Labo de XPress 7.1
Depuis qu’InDesign a débarqué, il ne cesse d’augmenter sa notoriété et ses parts de marché, notamment grâce à l’offre intégrée d’Adobe, nommée Creative Suite, qui permet d’acquérir les trois logiciels majeurs, InDesign, Photoshop et Illustrator, à un prix voisin de celui d’XPress seul. Quark ne pouvait pas ne pas réagir, et sa réponse se matérialise par la présentation il y a quelques mois de la version 7 d’XPress.
La question à laquelle il faut donc répondre est alors : XPress 7, quoi de neuf ? Je précise d’emblée que cet article s’adresse à des lecteurs connaissant déjà XPress et ne détaillera pas les fonctionnalités et options déjà présentes dans les précédentes versions. Il s’attarde sur les nouveautés, en ayant présent à l’esprit la redoutable concurrence d’InDesign.
De prime abord, la question se pose effectivement, car l’interface est toujours fidèle à elle-même, avec ce look inusable, vieillot diront certains, mais que pour ma part je juge sobre et efficace.?La qualité d’un logiciel ne se mesure pas à l’aspect plus ou moins 3D de ses icônes, même si, je le concède, on a quelque peu l’impression de se retrouver à la bonne vieille époque des Mac II en regardant son écran.
Pourtant, dès ce point de départ, il y a des nouveautés intéressantes. En effet, XPress 7 intègre la notion de groupes de palettes, qui permette de composer et d’organiser son espace de travail à sa main d’une manière beaucoup plus pointue qu’auparavant. Ainsi, la série de palettes situées à droite de l’écran ne dépend en réalité que d’un seul ensemble qu’on peut déplacer d’un seul geste, et chacune des palettes peut se réduire à sa barre de titre en cliquant simplement sur le triangle situé à gauche de son nom. Cette refonte des palettes est une excellente chose, car l’organisation précédente était vraiment trop inefficace : on se retrouvait rapidement avec des palettes dans tous les coins, sans aucun moyen de les grouper ou de les organiser intelligemment. Le seul point avec lequel j’ai eu une petite difficulté fut lorsque je voulus remettre dans un groupe une palette que j’avais détachée : pas moyen de la faire glisser à son emplacement dans le groupe ! Et pour cause : ce n’est pas comme cela qu’il faut procéder, mais en choisissant le nom de la palette dans la liste qui apparaît après un clic droit sur le titre de l’une des palettes associées.
Le menu Écran de la version précédente est devenu “Fenêtre” et s’est enrichi de nouvelles options, comme celle qui permet d’enregistrer son ou ses ensembles de palettes personnalisées, plus ou moins à l’instar de l’enregistrement de l’espace de travail d’InDesign.
Dans l’interface D’XPress, la palette des spécifications tient une place importante, et tous les autres logiciels s’en sont inspirés au fil du temps, en l’améliorant ou en l’enrichissant. À tel point que c’est l’originale qui était devenue limitée et dépassée. Un gros effort a été fait aussi de ce côté, bien qu’il ne se voie pas au premier abord. En effet, la palette semble toujours identique à elle-même.
Pourtant, elle permet désormais d’intervenir sur la totalité des objets de la page, par le biais d’une rangée d’onglets qui n’apparaît que lorsqu’on vient positionner le pointeur sur la palette.les onglets qui apparaissent sur la partie supérieure permettent d’accéder aux réglages les plus divers :
- l’onglet le plus à gauche donne l’aspect traditionnel de la palette sur lequel je ne m’étendrai pas, car les nouveautés qu’il contient se retrouvent ailleurs ;
- le deuxième onglet à partir de la gauche permet d’intervenir sur différents paramètres du bloc sélectionné : alignement vertical, première ligne de base, nombre de colonnes, retraits, etc.
- Le troisième onglet permet de régler les questions relatives au contour de bloc : épaisseur, motif, couleur, etc.
- Le quatrième onglet traite de l’habillage ;
- le cinquième du texte, si l’on est sur un bloc de texte bien entendu.?Je vais m’arrêter un moment sur ce point, car il y a hélas des choses à regretter. La première sera la conservation de ces boutons aberrants pour affecter au texte du gras ou de l’italique, car ils peuvent le faire même si la police choisie ne possède pas ces attributs, ce qui conduit tout droit à des problèmes lors du flashage. Heureusement, si on peut dire, ça se verra lors de la création du PDF. Mais ça ne devrait plus exister. Idem pour le relief et l’ombré, attributs d’une autre époque, mais qui, en plus du défaut cité précédemment, sont techniquement dépassés (voir les effets d’ombre portée pourtant présents par ailleurs) et sont définitivement passés de mode, du moins tels qu’ils sont présentés ici. On peut accorder à la rigueur l’excuse de la compatibilité avec les versions antérieures, mais il aurait valu trouver un moyen de les supprimer proprement à l’ouverture des anciens documents. Oublions rapidement le souligné (inutile en typo) et le barré (dont je cherche encore, après plus de 20 ans de métier qui diable peut bien en avoir besoin à ce point). Il y a enfin les fameux exposant indice et supérieur, qui mériteraient bien d’être repensés.
Passons aux compliments : Xpress gère désormais convenablement les polices Opentype et leurs attributs divers et variés via un menu local dédié à cette fonction. La liste est copieuse, voire même énigmatique : je n’ai pas réussi à comprendre la différence entre petites caps et petites majuscules. Si un lecteur le sait, je suis preneur…
L’onglet suivant permet d’accéder aux attributs de paragraphe, tels qu’en eux-mêmes depuis toujours. Il n’y a pas à ce niveau d’amélioration, pas de justification nouvelle, pas d’introduction de système de puces ou de numérotation automatique, juste le bon vieux minimum syndical.
- Vient ensuite l’onglet gérant les caractéristiques de dimension, de position et d’alignement des blocs, avec une nouveauté : on peut désormais choisir d’aligner le ou les blocs sélectionnés soit entre eux, soit par rapport à la page, voire à la double page. Un bon point. On y retrouve donc les fonctions d’espacer-aligner, toujours aussi pratiques, de position en x et y, de dimensions, de rotation, et même d’arrondissement des angles lorsqu’un seul bloc est sélectionné.
- Le dernier onglet porte sur les effets d’ombrage, pas aussi performants que ceux d’Adobe, qui bénéficient des techniques de Photoshop, mais tout à fait acceptables. Je ne reviendrai pas sur la critique formulée plus haut en ce qui concerne l’aspect « ombré », à oublier d’urgence, mais pourquoi ne pas l’avoir remplacé par cet effet-ci, ce qui aurait permis de l’inclure dans les styles ? À noter que cette fonctionnalité n’existe qu’à travers la présence au chargement de l’Xtension DropShadow : attention donc lors de la gestion des Xtensions.
Là où commencent réellement les découvertes, c’est en ouvrant les menus. Car cachées au milieu des éléments les plus standards, on trouve quelques pépites.
La première de ces pépites concerne le travail coopératif, au moyen des mises en pages partagées. Le principe consiste à mettre à la disposition d’autres personnes des éléments de la mise en pages qu’elles pourront modifier, sans avoir accès pour autant à la mise en page complète. Très intéressant lorsqu’on rédige un journal ou un magazine : le maquettiste organise sa maquette, et permet aux rédacteurs de remplir les pavés à eux destinés tout en continuant à travailler sur le reste de son côté. La mise en œuvre est trop complexe pour tenir dans le cadre de cet article, mais je vous recommande de vous y plonger si vous êtes concerné par ce cas de figure. On y gagne en temps et en efficacité. Techniquement, cela passe par l’outil Composition zones, par la palette Contenu partagé et par les articles de menu Fichier -> paramétrage collaboration.
Sur la copie d’écran, j’ai mis l’outil Composition zone à la hauteur du titre de la palette.
Il existe un autre élément très intéressant, c’est la notion de Jobs jackets, autrement dit in french dossiers de travail (mais ça fait moins bien) : il s’agit d’un système à base de fichiers XML permettant de contrôler une mise en pages sous tous ses aspects, et de définir des règles la concernant, afin de la comparer à ces règles au fur et à mesure du travail. On pourrait comparer ça aux profils dans Acrobat et PitStop pro, à travers les règles desquels on fait passer un PDF pour vérifier s’il est conforme. Ici, l’avantage est qu'il n’y a pas besoin d’attendre le stade du PDF pour vérifier que le document respecte un certain nombre de règles. Ces règles sont partageables à travers un réseau entre plusieurs collaborateurs et plusieurs documents. Ce type de fonctionnement rejoint celui de travail collaboratif cité plus haut, et d’ailleurs partage avec lui le dialogue Fichier ->paramétrages collaboration. Là encore, la description complète de ce système dépasse le cadre de cet article, mais on a affaire là à un outil très puissant et très intéressant, qu’on soit seul à travailler ou qu’on fasse partie d’une équipe travaillant sur un projet commun.
Le reste du logiciel est moins étonnant, et beaucoup moins nouveau. Si InDesign fait la part belle à la puissance et au graphisme dans la mise en pages, rien de tel chez Xpress qui s’en tient à une certaine austérité, voir à une certaine rusticité malgré tout un peu regrettable. Mais à comparer les choix des deux sociétés, on a vraiment l’impression qu’elles ne visent désormais plus la même cible. À InDesign les créatifs, les faiseurs de documents au look dynamique, graphique, chatoyant, à Xpress, les documents plus lourds, plus techniques, issus d’un travail d’équipe. Du moins est-ce ainsi que je le vois.
Par exemple, les styles d’Xpress n'ont pas évolué depuis la version 4. Toujours pas par exemple de style d’objet, pas de modes de fusion, pas d’effets élaborés sur les textes. Et pas d’amélioration du moteur de justification, hélas ! Juste quelques réglages préfabriqués dans les C & J, à la place du simple paramétrage par défaut complètement aberrant qu’on avait autrefois.
Une nouveauté attendue depuis longtemps : Xpress importe enfin les tableaux Excel. On ne peut pas le faire après coup depuis un tableau déjà dessiné, mais bon, enfin, il le fait ! Il ne fait que combler un retard anormal, et encore ne le fait-il pas d’une manière complètement satisfaisante, mais au moins a-t-on enfin franchi ce cap-là.
En conclusion, le bilan reste mitigé. Cette version 7, censée relancer Xpress dans la course, laisse un peu sur sa faim. Si les Job Jackets et les options de travail partagé donnent une grande puissance à cet outil, et sont véritablement une avancée considérable, ils ne concernent en vérité pas toute la population des maquettistes. Et sur le plan des avancées graphiques et typographiques, on reste sur sa faim : pas de styles imbriqués, pas de puces ou de numérotation, pas de bonne gestion des courbes de Bézier, des améliorations tardives et timides (comme la gestion des tableaux).
On peut penser que Quark est en train de quitter sa clientèle traditionnelle, à moins que ce soit elle qui l’ait déjà fait, pour se tourner vers un public plus institutionnel, plus hiérarchique.
La question à laquelle il faut donc répondre est alors : XPress 7, quoi de neuf ? Je précise d’emblée que cet article s’adresse à des lecteurs connaissant déjà XPress et ne détaillera pas les fonctionnalités et options déjà présentes dans les précédentes versions. Il s’attarde sur les nouveautés, en ayant présent à l’esprit la redoutable concurrence d’InDesign.
De prime abord, la question se pose effectivement, car l’interface est toujours fidèle à elle-même, avec ce look inusable, vieillot diront certains, mais que pour ma part je juge sobre et efficace.?La qualité d’un logiciel ne se mesure pas à l’aspect plus ou moins 3D de ses icônes, même si, je le concède, on a quelque peu l’impression de se retrouver à la bonne vieille époque des Mac II en regardant son écran.
Pourtant, dès ce point de départ, il y a des nouveautés intéressantes. En effet, XPress 7 intègre la notion de groupes de palettes, qui permette de composer et d’organiser son espace de travail à sa main d’une manière beaucoup plus pointue qu’auparavant. Ainsi, la série de palettes situées à droite de l’écran ne dépend en réalité que d’un seul ensemble qu’on peut déplacer d’un seul geste, et chacune des palettes peut se réduire à sa barre de titre en cliquant simplement sur le triangle situé à gauche de son nom. Cette refonte des palettes est une excellente chose, car l’organisation précédente était vraiment trop inefficace : on se retrouvait rapidement avec des palettes dans tous les coins, sans aucun moyen de les grouper ou de les organiser intelligemment. Le seul point avec lequel j’ai eu une petite difficulté fut lorsque je voulus remettre dans un groupe une palette que j’avais détachée : pas moyen de la faire glisser à son emplacement dans le groupe ! Et pour cause : ce n’est pas comme cela qu’il faut procéder, mais en choisissant le nom de la palette dans la liste qui apparaît après un clic droit sur le titre de l’une des palettes associées.
Le menu Écran de la version précédente est devenu “Fenêtre” et s’est enrichi de nouvelles options, comme celle qui permet d’enregistrer son ou ses ensembles de palettes personnalisées, plus ou moins à l’instar de l’enregistrement de l’espace de travail d’InDesign.
Dans l’interface D’XPress, la palette des spécifications tient une place importante, et tous les autres logiciels s’en sont inspirés au fil du temps, en l’améliorant ou en l’enrichissant. À tel point que c’est l’originale qui était devenue limitée et dépassée. Un gros effort a été fait aussi de ce côté, bien qu’il ne se voie pas au premier abord. En effet, la palette semble toujours identique à elle-même.
Pourtant, elle permet désormais d’intervenir sur la totalité des objets de la page, par le biais d’une rangée d’onglets qui n’apparaît que lorsqu’on vient positionner le pointeur sur la palette.les onglets qui apparaissent sur la partie supérieure permettent d’accéder aux réglages les plus divers :
- l’onglet le plus à gauche donne l’aspect traditionnel de la palette sur lequel je ne m’étendrai pas, car les nouveautés qu’il contient se retrouvent ailleurs ;
- le deuxième onglet à partir de la gauche permet d’intervenir sur différents paramètres du bloc sélectionné : alignement vertical, première ligne de base, nombre de colonnes, retraits, etc.
- Le troisième onglet permet de régler les questions relatives au contour de bloc : épaisseur, motif, couleur, etc.
- Le quatrième onglet traite de l’habillage ;
- le cinquième du texte, si l’on est sur un bloc de texte bien entendu.?Je vais m’arrêter un moment sur ce point, car il y a hélas des choses à regretter. La première sera la conservation de ces boutons aberrants pour affecter au texte du gras ou de l’italique, car ils peuvent le faire même si la police choisie ne possède pas ces attributs, ce qui conduit tout droit à des problèmes lors du flashage. Heureusement, si on peut dire, ça se verra lors de la création du PDF. Mais ça ne devrait plus exister. Idem pour le relief et l’ombré, attributs d’une autre époque, mais qui, en plus du défaut cité précédemment, sont techniquement dépassés (voir les effets d’ombre portée pourtant présents par ailleurs) et sont définitivement passés de mode, du moins tels qu’ils sont présentés ici. On peut accorder à la rigueur l’excuse de la compatibilité avec les versions antérieures, mais il aurait valu trouver un moyen de les supprimer proprement à l’ouverture des anciens documents. Oublions rapidement le souligné (inutile en typo) et le barré (dont je cherche encore, après plus de 20 ans de métier qui diable peut bien en avoir besoin à ce point). Il y a enfin les fameux exposant indice et supérieur, qui mériteraient bien d’être repensés.
Passons aux compliments : Xpress gère désormais convenablement les polices Opentype et leurs attributs divers et variés via un menu local dédié à cette fonction. La liste est copieuse, voire même énigmatique : je n’ai pas réussi à comprendre la différence entre petites caps et petites majuscules. Si un lecteur le sait, je suis preneur…
L’onglet suivant permet d’accéder aux attributs de paragraphe, tels qu’en eux-mêmes depuis toujours. Il n’y a pas à ce niveau d’amélioration, pas de justification nouvelle, pas d’introduction de système de puces ou de numérotation automatique, juste le bon vieux minimum syndical.
- Vient ensuite l’onglet gérant les caractéristiques de dimension, de position et d’alignement des blocs, avec une nouveauté : on peut désormais choisir d’aligner le ou les blocs sélectionnés soit entre eux, soit par rapport à la page, voire à la double page. Un bon point. On y retrouve donc les fonctions d’espacer-aligner, toujours aussi pratiques, de position en x et y, de dimensions, de rotation, et même d’arrondissement des angles lorsqu’un seul bloc est sélectionné.
- Le dernier onglet porte sur les effets d’ombrage, pas aussi performants que ceux d’Adobe, qui bénéficient des techniques de Photoshop, mais tout à fait acceptables. Je ne reviendrai pas sur la critique formulée plus haut en ce qui concerne l’aspect « ombré », à oublier d’urgence, mais pourquoi ne pas l’avoir remplacé par cet effet-ci, ce qui aurait permis de l’inclure dans les styles ? À noter que cette fonctionnalité n’existe qu’à travers la présence au chargement de l’Xtension DropShadow : attention donc lors de la gestion des Xtensions.
Là où commencent réellement les découvertes, c’est en ouvrant les menus. Car cachées au milieu des éléments les plus standards, on trouve quelques pépites.
La première de ces pépites concerne le travail coopératif, au moyen des mises en pages partagées. Le principe consiste à mettre à la disposition d’autres personnes des éléments de la mise en pages qu’elles pourront modifier, sans avoir accès pour autant à la mise en page complète. Très intéressant lorsqu’on rédige un journal ou un magazine : le maquettiste organise sa maquette, et permet aux rédacteurs de remplir les pavés à eux destinés tout en continuant à travailler sur le reste de son côté. La mise en œuvre est trop complexe pour tenir dans le cadre de cet article, mais je vous recommande de vous y plonger si vous êtes concerné par ce cas de figure. On y gagne en temps et en efficacité. Techniquement, cela passe par l’outil Composition zones, par la palette Contenu partagé et par les articles de menu Fichier -> paramétrage collaboration.
Sur la copie d’écran, j’ai mis l’outil Composition zone à la hauteur du titre de la palette.
Il existe un autre élément très intéressant, c’est la notion de Jobs jackets, autrement dit in french dossiers de travail (mais ça fait moins bien) : il s’agit d’un système à base de fichiers XML permettant de contrôler une mise en pages sous tous ses aspects, et de définir des règles la concernant, afin de la comparer à ces règles au fur et à mesure du travail. On pourrait comparer ça aux profils dans Acrobat et PitStop pro, à travers les règles desquels on fait passer un PDF pour vérifier s’il est conforme. Ici, l’avantage est qu'il n’y a pas besoin d’attendre le stade du PDF pour vérifier que le document respecte un certain nombre de règles. Ces règles sont partageables à travers un réseau entre plusieurs collaborateurs et plusieurs documents. Ce type de fonctionnement rejoint celui de travail collaboratif cité plus haut, et d’ailleurs partage avec lui le dialogue Fichier ->paramétrages collaboration. Là encore, la description complète de ce système dépasse le cadre de cet article, mais on a affaire là à un outil très puissant et très intéressant, qu’on soit seul à travailler ou qu’on fasse partie d’une équipe travaillant sur un projet commun.
Le reste du logiciel est moins étonnant, et beaucoup moins nouveau. Si InDesign fait la part belle à la puissance et au graphisme dans la mise en pages, rien de tel chez Xpress qui s’en tient à une certaine austérité, voir à une certaine rusticité malgré tout un peu regrettable. Mais à comparer les choix des deux sociétés, on a vraiment l’impression qu’elles ne visent désormais plus la même cible. À InDesign les créatifs, les faiseurs de documents au look dynamique, graphique, chatoyant, à Xpress, les documents plus lourds, plus techniques, issus d’un travail d’équipe. Du moins est-ce ainsi que je le vois.
Par exemple, les styles d’Xpress n'ont pas évolué depuis la version 4. Toujours pas par exemple de style d’objet, pas de modes de fusion, pas d’effets élaborés sur les textes. Et pas d’amélioration du moteur de justification, hélas ! Juste quelques réglages préfabriqués dans les C & J, à la place du simple paramétrage par défaut complètement aberrant qu’on avait autrefois.
Une nouveauté attendue depuis longtemps : Xpress importe enfin les tableaux Excel. On ne peut pas le faire après coup depuis un tableau déjà dessiné, mais bon, enfin, il le fait ! Il ne fait que combler un retard anormal, et encore ne le fait-il pas d’une manière complètement satisfaisante, mais au moins a-t-on enfin franchi ce cap-là.
En conclusion, le bilan reste mitigé. Cette version 7, censée relancer Xpress dans la course, laisse un peu sur sa faim. Si les Job Jackets et les options de travail partagé donnent une grande puissance à cet outil, et sont véritablement une avancée considérable, ils ne concernent en vérité pas toute la population des maquettistes. Et sur le plan des avancées graphiques et typographiques, on reste sur sa faim : pas de styles imbriqués, pas de puces ou de numérotation, pas de bonne gestion des courbes de Bézier, des améliorations tardives et timides (comme la gestion des tableaux).
On peut penser que Quark est en train de quitter sa clientèle traditionnelle, à moins que ce soit elle qui l’ait déjà fait, pour se tourner vers un public plus institutionnel, plus hiérarchique.