iPad : la crise de croissance

Mickaël Bazoge |

L'iPad est « le plus grand de tous les marchés », avait déclaré Tim Cook en février 2013, durant une conférence Goldman Sachs sur la technologie et l'internet. Une expression qui sonne étrangement aux oreilles (« the mother of all markets », en VO), mais qui montre à quel point l'iPad est devenu très rapidement stratégique pour Apple. Trop ?

Les chiffres donnent raison au CEO d'Apple. Depuis son lancement en 2010, l'iPad connait une croissance phénoménale que l'on peut corréler avec la baisse des ventes de PC. En cumulant les Mac à l'iPad, Apple est le premier constructeur informatique au monde, loin devant des concurrents aussi bien armés que HP ou Lenovo.

Comparaison entre les ventes d'iPad depuis son lancement et celles des PC (chiffres Gartner).
Comparaison entre les ventes d'iPad depuis son lancement et celles des PC (chiffres Gartner).

L'iPad est le second poste de revenus pour Apple. Les ventes de la tablette ont représenté 17% du chiffre d'affaires du constructeur au premier trimestre, un poids lourd donc, parfaitement illustré dans le graphique ci-dessous.

L'iPad, né comme une réponse aux netbooks à bas prix, cannibalise non seulement les PC traditionnels, mais elle mord aussi les mollets des Mac (même si sur ce plan, Apple fait mieux que se défendre).

Un marché déjà saturé ?

Mais la période des vaches grasses est-elle déjà derrière Apple ? Au premier trimestre de l'année, le constructeur de Cupertino a écoulé 16,3 millions d'iPad, soit 16% de moins que durant la même période de 2013. Pour expliquer cette déconvenue, Tim Cook a évoqué une gestion des stocks spécifique pour ce trimestre, mais la tendance de fond est nette. Alors que le marché de la tablette a connu une croissance de 79% en 2013, celle de l'iPad s'est contentée d'un petit 13%. Et la part de marché de l'ardoise d'Apple décroit : -16%, toujours au premier trimestre, d'après IDC pour qui la Pomme, avec une part de 32,5%, conserve néanmoins une avance de dix points sur son dauphin Samsung.

Lors du lancement de l'iPad, en 2010
Lors du lancement de l'iPad, en 2010

On gardera à l'esprit que les chiffres des sociétés d'analyses se basent sur des données fournies par les constructeurs qui ne concernent que les livraisons, ce qui ne se traduit pas nécessairement par des ventes — au contraire d'Apple qui livre des chiffres de vente mêlant à la fois ce qui dans la poche du client et ce qui est encore sur les étagères. Le fait de disposer d'un important réseau de boutiques en ligne et sur de gros marchés lui donne une position particulière, comparé à ses concurrents, lorsqu'il s'agit de comptabiliser des ventes les jours de lancements (lire Les nuances des chiffres de ventes d'Apple).

Au-delà de ces considérations conjoncturelles, le marché de la tablette dans son ensemble donne le sentiment de ralentir. Certes, IDC prévoit une croissance de 19,4% en 2014, mais elle était de 51,6% l'an dernier. Le secteur est-il déjà saturé, laissant la place à un marché du renouvellement moins porteur de croissance (lire : IDC : le marché des tablettes commence à se tasser) ?

Mais n'est-il pas frappant de constater que le marché de la tablette est déjà en phase d’atterrissage, alors qu'il n’a vraiment pris son envol qu’avec l'iPad il y a quatre ans ? Il a pourtant fallu plusieurs décennies pour voir le segment du PC se stabiliser, de nombreuses années pour que le marché du baladeur parvienne à son plus haut avant de franchement décrocher, quelques-unes de moins dans le domaine du smartphone qui semble receler quelques importantes réserves de croissance.

Crédit PhoneArena

Une des explications que l'on peut avancer pour tenter d'expliquer la relative maturité du marché de l'iPad est que la concurrence n'a pas tardé à jouer son rôle. Y compris d'ailleurs au sein même d'Apple : les MacBook Air, dont le premier prix est depuis peu de 899 €, sont redoutablement intéressants pour le consommateur qui recherche le compromis idéal entre polyvalence, puissance, autonomie et mobilité. Mais sur le marché même de la tablette, les concurrents ont pris le pli — tout particulièrement les phablettes, ces smartphones au format étrange mais qui ont su se faire une place très rapidement sur le marché, notamment en Asie.

Si Apple semble s'être résignée à abandonner l'idée d'un iPhone pilotable à une main, c'est aussi en raison du succès du Galaxy Note et consorts. L'iPhone 6 de 5,5 pouces — tel qu'annoncé par la rumeur — pourrait faire plus de mal à l'iPad que prévu.

image : Samsung Galaxy
Crédit Samsung Tomorrow

L'autre problème structurel des tablettes, c'est qu'on conserve plus volontiers un iPad pendant plusieurs années, un peu à l'image d'un Mac… et au contraire de l'iPhone que l'on peut remplacer tous les deux ans avec le jeu des subventions opérateur. C'est d'autant plus vrai que les caractéristiques de la tablette, depuis disons l'iPad 3, permettent d'utiliser les applications les plus gourmandes pendant un moment. La puissance brute développée par les processeurs d'Apple, comme l'A7 qui propulse les iPad Air et mini Retina, n'a pas encore été prise en défaut (lire : L'Apple A7, un processeur ambitieux). Le design, le poids, et surtout le stockage sont finalement de nature à pousser au renouvellement pour la plupart des utilisateurs d'iPad.

C'est que l'iPad est très rapidement monté en gamme. Certes, la première génération lancée en 2010 apparait bien cacochyme aujourd'hui, mais dès l'iPad 2, Apple a offert un produit polyvalent, puissant, et qui est en mesure encore aujourd'hui de faire fonctionner sans heurts la grande majorité des applications. C'est aussi ce qui explique la longévité anormalement élevée de ce modèle, qui était encore au catalogue d'Apple en début d'année en tant qu'ardoise d'entrée de gamme — elle a été remplacée en février par un iPad 4 toujours très capable.

Une catégorie mal ciblée

En très peu de temps, Apple a bâti une gamme très homogène de tablettes. Il y en a non seulement pour tous les goûts, mais aussi pour tous les prix, de 299 euros pour l'iPad mini à écran standard de 7,9" (16 Go), à 885 euros pour l'iPad Air Wi-Fi + Cellular de 9,7" (128 Go). Et la rumeur évoque un modèle de 12,9" pour 2015…

Cette stratégie visant à diversifier rapidement la famille de tablettes a eu le don de couper l'herbe sous le pied de la concurrence. Apple a su répondre à la demande en pratiquant une forme de pragmatisme dont l'iPhone n'a pas bénéficié. Le smartphone n'a longtemps eu qu'un seul modèle par an, jusqu'à l'apparition de l'iPhone 5c l'an dernier. Le résultat, sur le marché du smartphone, ne s'est pas fait attendre : Samsung et Android ont pris le large loin devant.

Pour l'iPad, la situation est bien différente. En conservant les spécificités et le caractère premium de ses tablettes, Apple détient toujours une majorité des parts de marché. Et comme à l'époque de l'iPod devenu un terme générique qui englobait tous les baladeurs, on parle de plus en plus d'iPad quand on évoque une tablette, quelle que soit la marque.

Il ne faudra cependant pas s'endormir sur ses lauriers. La concurrence, notamment chinoise, s'active. Mi (ex-Xiaomi) vient de lancer avec la Mi Pad une tablette inspirée par l'iPad mini et l'iPhone 5c, aux performances impressionnantes sur le papier, le tout à un tarif budget (lire : Mi Pad : mi-iPad mini, mi-iPhone 5c). Mais cette tablette est loin d'être disponible en Europe et aux États-Unis. Cela laisse un peu de temps à Apple pour réagir.

Car le mal est peut-être plus profond, et il a été théorisé par nul autre que Steve Jobs durant le keynote de présentation de l'iPad en 2010. Le CEO avait alors déclaré que l'iPad devait trouver sa place entre l'iPhone et le Mac. Et la tablette ne l'a pas totalement trouvée.

Lancé il y maintenant 4 ans, l'iPad a perdu de sa nouveauté, les utilisateurs ayant testé la tablette en long, en large et en travers pendant plusieurs mois, voire années. Ils ont pu, comme beaucoup d'entre nous, toucher du doigt les limites d'un appareil qui a le silicone entre deux chaises, coincé entre l'iPhone et le Mac. La tablette emprunte un peu des deux : la mobilité, la facilité d'usage, le tactile au smartphone ; de l'ordinateur, elle retire le confort d'utilisation, la puissance, la polyvalence.

Mais rien de tout cela ne semble suffisamment abouti. Si taper du texte (pas un courriel de trois lignes, mais un article pour un site web par exemple) est plus simple sur un iPad que sur un iPhone, rien n'égale le Mac. Si, en situation de mobilité, trier ses courriels est plus facile sur un iPad que sur un Mac, c'est encore plus efficace sur un iPhone. Dans le domaine de la productivité, et exception faite peut-être du dessin (mais il faut y ajouter un stylet), l'iPad ne se montre pas aussi bien outillé que les deux autres catégories reine d'Apple.

Pourtant, Apple ne se prive pas d'en appeler à la créativité des usages, comme on peut le voir actuellement dans la campagne « Votre rime ». Mais le seul domaine où l'iPad se montre vraiment performant, la catégorie d'utilisation dans laquelle la tablette est réellement plus adaptée qu'un iPhone ou qu'un Mac, c'est la consultation de contenus. Lire un magazine, consulter internet, apprécier une série TV… Tout cela est effectivement plus agréable sur l'iPad. Mais c'est le cas aussi sur n'importe quelle Galaxy Tab.

Si l'iPad se différencie du reste de la meute des ardoises Android, c'est grâce à la richesse des applications des développeurs tiers. On ne compte plus les logiciels innovants qui, de Paper à GarageBand, en passant par les innombrables applications de cuisine et bien évidemment, les jeux, permettent à la tablette d'Apple de caracoler en tête des ventes. Avec la campagne « Votre rime », Cupertino vend d'abord et avant tout un écosystème logiciel, le produit matériel passant au second plan.

Mais en dehors de cet écosystème qui finira un jour ou l'autre par s'exporter sur Android (via le moteur Cider, par exemple), beaucoup peuvent juger que l'iPad ne fait rien de plus qu'un iPod touch à grand écran — pire, il ne ferait rien différement. On en revient au final à un problème que seule Apple peut résoudre : celui du système d'exploitation.

Un autre iOS est possible

S'il n'y a pas grand chose à reprocher au matériel, c'est le logiciel qui dans le cas qui nous occupe ici, pose problème. La stagnation relative des ventes d'iPad n'est pas encore une crise de croissance, mais elle pourrait bien le devenir si Apple se contente comme actuellement d'adapter mollement sur 10" un système d'exploitation destinée à la base aux écrans de 4".

Si les précédentes versions d'iOS avaient pu donner le change, depuis le lancement d'iOS 7 on voit les coutures déborder sur iPad. Les espaces vides sont légion, l'absence d'optimisation est patente dans certains domaines, bref, à bien des égards iOS 7 sur iPad n'est qu'iOS 7 sur iPhone, étiré dans tous les sens pour faire illusion (lire : 8 souhaits pour iOS 8). Or, on n'utilise pas un iPad comme un smartphone.

Au contraire de Jean-Louis Gassée dont une récente chronique revenait sur la « passade » iPad, on ne demande pas de transformer l'iPad en Mac d'appoint. Le Modbook, cette tablette conçue à partir d'un MacBook fonctionnant sous OS X, est éminemment sympathique, mais si elle prouve quelque chose, c'est qu'OS X est définitivement un OS de bureau. Et les tablettes sous Windows 8 n'ont pas fait la preuve qu'il était possible d'effacer les frontières entre ardoises et PC avec un système d'exploitation commun — donc pas vraiment adapté ni à l'une ni à l'autre des situations.

En revanche, ce qu'Apple peut — et doit, si on peut se permettre — faire, c'est de véritablement adapter iOS à l'iPad. Cela passe par des fonctions exclusives pour la tablette comme des sessions multi-utilisateurs ou encore la possibilité d'utiliser deux applications en même temps. Ça tombe bien, ce dernier point serait en cours de développement sur iOS 8 (lire : iOS 8 : le multi-fenêtrage pour l'iPad ?).

C'est d'autant plus vrai si d'aventure, Apple devait lancer un iPad Pro dont l'ambition serait de mordre sur les MacBook Air. On voit mal une tablette de 13" se contenter d'afficher Flappy Bird ou Facebook en grand format : une telle tablette se doit d'être aussi (et surtout) productive. Comme on l'a vu, Apple n'aurait pas à concevoir une sorte d'OS X « light » ; il n'est pas utile de singer des fonctions comme un gestionnaire de fichiers, un Finder ou une barre de menus — l'iPad doit rester l'iPad et sa nature ne saurait changer. En revanche, il devient de plus en plus patent qu'iOS est sous-dimensionné. À force de la jouer petit bras, le système d'exploitation n'offre qu'une expérience minimale alors que la tablette est capable de tellement plus.

Ce qui n'était qu'un sentiment un peu diffus commence à se concrétiser dans les chiffres. Il est temps pour Apple de transformer l'essai.

Image d'ouverture : Robert Scoble/Flickr

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#ipad
avatar gabou009 | 

A part le look, qu'est-ce qui a changé avec iOS 7? Je parle de vrais changements, qui bouleversent les habitudes et les façons de faire!

avatar Doctomac | 

"c'est aussi en raison du succès du Galaxy Note et consorts."

Le sucés du Galaxy Note....ah bon ?

avatar Ipadhenry97 | 

@Doctomac

Troll du jour --'

avatar Doctomac | 

Le fait que le Galaxy Note soit un succès, oui je suis d'accord.

avatar iRobot 5S | 

@Doctomac :
Eh oui ! Sinon pourquoi toutes les marques sortent un appareil de plus de 5" ?

avatar XiliX | 

@iRobot 5S :
Un Android qui n'a pas un produit de plus de 5" est un Android potentiellement mourant. Mais pas nécessairement pour les autres.

avatar iRobot 5S | 

@XiliX :
Si c'est nécessaire vu que ça répond a une demande des consommateurs. Comme l'as été l'iPad mini.

avatar béber1 | 

"Eh oui ! Sinon pourquoi toutes les marques sortent un appareil de plus de 5" ?"

parque Samsung a fait des mobiles forcément plus-grands-plus-puissants-kidechirsarass qui ont eu du succès… cela voudrait dire que les autres marques suivraient cette tendance sur ce motif?

c'est une analyse à courte vue.
C'est le besoin de confort visuel qui s'est imposé tout naturellement chez les terminaux-écran, notamment parce que la visualisation et le pilotage tactile passe par l'écran.
:CaptainObviousInside:

Samsung et d'autres ont joué dans cette affaire que dans l'inflation matérielle qui est une compulsion naturelle chez les grands industriels -et la tradition du PC dans les décennies précédentes- qui n'ont souvent, à défaut d'apports novateurs majeurs et de courage commercial à appliquer les découvertes de leurs propres labos, que cette carte là à jouer pour essayer de se démarquer et d'attirer le chaland avec des pseudos-arguments technophiles sur-flatteurs par rapport à la concurrence

avatar John Maynard Keynes | 

Bon article dans l'ensemble, j'adhère fortement sur le potentiel d'évolution se trouvant aujourd'hui grandement sur le logiciel.

iOS 7 reste fortement une déclinaison d'un OS pensé en premier lieu pour un smartphone, sa déclinaison sur tablette pourrait offrir une expérience utilisateur plus riche.

avatar pcb92400 | 

Merci MacG!!!

avatar Tnt1701 | 

Je pense que la baisse de vente a pour signification le succès d'Apple...
J'ai un iPad mini de première génération acheté le jour de sa sortie, et bien que deux années plus tard (ou presque), j'en suis toujours pleinement satisfait à 100%. Je ne me vois pas le remplacer dans un avenir proche.
Ces tablettes sont comme les ordinateurs, j'imagine qu'elles peuvent se garder facilement pendant 4 ou 5 ans.
Et c'est la moins chère des tablettes, alors les autres, j'en parle même pas.
Quant à IOS7, je n'y vois aucun problème, peut-être justement grâce à mon iPad mini.

avatar julien76 | 

@Doctomac :
Bien sur que le note est un succès ! Tellement un succès que a partir de la tout le monde a fait des grands smartphone !!! Et même Apple fait le suiveur avec l'iPhone 6 ! Tu es juste un troll :)

avatar damiendu83600 | 

@lmouillart :
Non pas faire comme Samsung, faire mieux et plus simple. Tout en conservant l'esprit de l'iPad.

avatar damiendu83600 | 

@julien76 :
Le téléphone galaxy note est un succès pour les tablettes c'est beaucoup plus relatif :)

avatar julien76 | 

@damiendu83600 :
Si Apple semble s'être résignée à abandonner l'idée d'un iPhone pilotable à une main, c'est aussi en raison du succès du Galaxy Note et consorts. L'iPhone 6 de 5,5 pouces — tel qu'annoncé par la rumeur — pourrait faire plus de mal à l'iPad que prévu.

On parle bien du mobile la :) donc oui c'est un troll ^^

avatar Doctomac | 

@julien76

Bon soyons sérieux. Vous pouvez appelé ça comme vous voulez mais au mieux j'appelle ça un succès relatif. D'autant plus que Samsung n'a jamais communiqué de chiffres de vente réelle aux clients, il me semble.

Ce qui est sûr est contrairement ce qui est dit dans l'article, les ventes de ce bidule n'a en rien influencé Apple pour la simple raison que les ventes de l'iPhone ont toujours été plus performantes que les Notes ou assimilés. Par ailleurs et contrairement à ce que tu dis, Apple n'a pas le projet de faire un iPhone 6 avec un écran de 5,7 pouces......

avatar XiliX | 

@julien76 :
Ha bon tu es sur ? Je n'en vous encore aucun iPhone 6 ???

avatar béber1 | 

"Tellement un succès que a partir de la tout le monde a fait des grands smartphone !!! Et même Apple fait le suiveur avec l'iPhone 6 ! Tu es juste un troll :)"

Analyse à courte vue

avatar Erickb (non vérifié) | 

pour moi c'est tout vu avec un iphone de 5,5 pouces je veux plus d'ipad , ou alors qu'il sortent un ipad mini telephone

avatar Ducletho | 

He oui, je le dis depuis le début ! L'ipad va se faire manger naturellement par le smartphone d'un côté, et les macbook...Il n'y a plus qu'à voir si la tendance se confirme ou non.

avatar John Maynard Keynes | 

@Ducletho

Il y a une très nette différence entre le ralentissement de la croissance d'un créneau et sa disparition.

Les tablettes ne sont pas un phénomène de mode transitoire, loin s'en faut.

avatar béber1 | 

oui, sinon on a rien compris à ce qui a fait le succès de l'iPad

avatar philoo34 | 

@John Maynard Keynes

"@Ducletho
Il y a une très nette différence entre le ralentissement de la croissance d'un créneau et sa disparition.
Les tablettes ne sont pas un phénomène de mode transitoire, loin s'en faut."

T'as oublié que tu parles à Nostradamus là :-)

avatar John Maynard Keynes | 

@philoo34

Je ne connais pas suffisamment bien le parcours des uns et des autres ;-)

avatar philoo34 | 

@John Maynard Keyne

"Je ne connais pas suffisamment bien le parcours des uns et des autres ;-)"

Tu ne dois pas douter , jamais, car quand on est capable de dire aussi fièrement qu'un produit qui ne cesse de se vendre depuis 4 ans en révolutionnant les usages, en ayant développée un écosystème complet et suivi par autant d'acteurs, n'est qu'un produit transitoire éphémère ça doit te forcer le respect quoi que tu puisses penser ... :-)

avatar John Maynard Keynes | 

@philoo34

Il faut effectivement être sacrément confit dans la mauvaise fois pour nier le succès de l'iPAd et la manière dont ils a créait un nouveaux marché auquel peut de monde croyait, dans la grande tradition d'Apple ;-)

avatar gabou009 | 

J'ai plutôt l'impression que les Macbook sont portés à disparaître. En effet, d'un côté il y a les smartphones qui sont de véritables ordinateurs de poche et de l'autre, les tablettes qui deviennent de vrais ordinateurs. Lorsque tout le monde aura bien maîtrisé l'ensemble des possibilités des tablettes, les ordis comme on les connait aujourd'hui disparaîtront.

L'iPad est plus mobile et plus efficace pour bien des utilisations qu'un Macbook. L'iPad a l'avantage d'être un EXCELLENT consommateur de contenus et de pouvoir devenir un créateur redoutable, là ou un Macbook complet est un créateur redoutable mais pas tout à fait la meilleure façon de consommer...

avatar macbookeur75 | 

le seul gros problème d'Apple c'est de vouloir imposer ses codes et de ne pas être à l'écoute du marché et de ses clients

Jobs a toujours imposé sa vision comme étant celle des utilisateurs, sa vérité, sa réalité est forcément pour lui celle des autres

Cook n'étant pas du tout un visionnaire, fait encore pire, puisqu'il n'écoute personne, mais n'impose rien non plus

au final, on se retrouve avec un écosystème qui évolue peu ou alors avec des innovations qui croient apporter quelque chose et qui sont (parfois) trop en avance sur leur temps

Touch ID en est un exemple, sécuriser oui, mais sans environnement lié à cette innovation, personne ne s'en sert

Siri pareil, sorti à la va-vite, avec 2-3 ans d'avance

iCloud, sorti trop longtemps en avance, sans application réelle ou en étant trop fermé sur apple, finalement X années plus tard, les autres acteurs ont fini par faire du cloud

Microsoft a peut être "perdu" du temps, ou trop pris son temps, mais sortir un clavier pour sa Surface c'était super idée, idée qu'Apple s'est toujours refusé au nom de sacro-sainte vision des choses

faire cohabiter Mac, iPad et iPhone, ça fonctionne très bien, chaque appareil a son usage, on ne leur demande pas de faire la même chose...

avatar John Maynard Keynes | 

@macbookeur75

le seul gros problème d'Apple c'est de vouloir imposer ses codes et de ne pas être à l'écoute du marché et de ses clients

Jobs a toujours imposé sa vision comme étant celle des utilisateurs, sa vérité, sa réalité est forcément pour lui celle des autres

Cook n'étant pas du tout un visionnaire, fait encore pire, puisqu'il n'écoute personne, mais n'impose rien non plus

Quel irréparable perte pour Apple de ne plus compter un analyste aussi fin que toi sur leur liste de personnel.

J'adore les mouches du coche :-)

Commence par faire le quart du 100° de ce que fît Cook et nous en reparlerons.

avatar macbookeur75 | 

"Commence par faire le quart du 100° de ce que fît Cook et nous en reparlerons."

donc basé sur cette analyse, il n'est pas permis de donner un avis sur une entreprise sous prétexte qu'on n'est incapable de faire 1% de ce que sait faire un patron ?

autant clore le sujet de suite alors ?

Cook est un patron qui a une approche plus humaine que Jobs et il a l'air bien plus sincère, j'en conviens

par contre, comme je disais, je ne pense pas que ce soit un visionnaire ou la meilleure personne pour développer Apple

il manque un patron novateur qui sache challenger et aussi laisser s'exprimer les créatifs de la boite

avatar John Maynard Keynes | 

@macbookeur75

donc basé sur cette analyse, il n'est pas permis de donner un avis sur une entreprise sous prétexte qu'on n'est incapable de faire 1% de ce que sait faire un patron ?

Tu ne donne pas des avis, tu assènes des jugements à l'emporte pièce sans le moindre étai autre que tes sensations plus que discutable.

Un rien de mesure dans tes avis ferais qu'il pourrait être re-qualifié en avis, là c'est juste de fort prétentieux jugement un rien atrabilaires.

avatar John Maynard Keynes | 

@macbookeur75

Cook est un patron qui a une approche plus humaine que Jobs et il a l'air bien plus sincère, j'en conviens

par contre, comme je disais, je ne pense pas que ce soit un visionnaire ou la meilleure personne pour développer Apple

il manque un patron novateur qui sache challenger et aussi laisser s'exprimer les créatifs de la boite

Là cela tient de l'avis qui peut être discuté.

Pour l'instant il me semble bien trop tôt pour évaluer réellement la direction de Cook, de plus Apple n'est plus du tout la même entreprise que ce qu'elle fût. Sa taille, ses enjeux, ses structures ... évolues

Avec où sans Jobs, Apple devait de nouveau se ré-inventer et sur ce point même si ce n'est pas très visible c'est ce que me semble effectuer Cook.

Bref : wait & see et gardons nous bien de crier trop vite au loup.

avatar patrick86 | 

"le seul gros problème d'Apple c'est de vouloir imposer ses codes"

Il serait reprocher à Apple de ne faire que comme tous les autres si elle n'avait pas ses codes, ses particularités.

LA raison de l'existence d'Apple est qu'elle propose généralement quelque chose de DIFFÉRENT.
Aucun intérêt d'avoir 10 ou 50 Apple si aucune ne possède ses 'propres codes'.

"de ne pas être à l'écoute du marché"

Ce n'est pas en ne voyant que le marché devant soi que l'on peut arriver aux meilleurs appareils.
Il est de bon augure d'avoir un minium de considérations pour les usages, la qualité, le design, etc.
Le produits qui ne sont fait que dans le seul but d'être vendus, n'ont souvent pas bien grand intérêt.

"et de ses clients"

Ceci peut être problématique.

"Jobs a toujours imposé sa vision comme étant celle des utilisateurs, sa vérité, sa réalité est forcément pour lui celle des autres

Cook n'étant pas du tout un visionnaire, fait encore pire, puisqu'il n'écoute personne, mais n'impose rien non plus"

Faut savoir ce que tu veux.

"au final, on se retrouve avec un écosystème qui évolue peu ou alors avec des innovations qui croient apporter quelque chose et qui sont (parfois) trop en avance sur leur temps"

Il y a des quantités faramineuses d'innovations qui n'apportent rien de constructif à l'Humanité.

En "avance sur leur temps" n'est pas un problème si elles sont suffisamment réfléchies et abouties.

--

Touch ID n'a pas besoin d'autre chose pour que nous utilisons ce qu'il permet déjà.

"Siri pareil, sorti à la va-vite, avec 2-3 ans d'avance"

Siri, de part sa conception et sa manière de fonctionner, ne pouvait que passer par une phase de démarrage pour ensuite croître en efficacité.

"iCloud, sorti trop longtemps en avance"

??

"en étant trop fermé sur apple"

C'est comme cela qu'il est construit. Il est une plus value au Mac et iPhone. Il n'est pas fait pour vous faire acheter du PC.

"finalement X années plus tard, les autres acteurs ont fini par faire du cloud"

Apple n'existait pas quand le Cloud Computing est apparu. Steve Jobs est né à cette période là.

"Microsoft a peut être "perdu" du temps, ou trop pris son temps, mais sortir un clavier pour sa Surface c'était super idée, idée qu'Apple s'est toujours refusé au nom de sacro-sainte vision des choses"

Apple vendait un clavier pour iPad alors que la MS Surface était inconnue au bataillon, puis a arrêté de le fabriquer.

"faire cohabiter Mac, iPad et iPhone, ça fonctionne très bien, chaque appareil a son usage, on ne leur demande pas de faire la même chose..."

Mac, iPad et iPhone sont des outils qui se complètent.

avatar John Maynard Keynes | 

@patrick86

Notre exilé d'Apple voudrait effectivement enlever tout ce qui a fait Apple :-)

Si j’avais demandé à mes clients ce qu’ils désiraient, ils m’auraient répondu "un cheval plus rapide"
Henry Ford

Les gens ne savent pas ce qu’ils veulent tant qu’ils ne l’ont pas sous les yeux
Steve Jobs

Ecouter les clients c'est la meilleur manière de créer des moutons à cinq pâtes bâtards et sans identité : un truc vulgaire et inepte.

Imaginer le monstre qui sortirait de tous les désires contradictoires exprimés ici :-)

avatar senze | 

Bien dit !

Rien à rajouter.

avatar Lestat1886 | 

Ces derniers temps, j'ai l'impression de relire le même article a chaque fois mais avec un habillage différent. Un même contenu (l'évolution que vous souhaitez d'ios) sous différents titres.... Je crois que le message est passé :)

avatar John Maynard Keynes | 

@Lestat1886

C'est peut-être ton impression mais si tu cherchais un peu à comprendre, ce papier n'est en rien une décalque de celui sur les évolutions souhaité d'iOS, sauf à lire les deux avec une superficialité rare.

Je crois que le message est passé :)

Quel message ?

Tu appels ça un message ?

avatar Lestat1886 | 

J'ai lu les deux articles et d'autres articles, je trouve juste que c'est un peu du remplissage a ce pount ka. Prochain article: la crise de croissance de l'iphone? Oh ca a deja ete fait. :)

Ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas d'accord avec l'article mais j'ai deja lu tout ca dans d'autres articles. Tu remarquera le Pluriel dans la ohrase

avatar John Maynard Keynes | 

@Lestat1886

Je te trouve bien dure sur ce coup.

La qualité rédactionnelle est bonne, le travail d'analyse et de synthèse très bien fait ... c'est très au dessus d'une très grande part de ce qu'on peu trouver en général sur ces questions.

Après il n'y a peut-être rien de nouveau, mais cela met fort bien en lumière et en perspective les choses.

Bref du très bon boulot.

avatar Lestat1886 | 

@John Maynard Keynes :
Oui je peux en convenir. Mais j'attendais un peu plus en lisant cet article. D'ou ma déception, une fois n'est pas coutume.

En general, j'aime beaucoup macge/igen. Que je lis quotidiennement ou presque! Qui aime bien châtie bien ;)

avatar Aphone | 

"Depuis iOS 7 TOUT a perdu son côté magique chez apple pour moi. Leurs produits étaient pourtant géniaux fût un temps, mais j'avouerais que maintenant ils ne me font ni chaud ni froid, et apple ne me donne plus que l'impression d'essayer de s'adapter aux autres fabricants, au lieu du contraire."

Parfaitement d'accord. Sur ios6, la différence entre iPhone et iPad était criante... Maintenant qu'il n'y à plus que du texte en couleurs et du blanc, ce n'est plus du tout évident.

Par ailleurs, il est certain que s'il n'y a pas d'éléments d'interface spécifiques au petit téléphone, au grand téléphone (stylet?) à la tablette, à la tablette pro, l'avantage sur androïd qui s'adapte vaille que vaille à toutes les tailles d'écran me semble mince.
Pour le moment, petit téléphone, ipad mini et MacBook Air 11p se complètent à peu près en mobilité pour moi.

Mais s'il y a un tel de 5,5 il y a des chances pour que l'iPad passe à la trappe...,

avatar John Maynard Keynes | 

@Aphone

Pauvres choux iOS 7 vous a fait perdre la foi :-(

Un peu de sérieux les gars quand même :-)

avatar newger | 

Bon articles comme souvent en faite...

Ipad - Iphone - mbp ...

Personnelement j'ai vraiment du mal avec toute ces tailles d'écran ( je parle aussi et surtout de la concurrence), j'ai cette drôle d'impression d'être noyé dans un ocean de machine qui mette en avant des écrans (et des capteur photos...)
A la base je me dit qu'un outil est adapté a son utilisation première et pour le coup dans toute cette eau trouble j'ai du mal a trouver le réel + à tout ca et a l'utilité de l'un par rapport a l'autre. Pour moi la faute reviens surtout au constructeur concurrent qui a n'en plus finir on décliné tout les format d'ecran comme des "teste commercial" et maintenant il ne savent plus sur quoi s'arreter... Pour moi l'utilité d'une machine et d'un outil c'est d'être adaptée a ca fonction premiére...normal?

Un mbp c'est utile et adapté, on peux bosser confortablement.
Un iphone c'est un outil de connectivité qui dois nous suivre partout non?, il dois pouvoir ce glisser partout et chez chaque personne.
Un Ipad ca principale carcateristique c'est son ecran, et donc il peux etre plus grand il est destiné a jouer surfer ( bientot on pourra vraiment surfer avec^^) , ... Il n'est pas destiné a constamment nous suivre pas autant que l'iphone.

Apres il y a la faocn d'utliser la machine, et je dois dire que un iphone de 4,7 pouce, pour le mettre dans ca poche, le sortir, regarder vite ces msg, repondre et le remettre dans ca poche, je vois pas quoi la taille aiderai...

L'ipad mini je le trouve trop a cheval entre 2 monde ( comme tout les format de smartphone mnt d'ailleurs) Un ipad mini ne ce met pas dans une poche ok, il ce met dans un sac, un sac c'est plus grand, alors pourquoi ce limiter en taille d'ecran quand on sait que de toute facon il ne rentre pas dans ca poche... si on a une petite sacoche on peut tres bien avoir un sac...

avatar LaurentR | 

"L'autre problème structurel des tablettes, c'est qu'on conserve plus volontiers un iPad pendant plusieurs années, un peu à l'image d'un Mac… et au contraire de l'iPhone que l'on peut remplacer tous les deux ans avec le jeu des subventions opérateur."

Je vois des abonnements 3G avec Ipad chez Orange et SFR. Qu'est-ce qu'ils valent ? Ça n'est pas l'équivalent des offres subventionnées ?

avatar sekhmet | 

Perso j'ai acheté tous les modèles d'IPad, le Air est arrivé a une belle maturité, je ne changerais sans doute pas avant plusieurs années... il est très puissant !

avatar Cekter | 

Très bon article. Toutefois je ne partage pas votre déception sur ios 7 version iPad. Ok c'est pas follement original mais il y a une vraie cohérence entre mon iPhone et mon iPad et je n'ai pas à "switcher" dans mes habitudes en passant de l'un à l'autre. De plus j'ai eu l'occasion de comparer ipad et tablette android (samsung je sais plus quoi) et la différence était flagrante et en faveur de l'iPad effectivement... Enfin ça c'est plus un choix personnel.

La baisse des ventes, comme le souligne un des commentaires, vient peut-être aussi du fait que ces iPads sont des bons produits, à l'instar des mac. Du coup j'ai un macbook de 2011 que je ne compte pas changer avant 2015 et un iPad air que je compte bien garder autant que mon iPad 1 (qui fonctionne tranquillement depuis sa sortie).

avatar patrick86 | 

"sont redoutablement intéressants pour le consommateur qui recherche le compromis idéal entre polyvalence, puissance, autonomie et mobilité."

Le consommateur ne chercher rien de tout ça. L'utilisateur, oui.

"L'autre problème structurel des tablettes, c'est qu'on conserve plus volontiers un iPad pendant plusieurs années, un peu à l'image d'un Mac…"

Il n'y a aucun problème là dedans. Au contraire.
Ni l'industrie, ni la planète Terre ne peuvent fournir une quantité infinie de tablettes, smartphones et autres ordinateurs.

avatar John Maynard Keynes | 

Et n'oublions pas que nous parlons d'un marché qui d'ex-nihilo il y a quatre ans et devenus un marché de masse.

C'est une croissance vertigineuse bien supérieur à celle qu'eu l'iPhone sur ses quatre premières années, il me semble.

Il est donc bon de relativiser un peu ce replis ;-)

avatar Skittou | 

Je fais des bonds quand je lis dans l'article: " il n'est pas utile de singer des fonctions comme un gestionnaire de fichiers, un Finder ou une barre de menus — l'iPad doit rester l'iPad et sa nature ne saurait changer" !!

En effet, c'est vous qui le dites. Mais ça mène tout de même à beaucoup d'absurdités!
Exemple: je veux lire le contenu d'un pdf stocké sur mon NAS Synology dans Acrobat pour iPad. Il faut d'abord télécharger le document dans DS File. Puis en faire une copie dans Acrobat, et finalement effacer la copie présente dans DS File!! Il y a plus simple pour un produit Apple qui se dit intuitif!! En règle générale est catastrophique et peu pratique. Nombre de gens passent d'iOS à Android rien que pour ça...

avatar John Maynard Keynes | 

@Skittou

Je fais des bonds quand je lis dans l'article

Comme disais mon général faire des bonds n'a que peut de prise sur les réalités :-)

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