Test de PitStop Pro

Patrick Cazaux |
À l’origine, et dans l’idée de ses concepteurs, le format de fichier PDF devait être un format final, tout en bout de la chaîne graphique. Il devait être considéré comme une version électronique de l’impression, à tel point d’ailleurs que la mention « electronic paper » apparaissait sur l’écran d’accueil de la version 4 d’Acrobat. Pourtant, dès le début, des besoins se sont fait jour de pouvoir modifier un fichier PDF et peu à peu Adobe a ajouté des outils de modification et d’intervention dans son logiciel Acrobat.

Par ailleurs, ce format a acquis ses lettres de noblesse dans le domaine de l’imprimerie et aujourd’hui les imprimeurs qui n’acceptent pas le format PDF sont en voie de disparition. On peut même estimer qu’à terme ce sera le seul format utilisé, et peu importera alors quel logiciel les concepteurs graphiques auront employé en amont.

Afin d’aller plus loin dans ces deux domaines, l’intervention dans le PDF lui-même et l’amélioration des possibilités liées à l’impression, la place existait pour des produits complémentaires et l’un d’entre eux a fait son trou de belle manière. Il s’agit de PitStop Pro, d’Enfocus. Ce logiciel se présente comme un plug-in à Acrobat, c’est-à-dire un logiciel qui s’installe lors du chargement d’Acrobat en mémoire vive. Il apparaît sous la forme de barres d’outils et de palettes flottantes que l’on peut invoquer depuis le menu Fenêtre (et Édition, pour certains d’entre eux) d’Acrobat v. 7. Nous allons le décrire dans sa version 6.5.2.

Pour définir PitStop Pro simplement, disons qu’il travaille dans deux domaines : la possibilité de remanier un PDF en profondeur, d’une part, et celle d’établir avec l’imprimeur une « chaîne de confiance » via la création de profils permettant de certifier un PDF en vue de son impression en toute sécurité (la sécurité s’entend ici d’un point de vue colorimétrique, et non pas de celui de la confidentialité).

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Examinons les différents outils qui nous sont proposés. Tout d’abord, une palette d’outils d’édition nous permet de sélectionner les éléments contenus dans le fichier de différentes manières. La flèche blanche (« Sélectionner les objets ») les sélectionne comme des objets, avec un résultat visuel évoquant Illustrator. Cette flèche blanche dissimule un autre outil (« Sélectionner les objets similaires »), auquel on accède en cliquant sur le petit triangle noir situé à droite de ladite flèche, qui permet de sélectionner tous les objets présentant des caractéristiques communes avec celui actuellement sélectionné, selon des critères que l’on spécifiera dans le dialogue qui apparaît alors : critères relatifs au contour, au fond, au texte, mais aussi à des aspects liés au prépresse, comme la surimpression ou le tramage. Impressionnant !



L’outil voisin permet de faire des sélections rectangulaires ou polygonales. On peut regretter à ce stade qu’on n’ait pas pensé à nous offrir un outil Lasso, voire, on peut rêver, que cet outil lasso ait fonctionné comme il le fait dans Photoshop.

Une fois la sélection effectuée, on peut agir dessus avec l’outil suivant, qui « contient » les moyens de déplacer, mettre à l’échelle, faire subir une rotation ou une inclinaison, d’une manière très poussée. Ainsi, la rotation fonctionne comme dans Illustrator, en indiquant d’abord un axe, puis en appliquant la rotation elle-même. La touche majuscule sert comme de bien entendu de contrainte, que ce soit dans la rotation ou le déplacement. En revanche, sur ma machine, un Powerbook G4 à 1,5 GHz avec 1,5 Go de RAM, ces manœuvres s’avèrent très lentes, le logiciel ne mettant l’écran à jour qu’après plusieurs secondes. Il faut vraiment attendre qu’il ait fini de calculer avant de se lancer dans une autre opération, et surtout ne pas croire qu’on a raté son action et chercher à la recommencer. On peut aussi créer un nouveau rectangle ou une nouvelle ellipse, outils à mon sens moins intéressants, si ce n’est que ce sont de véritables objets graphiques et non des supports d’annotation comme les formes correspondantes dans Acrobat. On peut leur attribuer des couleurs de fond e de contour beaucoup plus puissamment que dans Acrobat, via l’Inspecteur d’objets dont nous parlerons plus loin.

À noter que les actions propres à PitStop Pro s’annulent au moyen du raccourci Command-Option-Z, Command-Z étant réservé à Acrobat lui-même.

L’outil suivant permet d’intervenir sur le texte, et notamment sur un paragraphe. Mais il est en retrait sur l’outil Retouche de texte d’Acrobat qui, lui, nous donne accès directement à tout le texte, mais il est vrai que c’est une nouveauté de la version 7. Si l’on possède une version plus ancienne, l’outil de PitStop est plus intéressant.

Avant-dernier bouton, l’ensemble des outils permettant d’intervenir sur les tracés. Disons d’emblée que la lenteur est au rendez-vous, même si elle est moindre qu’avec les outils de modification. PitStop propose d’ajouter des points à un tracé existant, de déplacer les points, de supprimer un point, voire de créer un nouveau tracé. Hélas ! c’est une grosse déception, à la fois en termes d’ergonomie et de possibilités. On est très loin de la plume d’Illustrator : impossible de créer des courbes, mais seulement des droites, ce qui est assez incompréhensible puisque l’idée est quand même de modifier réellement le PDF. C’est d’autant plus incompréhensible que le manuel spécifie que l’on peut le faire, de la façon attendue à savoir en faisant glisser le pointeur. Mais je n’y suis pas parvenu. Bug ? Quant à l’ergonomie, elle est très mauvaise, le pointeur est très mal géré, on ne voit pas bien ce que l’on fait.

Enfin, un dernier outil permet de copier-coller les attributs graphiques d’un objet à l’autre, de prélever la couleur d’un objet, d’afficher des guides (des repères dirait-on dans d’autres logiciels) et de mesure la distance et l’angle entre deux points.
Avec cette palette, on dispose donc d’un ensemble d’outils suffisants très souvent pour ne pas être obligé de rouvrir le document dans son application d’origine pour le modifier et en refaire un PDF.

Mais PitStop Pro ne s’arrête pas là. Grâce à l’inspecteur, nom apparemment pris à Freehand, il permet d’agir sur les attributs de tous les objets sélectionnés de manière très intéressante. Tout d’abord, il peut modifier les couleurs, respectivement de fond ou de contour de tout objet vectoriel. Dans notre copie d’écran, on voit que l’objet sélectionné possède un contour, mais pas de fond. Dans la mesure où la couleur de contour existe, on va pouvoir :
- connaître son espace colorimétrique et sa composition : ici RVB avec les pourcentages indiqués. Pourquoi des pourcentages et non pas des valeurs sur une échelle de 0 à 255 comme c’est l’habitude, mystère. Les pourcentages se justifieraient pour du CMJN, mais pas pour du RVB.
- modifier la composition de la couleur
- la remplacer soit par un niveau de gris, soit par une couleur CMJN soit par un Pantone (seuls les nuanciers de cette marque sont proposés) ou un ton direct déjà présent dans le document.



Pour intervenir sur le fond, actuellement transparent, il faut passer au second onglet, afin d’activer le fond. C’est seulement à ce moment-là qu’on pourra modifier la couleur. C’est à mon sens une petite erreur d’ergonomie. Notons que dans ce panneau, on peut aussi intervenir sur la forme des extrémités des tracés, des sommets et même créer des pointillés. On a vraiment l’impression d’avoir rouvert le document dans Illustrator !



L’onglet relatif au texte offre des possibilités tout à fait intéressantes. Non seulement il nous indique quelle est la police du texte sélectionné, mais il nous dit aussi, comme le ferait Acrobat, quelle est la technologie employée et le type d’incorporation (totale ou partielle). Mais il nous permet de choisir une autre police, et même d’agir sur l’espacement intermots et intercaractères, afin d’améliorer localement la justification, surtout après un remplacement. Il permet aussi de fractionner tout groupe de texte sélectionné en mots ou même en caractères, ce qui permet d’intervenir sur des objets désormais indépendants.



C’est un usage moins fréquent, mais qui peut avoir son utilité, surtout sur des PDF anciens où la gestion du texte provoquait des ruptures assez bizarres et rendait les corrections très difficiles. Là, le logiciel analyse la présence des espaces et regroupe tous les signes compris entre deux espaces dans un seul objet « mot ».
La gestion des images bitmaps est également possible, grâce à l’onglet suivant. On le voit, il est possible de connaître les caractéristiques de l’image sélectionnée, que ce soit sont format d’origine, sa taille d’origine, son taux de réduction ou d’agrandissement, mais aussi son profil ICC.



Mais ce n’est pas tout : il est possible de rééchantillonner l’image, à la résolution voulue, certes, mais aussi en choisissant l’algorithme, comme dans Photoshop, et si la sélection porte sur plusieurs images, en précisant à partir de quelle résolution le rééchantillonnage doit intervenir. Il est même possible de compresser une image, selon un algorithme et un taux à choisir. En soi, cela ne présente pas un intérêt très important, mais quand on sait, comme nous le verrons plus loin, qu’il est possible d’écrire des scripts pour automatiser certaines tâches, on imagine les possibilités qui s’offrent pour contraindre certaines catégories d’images, dans certains fichiers bien précis, à occuper une taille-mémoire bien définie, par exemple si les fichiers en question doivent être stockés sur le web.

Une image présente aussi des caractéristiques qui intéressent le prépresse, comme la question des surimpressions, le tramage ou encore le fait d’utiliser un serveur OPI lors du flashage ou de la création des plaques. Ici encore, PitStop Pro a un rôle à jouer en permettant de modifier les réglages d’origine. Et de nouveau on voit tout l’intérêt dans le cas d’une action répétitive via un script.
On retrouve ensuite un onglet qui permet d’intervenir sur la taille et la position de l’objet. Encore ? Dira-t-on. Oui, mais là, on peut le faire de manière paramétrée, et pas avec un déplacement approximatif au moyen de la souris. On peut donc positionner très exactement une sélection, de même qu’on peut agir sur sa taille de différentes manières. Enfin, un dernier onglet nous donne des informations sur le nombre d’objets, d’images, d’octets que contient une sélection, ce qui peut s’avérer fort utile lorsqu’on fait la chasse au poids.

Un des aspects les plus intéressants de PitStop Pro réside dans sa palette des changements globaux grâce à cette palette, on peut appliquer des changements à des ensembles qu’on n’a pas forcément besoin de sélectionner au préalable, et qui vont de la page active à tout le document, en passant le cas échéant par la sélection, facultative on vient de le dire). Ces changements portent sur les couleurs, les polices, les images et les caractéristiques de prépresse. Rien de tel, par exemple, pour remplacer au dernier moment une teinte Pantone par son équivalent quadri ou vice-versa. Pourt les polices, on peut remplacer une police donnée par une autre choisie dans une liste, mais aussi par celle correspondant à la sélection, et spécifier pour quel intervalle de taille le remplacement se fera. C’est une fonction très puissante et très bien pensée.



En ce qui concerne les réglages de prépresse, il est possible de forcer le texte noir en surimpression au cas où il ne le serait pas déjà, et de forcer le texte blanc en défonce, ce qui peut éviter de mauvaises surprises. Mais il est également possible d’obliger l’épaisseur des traits à atteindre un certain minimum. Cela évite de se retrouver avec certains filets tellement fins qu’ils en sont presque invisibles, ce qui peut arriver lorsque dans certains logiciels, comme Xpress, on choisit une épaisseur décrite non pas sous forme de chiffre (1/2 point, 1 point…) mais par la mention « très fin » ou « hairline ». Ces mentions demandent à la machine qui imprime de tracer le trait le plus fin dont elle est capable : on n’a donc aucune maîtrise sur cette épaisseur et cela peut jouer des tours.

Pour ce qui est des images, il est possible d’appliquer des règles de rééchantillonnage, respectivement pour les images couleurs, niveaux de gris ou strictement noir et blanc, et ce en spécifiant à partir de quelle résolution le réglage agira. Rien de surprenant dans ce panneau, on retrouve les mêmes éléments que dans le réglage des paramètres d’image de Distiller, la notion de compression en moins.

Le deuxième grand ensemble de possibilités de changement s’applique non plus aux objets contenus dans le document, mais aux pages elles-mêmes. Il est par exemple possible de déplacer le contenu des pages d’une certaine distance dans une certaine direction, et ce, en prenant en compte le fait qu’il s’agit d’une page de gauche ou de droite. Quel intérêt ? Imaginons que le document final soit relié en cahiers et que le concepteur ne l’a pas vraiment prévu au départ. Lorsqu’on repliera la feuille, les pages intérieures dépasseront et il se peut que certains éléments de ces pages, comme les folios par exemple, disparaissent au massicotage. Le fait de décaler le contenu des pages de quelques millimètres vers la reliure évitera ce problème. Ilest également possible de redimensionner le contenu d’une ou plusieurs pages ou mêm d’inverser le contenu, ce qui peut avoir son intérêt dans le cas d’une particularité du flashage.



L’onglet Zones de page nous propose de définir différentes zones sur une page, et notamment les zones de fond perdu et de cadrage, en déplaçant éventuellement le contenu de la page. Là aussi, cela concerne les opérations de création des plaques d’impression, et il est possible ainsi de récupérer au mieux un document mal conçu au départ sans être obligé de le reprendre complètement.
L’onglet Supprimer nous autorise à sélectionner des objets dans une page et à les supprimer. A priori, rien de bien excitant. Sauf que là, on peut exécuter cette suppression sur toutes ou un ensemble de pages. Imaginons qu’on a mis un symbole, un logo, des folios ou n’importe quoi d’autre de répétitif dans le document d’origine. Il suffit de le sélectionner dans la première page pour pouvoir le supprimer partout !

Enfin, l’onglet Folios nous autorise à mettre des folios dans un document qui en serait dépourvu, de façon automatique s’entend, à partir d’une sélection servant de modèle.

On pourrait penser que rien que pour ce panneau des changements globaux, on devrait acheter PitStop Pro. Ses fonctionnalités sont clairement orientées imprimerie, mais même dans un cadre de bureautique ce sont des fonctions très intéressantes.

Pourtant, ce n’est pas tout, et Il est possible d’aller un peu plus loin. En effet, PitStop Pro ne se contente pas d’agir à la demande au niveau des objets ou des pages. Il propose aussi un puissant système de scripts qui permet d’agir de façon automatique. Je ne m’étendrai pas sur le sujet, qui serait assez fastidieux à traiter et ne ferai que deux remarques : tout d’abord, la syntaxe des scripts est assez obscures, et il faut passer du temps pour en tirer profit, pas tellement sur l’action de telle ou telle commande (changer la couleur, par exemple,se comprend aisément) mais surtout sur la logique des commandes d’exclusion, d’inclusion et de désignation. Ensuite, pour que ces scripts agissent sur plusieurs documents, il faut en passer par l’acquisition d’un logiciel supplémentaire : PitStop Pro Server. Grâce à ce dernier, on va pouvoir définir un dossier source dans lequel se trouvent tous les PDF à traiter, le script à utiliser et le dossier cible, si on souhaite conserver les fichiers d’origine à part.



Notons toutefois qu’il est possible d’importer et d’exporter les scripts, ce qui évite de les réécrire à chaque fois.

Le dernier grand module de PitStop Pro est à destination exclusive du monde de l’imprimerie. Il s’appuie sur la notion de profil, qu’il convient d’expliquer un peu avant toute chose. Autrefois, pour fabriquer les plaques d’impression, on passait par l’élaboration de films, lesquels films étaient aussi utilisés pour générer l’épreuve (souvent appelée à tort Cromalin, qui est un nom commercial). Dès cette étape, il était possible de détecter des erreurs dans le document d’origine, comme l’absence ou la défectuosité d’une police, de se rendre compte qu’une couleur était définie en RVB et non pas en CMJN, que certaines images n’avaient pas la résolution ou la taille voulue, etc. Le client devait donc alors corriger le document et recommencer. Parfois, il était possible de faire les corrections directement sur les films.

Depuis est arrivée l’ère du CTP, c’est-à-dire qu’on ne passe plus par l’étape film et qu’on grave les plaques directement. La conséquence est que toute erreur est beaucoup plus coûteuse, car une plaque vaut nettement plus cher qu’un film. L’épreuve, elle, est directement issue du fichier numérique, et ne nous dit donc pas exactement la même chose que la plaque, même si en principe la différence est quasi invisible.

L’avènement du traitement en PDF a permis à PitStop Pro de proposer des solutions techniques sur lesquelles se sont appuyés des consortiums d’imprimeurs comme le Sicogif pour mettre au point des normes de « certification » des fichiers PDF. Ces certifications s’appuient sur la notion de profil de document d’une part, mais aussi sur la notion de profil ICC que je détaillerai un peu plus bas. Les profils répondent à une (à plusieurs, en fait) norme au niveau international (dite PDF/X) qui permet à l’imprimeur d’être sûr que le fichier PDF qu’il reçoit répond bien à des critères de qualité spécifiés au préalable.

Concrètement, comment cela marche-t-il ? Tout d’abord, cela ne peut fonctionner que si l’imprimeur adhère au système et le met en pratique lui-même. Dans un premier temps, il élabore avec PitStop (ou il récupère sur Internet) un profil : c’est une sorte de liste des critères que le PDF doit absolument vérifier pour être réputé « imprimable ». Il transmet ce profil à l’utilisateur qui l’installe dans le dossier adéquat de son système. Une fois le PDF réalisé, le client va le tester à l’aide du profil en question. Ce profil va générer un rapport indiquant le cas échéant quels sont les problèmes rencontrés, problèmes aussi détaillés que la liste que l’on voit dans la copie d’écran. Le client corrige alors le problème soit dans le logiciel d’origine soit dans Acrobat et le vérifie à nouveau. Si tout va bien, le fichier PDF est « certifié » et envoyé à l’imprimeur. Leque imprimeur le reçoit, constate qu’il est bien conforme et peut graver les plaques sans crainte.



Cette manière de faire est encore loin d’être unanimement partagée, notamment pour des questions d’habitude de travail, mais elle présente beaucoup d’avantages. Certes, le client (ou son agence, ou son graphiste…) doit assumer une étape de plus dans son travail. Mais il aurait dû le faire de toute façon dans la chaîne traditionnelle en cas d’erreur, avec perte de temps et d’argent à la clé. La responsabilité de l’imprimeur dans la qualité de sa prestation n’est pas remise en cause, puisque le client vérifie le PDF sur la foi du profil issu de sa propre demande. S’il y a un problème ensuite, c’est donc bien lui qui en est responsable, puisque son profil ne l’a pas détecté.

Les profils ICC sont des outils logiciels que l’on intègre à la chaîne graphique, élément par élément et du début jusqu’à la fin dans le but de définir précisément dans quel espace colorimétrique sont décrites les couleurs des images. Par exemple, une photo scannée a ses couleurs décrites dans un espace RVB. Oui, mais quel espace RVB ? Il en existe une infinité, et notamment celui du scanner qui a opéré. Si l’on est capable de caractériser ce scanner, on peut donc dire, par rapport à un espace absolu de référence, quelles sont les couleurs qu’il voit et comment il les interprète. On fabrique ainsi un profil qui est une sorte de fiche d’identité du scanner. En associant ce profil à l’image, on explique ainsi clairement comment il faut interpréter les chiffres de ses couleurs. Idem pour l’écran, qui affiche les couleurs à sa façon : si on dit au logiciel de retouche comment travaille l’écran, il modifiera en conséquence l’aspect des couleurs à l’affichage pour que l’utilisateur voie les couleurs les plus « vraies » possible. Enfin, au moment d’imprimer, il est bon de connaître le profil de la presse (ou de l’imprimante, ou de la machine à épreuves) pour que la conversion RVB/CMJN se fasse au mieux, avec un minimum de pertes. Dans ce contexte, PitStop Pro est capable de comparer les profils des images incorporées dans le PDF, afin de vérifier leur cohérence.



En conclusion, PitStop se révèle un outil très important et très utile dans un contexte de flux PDF, et si ses fonctionnalités sont à l’évidence principalement orientées vers le prépresse, un usage bureautique intensif, comme on en voit de plus en plus, peut largement tirer parti de ce logiciel.

avatar Anonyme (non vérifié) | 
Tout simplement indispensable. Mais effectivement pas mal d'opérations sont lentes, on a souvent tendance a vouloir refaire une opération alors qu'elle est en cours. Ne pas oublier aussi d'enregistrer souvent, cette appli est assez plantogène sur des opérations lourdes - plus exactement elle quitte. Ne pas oublier que ce n'est pas Illustrator ou Indy. Des petites retouches de texte sont faisables, mais d'ici à modifier toute une ligne ou rajouter du texte...c'est pas fait pour. Et dire à nos amis Quarkistes (ou de Publisher mais dans ce cas sont-ce des amis?) d'éviter les faux gras et les fausses italiques. Une bonne police a déjà ses déclinaisons en bold, en ital. Les pdf générés par ces fausses informations font qu'il est impossible de changer le texte à ces endroits ou d'appliquer des changements globaux. Ou du moins j'ai pas trouvé comment.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Concernant les comportements erratiques de l'application lorsqu'Acrobat quitte, c'est davantage vrai sous Mac OS 9 que sous Mac OS X. Sous Mac OS 9, je conseille vivement de garder une sauvegarde des préférences de PitStop Pro, sinon, on risque bien de perdre les profils et les scripts développés (à moins qu'ils aient été enregistrés sous forme de fichiers exportés). Un excellent développement d'Enfocus qui reste le grand spécialiste dans le domaine.
avatar Frenchie | 
Si Pitstop permet d'éviter, voire d'éliminer les erreurs "techniques", ce logiciel n'évite jamais les erreurs "humaines" et, quoi qu'il arrive, n'empêra jamais un rip de mal "ripper" un pdf, fût-il certifié ! Vos yeux doivent toujours vérifier, sans cesse, et à plusieurs si possible ! Errare humanum [et] "machinum" est !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Concernant la distribution en France, si XChange est le grossiste officiel, Quartet Systems est le distributeur historique d'Enfocus. http://www.quartet.fr/
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Excellent outil de contrôle et de modifications globales. La lenteur sur certains fichiers volumineux, notamment en contrôle, est pourtant un gros handicap. Même sous Mac OS X et avec des machines performantes on peut admirer de longs moments la roue multicolore du Mac !!

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