QuickMedia 5

La redaction |
La société française Omega Concept propose depuis quelque temps la version 5 de son logiciel de création QuickMedia, destiné à la création de contenus multimédias intéractifs. Cette dernière dispose de nombreuses nouvelles fonctions qui font de ce logiciel une solution intéressante à l'édition de projets multimedia complexes, sur lesquels l’utilisateur peut agir pour changer le cours des événements.

Présentation

Tout d'abord, QuickMedia 5 ne doit pas être comparé à Flash de Macromedia [labo]. Les fonctions intégrées au logiciel ne sont pas destinées se lancer dans la création d'objets vectoriels complexes, seuls étant présents les principaux outils Texte, Cercle ou Rectangle. QuickMedia 5 est d'avantage orienté vers la gestion d'une bibliothèque de médias, qui centralise des éléments importés (films, photos, sons...) et s'intéresse à y attacher des événements utilisateur (clic de souris, touche clavier) ou des instructions de lecture (boucles, liens, déplacement). La bibliothèque, bien conçue, permet de recenser rapidement les médias à disposition, d'isoler les fichiers selon leur type, ou de lancer une recherche par nom. De très nombreux formats y sont reconnus par QuickMedia 5, comme l'AIFF, l'AVI, le BMP, le DV, le GIF, les JPEG et JFIF, le Flash, le MIDI, le MPEG1, les fichiers de travail de Photoshop, les fichiers d'images PICS, PICT, PNG, TIFF ou QuickTime Image, les fichiers de films QuickTime Movie et QuickTime VR, ou enfin le Sound Targa, les fichiers Text ou Wave…



QuickMedia, orienté objet, se veut simple d'utilisation. L'ajout de médias ou de commandes dans la séquence se fait par simple glisser/déposer. Un contrôleur vient ensuite personnaliser les arguments de chaque élément, à la façon de celui de Keynote d'Apple. L'utilisateur pourra ainsi intervenir sur la taille, le sens, la couleur, la place dans la séquence, l'attribution à un calque, le verrouillage ou la police du média employé. Coté options, le contrôleur permettra de définir des options propres à Internet, comme la diffusion en streaming, le préchargement en cache, ou d'attribuer à chaque événement du déroulement de la séquence une quarantaine de commandes. Pour ne pas toutes les énumérer, nous en citerons les plus intéressantes comme le déplacement de la lecture du scénario d'un écran à l'autre, le lancement de séquences audio ou de films, le contrôle de ressources Flash, le déplacement d'objets ou la saisie de variables. QuickMedia 5 dispose par ailleurs d'un mode d'édition avancé scriptable (à la façon des ActionScript) pour pousser plus loin les actions sur les objets.



Lors de l'implantation de chaque commande, le logiciel permet de définir si celle-ci se doit d'être compatible avec Macintosh ou Windows, ou les deux.

Chaque bouton du logiciel bénéficie d'une aide qui s'affiche dans une fenêtre secondaire lors du survol de la souris. Dommage que cette fonction ne réponde pas aux standards - l'explication n'apparaissant pas directement sous la souris - car l'affichage éloigné du bouton concerné s'avère peu pratique.

La fenêtre de scénario vient enfin parachever l'agencement de la séquence, pour ordonner les écrans et avoir un aperçu rapide des commandes attachées aux médias. L'arborescence proposée est claire, mais n'est pas vraiment appropriée à un contrôle image par image.

Les nouveautés

De nombreuses améliorations ont été apportées par l'éditeur à QuickMedia 5. Le player dédié à la lecture des projets compilés a été revu, notamment concernant son apparence. La disposition des fenêtres est désormais mémorisée par le logiciel dans ses préférences. Concernant les scripts d'actions, de nouveaux arguments ont été ajoutés, tout comme la possibilité d'en personnaliser l'affichage par un jeu de couleurs, un choix dans les polices et une fonction de débuggage attendue. Enfin certaines options ont été implémentées dans le contrôleur, comme la commande Imprimer, Capture d'écran, et Déplacement du scénario, ou concernant la gestion de l'ordre de chargement des médias en mémoire.




Un look suranné

QuickMedia a cependant quelques défauts touchant principalement à son apparence qui, même s'ils n'entachent pas ses facultés de création et les nombreuses fonctions du logiciel, se révèlent inconfortables et déstabilisants à l'usage. L'interface générale de l'espace de travail arbore un look qui commence à dater, mélange de boutons Classic carbonisés sommairement pour les besoins du portage sur Mac OS X. Les fenêtres ont parfois un comportement étonnant, refusant d'occuper toute la surface de l'écran (1280x854). Enfin, on peut s'interroger à propos de la stabilité du logiciel qui se montre souvent capricieux.

En conclusion


QuickMedia présente de nombreuses qualités. Il permet, sans saisir une seule ligne de code et par simple glisser/déposer de créer des animations relativement complexes à partir d'une bibliothèque de médias. Les événements et les interventions utilisateurs sont nombreuses et raviront sans doute les éditeurs soucieux de partager leurs créations sur CD par exemple. La compatibilité avec Mac et Windows est également un des atouts de QuickMedia 5, tout comme l'expansion des possibilités offertes par l'éditeur de scripts. Cependant, on regrettera une interface un peu désuète - bien que restant pratique, une certaine instabilité sur notre machine de test (PowerBook 800), et que QuickMedia n'offre pas d'exportation - autres que celles propriétaires à son lecteur et destinées à QuickTime - dans les standards du moment, en particulier le SWF.

Signalons que l'éditeur Omega Concept assure un excellent support pour QuickMedia, en proposant sur son site de nombreuses ressources et modèles librement téléchargeables ainsi que des tutoriaux pour l'apprentissage du maniement du logiciel.

CONNEXION UTILISATEUR