Poisson d'avril d'Extinction Rebellion : Google s'engage à ne plus financer d'organisations climatosceptiques 🐠

Sabrina Fekih |

Mise à jour le 2 avril : Pas de poisson d'avril pour Google cette année, comme on le disait… mais un poisson d'avril de la part d'Extinction Rebellion. Le communiqué n'a en fait pas été écrit par Sundar Pichai, mais par le mouvement écologiste, qui entend ainsi faire pression sur Google. Toutes les déclarations attribuées à Google sont donc fausses, l'entreprise n'a pas annoncé mettre un terme au financement d'organisations climatosceptiques.

Ci-dessous, l'article original.


Pas de poisson d'avril pour Google cette année. En pleine crise sanitaire, le moteur de recherche a préféré annoncer la fin des financements accordés aux organisations niant le réchauffement climatique.

En 2019, le quotidien britannique The Guardian rapportait les donations faites par Google à plusieurs groupes climatosceptiques qui soutenaient les intérêts de l'entreprise dans d'autres domaines. « Nous allons cesser de financer les organisations qui refusent ou bloquent les mesures de lutte contre le changement climatique », annonce aujourd'hui Sundar Pichai, CEO de Google et Alphabet, exhorté depuis un moment par une partie de ses employés.

Parmi ces organisations figurent le groupe de réflexion Competitive Enterprise Institute qui a contribué à la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord de Paris. Au nom de Google, Sundar Pichai présente des excuses à ses employés, actionnaires, clients et utilisateurs : « Nous présentons nos excuses pour avoir choisi le profit plutôt que la planète en finançant ceux qui nient le changement climatique. »

Le mea culpa du géant technologique s'accompagne de nouveaux engagements : l'objectif de zéro émission de carbone d'ici 2025 ; plus aucun contrat ne sera signé avec des entreprises qui permettent ou accélèrent l'extraction de combustibles fossiles ; plus de financement pour les partisans des théories climatosceptiques ; enfin, Google annonce mettre un terme aux collaborations avec les « oppresseurs des droits de l’homme ».

Reste à savoir si Google tiendra ses engagements. Eric Schmidt, ancien dirigeant de Google, avait déjà qualifié en 2014 le financement de groupes climatosceptiques d'erreur et s'était engagé à ne plus « la reproduire à l’avenir ».

avatar Zara2stra (non vérifié) | 

"plus aucun contrat ne sera signé avec des entreprises qui permettent ou accélèrent l'extraction de combustibles fossiles" → Donc Google renonce à ses contrats avec Total ?

avatar iftwst | 

@Zara2stra

Cela fait longtemps que TOTAL fait autre chose que les énergies fossiles. Les énergies renouvelables sont un secteur désormais important de l'activité de l'entreprise.

avatar vnct1000 | 

@iftwst

greenwashing at it´s finest

avatar MarcMame | 

@iftwst

"Cela fait longtemps que TOTAL fait autre chose que les énergies fossiles."

Total ne vend plus ni gaz ni pétrole ?

avatar marveyhumus | 

@MarcMame

Depuis longtemps surtout et ça nous a tous échappé lol

avatar iPop | 

@MarcMame

Toujours j’imagine mais ils vendent aussi de l’électricité.

avatar jean_claude_duss | 

@iPop

Fabriquée comment l’électricité ?

avatar iPop | 

@jean_claude_duss

Avec du pétrole comme d’habitude...même si il y a plus.

avatar iftwst | 

@MarcMame

As tu ma phrase ?

avatar MarcMame | 

@iftwst

"As tu ma phrase ?"

Oui. Je l’ai même incluse en citation, c’est dire si j’ai bien fait les choses !

avatar david66 | 

@iftwst

16 ans que je travaille dans le secteur de l’énergie.

Oui, Total investit massivement dans le renouvelable.

Deux motivations principales :
1) Greenwashing : c’est quand même plus sympa de faire de la pub avec des éoliennes sur l’image que des puits de pétrole.
2) Préparer demain ; l’après pétrole bon marché.

Mais, surtout, n’y voyez aucune philanthropie...

avatar occam | 

Au sujet de la décision des Quakers de Pennsylvanie de libérer leurs esclaves, Adam Smith remarquait en 1776 :

« The late resolution of the Quakers in Pennsylvania to set at liberty all their negro slaves may satisfy us that their number cannot be very great.
Had they made any considerable part of their property, such a resolution could never have been agreed to. »
—— Adam Smith, The Wealth of Nations (1776) : III,2.

Si Google se badigeonne ainsi de jaune d’oeuf, cela doit forcément signifier que le vent est en train de tourner.
(D’une certaine façon, qui de mieux placé que Google pour anticiper le vent montant ?)

Même en accordant la pleine part à l’opportunisme et à l’hypocrisie, c’est plutôt une bonne nouvelle d’apprendre que Google vire sa gamelle dans le bon quart.

avatar titi17 | 

Mais comment une entreprise comme Google pouvait financer des organisations climatosceptiques ?

Je ne vois pas l’intérêt de Google à faire ça...

Les dirigeants de Google étaient aussi climatosceptiques ?

avatar david66 | 

@titi17

Beaucoup de ricains le sont... même ceux ayant fait des études...

avatar Neurotron | 

Parce qu'ils savent lire entre les lignes les rapports du GIEC.

avatar david66 | 

@Neurotron

C’est à dire ?

avatar ErGo_404 | 

Ils financent des think tanks et organisations qui ont plusieurs activités et facettes. Parmi ces activités il y en a probablement qui sont plutôt en faveur des positions de Google j'imagine, malgré leurs autres activités climatosceptiques.

avatar 8enoit | 

@titi17

Que veut dire « climatolosceptique » dans la tête des gens d’ER?
Cela veut dire « vendre du pétrole ou du gaz ». Ça me parait un peu court.

Que proposent-ils en alternative au pétrole ? Des éoliennes ou du PV? (Avec du gaz pour compenser l’intermittence?)

Et les voitures, ils les voient électriques ? Avec quelles batteries ? Produites où ? En chine ?
Et l’électricité de ces voitures, d’où viendrait-elle si on réduit le nucléaire ?

avatar SuBWaReZ | 

Bravo pour cette annonce

avatar occam | 

Poisson amer : si cela paraît trop beau pour être vrai, ça l’est, une fois de plus.

Jolie façon de mettre Google sur la sellette.

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