Margrethe Vestager prévient qu'Apple ne doit pas instrumentaliser la sécurité pour limiter la concurrence

Mickaël Bazoge |

C'est la réponse de la bergère au berger. Durant VivaTech, Tim Cook s'est posé en opposition frontale à une disposition du Digital Market Act (DMA) de la Commission européenne, qui reviendrait à autoriser sur iOS l'installation d'apps depuis internet ou des boutiques alternatives (lire : Pour Tim Cook, forcer le sideloading comme le voudrait Bruxelles « détruirait » la sécurité de l'iPhone).

Margrethe Vestager. Crédit : Radikale Venstre, CC BY-NC 2.0

Le message est passé, mais mal, auprès de Margrethe Vestager, la commissaire européenne en charge de la concurrence. Si elle pense que la confidentialité et la sécurité sont « d'une grande importance pour tout le monde », elle estime surtout qu'Apple ne devrait pas utiliser ces arguments pour empêcher la concurrence à l'App Store.

Ce qui est important ici, bien sûr, c'est que [la confidentialité et la sécurité] ne doivent pas être un bouclier contre la concurrence, parce que je crois que les consommateurs n'abandonneront ni la confidentialité, ni la sécurité s'ils utilisent une autre boutique ou s'ils installent des apps en dehors de l'App Store.

En substance, elle pense que les consommateurs sauront faire le tri entre les boutiques, et choisiront au final les mieux disantes en termes de sécurité et de confidentialité des données, qu'il s'agisse de l'App Store ou d'un autre magasin. Et que l'instrumentalisation de la sécurité par Apple est mauvaise pour une saine concurrence sur la plateforme iOS.

Ce discours donné à Reuters est dans le droit fil de la réflexion de la commissaire qui déjà le mois dernier, se prononçait en faveur d'un App Store alternatif. Margrethe Vestager se dit ouverte aux changements dans le DMA, qui de toutes façons doit aussi passer sous les fourches caudines des États membres. « Je pense qu'il est possible de trouver des solutions », affirme-t-elle.

avatar mapiolca | 

Apple pourrait proposer un système style Notarisation, toute application proposée quelque soit le store devra être inspectée avant d’être installée sur le terminal. Si elle ne détient pas le certificat, alors iOS la rejette purement et simplement. Et pour le modèle économique, Apple fait payer à chaque store dans laquelle une app est disponible l’inspection de la-dite app. Comme ça, tout le monde sera content. Et si une app ou un store ne respecte pas la règle, alors il est attaqué en justice pour mise en danger de la sécurité des données ou un truc du genre, plus suspension du certificat.

avatar Krysten2001 | 

@mapiolca

Ça ne fonctionne pas aussi bien. On le voit sur Mac.

avatar CorbeilleNews | 

Supprimons tout ce qui tourne sous OS ouvert ou dont des bout de code en sont issus et on en reparle dans un mois, non euh 3 jours

Adieu serveurs, parties électroniques dans les automobiles, boxs internet

On peut aussi ne les interdir qu’a ceux qui ne prônent que le fermé non ?

avatar cortex | 

Il y a une certaine analogie entre le protectionnisme d’Apple et le libéralisme de la commission européenne et ce que nous avons eu il y a des décennies avec l’ouverture des frontières.
On nous vantait à l’époque que nous étions devenu un village global (vision très romantique et lénifiante).
Au final, une dérégulation des marchés, l’enrichissement des plus riches, la chine toute puissante, le chômage en Europe et la monté des populismes et extrémistes.
Pendant ce temps, les US, grand apôtre du libéralisme ( pour les autres), continuait sa politique protectionniste.

Bref, dans notre grande sagesse, nous avons délocalisé en chine la fabrication des pelles servant à creuser notre propre tombe.
Et les US rigolent de notre naïveté.

La mariée était belle jusqu’à ce que durant la nuit de noce on s’aperçoit qu’elle avait une paire de c….lle.

Bah là, c’est pareil.
Libéraliser dans un monde de loups, c’est garantir un bon repas à ces derniers.

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