PulpMotion 1.0.3

Vincent Absous |
Pour diffuser ses photos, ses vidéos, on peut utiliser un logiciel de PréAO, Keynote par exemple, réaliser un site Internet, créer un DVD, envoyer même tout simplement un courrier électronique. On peut aussi utiliser PulpMotion. Développé et édité par Aquafadas, une société montpelliéraine très dynamique, PulpMotion est un logiciel qui permet vraiment de mettre en scène votre vie numérique. Tour d’horizon d’un programme qui a beaucoup d’atouts pour lui.

Découvrir PulpMotion

Au premier lancement de PulpMotion, c’est une série de post-its qui accueille le visiteur. Bonne idée. Les stickies permettent de comprendre immédiatement le fonctionnement du logiciel et son interface. Celle-ci n’est de toute façon pas très compliquée.



Au sommet, une barre affichant une série de thèmes qu’on applique à sa composition. Sur Mac, les thèmes sont à l’honneur. iWeb, RapidWeaver, Pages, iDVD, Keynote, etc. Un logiciel grand public ne se conçoit quasiment pas sans ces habillages préconçus qui donnent un look parfois très réussi à sa production, parfois un peu passe-partout aussi, il faut le dire. PulpMotion est ainsi livré avec près de trente thèmes (vingt-sept pour être précis). Ils sont variés et devraient convenir à la plupart des sujets : mariages, fêtes familiales, vacances, etc. Ils ne sont pas toujours très réussis, certes, à nos yeux du moins.



Puisqu’on parle des thèmes, précisons qu’on peut en changer très facilement (à la différence, par exemple, d’iWeb). Un clic sur le thème voulu et il s’applique à la composition en cours. Par ailleurs, leur nombre est appelé à grandir. Certes, ceux que le site de l’éditeur propose au téléchargement sont désormais assez anciens et sont même désormais intégrés au téléchargement initial, mais on devrait en récupérer bientôt de nouveaux.

Le reste de la fenêtre principale se divise en quatre zones. À gauche, la liste des compositions qui regroupe les projets créés et, en dessous, la liste des sorties, c’est à dire des compositions créées. En bas de l’écran : la zone de dépôt. C’est là qu’on place les médias dont on va avoir besoin pour sa création. Images, vidéo, sons trouveront ici leur place. On n’a d’ailleurs rien d’autre à faire que de les glisser là. PulpMotion s’occupe du reste. L’ordre de leur apparition dans la composition dépendra ainsi de l’ordre dans lequel on les a placés dans cette zone de dépôt. Si on décide d’en supprimer un, il suffit, comme dans iMovie, de le prendre et de le glisser hors de la zone pour qu’il s’évanouisse dans le petit nuage bien connu. Un inspecteur, une fenêtre semi-transparente, peut en outre être convoqué pour modifier au besoin les propriétés de l’élément sélectionné (nom, date, début et fin de la séquence si c’est une vidéo).

Troisième zone, à droite, selon les cas, la liste des éléments multimédias utilisés ou les réglages de la composition et du thème courant. Comme tout logiciel grand public Mac qui se respecte, PulpMotion sait fonctionner main dans la main avec iPhoto et iTunes. Le logiciel affiche les albums et les listes de lecture de l’un et de l’autre. À ce sujet, on peut intégrer des chansons achetées sur iTunes, mais l’ordinateur qui diffusera la composition devra être autorisé pour jouer la musique. Aperture, en revanche, n’est pas reconnu. Certains le regretteront. On peut insérer directement depuis cette barre latérale des vidéos gérées par iPhoto et iTunes ou rangées dans le dossier Séquences du dossier utilisateur (à ce sujet, la version française appelle ce dossier de son nom anglais “Movies”). Enfin, un bouton Capture permet de lancer immédiatement une webcam, l’iSight évidemment, d’enregistrer alors sa propre vidéo ou d’aller chercher ses films déjà enregistrés dans le dossier PulpMotionCaptures créé automatiquement par le logiciel. On passe de la barre Réglages à la barre Media en cliquant sur le bouton au bas de la fenêtre.



Pour ce qui est des réglages de la composition, précisons que PulpMotion permet d’agir en différents points. Tout cela est fonction du thème retenu. On peut choisir dans certains cas les couleurs des textes, des fonds, des bordures, les images de fond, les polices, etc. On peut décider d’afficher ou non les titres, les commentaires et les dates des éléments insérés.

Histoire de ne pas surcharger le processeur, une prévisualisation rapide est possible. On peut en régler la qualité depuis la même zone de réglages. Quelle que soit la qualité du rendu choisie ici, cela n’affecte en rien la qualité du rendu final, qu’on choisit lors de la phase d’exportation (on y reviendra).
Au-dessus de cette zone de dépôt, une barre d’outils donne un accès immédiat aux commandes essentielles : lecture de la composition en cours, affichage en mode plein écran, convocation des palettes et des différentes barres latérales.
Reste, évidemment, la zone centrale, là où s’affiche la composition en cours et où on peut jeter un œil sur le produit fini avant son exportation.

L’interface, on le voit, est assez claire. On s’y retrouve facilement. Et on peut créer rapidement et facilement une jolie présentation.

À quoi ça sert ?

Des balades virtuelles. C’est peut-être le but premier de PulpMotion. Des balades dans des univers différents, en fonction du thème choisi, enfantin, fleur bleue, sportif, intellectuel branché de gauche ou de droite…
Vous êtes photographe. Vous voulez réaliser un book un peu original, le mettre à disposition sur le Web, sur CD-ROM, sur DVD ? PulpMotion est fait pour vous. Vous glissez dans la zone de dépôt vos photos, une vidéo tournée lors d’une expo aussi, pourquoi pas, vous choisissez une musique ou un texte commentant le tout, vous choisissez un thème et le tour est joué.



Vous vous rêvez Poivre ou Béatrice ? Choisissez le thème News. Il permet de mettre en forme votre propre journal télévisé. Automatiquement, c’est vous que vous voyez à l’écran, filmé par votre iSight. Générique à l’américaine (attention au choix de la musique, il faut quelque chose de punchie), nom du présentateur, nom de l’édition, titre choc, tout y est. Même le bandeau déroulant donnant les dépêches qui est automatiquement mis à jour selon un flux RSS qu’on peut choisir dans une liste déjà établie ou qu’on peut renseigner soi-même. Et ça ne s’arrête pas là : PulpMotion vous permet d’enregistrer complètement votre journal, de passer d’un sujet à un autre et s’occupant alors des transitions, affichant à l’image, à côté de vous, la vignette symbolisant le sujet. C’est tout de même très fort. Spectaculaire même. Gadget aussi un peu pour nombre d’entre nous.

Amusant aussi, vous pouvez filmer vos spectateurs. Glissez l’icône de l’iSight depuis la zone des médias dans la zone de dépôt et celui qui regarde sur son Mac votre composition sera filmé automatiquement le moment venu s’il est équipé pour.



Simple et efficace. Si votre matériau est prêt, si vous savez quelles photos, quelles vidéos, quelles musiques inclure au projet, il vous faut à peine quelques minutes pour marier tout cela. Il ne restera plus alors que la phase d’exportation.

Et pour le coup, force est de constater que PulpMotion est complet, très complet. Tout y est : exportation vers iWeb, et de là vers son site, vers Mail, vers GarageBand pour créer un podcast, vers iDVD, vers iPod, vers QuickTime, évidemment aussi. À chaque destination correspond un jeu de réglages qu’on peut modifier. On peut encore créer un économiseur d’écran qui a la gentillesse de s’enregistrer, si on le veut bien, à l’endroit où il faut sur son Mac pour qu’on le choisisse immédiatement dans les Préférences Système, mais qu’on peut aussi partager évidemment avec ses amis.



Reste que la meilleure exportation possible se fait en choisissant l’option “Lecteur “ dans la fenêtre d’exportation. Vous pouvez alors déterminer la qualité finale du rendu, enregistrer le projet dans une image disque qu’il sera plus facile de distribuer et joindre un message aux destinataires, qui verront le cas échéant ce message en tout premier et pourront cliquer pour visualiser la composition. Celle-ci s’affiche alors de façon autonome, dans une visionneuse intégrée, indépendamment de tout autre logiciel et de PulpMotion. C’est la meilleure solution, parce que c’est celle qui respecte le mieux le projet tel qu’il a été conçu sur le Mac. Le format QuickTime n’est pas mauvais, évidemment, mais on perd en interactivité. Le regret est évidemment que cette option ne concerne que les envois vers des destinataires équipés de Macintosh (PulpMotion recourt beaucoup aux technologies intégrées à Mac OS X et notamment à Quartz). Cela en limite forcément la portée. Si votre destinataire est sous PC, il vous reste à exporter le projet au format QuickTime.

Quid, pour terminer, des performances ? On l’a testé sur un iMac 24”. Il s’y montre évidemment à l’aise. Et c’est tant mieux, car la création d’une composition est amenée à marier vidéo, musique et photos, autant d’éléments lourds, auxquels s’ajoutent encore les animations des différents thèmes. Sur un MacBook Core Duo 1,83 GHz, on n’a pas noté de difficulté particulière. Dans tous les cas, la phase d’exportation peut évidemment prendre un certain temps, fonction de la taille du projet.

Pour ce qui est de la stabilité, si le logiciel avait tendance à planter un peu trop souvent alors qu’il était encore en développement, les choses vont désormais bien mieux et il n’a quitté inopinément qu’une seule fois durant la phase active du test, alors qu’on lui en demandait d’ailleurs beaucoup.

En guise de conclusion

PulpMotion est assurément un bon logiciel. Il a pour lui de sérieux atouts. Certes, il ne permet pas tout non plus. Mais il crée pour vous des galeries virtuelles assez spectaculaires qu’il est facile de partager avec ses amis, ses familiers, ses partenaires commerciaux, ses clients. Et vu son prix, 25 euros, il serait dommage de s’en priver. De toute façon, une version d’essai est disponible. Essayez-la, vous serez certainement conquis.
avatar jerome | 
ce logiciel est une merveille, mes faire part de mariage ont été réalisés avec et franchement je suis content du resultat, meme si il subsiste encore quelques probleme sur le logiciel ,mais bon pour un debut c'est pas mal.
avatar Vincent | 
Programme vraiment sympa, bien que tous les thèmes ne sont pas du meilleur gout. Je cherche ma carte de crédit, car à ce prix là, c'est ce qui manquait à iLife.

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