La tablette ou un PC pourrait devenir une fourniture scolaire en collèges

Florian Innocente |

L'équipement des collégiens en tablettes fournies par leur établissement devrait se transformer en une politique où les élèves sont invités à amener leur propre tablette ou ordinateur portable, explique NextInpact à propos de la nouvelle donne au sein du ministère de l'Éducation nationale.

Image : Apple

Dans le viseur, le plan d'équipement généralisé promis par l'ancien président François Hollande avec comme échéance la rentrée qui arrive. Toutefois le poids de cet investissement a eu raison de cette généreuse promesse. Les collégiens conservant la tablette fournie d'une année sur l'autre, il faudrait en acheter autour de 800 000 unités tous les ans avec un coût estimé à chaque fois de 240 millions, hors accessoires et licences logicielles.

A la place, il s'agirait d'aller vers une politique connue en entreprise, celle du BYOD (Bring Your Own Device) ou AVEC en français (Apportez Votre Equipement personnel de Communication). Chaque élève apporterait son matériel comme il a déjà sa propre calculatrice dans son sac.

Ces équipements mobiles devenant de plus en plus courants dans les foyers, il paraît sensé d'éviter ce coûteux doublon. Reste que tout le monde n'est pas équipé et que ce n'est pas un mince investissement pour certaines familles. Les modalités du coup de pouce envisagé pour aider les enfants les moins favorisés ne sont pas complètement arrêtées, des expérimentations avec une aide financière de l'Etat vont cependant être lancées.

Autre problème qui risque de se faire jour : l'organisation d'un enseignement qui s'appuie sur des matériels et des logiciels hétérogènes. Sauf à trouver le plus petit dénominateur commun entre tout ce que la classe contiendra de tablettes, PC et smartphones. Sachant également que les smartphones ne seront plus forcément les bienvenus dans certains collèges à la rentrée…

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avatar ddrmysti | 

@reborn

Ouai c’est bien ce que je disais...t’as eu à faire à trois admins à qui on a jamais demandé plus donc tu te persuade qu’on ne peut rien de plus...

avatar reborn | 

@ddrmysti

Les réseaux informatiques de l’education nationale sont un vrai cauchemar. Aussi bien dans le public que dans le privé.

Alors s’attendre à ce que ce point précis fonctionne correctement, c’est pas impossible mais la route sera trèèès longue

avatar oomu | 

"Et j’espère pour toi que t’es allé un peu plus loin que le collège, c’est à dire à des niveaux où on estime que les élèves sont un minimum mature et qu’ils sont là par choix, donc qu’on a pas forcément besoin de les fliquer."

On a BESOIN de fliquer : les élèves, les employés, les prestataires, les visiteurs, les écureuils et le directeur d'école. Tout le monde.

- Exigence légale. Vous devez pouvoir produire sur demande de la police des "faisceaux d'indices" permettant à la police d'identifier si besoin est. Logs de connexion (mais pas avec le nom réel), journaux de serveurs, proxy, parefeu, etc.

- La responsabilité de l’administrateur système est engagée. En cas d’impossibilité de fournir les demandes de la Police, ou destruction de données (avant la période de rétention) peut mener au pénal. Ce sont des réalités avec lequel on compose.

- Votre réseau doit être fiable, rapide et SANS LATENCE. Les gens HURLENT quand il y a de la latence. Ils viennent dans votre bureau et se roulent par terre pour exprimer la douleur que cela leur inspire.
Pour rendre le réseau le plus disponible possible, une solution est de virer tout le bruit, le gras, l'inutile, le hors sujet, etc. Bref: bloquer le streaming de football. Par exemple.

- bloquer unilatéralement facebook (surtout facebook) et youtube libérerait instantanément une grosse bande passante en université. Mais c'est naif: facebook et youtube sont des outils pédagogiques.

- les parefeux deviennent de plus en plus intelligents. Ex: plusieurs solutions du marchés, fournies clé en main, sont capable de distinguer les différentes fonctionnalités de Facebook. On peut autoriser l'accès aux pages, mais bloquer les vidéos, ou les messages, ou tel autre aspect de Facebook. On peut discriminer finement sur de plus en plus de services "web".

Microsoft a très bien compris la vie, en offrant un panel de services qui peuvent se décomposer en "professionnel", "académique" et "personnel/hobby/loisir". Qu'ils portent le même nom ou non, qu'ils soient techniquement la même fondation technique ou non, on a moyen de discriminer ou forcer les étudiants à avoir un espace de services "pros" et le reste ailleurs. (qui bien sur auront vocation à être tout chez microsoft.. tout..touuUUUuuuut @_@)

- l'inspection profond (deep packet inspection) mais aussi l'apprentissage profond (deep learning) ouvre la voix à filtrer "un usage de bande passante" et non plus simplement des urls ou des ports.

- il faut suivre l'activité des utilisateurs, pour être pro-actif sur les tentatives de phishing, trojans, hacks, etc. Il ne s'agit pas de savoir que vous avez récupéré toute l'archive des images de Miki Mirai, Nicki Minaj ou autre artiste en I et M mais d'avoir une représentation de l'activité, des risques et des points de contention.
Par exemple, si 15% de vos utilisateurs provoquent très régulièrement des blocages de connexions par le parefeu, c'est peut être signe d'un trojan ou d'une règle de sécurité inadaptée aux nouveaux usages et besoins.

"Le fait est qu’il est possible de réaliser ce genre de bloquage. Après faut que l’admin en reçoive la demande, sinon il ne va probablement pas se faire chier de lui même à mettre tout un tas de sécurités en place juste pour le sport."

Ho ben non. Comme disait un de mes enseignants "un bon informaticien est un informaticien feignant".
Un bon admin va donc d'abord mettre comme règle "tout est bloqué dans toutes les directions" . Ainsi le réseau est sécurisé, il est 17h, direction dodo.

Il ouvrira l'accès dans l'ordre des hurlements.

Plus sérieusement, une entreprise définie une politique de sécurité qui va ouvrir des accès, les plus organisées font signer une charte aux employés/étudiants pour en donner les grandes lignes. Le reste est malléable, voir dynamiquement reconfiguré.

Y a de très chouettes outils pour gérer au mieux sans perdre trop de temps.

- il est très difficile de dire "on bloque le wifi, la 4G, les ondes et les pigeons voyageurs, TOUT !" parce que vous ne pouvez pas bloquer au delà de votre périmètre, interdit de brouiller la radio (la 4G, le GSM) et la division entre "outils de travail" et "réseau sociaux ludiques" est très poreuse.

Le fait est qu’il est possible de réaliser ce genre de bloquage. Après faut que l’admin en reçoive la demande, sinon il ne va probablement pas se faire chier de lui même à mettre tout un tas de sécurités en place juste pour le sport.

avatar reborn | 

@oomu

J’ai appris pas mal de chose ?

A voir dans les faits ;)

avatar oomu | 

"Ils sont pas trop manche mais durant mes etudes que je viens de terminer, je n’ai rencontrer que des blocages DNS.. facilement contournable avec 8.8.8.8"

fallait embaucher le Oomu :)

avatar BeePotato | 

@ reborn : « Internet est aujourd’hui indispensable pour travailler »

Au collège ?

avatar reborn | 

Parlons aussi de l’interet de l’ordi/tablette sans internet ? Taper son word et le transmettre par clé usb au prof ? Pour accéder à des ressources videos pédagogique internet est obligatoire

avatar BeePotato | 

@ reborn : « Parlons aussi de l’interet de l’ordi/tablette sans internet ? »

Utiliser les logiciels et ressources qui sont dessus.

« Pour accéder à des ressources videos pédagogique internet est obligatoire »

Non. Un réseau interne est suffisant.

avatar reborn | 

@BeePotato

Encore une fois en theorie oui. En pratique c’est plus simple d’aller chercher la ressource sur youtube ou autre platforme MOOC que d’héberger en local

avatar BeePotato | 

@ reborn : « Encore une fois en theorie oui. En pratique c’est plus simple d’aller chercher la ressource sur youtube ou autre platforme MOOC que d’héberger en local »

Si on tient compte des dérives de l’accès à internet par des collégiens, cette simplicité disparaît.

avatar reborn | 

@BeePotato

Ne pas proposer internet et privilégier les ressource proposer en local, c’est bloquer aussi bloquer les clouds, outils de collaboration de Google, office 365 et son terraoctet de stockage etc..

c’est pas si simple, autrement la clope qui fait des ravages, serait interdite pour tout le monde en France :)

Si c’est juste pour proposer un ordi et bosser comme au debut des années 2000 autant aller en salle info ?‍♂️

avatar BeePotato | 

@ reborn : « Ne pas proposer internet et privilégier les ressource proposer en local, c’est bloquer aussi bloquer les clouds, outils de collaboration de Google, office 365 et son terraoctet de stockage etc.. »

En effet. Ce qui, de mon point de vue, n’est absolument pas gênant pour le travail à faire au collège.
Je rappelle qu’on parle de collège, là, et pas d’étudiants à l’université.

« c’est pas si simple, autrement la clope qui fait des ravages, serait interdite pour tout le monde en France :) »

Wow ! Sur le thème de « allons chercher un truc qui n’a strictement rien à voir avec le sujet débatu », là, tu fais fort ! :-)

« Si c’est juste pour proposer un ordi et bosser comme au debut des années 2000 autant aller en salle info »

Ben l’idée serait bien de bosser comme ça, mais sans avoir besoin de salle info.
Parce que si c’est pour passer son temps en classe à buller sur le web, autant rester à la maison. Et là, au moins, on ferait de sérieuses économies sur l’immobilier et les frais de fonctionnement des collèges. ;-)

avatar Ielvin | 

@BeePotato

Prenez exemple sur la Finlande.
Internet est accessible pendant les examens mais les sujets demandent une réflexion poussée que l’on ne trouvera pas sur le net.
Par contre le net est un fournisseur d’outils supplémentaire. (En plus d’apprendre à l’utiliser).

En local : je vais orienter ça vers le collège et la primaire : le réseau est .. « sujet à provoquer des hurlements. » dixit Le Oomu.

Tout bloquer : souvent pour tous.
Je bosse dans une école et quand j’ai besoin de Dropbox je l’ai dans l’os. Je ne peux même pas reformater une clef usb avec les ordi fournis.

Easy quand tu fais un apprentissage de la programmation et que les ordis sont tous bloqués (après passage du technicien qui a à moitié déverrouillé les ordis..)

avatar Cockring | 

@BeePotato

oui !! etonnant non !!

avatar BeePotato | 

@ Cockring : « oui !! etonnant non !! »

Plus qu’étonnant. Serait-il possible de me citer un exemple de travail de collégien en classe qui rende indispensable un accès à internet ? Parce que j’ai du mal à imaginer ça.

avatar Cockring | 

@BeePotato

je ne sais pas encore .
mais j ai fait la reunion parent d eleve car ma fille rentre en 6em, et ils nous ont clairement demande : un ordi , d y installer open office et internet pour des recherches .....

avatar BeePotato | 

@ Cockring : « mais j ai fait la reunion parent d eleve car ma fille rentre en 6em, et ils nous ont clairement demande : un ordi , d y installer open office et internet pour des recherches ..... »

C’est un ordinateur pour usage en classe ?

avatar Cockring | 

@BeePotato

non je pense pas ou alors peut etre tres episodiquement ..
mais l informatique est deja la pour travailler alors pourquoi pas en classe ?
il faudra changer de methodes pedagogiques oui , mais il faut savoir evoluer !

avatar BeePotato | 

@ Cockring : « mais l informatique est deja la pour travailler alors pourquoi pas en classe ? »

Pourquoi pas en classe ? Parce qu’on ne voit pas grand chose à quoi elle pourrait servir en classe au collège.

« il faudra changer de methodes pedagogiques oui , mais il faut savoir evoluer ! »

Évoluer, ça peut être bien, mais il faut savoir où on va. Dans ce cas précis, savoir à quoi pourrait bien servir l’outil informatique.
Hors de la classe, pour des recherches dans le cadre des devoirs, voire comme simple outil bureautique pour la rédaction des devoirs, oui, on peut facilement trouver une utilité au machin.
Mais en classe ? Bof…

avatar Ielvin | 

@BeePotato

Encyclopedia universalis.

avatar fte | 

@BeePotato

"Au collège ?"

En Suisse, dès la high school. Je ne sais pas comment ça s’appelle ici et là. Lycée ? 12-15 !

avatar BeePotato | 

@ fte : « En Suisse, dès la high school. Je ne sais pas comment ça s’appelle ici et là. Lycée ? 12-15 ! »

En France, c’est ce qu’on appelle le collège.

avatar Nico_Belgium | 

@romainB84

Si dans la théorie je suis d’accord, dans la pratique la différence logicielle est mince ( ce qu’on peut installer sur un smartphone est similaire à ce qu’on peut installer sur une tablette ).

Donc de fait je trouve stupides d’interdire d’un côté et d’obliger de l’autre car clairement in fine la tablette remplacera le smartphone en résultat...

avatar IPICH | 

@Nico_Belgium

Exact. Puis je vois déjà les couloirs d'écoles remplies d'enfants qui cherchent une prise pour recharger leur tablette qui empêche de consulter les manuels parce que plus de batterie. Et ceux qui ne rechargeront pas leur tablette exprès dans le but d'embêter les profs ou trouver une excuse pour ne pas faire leurs devoirs.

avatar IPICH | 

@romainB84

Justement je comprend votre point de vue sauf que le problème et les doutes ne viennent pas de l'utilisation de snapchat ou facebook, mais d'interdire les smartphones pour mettre les gosses toute la journée devant des écrans.

Personnellement je verrais + des liseuses grand format. Je pense qu'on tiendrait là une belle opportunité pour redonner le goût de la lecture tout en offrant un système permettant de remplacer une bonne partie des livres et manuels. Cela pourrait même être utile autrement avec des corrections des professeurs envoyés sur les liseuses.

avatar socorsu | 

Pour ce que je connais.
Dans le val de marne (94) tous les collégiens reçoivent un petit ordinateur portable en 6eme, à priori un hybride maintenant.

Tous le même (matériel/os), tous en reçoivent un (riche ou pas), pas de vol ou racket connu.

Bonne initiative je trouve.

avatar BeePotato | 

Houlà !
Déjà qu’on ne sait pas trop quoi en faire en classe, de ces machins. Alors ajouter à ça une bonne pincée d’incohérence matérielle et logicielle entre les équipements des divers élèves d’une même classe, voilà une bonne idée pour arriver très vite à un gros foutoir. :-)

La seule bonne idée là dedans, c’est d’arrêter ce délire d’équipement massif des collégiens en tablettes.

avatar Maczard | 

C’est pas demain la veille .....

Nombre de régions/départements/agglos ont tenté de multiples expériences en offrant des pc/tablettes d’abord aux lycéens puis aux collégiens...

Mes 2 gamins en ont eu ....

Bonnes idées sur le papier les expériences se sont heurtées au mammouth « éducation nationale « 

Quelques freins exprimés :

Les profs ont pas été consultés...
Pour le matériel
Pour les logiciels

Les profs ne sont pas formés....
Aux nouvelles méthodes pédagogiques..
Aux logiciels ( houlala comme c’est dur de passer de Word à open office write ou à libreoffice )

Quid de la maintenance ....

Réseau wifi du collège insuffisant pour que tout le monde se connecte

Les profs ne sont pas là pour fliquer les élèves quand ils vont sur le net

Les pc ne dispensent pas de prendre les manuels papier, donc on avait juste les mêmes sacs à dos aussi lourds avec une sacoche de plus!!!

Tout ça c’est du vécu ...

Bref pour chacun des 2, pc distribués en septembre/octobre et interdits en cours en décembre .... de la même année.

L’expérience a duré 5 ans .... Dell a empoché les dotations ....

Une classe d’âge a eu un pc gratuit (sur le papier)
Pour mes 2 gamins ils dorment maintenant dans un placard

Ça c’est pour ma région ... alors la France entière avec tous les freins exprimés dans l’article et les commentaires ci dessus ....

Je me répète mais c’est pas demain la veille .... Quans aux engagements/promesses de François Hollande .... mouahahaha.... ouppps pardon

avatar reborn | 

@Maczard

+1

C’est vrai qu’il faut s’en mefier. Deja qu’à la fac c’est difficile de se concentrer avec un ordi + internet, alors des collégiens ?

avatar pim | 

Tablette = enfer.

Écran minuscule, peu lumineux, faible dynamique. Stylet peu réactif et peu agréable à utiliser. Batterie anémique. Taux de retour énorme, 1 sur 10 à changer en fin d’année essentiellement pour cause d’écran cassé.

On est encore très très loin de pouvoir remplacer ce que l’on peut faire avec une simple feuille de papier et un crayon, en taille d’affichage, en luminosité et en dynamique. On y viendra, mais ce ne sera pas des tablettes bas de gamme de seulement vingt centimètres de diagonale, et ce ne sera pas avant vingt ou trente ans...

Les élèves ne voient que le côté ludique des écrans, les smartphones sont les nouvelles consoles de jeux portables. Ils ne s’en servent même pas pour lire, alors vouloir les faire apprendre sur écran... Qu’une seule personne ici ose mentir et témoigner qu’elle apprends sur écran — son vocabulaire anglais ? Le recueil des poésies de langue française sur les trois derniers siècles ? Les mots du dictionnaire ? Soyons sérieux, il suffit de regarder autour de soi dans le train pour comprendre l’usage dominant.

Tout le reste n’est qu’effets d’annonces et mauvais calculs de politiques qui ne connaissent rien à l’apprentissage et à l’acquisition de connaissances, et qui pensent avoir trouvé une idée géniale pour mieux utiliser les centaines d’euros consacrés par élève chaque année en manuels scolaires !

Une seule chose compte : la connaissance, le contenu. Et un seul format pour l’instant permet sa pérennité et son accessibilité permanente, définitive, pour tous, sans distinction : le papier, et par extension le livre, un livre acheté et conservé, et non pas prêté. Tout ce qui éloigne de l’acquisition de la connaissance doit être bannie !

avatar occam | 

@pim

"un seul format pour l’instant permet sa pérennité et son accessibilité permanente, définitive, pour tous, sans distinction : le papier, et par extension le livre"

Ayant numérisé déjà il y a vingt ans une bibliothèque historique qui vient d’être inondée (accident hydraulique paradoxal par ces temps de canicule), entraînant la perte de nombre de manuscrits originaux, certains irremplaçables, je suis contraint de vous apporter la contradiction la plus ferme et la plus énergique.

Le support papier est fragile et vulnérable.

Seule la numérisation permet de garantir la pérennité de l’information. À condition de la concevoir sur le long terme, de manière soutenable : stockage décentralisé, redondant, formats ouverts, cycles de contrôle et de ré-enregistrement maintenus scrupuleusement. La mémoire de notre civilisation est à ce prix.

avatar BeePotato | 

@ pim  : « Qu’une seule personne ici ose mentir et témoigner qu’elle apprends sur écran »

Je n’aurai pas besoin de mentir. J’apprends effectivement sur écran. Plein de choses.

Mais je ne suis plus un collégien depuis longtemps, et moi non plus je ne pense pas que les collégiens gagneraient quoi que ce soit à passer encore plus de temps sur des écrans. Cette mode des tablettes ou ordinateurs portables au collège est juste loufoque et du gaspillage.

avatar umrk | 

Hélas je partage les doutes des précédents intervenants. L'utilisation de tels engins suppose de modifier en profondeur les conditions d'enseignement, d'une façon qui reste à inventer .... et je plains les malheureux enseignants, à qui comme d'habitude beaucoup imputeront l'échec de cette mesure .....

avatar marenostrum | 

ça devrait être intégré dans les tables. comme ça, tout le monde aura le même et pas de vols ou de casse. pour chez toi, utilisation de ton choix, etc.

avatar IPICH | 

@marenostrum

Pas de casse? Si tu savais le nombre de tables démontés qu'il y avait au fond des classes de mon collège... puis bon ton idée est bonne mais en réalité c'est super complexe. Par exemple serait-ce une table qui contient une vitre avec une tablette à l'intérieur? Serait-ce facile à réparer? Serait-ce rapidement dégradé? Puis une fois la salle de classe quitté tu n'as plus t'es manuels? Non pour un système scolaire qui utilise le roulement de plusieurs classes toute la journée par les élèves ce serait super compliqué

avatar cosmoboy34 | 

L’informatisation de l’éducation n’en est qu’à ses débuts. Le vrai problème c’est d’imaginer une adaptation au système actuel alors qu’il faudrait réinventer tout un modèle éducatif hardware et software, poser un cahier des charges précis afin de poser les bases d’un système éducatif dématérialisé à tous les niveaux, en passant par le système de formation des enseignants. Ça suppose un système entièrement nouveau bénéfique à tous plus efficient, combiné avec les nouvelles techniques d’apprentissages ludiques, le 0% papier avec par exemple une application de suivi de l’apprentissage de l’élève avec évaluation prof/parents. Un système connecté élève/prof afin de guider les élèves dans leur exercices à la maison avec des profs dédiées à ce genre de tache comme ce qui se fait avec les cours par correspondance par exemple. Avec aussi des applications qui permettraient à l’élève d’interagir avec son cours en direct pour être guider sur un point qu’il n’a pas compris. Tout ça support une réorganisation complète de la base jusqu’au sommet alors que nous sommes plus pour l’instant dans des améliorations par petites touches qui font converger 2 méthodes qui ne fonctionnent pas ensembles. Après pour le financement si tout est dématérialiser allouer l’allocation de rentrée scolaire qui ne servira plus à rien à l’achat des tablettes pour les élèves ne devrait pas coûter plus cher quand on voit ce que ça coûte à l’état de financer tous les équipements chaque année pour chaque élève. L’équiper 1 fois pour 5 ou 10 ans par exemple devrait coûter beaucoup moins cher

avatar reborn | 

@cosmoboy34

L’Apple classroom d’Apple est un bon début (réalisé en collab avec des profs US), mais avec un iPad c’est moyen ?‍♂️

avatar phychi1 | 

Je suis tout à fait d'accord : on a mis la charrue avant les bœufs (une fois de plus)

Par contre, l'idée que le professeur devient accessible tout le temps pour répondre à l'élève qui en a besoin : NON !

Le temps de travail des professeur a déjà totalement explosé depuis une quinzaine d'année avec les innombrables tâches administratives, la réunionite des chefs d'établissements et l'informatique qui a fortement augmenté le temps de préparation des cours ! Alors déjà que je suis à environ 42/43 h de travail par semaine (lissé sur l'année en enlevant 5 semaines de vacances !!) et que notre salaire est bloqué depuis dix ans, c'est totalement inacceptable en l’état.

Rappelons que les enseignants français sont les moins considérés et dans la queue de peloton des salaires de l'OCDE !

avatar cosmoboy34 | 

@phychi1

Je suis d’accord je pensais plutôt à des profs dédiés à cette tâche. Peut être même pas des profs mais simplement des aides devoirs. Ou on pourrait même voir une plateforme mettant en relation les étudiants de fac à ceux des collèges pour pouvoir les aider contre rémunération.

avatar Moumou92 (non vérifié) | 

@phychi1

"Alors déjà que je suis à environ 42/43 h de travail par semaine "

sans vouloir raviver le débat et le cliché de l’enseignant qui ne travaille jamais (pas ce que j’ai dit), un enseignant travaille bien moins de 42h par semaine, ce qui en plus n’est pas tant que ça déjà...

Si on part sur un enseignant de primaire, il est face aux élèves de 8:30 à 12:00 et de 13:30 à 16:30, soit 6,5 h par jour Max, 4 jours par semaine: soit 26h par semaine... 6 semaines sur 8 dans l’année (vacances toutes les 6 semaines). en ajoutant largement 50% de temps de préparation (oui je suis large), cela fait 39h 6/8 semaines, soit lissé 29,25h / semaine (et sans déduction des mois d’été qui font s’écrouler cette moyenne...)

On est loin de 42h par semaine... qui sont pourtant loin d’être scandaleux (sur j’aimerai ne travailler que 42h par semaine...).

avatar ankhinephes | 

@Moumou92

Calcul purement hypothétique. Quand je vois le temps de préparation que suppose d’être prof des écoles, ne serait-ce que dans la salle, avant et après les activités, et ensuite chez eux, ça fait vraiment peur. Sans compter ce que représente la simple gestion d’une classe de 30 mômes à ces âges-là... Il n’y a pas de petite pause café ou de tour sur Facebook dès que la fatigue se fait sentir.
Je suis en ce moment en collège avec des conditions plus favorables, mais le temps de travail peut monter très facilement dès qu’on est un peu consciencieux.
Bref : un calcul purement abstrait, c’est sympa sur le papier, mais les études effectivement réalisées montrent un temps de travail plus substantiel.

avatar phychi1 | 

Vous êtes enseignant ?!

Moi oui et en lycée.

Plutôt que de vous lister tout ce que j'ai à faire en plus de ma présence devant les élèves, je vous renvoi au site suivant qui est très bien fait et vous permettra de remettre quelques pendules à l'heure, vous qui croyez visiblement les médias et les gouvernements qui s'arrêtent à notre temps de présence devant élève pour justifier le blocage de nos traitements depuis plus de dix ans :

https://www.42h53.fr/

avatar Moumou92 (non vérifié) | 

@phychi1

J’ai enseigné effectivement, c’est pour ça que je me permet d’en parler...

J’attend que vous m’expliquiez ou je me suis trompé... à mon avis je suis très très large dans mon petit calcul au doigt mouillé...

avatar MaTMaC | 

Si c'est pour remplacer les livres, ce n'est pas une tablette qu'ils leur faut, mais une liseuse genre kindle Oasis.

Idéalement conçue et produite en France.

C'est léger, confortable pour la lecture, peu volé et pas cher.

avatar Laurent38 | 

L'informatique est devenu la solution à tout dans l'Education Nationale. Très souvent inutile, c'est un cache misère. On fait croire que les élèves apprendront mieux mais passé l'effet de nouveauté, on retombe vite dans les travers. Les élèves aujourd'hui ne veulent plus travailler : on fait un ersatz de bac et on distribue des tablettes... Personnellement je n'y voit aucun intérêt pédagogique. Les collègues que je connais qui s'y sont mis (hormis les croyants, mais là ça tient de la religion, qui ne veulent voir que ce qui les arrange...) reconnaissent que ce n'est pas mieux avec tablette que sans. Je ne vois aucune plue value à un document sur word ou libre office par rapport au papier. Autant de fautes, aussi creux. Prendre une photo d'une expérience tient lieux de compte-rendu... On fait croire avec une tablette que le médiocre se transforme en accpetable voire en magnifique (c'est beau les transitions sous power point ! :D ). C'est pratique pour surnoter mais ça ne fait pas avancer le problème. Tout jeune adulte sait peu ou prou rédiger un document de texte, ajouter des images (les ados le font très bien tous seul avec leur smartphone sans l'aide de l'école). Par contre pour ce qui est du fond que l'on met dans les documents, là c'est autre chose... Or à s'attaquer à la forme on ne s'attaque pas au fond. Une leçon, un cours, un exercice, ne seront pas mieux travaillés sur tablette que sur papier. Si ce n'est que sur tablette les QCM vite corrigés réduisent les possibilités de réponses et leur richesse et donnent l'illusion d'un cours su et compris.

Les lycéens aujourd'hui passent une quantité faramineuse de leur temps sur leurs smartphone : pendant les repas, en attendant à la cantine, en se déplaçant d'une salle à une autre, en allant aux toilettes, en attendant (même une minute) le cours suivant, etc... Et je ne parle même pas de ceux qui sortent le portable en classe... Alors plutôt que de les encourager à modérer leurs usages, on le banalise... C'est comme dire à un alcoolique, l'alcool c'est pas bien mais dans un usage "encadré" on vous autorisera à en boire...

Par contre, l'avantage des tablettes et ordinateurs c'est qu'à terme on supprimera l'enseignant. L'élève habitué à travailler sur tablette verra peut-être moins d'inconvénients à passer sa scolarité seul ou presque devant un ordinateur (et pas devant ou avec des personnes) où les cours se feront sous forme de videos. Ségolène Royale et d'autres politiques de droite y pensent depuis plus de 10 ans. Economie de masse dans le budget de l'Education Nationale et en plus un ordinateur ne fait pas grève... Révolution pour les uns, désastre pour moi, si l'éducation du future passe par une déshumanisation, je ne crois pas que ce soit vraiment un progrès !

avatar oomu | 

"A la place, il s'agirait d'aller vers une politique connue en entreprise, celle du BYOD (Bring Your Own Device) ou AVEC en français (Apportez Votre Equipement personnel de Communication). Chaque élève apporterait son matériel comme il a déjà sa propre calculatrice dans son sac."

mon avis de professionnel en milieu éducation (grandes écoles) et entreprise privée, gestion de parcs de machines en entreprises, réseaux wifi, support, architecture réseau, accueil public et intégration BYOD en wifi/filaire sur cette politique pour les collèges.

hahahahaha !

haa... qu'est-ce qu'on se marre. Hein c'est sérieux ? BWAHAHAHAHAHA !

un jour viendra une explication détaillée, mais essentiellement c'est sous-estimer la complexité, les problématiques de configuration, que les enseignants ne sont pas payés pour être informaticien mais.. enseignants, et que le Oomu en ingénieur système il coûte bonbon de l'heure.

au final on finit par dire "ho et pis merde, vous achetez un pc, vous vous logguez sur MicrosoftOnline avec ce compte, vous utilisez Office et le premier qui mouchte, je le frappe.".

Sans parler bien sur de la complexité et coût d'un réseau wifi EFFICACE : pas de latence quand vos 40 morveux par classe ouvrent Facebook+vidéo _simultanément_ avec le prof, PAR salles !

Et les coûts et expérimentations affreusement complexes que sont _toutes_ les solutions de Tableaux Interactifs qui font rêver les pédagogues 2.0

En somme; voyez cela comme l'annonce de l'usage encore plus massif de Office 365, office 365 et OFFICE 365, le tout en infogérance Azure par une SSII partenaire de ConfitureSof... heu Microsoft.

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Les collèges n'ont jamais assumé les coûts et prestataires d'une informatique de Grande Entreprise. Essentiellement parce que la facture fait pâlir tout élu qui veut même pas en parler à ses électeurs.

avatar phychi1 | 

Pour avoir vécu "l'expérimentation" du "lycée 4.0" durant l'année scolaire 2017/2018, j'ai des énormes réticences sur cette évolution de l'éducation nationale.
Vu par les professeurs (la majorité d'entre ceux qui travaillent en gardant comme priorité le bénéfice pour les élèves) :

* Les élèves de lycée en sont pas assez mature pour contrôler les usages qu'ils font de leur tablette/portable et passent une grande partie de leur temps sur facebook/instagram/netflix/Jeux...
* Notre lycée a fini (après de nombreux mois... c'est dur quand le responsable du réseau n'a que deux ou trois heures de décharge pour gérer un parc de 1200 élèves) par bloquer les accès à ces sites sur le réseau, mais les élèves se connectent avec leur tél par partage de connexion !
* Du point de vue enseignant nous n'avons pas eu notre mot à dire : c'est une décision de la région et de toute façon il n'y a pas eu (et il n'y aura pas) d'évaluation de "l'expérimentation" qui va se généraliser à l'ensemble des lycées de la région sur les deux prochaines années !!
* Les formations pour les enseignants se sont limités à moodle (que je trouve inadapté à des lycéens, très lourdingue et super lent)
* Les enseignants n'ont pas été doté en matériel !!!!! C'est à nous d'en acheter à nos frais
* En classe on se retrouve face à un mur d'écran et ça devient très dur de capter l'attention des élèves, même en essayant vraiment d'être au top (il va de soi que les cours "frontaux" n'existent plus dans l'EN depuis au moins 20 ans ! Les élèves doivent être co-créateurs du cours... mais s'en foutent pour environ 1/3 à 1/2 d'entre eux en seconde).
* Jamais on a réfléchi à l'intérêt pédagogique de la chose : je veux dire "vraiment", qu'est ce que ça apporte en plus du livre de l'avoir en version numérique pdf qui met 2/3 minutes à atteindre une page (avec une interface en flash parfois !!) ?!

Ce byod ou AVEC est donc une énorme ânerie qui n'est faite que pour que quelques chefs d'établissements, profs 'innovants' (qui en profitent pour laisser jouer les élèves sur l'ordi et passer leurs journée à glander pour certains) et des fonctionnaires des rectorats se fassent mousser en racontant aux politiques que tout va bien !

Au final ce sont les élèves qui trinquent et dont le niveau se dégrade radicalement.

Pourtant je suis plutôt pro informatique... quand on réfléchi, qu'on implique les pros (ici les enseignants) et qu'on met en place une structure, des logiciels, des pratiques qui apportent réellement une plus-value pédagogique. Bref, tout ce qui manque cruellement dans ce projet !

avatar Gagolak | 

Le pauvre gosse qui devra travailler à l’école avec une tablette à 69€...

avatar iPop | 

Moui...une bonne mais une mauvaise idée ... court de Yoga pour tout le monde ! Tudjuu !

avatar CrackAMouet | 

Si cela devient obligatoire, vu le nombre potentiel de devices à vendre, je suis certain que les constructeurs feront des config adaptées aux besoins d’un collégien.
L’autre alternative selon moi, c’est un ordinateur portable et non une tablette, ensuite charge à l’éducation nationale de fournir une clé bootable avec un Knoppix ou équivalent avec les outils nécessaires.

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