui profite enfin, comme les MacBook Pro avant lui, du rétroéclairage de ses touches. Un dispositif moins gadget qu'il n'y paraît et très appréciable lorsqu'on travaille dans une ambiance tamisée. L'éclairage est assez vif, mais il peut-être modulé. Regret, ce dispositif ne concerne que le plus cher des deux MacBook aluminium.


Un trackpad à apprendre
Le nouveau (et grand) trackpad est l'une des attractions de ces portables. Recouvert d'une matière vitrée son toucher est extrêmement agréable. Les doigts glissent dessus sans friction, là où sur l'aluminium ils frottaient davantage.

Pour le fonctionnement de son pavé tactile, Apple a reproduit le schéma qu'elle avait utilisé pour sa souris Mighty Mouse. Le bouton est toujours là, mais il disparaît visuellement en faisant corps avec la zone tactile. Les trois quarts de celle-ci sont donc cliquables, seule une mince bande horizontale supérieure reste insensible à la pression. Une pression qui a besoin d'être prononcée pour que le clic soit effectif, mais sans excès.

L'excès est plutôt dans le bruit produit, nettement moins discret qu'avec le bouton des anciens MacBook. On remplacera avantageusement - pour l'oreille et ses voisins de bibliothèque - ce clic par un tapotement du doigt. Un réglage est prévu à cet effet dans les préférences système. À noter au passage que nous ne somme pas parvenus à reproduire ce problème évoqué par des premiers acheteurs et où, de temps à autre, le trackpad ne répondrait pas aux clics demandés (voir l'articleCorrectif pour les problèmes de trackpads des MacBook et MacBook Pro).



Ce nouveau trackpad multi-touch est aussi accompagné de réglages supplémentaires. Avec cette génération, ce ne sont pas moins de quatre combinaisons à 1, 2, 3 et maintenant 4 doigts qui peuvent être excutées ! Par exemple pour déclencher Exposé (4 doigts glissant vers le haut ou vers le bas), pour basculer entre les applications ouvertes (quatre doigts vers la gauche), pour balayer les pages dans Safari (trois doigts vers la gauche ou la droite), ou encore pour agrandir le texte d'une page web (pincement). Et si l'on en veut encore plus, on pourra associer l'équivalent du clic droit à un clic sur le coin en bas à gauche (ou à droite) du trackpad.

Ces gestes sont les bienvenus, mais ils montrent aussi les limites du multi-touch. Au départ on se perd entre ses réglages et la gestuelle associée à chaque action. Puis l'habitude s'installe et les réflexes se prennent, jusqu'à ce qu'il devienne très naturel de jouer du bout des doigts avec ses pages dans Safari ou ses vues dans Exposé. Il faut juste souhaiter que lorsque le multi-touch sera adopté par davantage d'applications - certaines concurrentes à celles d'Apple, par exemple Firefox - que ce ballet des doigts répondent aux même actions. De la même manière qu'autrefois des conventions ont été établies pour les menus de base.


Une connectique modernisée
Apple a fait le ménage dans sa connectique et ce MacBook est le modèle qui en a souffert, diront certains, le plus. La disparition du port FireWire 400 a alimenté les débats. Non seulement Apple tire un trait sur cette prise qu'elle a inventée, promue et pour laquelle existent encore une somme de périphériques (des disques durs aux caméscopes DV) mais elle n'a rien offert en échange. Et il n'existe pas d'adaptateurs entre les deux compatible Mac. On dispose toujours de deux ports USB 2.0 mais pas un de plus en contre-partie. En utilisation sédentaire, une fois la souris branchée un hub USB peut devenir indispensable.

Chacun aura son appréciation sur cette disparition du FireWire, qui ne survit que sur le MacBook Pro. Elle n'a que passablement surpris les fabricants de périphériques (voir l'interview le FireWire 400 et les disques durs) qui ont depuis longtemps joué la carte de l'USB 2. Alors que chez nos lecteurs l'agacement a été plus notable (voir notre sondage).

Il n'aura néanmoins échappé à personne que l'USB 2 a gagné la partie tant il s'est généralisé, et ce, malgré les qualités du FireWire 400. Certains caméscopes HD par exemple exigent d'être alimentés par le secteur lors de leur déchargement, chose impensable avec des modèles FireWire qui tirent leur jus depuis leur prise reliée au Mac. Même chose pour cette capacité d'utiliser un Mac comme disque dur externe d'un autre en le branchant en FireWire, ce fameux mode "target", désormais disparu.

Pour autant, avec Leopard, les disques durs utilisant cette interface USB 2 ont affiché un surcroît de performances (pour en savoir plus, lire notre test consacré au LaCie Little Disk). La firme de Cupertino avait peut-être déjà à l'esprit l'idée de délaisser le FireWire 400.

L'USB 2 sur les nouveaux MacBook est donc rapide. Nous avons pris un disque externe double interface et avons copié dans les deux sens un dossier de près d'1 Go qui comprend à la fois des petits et des gros fichiers. Nous avons effectué cette opération sur le MacBook ainsi que sur un MacBook Penryn (début 2008) en FireWire 400 comme en USB 2.
copie%20de%20fichiers
Les temps sont exprimés en secondes

Le MacBook fait mieux que se défendre, il fait quasiment jeu égal avec son cousin. Une impression confirmée par Xbench. Notre disque externe a réalisé un score de 28.19 lorsqu'il est raccordé au MacBook, de 26.88 en USB 2 avec le MacBook Pro et de 31.25 en FireWire 400.

La disparition du FireWire 400 était inéluctable, d'autant que d'autres normes vont arriver entre 2009 et 2010. Mais pour les propriétaires d'un caméscope DV encore vaillant, la pilule est amère et cela peut s'avérer un véritable frein. On ne change pas de caméscope comme de souris. On a alors le choix entre un MacBook Pro plus cher et le représentant de l'ancienne génération de MacBook. Pour les disques durs, la gêne est moindre, les modèles à double, triple ou quadruple interfaces sont monnaie courante depuis longtemps.

Autre changement de taille, dans tous les sens du terme, l'arrivée d'une prise mini-DisplayPort pour le branchement sur un écran externe. Plus compacte encore que le mini-DVI c'est la prise qui devrait se généraliser à l'avenir sur les moniteurs. Cette interface numérique véhicule autant l'image que le son, mais elle est encore disponible au compte-gouttes.

Apple propose donc trois adaptateurs vers autant de types de connecteurs "ancienne génération". Et il faudra passer à la caisse car ils sont en option : le Mini DisplayPort vers DVI (29€), le Mini DisplayPort vers DVI double liaison (99€) destiné au grand écran Apple Cinema HD Display de 30 pouces et enfin le Mini DisplayPort vers VGA (29€). On aurait moins tiqué sur ce principe de l'option si les prix de ces accessoires n'étaient pas aussi ahurissants : 29€ ! Cerise sur le gâteau, cet adaptateur mini-DisplayPort/DVI, commandé sur l'Apple Store il y a trois semaines, ne nous a toujours pas été livré.


Le brillant de l'écran
Contrairement au MacBook Pro, la dalle du MacBook a toujours été de type "brillant". C'est une tendance de l'industrie de proposer ces écrans qui flattent l'oeil par des rendus de couleurs plus soutenus et Apple n'y a pas échappé. Éteint, cet écran est un véritable miroir, accentué par la surface vitrée qui le recouvre intégralement, bordure comprise (Apple offre d'ailleurs un petit chiffon doux pour effacer les traces de doigts…).

Ce choix d'une dalle brillante n'est pas sans conséquences, avec l'apparition de reflets lorsqu'on travaille près de fenêtres ou sous des éclairages directs. La gêne peut être importante via de gros aplats lumineux sur l'écran, comme minime avec simplement un éclat dans un coin ou strictement nulle lorsque l'éclairage est plus diffus.

Tout est affaire de contexte. Dans le nôtre, celui d'une pièce éclairée par plusieurs petits spots au plafond et avec une large baie vitrée, des points de lumières sont visibles sur l'écran, mais cela n'a jamais été une véritable gêne pour travailler. On finit par les oublier. D'autant que le rétro-éclairage de l'écran est particulièrement puissant.

On sera évidemment moins ennuyé lorsqu'il s'agit de lire un mail ou une page web que lors d'une petite retouche d'image ou dans un logiciel dont l'interface tire vers des tons sombres. Mais le fait est qu'avec un portable, machine nomade par essence, on ne sait jamais à quelle source lumineuse on va être exposé.

macbookecranreflets
Cas extrême, ici on a une baie vitrée derrière soi. Les reflets explosent à l'écran


Nouveau en revanche, l'adoption d'un rétro-éclairage de type LED. A la clef un écran plus fin, qui chauffe moins et qui surtout restitue des couleurs plus réalistes. Les blancs par exemple virent moins sur des teintes bleutées comme c'est souvent le cas sur les moniteurs. Les couleurs seront un peu plus chaudes et accessoirement, l'écran est plus fin. L'image est en tout cas très vive, certains sentiront peut-être même le besoin de baisser un peu la luminosité de la dalle.

macbookproetmacbookecrans

MacBook Pro à gauche, MacBook à droite : l'angle de vision est plus favorable au modèle haut de gamme


Toujours logée au dessus de l'écran, on retrouve l'iSight. La webcam produit des images correctes. Comparée à l'image produite par un MacBook Pro d'il y a un an, l'image est un peu plus exposée (les tons chair en prennent un coup) et elle tire moins sur les jaunes.

isightcomparomacbook2008
À gauche l'iSight du nouveau MacBook, et celle d'un MacBook Pro de 2007



Le son prend du volume
De façon générale les haut-parleurs des portables rendent rarement grâce aux fichiers de musique. Les portables d'Apple n'ont jamais fait exception et les MacBook n'étaient pas non plus dans le haut du panier. Les choses changent avec cette nouvelle génération (MacBook Pro compris). L'équipement audio du MacBook s'est bonifié. Caché sous le clavier, il produit un son plus ample, aidé en cela par un petit subwoofer. Cela reste un son de portable, mais le progrès est réel.



Autre nouveauté, la compatibilité avec la télécommande des écouteurs stéréo de l'iPhone. iTunes devient pilotable depuis le petit module pour mettre la lecture en pause, passer au morceau suivant ou revenir au précédent. Le microphone aussi est pris en charge pour des enregistrements audio dans Lecture QuickTime, GarageBand ou pour des conversations avec iChat.




L'autonomie en recul
On a connu les MacBook plus performants sur la question de l'autonomie. Nous avons mené deux tests. Le premier en lecture DVD (Bluetooh et Wi-Fi désactivés, luminosité au maximum et son à 50%) a donné un temps de 2h33. C'est beaucoup moins que par le passé. Les MacBook de 2007, sur la même opération, tenaient aisément 3h voir 3h10 dans le meilleur des cas. Au moins pourra-t-on voir un film dans son entier…

Il faut noter que l'option dans la barre des menus permettant de basculer entre performances maximales (processeur à fond) et autonomie maximale (processeur tournant à cadence réduite) a disparu. Apparemment Mac OS X devient seul juge de sa consommation. Notez également que l'on peut gagner 20 min de rab' en baissant la luminosité de l'écran de 50%. Cela reste jouable en terme de confort de visionnage du film mais ce que l'on perd en luminosité de l'écran on le gagne en reflets...

Second test, celui d'une activité de travail classique avec une connexion Wi-Fi (Bluetooth désactivé) et comme applications ouvertes : Yojimbo, Mail, Safari, iChat, iTunes ou encore Skitch et une souris USB. Notre MacBook 2,4 GHz n'a été laissé que très rarement sans sollicitations et il a tenu 3 heures. Ce n'est évidemment qu'un exemple, chacun utilisant sa machine différemment.

Apple indique 5h d'autonomie pour ses MacBook dans le cadre d'une utilisation dite de "productivité sans fil", à savoir "la consultation sans fil de divers sites web et la modification de texte dans un document de traitement de texte, la luminosité de l’écran étant réglée sur 50 %.." On est donc loin du compte.

Le ventilateur a été pratiquement toujours actif durant notre semaine d'utilisation du MacBook. Sa présence sonore est néanmoins très discrète. On le remarquera dans une ambiance très studieuse, mais c'est de l'ordre d'un doux ronronnement et aucunemment dérangeant ou entêtant.

Et quant au dégagement de chaleur, s'il a pu se montrer vif pendant un encodage iMovie ou Handbrake (avec un DVD dans la machine), on n'a jamais atteint le stade du brûlant où il devient pénible de garder la machine sur ses genoux. La chaleur mesurée par iStats Menu donnait entre 60 et 70°. Ces zones de chaleur sont d'ailleurs très localisées, vers l'écran, une grande partie du portable restant tiède sinon froide.


Les performances en hausse
La carte mère n'a pas été oubliée dans ces travaux de rénovation. Sa vitesse de bus est passée de 800 MHz à 1066 MHz ce qui ne peut qu'accélérer la circulation des informations entre le processeur Core 2 Duo et le contrôleur. Mais la décision la plus significative a été de remiser la puce graphique d'Intel pour un processeur de NVIDIA, le GeForce 9400M.

Comme la puce intégrée d'Intel avant lui, le GeForce 9400M pioche sa mémoire (256 Mo au lieu de 144 Mo auparavant) sur la dotation générale de la machine (2 Go en standard, 4 Go en option). Mais là s'arrête la comparaison. Question performances, on a monté plusieurs marches d'un coup. Depuis toujours, la puce graphique était le principal point faible des MacBook. Suffisante pour une utilisation bureautique et multimédia avec iMovie ou iDVD, elle montrait rapidement ses limites dès lors qu'on souhaitait jouer un tant soit peu de manière "sérieuse". 

Incontestablement, ce modèle change la donne. Peut-être sensibilisé par l'iPhone et son App Store qui déborde de jeux, par les doléances récurentes de bon nombre d'utilisateurs ou par la perspective des futures technologies de Snow Leopard, Apple propose enfin un MacBook capable de se muer en console de jeu. La preuve avec entre autres Quake 4, qui tourne comme un charme en 1024*768 avec les détails graphiques réglés sur "high". Lors de nos tests, le compteur de fps est souvent resté scotché à 60. Même observation avec Prey qui marche de manière tout à fait satisfaisante en 1024*768 aussi.

D'autres tests illustrent le gain de puissance apporté par la solution de NVIDIA. Avec CineBench, le logiciel de mesure de performances en rendu 3D, la différence est manifeste avec ses prédécesseurs, on est dans les eaux des MacBook Pro de génération récente. Au test OpenGL, il réalise un score de 4127, proche de celui réalisé par le MacBook Pro "Penryn" que nous avions testé au printemps dernier. À titre de comparaison, les premiers MacBook Core 2 Duo dépassaient à peine les 1000.


perf%20macbook


Dans notre seconde série de tests (voir le tableau ci-dessus), nous avons exécuté trois scripts Automator : le premier se charge d'encoder une vidéo HD au format iPod, le second duplique et compresse un dossier d'un peu plus de 100 Mo et le troisième effectue une série de manipulations dans Aperçu sur une centaine d'images.

Sur ces tâches le MacBook fait souvent jeu égal, si ce n'est mieux, que le MacBook Pro (le modèle entrée de gamme ) sorti en début d'année. On ne parvient d'ailleurs pas à s'expliquer une telle différence de performances avec le script de manipulation de fichiers. Ces résultats théoriques se confirment dans la pratique. À l'usage, le MacBook est véloce.

Avec cette puce graphique, la capacité à gérer un écran externe a également pris du muscle. On peut brancher jusqu'à un modèle Cinema Display 30 pouces (moyennant un adapteur mini DisplayPort/DVI) et bien évidemment le nouveau Cinema Display 24 pouces avec son iSight et ses haut-parleurs intégrés et disposant d'une prise DisplayPort en standard.


Un vrai nouveau MacBook
Cette première refonte du MacBook depuis sa naissance, en mai 2006, est à marquer d'une pierre blanche. On verra sur la durée comment se comporte cette machine d'allure robuste, mais l'impression est excellente après quelques jours d'utilisation. On est clairement passé à une nouvelle génération. Et pour une fraction d'utilisateurs qui cherche une machine plus compacte, son attrait est réel face au MacBook Pro.

On ne lui trouvera que quelques défauts de gravité variable : un prix en hausse de 100€, un trackpad bruyant, une autonomie qui souffre (mais c'est au bénéfice d'une puce graphique plus puissante) et la disparition, sans contre-partie, du FireWire 400. Mais en fonction de ses périphériques ou de son ancienneté sur Mac ce dernier point sera peut-être un non-événement.

avatar maximilian | 
finalement, existera t il un moyen de brancher un firewire sur un macbook?
avatar TheRV | 

@Goli

Je branche régulièrement le Mac au port HDMI de ma TV. Le mini DVI de ce MacBook Alu 2008 ne véhicule PAS le son. Pour avoir le son, il faut doubler la connexion avec un câble jack / jack entre la sortie son du MacBook et l’entrée son de la TV (ça fonctionne parfaitement il y a juste deux câbles à brancher).
En revanche sur le MacBook Pro 15’ 2011 que j’avais précédemment, le son passait bien par le mini DVI « Thunderbolt » de ce modèle plus récent.
Test effectué sur la même TV avec le même câble.

avatar TheRV | 

@Frodon

Je t’invite à un saut dans le futur d’une décennie ! Tu ne seras pas déçu avec le tout collé et tout soudé 🤣

avatar TheRV | 

J’ai relu ce vieux test avec plaisir depuis... mon MacBook 2008 qui est toujours ma machine principale en 2020 ! (Upgrade 8GB de RAM et ssd le tout sous macOS Mojave patché)
Pour la fiabilité après 12 ans :
- bug materiel de conception du contrôleur sata bloquant la machine en SATA 1 avec la plupart des ssd plutôt que SATA 2 (à l’époque imperceptible avec des disques dur)
- il a souffert un bout de 4 ans d’un clavier et trackpad soudainement HS : réparé en commandant une nappe de connexion sur AliExpress à 5 €
- L’an dernier, le wifi a lâché : carte commandé sur eBay (15 €)
(tuto ici : https://forums.macg.co/threads/carte-wifi-non-reconnu-sur-macbook-a-1278.1243342/page-2)
- Et une nouvelle batterie a 20 € sur AliExpress.
Et les réparations sont un plaisir à effectuer tant cette machine est agréable à démonter !

Pages

CONNEXION UTILISATEUR