Nintendo : Game Over ou Play Again ?

François Tsunamida |

Lors de sa conférence de presse du 17 janvier dernier, le PDG de Nintendo, Iwata San, annonçait des pertes records, d’une ampleur sans précédent pour la société de Kyoto, ainsi qu’une alerte sur les résultats de l’année fiscale 2013 qui se termine fin mars.

Il s’agit d’une véritable douche froide pour les investisseurs, avec une baisse de - 64 % par rapport aux objectifs prévus en début d’exercice. Les pertes de l’année pour Nintendo devraient atteindre 25 milliards de yens (-176,2 millions d’euros), au lieu d’un bénéfice espéré de 55 milliards de yens (387,8 millions d’euros), les ventes durant les fêtes de fin d’année ayant été bien en deçà des prévisions de Nintendo. Il s’agit de la troisième année de pertes consécutives pour Nintendo. Le cours de l’action Nintendo a immédiatement chuté de -18,4 % pour se stabiliser à –11,8 % à la bourse de Tokyo. L’action Nintendo a perdu 80 % de sa valeur depuis 2007.

Comme le résume Tsunoda San, analyste d’une maison de titres nippone, « Cela soulève de sérieuses incompétences de management ». Pourtant, Iwata San a refusé de faire face à la situation comme certains investisseurs l’attendaient, c’est à dire en donnant sa démission. Il s’était pourtant engagé personnellement trois mois auparavant sur les résultats de 2013 (100 milliards de yens de bénéfices et 9 millions de consoles Wii U vendues). Il a cependant reconnu l’existence d’un problème majeur, chose à laquelle il s’était toujours dérobé jusque là malgré deux années dans le rouge. Lors de la conférence de presse, il a reconnu s’être trompé dans son analyse du marché et avoir donné des ordres inappropriés.

Présentant ses excuses, il a annoncé une baisse temporaire de sa rémunération d’un montant qui sera annoncée à la fin du mois, lors de l’annonce des résultats définitifs du troisième trimestre. Par contre, il a écarté toute idée de donner sa démission.

Le business de Nintendo : une peau de chagrin ?

La première raison de ce marasme vient des faibles ventes de la console de salon. La console Wii U de Nintendo est à la peine face à la nouvelle génération (Xbox One et PS4). Seulement 2,8 millions de consoles Wii U ont été vendues cette année alors que les prévisions étaient de 9 millions. Pour mémoire, les nouvelles consoles de salon de Sony et Microsoft mises en vente depuis peu ont fait mieux : 3,9 millions de Xbox One et 4,2 millions de PS4.

Pourtant, Nintendo avait tenté de contrer la sortie de celles-ci en annonçant à l’automne une baisse de prix pour les Wii U (pack premium vendu 299 € au lieu de 349 €) vendues en Occident. Cet échec est d’autant plus flagrant que les ventes de consoles se sont accrues cette année selon le NPD Group : + 28 % par rapport à l’année précédente sur le marché US.

Du côté des consoles portables de Nintendo, ce n’est pas non plus la fête. Mais ces dernières résistent un peu mieux que la Wii U. La 3DS s’est révélée être la console la plus vendue en 2013 sur le marché US selon le cabinet d’études de marché NPD, mais ses ventes ont été bien en deçà des objectifs annoncés par Nintendo. Celle-ci avait prévu de vendre 18 millions de 3DS en 2013, mais les acheteurs ne devraient être que 13,5 millions en 2013 soit une baisse de 25 % par rapport aux objectifs annoncés. En outre, comparées aux chiffres de ventes de la DS de la décennie précédente, les ventes de la 3DS sont en moyenne 50 % plus basse, témoignant d’une baisse de l’intérêt des consommateurs pour les consoles de jeux portables.

Asymco a synthétisé cette tendance des ventes de consoles Nintendo sur une dizaine d’années dans un tableau qui illustre bien la spirale vers des ventes toujours plus faibles à laquelle Nintendo semble avoir grande difficulté à s’échapper. On remarque que les courbes de ventes des trois dernières consoles Nintendo (3DS, 3DS XL et Wii U) ont une pente abrupte indiquant des ventes décevantes rapidement depuis leur point le plus haut correspondant à leur mise sur le marché. Les dernières courbes de ventes des consoles du fabricant de Kyoto ne reprennent ni la longueur des ventes dans le temps des générations précédentes ni l’aspect en « cloche » de l’âge d’or des consoles Wii, DS Lite et DSi.

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Depuis 2008, que l’on regarde les chiffres de ventes des consoles Nintendo portables ou celle des consoles de salon, chaque année, les ventes sont inférieures à celles de l’année précédente avec deux courbes en baisse constante comparables. Le marché japonais résiste un peu mieux que les marchés occidentaux, où les ventes de Nintendo ont été particulièrement décevantes en fin d’année, malgré la décision de baisser le prix des bundles Wii U et malgré le lancement d’un nouveau titre avec Mario (Super Mario 3D World).

Les consoles Nintendo à la peine

Le business de Nintendo repose depuis 30 ans sur un couple hardware/software similaire à celui d’Apple. Nintendo conçoit et vend des consoles de jeux dédiés et gagne de l’argent sur les jeux qu’elle conçoit (et sur les cartouches contenant les jeux des autres éditeurs qu’elle est seule à fabriquer). Mais les consoles de Nintendo sont techniquement de plus en plus perçues comme « dépassées » par les joueurs. Là où la concurrence affiche des millions de polygones, des APU (CPU + GPGPU) 64 bits, des mises à jour vers la 4K, des applications sur iOS/Android pour communiquer avec leur console, Nintendo, lui, reste fidèle aux principes de Yamauchi Hiroshi San, son PDG qui a fait prendre à sa société le virage des jeux vidéo dans les années 70, refusant de se lancer dans une course technologique où la société a peu de chance d’en sortir gagnante face aux poids lourds que sont Microsoft et Sony. Pendant des années, à chaque conférence de presse, Yamauchi San a ainsi ressassé la même rengaine : « Les gens ne s’intéressent pas aux technologies de pointe ».

Qui se souvient de Rob ? - image : Nerdo

Certes, le jeu reste l’essentiel pour le joueur. Mais cela dit, lorsque l’écart technologique avec les consoles concurrentes devient un gouffre trop important, les clients font leurs achats ailleurs comme les résultats dans le rouge depuis trois ans semblent le prouver.

D’autre part, tout en répétant officiellement son mantra, Nintendo n’a jamais cessé de préparer de nouvelles versions de ses machines, dont certaines équipées de technologies révolutionnaires, en avance sur leur temps (le Famicom Disk System et Writer Disk à une époque où les jeux pour consoles étaient tous sur cartouches, le Virtual Boy offrant la première incursion d’une console dans la vraie 3D, le Power Glove…).

Mais comparé à des sociétés de la taille de Sony, Nintendo manque d’ingénieurs hautement qualifiés dans les technologies de pointe. Pendant les premières années de la période « jeux vidéo » de Nintendo, cela n’a pas posé de problèmes, car la société a su s’entourer de petits génies comme le fameux Yokoi Gunpei, créateur de la Game & Watch et de la Game Boy.

Mais il s’agissait d’ingénieurs touche-à-tout plus proches des « hackers », comme a pu être Steve Wozniak, que d’ingénieurs ultraspécialisés dans un domaine scientifique précis. Or, l’évolution des consoles, du moins celles de salon, les pousse à se rapprocher des ordinateurs haut de gamme avec de la RAM dernière génération, un OS ouvert vers les fonctions multimédias, des jeux en ligne, des serveurs dans les nuages, des GPU de plus en plus puissants…

Jusqu’à présent, Nintendo a toujours su utiliser intelligemment la compétence des autres lorsque ses ressources propres se montraient insuffisantes. Les ingénieurs de Matsushita notamment (qui a pris le nom de Panasonic il y a quelques années de cela) ont souvent prêté main-forte aux projets de consoles de Nintendo, et puis ont produit les consoles pour le compte de Nintendo, qui a toujours joué de l’éternelle rivalité entre Matsushita et Sony. Les joueurs « hardcore » actuels semblent préférer acquérir les consoles dernier cri de Microsoft ou Sony plutôt que celles de Nintendo moins puissantes, si l’on compare les ventes de la dernière-née (Wii U) avec la Xbox One ou la PS4 en fin d’année.

Les jeux des consoles Nintendo moins séduisants

Outre le matériel, l’autre raison pouvant expliquer le chiffre d’affaires décevant de Nintendo vient des ventes de jeux vidéo de Nintendo qui se sont révélées une fois encore faibles cette année. Les ventes de jeux Wii U, par exemple, fondent comme neige au soleil. Nintendo prévoyait de vendre en 2013 38 millions de jeux Wii U, mais 19 millions, soit uniquement la moitié de ce qui était attendu, ont trouvé preneurs. Même les titres récents comme Pikmin 3 ont déçu, alors que le marché des jeux vidéo le plus important, celui des Etats-Unis, a fait ses meilleures ventes depuis 3 ans en cette fin d’année 2013.

Les ventes de jeux pour portables ne sont pas non plus à la fête : les prévisions de ventes de jeux 3DS viennent d’être corrigées par Nintendo avec 66 millions de jeux, soit 14 millions de moins qu’initialement espéré. Là encore, les ventes de jeux 3DS sont inférieures à celles de 2012. La raison de cette désaffection semble être sans surprise la popularité croissante des terminaux mobiles communicants (téléphones mobiles recourant aux applications et tablettes).

La concurrence des AppPhones et des tablettes

Les « AppPhones » sont souvent improprement appelés « Smartphone », car il s’agit du terme utilisé à l’époque pour les téléphones ou mobiles tournants sous Windows CE/Mobile, et qui n’ont rien de comparable avec les mobiles actuels tournant sur iOS ou Android. L’intérêt de ces « AppPhones » sous iOS ou Android est de faire tourner des dizaines d’applications choisies par l’utilisateur. Parmi celles-ci, les jeux vidéo continuent à faire un carton sur l’iTunes Store en 2013, avec les 5 applications payantes les plus achetées ayant été des jeux . Rien qu’en décembre, les clients d’Apple ont téléchargé pour 1 milliard de dollars d’applications !

Pourtant, le patron de Nintendo avait vu le danger venir dès 2010 !
Pourtant, le patron de Nintendo avait vu le danger venir dès 2010 !

La plupart des jeux proposés pour les AppPhones/tablettes sont des applications grand public pour « casual gamers ». Mais cette catégorie de joueurs est également une des cibles principales des consoles de jeux Nintendo.

Si Nintendo vend de moins en moins de consoles, tous modèles confondus, et de moins en moins de jeux, le marché des AppPhones/tablettes se porte à ravir. Il devrait avoir dépassé le milliard d’unités vendues en 2013 selon IDC. Sur le marché des applications pour iOS, 58 % des applis sont des jeux.

Les ventes décevantes de Nintendo de ces dernières années semblent donc directement liées au succès rencontré par les AppPhones/tablettes. Beaucoup partagent cette analyse, comme Akino San d’Ichiyoshi Asset Management : « Le marché des jeux vidéo s’est déplacé vers les AppPhones et tablettes. Nintendo a besoin de se développer hors de leur business modèle reposant sur leur console. C’est un problème structurel ». Pour certains joueurs, aucune interface tactile ni accessoire ne pourra offrir la même réactivité et le même confort que ce que proposent les consoles Nintendo. Ils existent, certes, mais au vu des chiffres de ventes de ces consoles en baisse constante, il s’agit d’une espèce en voie de disparition…

Même si les jeux de Nintendo conservent une excellente réputation, les consoles du fabricant japonais ne servent qu’à une seule chose (hormis quelques programmes à l’importance et au nombre anecdotique) : le jeu vidéo. C’est sa force, mais dans une société où l’on communique de plus en plus de façon électronique, sa faiblesse également. Les consoles portables de Nintendo sont bien mobiles, mais presque exclusivement dédiées aux jeux vidéo. L’avantage des AppPhones/tablettes est de proposer en plus des jeux aux utilisateurs, une multitude d’applications touchant à différents envies et besoins.

Si la taille de l’AppPhone ou de la tablette en fait un terminal mobile, au même titre qu’une console portable de Nintendo, à cette ubiquité, il ajoute une omnipotence (les différentes applis disponibles) qui fait cruellement défaut à la 3DS, cantonnée presque exclusivement au jeu.

De plus, les possibilités de ces AppPhones/tablettes de partager des informations sur les réseaux sociaux ainsi que les mises à jour rapides et fréquentes des applications ont séduit rapidement des millions de personnes, qui ont remisé leur Game Boy dans un placard. Enfin, l’argument-choc qui a certainement aidé les « casual gamers » à passer sur AppPhones/tablettes reste le prix bon marché des jeux. Là où un jeu 3DS, par exemple, est vendu entre 30 et 40 €, le coût moyen d’un jeu vendu sur l’iTunes App Store est de l’ordre de 2,24 $/env. 1,65 €. Les jeux les plus chers se trouvent dans la catégorie jeux de rôles, avec un prix moyen de 7,96 $/env. 5,87 €. Certes, on ne passe pas le même temps sur un jeu 3DS à 40 € et sur une appli iOS à quelques euros. Mais pour la population des « casual gamers », dépenser moins d’argent et avoir plus de choix de jeux semblent être des arguments convaincants.

Mario sur iOS ?

Peut-on s’attendre à l’arrivée d’un Mario sur iPhone/iPad ? On peut en douter fortement… Commentant la tourmente que traverse sa société, le PDG de Nintendo a déclaré que « la situation ne se résume pas à porter Mario sur un AppPhone », écartant les espoirs de la réalisation d’un jeu Nintendo pour iOS ou Android. Il semble craindre que l’adaptation des jeux à succès de l’entreprise ne leur fasse perdre de la valeur.

image : Cult of Mac

Déjà au début de l’année 2011, il déclarait que tant qu’il occuperait le poste de président de Nintendo, il ne serait pas question de céder des propriétés intellectuelles de la marque. Propos confirmés par le porte-parole de Nintendo, Minagawa Hirôshi, qui a déclaré alors qu’en ce qui concerne un éventuel transfert de licences de jeux Nintendo pour en faire des adaptations sur d’autres plates-formes, « la situation n’a pas évolué et n’est pas prête de changer. ».

Les plans de Nintendo pour sortir de la crise

Iwata San est resté très vague dans les annonces de solutions envisagées par son entreprise. Il a tout de même révélé que Nintendo avait compris qu’elle ne pouvait plus rester basée sur un business modèle datant d’une trentaine d’années : « La façon dont les gens passent leur temps, leurs styles de vie et eux-mêmes ont changé. Si nous ne bougeons pas, nous allons être dépassés ». Il a dit qu’il réfléchissait à une nouvelle façon pour Nintendo de « faire son business », et précisé qu’«étant donné l’expansion que connaissent les terminaux intelligents, nous étudions évidemment comment les utiliser pour augmenter le business des jeux vidéo pour les joueurs ». Si l’on essaye de lire entre les lignes, le PDG de Nintendo semble vouloir dire que Nintendo va bien se tourner vers les systèmes d’opération mobiles populaires comme Android et iOS, mais pour faire la promotion des jeux sur console Nintendo, ou bien pour proposer des produits complémentaires ou des séries dérivées, qui viendraient enrichir l’expérience des jeux sur consoles Nintendo, ou du moins, permettre d’entretenir un lien avec les joueurs et les faire patienter jusqu’au prochain gros hit de l’éditeur.

Iwata San ne semble donc pas vouloir arrêter de reposer les affaires de Nintendo sur le duo consoles de jeu propriétaire/jeux exclusifs pour celles-ci. Par contre, il semble situer l’origine des problèmes que traverse Nintendo dans la difficulté à communiquer avec les nouvelles générations accros aux AppPhones. Il a ainsi remarqué que les ventes de sa société étaient meilleures dans l’Archipel qu’en Occident, et que Nintendo avait besoin de trouver un meilleur canal pour rester en contact avec les nouvelles tendances en dehors de l’Archipel. «  Au Japon, je peux être ma propre « antenne », mais cela ne marche pas pour l’étranger ».

Certains pensent que Nintendo n’a pas dit son dernier mot, soulignant que les dépenses en R&D de la société avaient augmenté, avec des dépenses en immobilisation qui s’étaient accrues d’un montant de 15 milliards de yens (environ 105,7 millions d’euros). De là à imaginer qu’une nouvelle console de jeux est en préparation…

Péril en la demeure ?

Si la situation de Nintendo semble inquiétante avec des pertes successives et dont le montant augmente constamment, la firme de Kyoto ne paraît pas pressée de faire le premier pas vers les AppPhones/tablettes ni de changer de modèle de business.

Nintendo ne donne pas l’impression qu’elle considère les choses comme catastrophiques, au point de remettre en cause les fondements de la société. Il faut dire qu’à sa décharge, la situation financière de Nintendo ne fait pas encore pitié. Nintendo a en effet encore 305,7 millions d’euros en banque.

Mais la compagnie fait face à d’importantes dépenses, ne serait-ce que pour le développement de ses hits. Pour arriver au niveau de finition et de jouabilité que proposent généralement les jeux de la firme de Kyoto, il n’y a pas de secrets. Il faut de bons développeurs, de talentueux artistes, et des armées de testeurs/débogueurs. Entre les dépenses de développement, de QA, de promotion…, les budgets des hits atteignent des montants dignes de ceux des films. Et un jeu comme Nintendo sait en proposer demande des délais de développement plus longs, et donc, des immobilisations financières plus longues également avant de pouvoir être fini et mis en vente.

Ce qui fait la valeur de ce business, ce sont les jeux, les logiciels. Si Nintendo veut continuer son business modèle reposant sur la vente de jeux ne tournant que sur ses consoles propriétaires, et pas sur les principaux OS mobiles (iOS, Android…), il lui faudra aussi convaincre les éditeurs tiers de la viabilité financière de ses plates-formes. Les jeux de Nintendo se vendent généralement beaucoup mieux que les jeux provenant d’éditeurs tiers.

Un éditeur peut passer rapidement d’une plate-forme à l’autre. Rien n’est gagné, rien n’est assuré de durer pour Nintendo, et l’on a vu la rapidité avec laquelle certains éditeurs ont abandonné la Wii U ou refusé de développer des titres exclusifs à la Wii U pour cause de rentabilité trop incertaine devant la faiblesse des ventes. On a vu aussi le créateur de Pokémon, Tajiri San, prendre ses distances avec la politique d’exclusivité des jeux Nintendo pour les consoles de la marque. The Pokemon Company qui détient les droits des Pokémon a développé ainsi 2 applications pour iOS : Pokédex pour iOS et TV Pokémon.

Une société aussi arrogante qu’Apple

Nintendo est généralement très apprécié des joueurs, mais beaucoup moins des acteurs de ce marché (fournisseurs, revendeurs, développeurs, journalistes et éditeurs…). Nintendo a toujours snobé ses pairs, refusant de participer aux salons des jeux vidéo au Japon comme le TGS et mettant en place son propre salon. De même, l’arrogance et l’intransigeance de la société qui se considère comme l’unique détenteur de la quintessence, de la « substantifique moelle » du jeu vidéo, passaient encore lorsque les ventes étaient florissantes, car tout le monde y trouvait son compte. Mais en temps de disette, la situation risque de devenir certainement plus compliquée, surtout dans les canaux de distribution… Beaucoup de gens, surtout dans l’Archipel où ils ont dû endurer mépris et condescendance pendant des années, ne feront rien pour aider la société à sortir de l’ornière dans laquelle elle s’enfonce.

image : Gakuranman

Un autre aspect du business de Nintendo au Japon, rarement évoqué dans la presse en dehors de timides allusions dans l’Archipel, pourrait nuire aux efforts de survie de l’entreprise. La rumeur de liens entre l’entreprise et l’une des plus importantes « familles » de Yakuza de Kyoto, le Godaimé Aizu-Kotetsu Kai, n’aidera pas les choses. On raconte qu’une partie des ouvriers fabricants les cartes à jouer de Nintendo étaient des membres du « syndicat » ou des personnes endettées auprès de celui-ci, contraintes de payer leurs dettes de jeu de cette façon. On se souviendra en effet qu’historiquement, Nintendo a commencé son activité en tant que fabricant de cartes à jouer, les « Hana-Fuda », dont les tripots clandestins des « Yâ-San » étaient de grands consommateurs avant que les Pachinko et les paris clandestins sur les jeux de Mah-Jong ne prennent la relève… Cela n’est pas un problème isolé et de nombreuses sociétés japonaises de jeux vidéo ont des squelettes (avec des petits doigts en moins) dans leurs placards (Sega, Sammy, Capcom, Namco, Enix…). Bienvenue dans le monde merveilleux des plombiers moustachus, des princesses énamourées, des gentils dinosaures et des champignons magiques !

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avatar PowerGlove | 

Un tissus de conneries cet article... jamais lu autant de choses fausses et de contrevérités...

avatar philoo34 | 

@PowerGlove

"Un tissus de conneries cet article... jamais lu autant de choses fausses et de contrevérités..."

En même temps tu dis ça tu dis rien ...

Tu as une toile cirée ?

avatar PowerGlove | 

Si je voulais développé, j'aurais de quoi nourrir une thèse sur le sujet. J'ai toute les consoles de jeux vidéos depuis l'origine... meme la virtua boy et le powerglove, d'ou mon nom.. et je connais l'histoire par coeur et pour faire court, chaque sortie de console nintendo on a le droit aux mêmes conneries:
Nes: pas assez puissante, jeux trop enfantin... meme pas sortie déjà dépassé. Malgré des débuts difficile a fini par devenir la console la plus marquante des années 80 et surtout celle qui a eu le plus de longévité...
Gameboy: trop enfantin...du noir et blanc sans rétro éclairage alors que la linx et la gamegear sont deux fois plus puissante...
SuperNes: idem perf brute au dessous de la concurrence. sortie trop tard bla bla bla. La première année catastrophique en terme de vente... on connais la suite
La nintendo 64:
Pas de cdrom... jeux trop cher... top enfantin...Nintendo est t'elle fini? (j'ai encore les journaux de l'époque..)
Camecube: ne lis pas les dvd, top enfantin.... console bcp moins puissante que la concurrence ... blabla bla..
Wii graphisme a chier par rapport a la concurrence et jeux pour enfants. et pourtant...
La ds resolution ridicule coproc graphique a la ramasse, trop enfantin par rapport la psp et la psvita qui sont de vrai petite console de salon...
Ca fait 30 ans qu'on lis les mêmes conneries partout sur nintendo... comme cet article

avatar JackOne | 

Nintendo ne peut survivre qu'en abondonnant le matos

Après avoir acheté un smartphone et parfois une tablette qui peut encore s'offrir une 3ds ou une vita et payer des jeux 3 à 20 fois plus cher que pour ios / androïd

Plus de place pour Nintendo, le casuel game c'est sur ios / androïd

avatar daxr1der | 

@JackOne :
Un iphone et un ipad = 1200 à 1600 euros tu es plus à 300 euros près pour une 3DS ou un VITA si ?

avatar Francis Kuntz | 

Ben si plutot. Pour 300€, a la place d'une DS tu peux acheter un max de bon jeux sur iOS...

avatar Grizzzly | 

Sous peine de "Game over", Nintendo doit monter dans le train des appareils mobiles, smarphones et tablettes.

Je trouve hallucinant qu'une telle société garde autant la tete dans le guidon et n'ait pas anticipé cette transformation structurelle du marché.

Nintendo ouvrira ses licences au monde mobile, tot ou tard, elle n'aura pas le choix, ce n'est qu'une question de temps.

avatar macbookeur75 | 

le patron de Nintendo l'a déjà expliqué maintes fois et il vient de le redire

les smartphones sont devenus incontournables, mais il se refuse de faire du simple portage de Mario sur iOS car il ne s'agit pas juste de coder un jeu pour un écran de téléphone pour apporter une réelle expérience de jeu

et il a totalement raison

on ne peut donc pas dire qu'ils ont raté le coche ou pas pensé à ça, ils ne sont pas bêtes non plus...

personnellement, je n'ai jamais aimé jouer sur iphone

avatar Grizzzly | 

@macbookeur75

Bien entendu porter Mario sur tactile n'est pas la solution. Cela dégraderait le gameplay et donc l'image de marque qualitative des productions Nintendo.

On peut rever d'un pad Nintendo for iOS, mais pour ça il faudrait déjà que le jeu via airplay se démocratise, mais aussi et surtout que le japonais accepte de se plier aux règles de l'App Store, ce qui arrivera probablement quand Nintendo n'aura plus d'autre choix. Mais n'est ce déjà pas le cas ?

avatar Francis Kuntz | 

Desole mais ils ont rate le coche. Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas fait un portage degueulasse de mario sur iphone qu'ils sont encored ans le coup...

D'ailleurs un mario rpg passerait tres bien ...

avatar cecemf | 

Il devrait faire comme Sega est arrêter le hardware et vendre leur jeux sur iOS et Android.

avatar Ironmac | 

Pourtant que de licences plus du tout exploitées chez Nintendo... Comme WaveRace Blue Storm et pleins d'autres.

avatar Grizzzly | 

En meme temps on peut aussi imaginer un rapprochement avec une autre plateforme comme Sony par exemple, qui serait d'ailleurs peut etre plus envisageable entre sociétés japonaises, plutot que de vendre son âme à un américain.

En tout cas j'imagine plus Nintendo se rapprocher d'une plateforme spécifique au début, on ne verra pas Mario sur toutes les plateformes du jour au lendemain.

avatar Francis Kuntz | 

Hahah j'adore. Les fanboys nintendo me font penser aux fanboys BB a l'epoque. La tete dans le sable.

"Ouai mais ils avaient trop une reussite insolente sur les dernieres console". Tout montre que les ventes partent en vrille, le graphique est just criant, mais ouai, c'est pas fini.

« Les gens ne s’intéressent pas aux technologies de pointe ».
Ouai, le monsieur est devenu gateux et ferait bien de prendre sa retraite. Les jeunes se battent sur tous les forums a coup de specs pour les consoles / pc / tablettes / telephone, mais les gens ne s'interessent pas aux technos de pointes ahaha.

Bref, vont pas faire long feu tant qu'ils ne virent pas les dirigeants.

avatar shenmue | 

+1

Tout est dit.
L'aveuglement de certains est gravissime. Apple a connu le même et connaît encore le même de la part de certains utilisateurs haineux de l'iPhone et qui voudraient que l'entreprise reprenne les principes de l'époque de l'Apple 2. Il y a même un site pro-Mac où ils se réunissent pour cracher leur bile en quasi permanance sur ce sujet. La différence, c'est qu'Apple, et heureusement , a fait un gros doigt d'honneur à ces tarés, alors que Nintendo écoute les plus cintrés et jusqu'au boutistes de ses fans. Ils vont en crever, c'ets sûr...

avatar xatigrou | 

Toujours la même rengaine contre macbidouille, et un déchaînement de haine contre les joueurs adeptes de Nintendo, à la fois tu es la caricature de toi même, et en même temps tu nous avais habitué à beaucoup mieux.
Lis plutôt les commentaires de Oomu, qui comprend un peu mieux les enjeux, plutôt que de répondre aux trolls de Francis Kuntz, là vous avez l'air de deux ivrognes affalés sur leur zing.

avatar shenmue | 

Pas étonnant que tu défendes la ligne d'un Macbidouille. Ils sont pour le statut quo voire même le retour à une situation "ante", où le Mac occuperait toutes la place chez Apple. Et tu défends le même statu quo pour Nintendo.

Un partenariat avec Apple les propulserait pourtant dans une autre galaxie.
Mais bon, mourrir dignement (enfin, selon les critères de la dignité) vaut mieux que de survivre pour certains. Perso, je préfère avoir demain un Zelda sur smartphone que plus de Zelda du tout.

avatar Francis Kuntz | 

Oui mon troll base sur tous les chiffres de ventes et les pertes de Nintendo depuis 2 ans.

C'est un nouveau genre de troll: le troll qui est verifiable avec les chiffres.

Bref, quand a Macbidouille, ahahah. Serieux. Le site des haineux qui restent sur Mac et ralent constamment. Le truc que j'ai toujours le plus kiffé c'est Lionel et sa facon de s'imaginer que cupertino s'organise en fonction de lui.

Hahaha, une belle bande de winner.

avatar olivier97440 | 

Y'a qu'a regarder les sites spécialisés pour voir que nintendo est à la ramasse, on ne parle que de ps4/xboxone, même les consoles portables s'en prennent plein la tronche avec les smartphones, à mon avis la reconversion sur smartphone ne ferait pas de mal à big N

avatar shenmue | 

Nintendo est au plus mal si l'on regarde les strictes données économiqes :
- Très peu de cash, celui-ci ayant fondu ces dernières années
- Des pertes constantes depuis 1 an
- Des ventes catastrophiques sur TOUTES les lignes de produits. Même la 3DS fait infiniment moins bien que la DS, à des encablures pour tout dire.
- Des compétences technologiques très faibles comparativement à Sony, Microsoft, ou Apple par exemple
- Des dirigeants qui refusent toute remise en compte réelle (on ne fera rien pour les smartphones, NA !)
- Une base de fans qui les pousse au suicide

Nintendo est aussi plombé par une infime base de fans fidèles mais qui est de très mauvais conseil. Suffit de lire plus haut les propos de,Yhomi et de bien d'autres concernant le jeu sur smartphone (et même entre les lignes de l'article). Il n'y aurait pas de vrais jeux sur iOS (de niveau console) (faux), ce serait injouable (faux), ce ne serait pas assez rentable (faux). Le marché du smartphone concerne des milliards d'individus, celui des consoles, pour Nintendo, n'en représente même plus une centaine de millions, et ils n'occupent plus qu'une petite partie de ce marché spécifique.

Nintendo prétend faire du Apple ? Mais Apple, c'est le développement ultra-couteux du A7 64 bits, (qui avec ses deux coeurs fait aussi bien voire mieux que la quasi totalité des proc 4 coeurs concurrents), et d'un éco-système puissant. Nintendo n'aurait pas les moyens de faire de la R&D à ce niveau aujourd'hui, ce qui pose de lourds problèmes au moment où des projets comme l'Oculus Rift pointent le bout du nez.

Nintendo ne veut même pas utiliser son fond de catalogue sur smartphone ? Mais c'est de la simple arrogance crétine alors même que d'autres éditeurs le font (Square) sans que cela ne nuise aux ventes des jeux les plus récents. Ils se privent de ressources immenses supplémentaires, juste pour satisfaire une frange de fanatiques anti-jeux-sur-smartphone qui gueulent fort mais ne sont qu'une toute petite minorité. Suffit d'aller sur n'importe quel site dédié jeu pour smartphone pour voir que les "gamers", les vrais, y sont très nombreux, et en attente de vrais jeux au delà du casual (qui n'est d'ailleurs pas une infamie, il y a de grands jeux tout public).

Bref, on ne change rien ou presque, on répéte les mantras crétins anti-smartphones très peu dignes des vrais joueurs (qui eux se soucient peu des plateformes pourvus que les jeux soient bons), on refuse de prendre acte de la faiblesse d'une équipe d'ingénieurs incapable de lutter sur les terres de Sony ou Apple.

A ce rythme, la prochaine courbe de vente des prochains appareils Nintendo, de façon claire, placera l'entreprise sur un simple marché de niche (ce qui est comique vu que l'on désigne Nintendo comme une entreprise grand-public et Apple comme une acteur de niche, alors que dans les faits c'est tout l'inverse qui est en train de se passer). Les chiffres d'Asymco sont impitoyables sur ce sujet et certaines réactions lues plus haut ne semblent pas avoir pris la mesure de ces éléments objectifs. Ils sont mals.

avatar xatigrou | 

A de rares exceptions près les jeux iOS sont des sous jeux, façon Angry Birds et Candy Crush ou autres temple run. Ce sont eux qui représentent 90% du CA des jeux iOS. Les jeux de Square se vendent peu, sont très chers et sont injouables, et sont des portages de jeux anciens destinés aux nostalgiques.
Dans une autre interview qui a été oubliée par l'auteur de l'article, Iwata se disait ouvert à l'idée de lancer un smartphone Nintendo sur le marché si nécessaire.
Et c'est là que toute ta belle démonstration haineuse tombe à l'eau.
Il est évident que Nintendo se tournera à terme vers le mobile, et il est absolument évident qu'ils le feront avec leur propre matériel. Leur coeur de cible est les enfants et ados, ils lanceront un smartphone bon marché avec des contrôleurs intégrés. Evidemment ils n'iront jamais sur iOS, les ados de 10/15 ans n'achèteront jamais un smartphone à 600 ou 700 boules pour jouer en tactile à des jeux faits pour occuper entre deux arrets de bus, tout au mieux.
Tout le monde se fiche que la puce A7 soit plus puissante que les autres, ce n'est pas ça qui fait qu'un jeu est amusant. Nintendo a compris ça depuis la Game Boy monochrome.

avatar shenmue | 

3/4 de contre vérités totales:

Les 10% de jeux excellents de l'App Store représentent déjà plus en volumes que le nombe de nouveautés potables qui sortent sur 3DS. Et de loin. Le nombre relatif n'est pas important, c'est le volume REEL de bons jeux qui comptent.

L'ouverture de Nintendo sur smartphone, c'est seulement pour servir le marketing des jeux consoles. Et c'est bien sûr très insuffisant.

La branche mobile de Square est de loin la plus rentable aujourd'hui. Quant à la jouabailité, je ne ois pas en quoi un J-RPG est injouable sur tactile. Le support est au contraire très bien adapté pour cela.

Franchement, que d'à prioris...

avatar Francis Kuntz | 

"Ce sont eux qui représentent 90% du CA des jeux iOS."
Tout comme 90% du CA des consoles sont des jeux tout nazes genre les sims ou le 15 eme jeux de bagnoles.

"Les jeux de Square se vendent peu, sont très chers et sont injouables, et sont des portages de jeux anciens destinés aux nostalgiques."

C'est marrant que du parles de nostalgie quand les SEULS jeux de Nintendo sont TOUS base dessus: Mario, Zelda, Pokemon. Malheureusement pour Nintendo, les jeunes s'en tapent de ces vieilles licences et ils preferent du Metal Gear Solid et autres.

"Dans une autre interview qui a été oubliée par l'auteur de l'article, Iwata se disait ouvert à l'idée de lancer un smartphone Nintendo sur le marché si nécessaire."

Hahaha, deja qu'ils n'arrivent pas a suivre sur les portables et sur les consoles de salon, alors un smartphone nintendo. Mwahahaha. Ca sera un 3GS avec un ecran resistif en 2015.

"Leur coeur de cible est les enfants et ados, ils lanceront un smartphone bon marché avec des contrôleurs intégrés."
Et tu parles de meconnaissance du marche. T'es trop un marrant. Qui va acheter un smartphone nintendo a 2 balles quand ils ont tous deja un Android / iOS / WP ?

PERSONNE.

avatar shenmue | 

Le bon exemple, c'est Sega :

- Ils sortent des jeux ultra pointus à la Total Wars sur PC
- Sur Consoles, ils sortent des jeux type consoles (fou non ?)
- Sur smartphone, ils arrosent TOUTES les catégories de joueurs : les casus avec des jeux comme Sonic Dash, les rétro-gamers avec l'adaptation de leurs vieilles gloires (Crazy Taxi, les vieux Sonic), les joueurs traditionnels plus hardcore, avec l'adaptation de leurs nouveautés consoles (Sega Racing). Ils se comportent sur ce marché comme s'il était le plus ouvert, ce qui est de facto le cas puisque c'est aussi le plus vaste : qui n'a pas un smartphone dans sa poche, le casu comme l'ultra-gamer ?

Et ils ont redressé leurs comptes.

Pas de mantra (si ce n'est celui d'un grand pragmatisme), pas de mépris des nouvelles plateformes mobiles, un catalogue vaste et touchant toutes les catégories de joueurs. Nintendo devrait s'inspirer de cette stratégie, avant d'en être réduit à ne refaire que des cartes à jouer...

avatar oomu | 

sega est le parfait exemple de la médiocrité

Depuis qu'ils ont détruit leur activité matérielle, Sega ne fait plus que des jeux sans intérêt. Justement, les Jet Set Radio, les Space Harrier, les Phantasy Star, les Virtua Figher, Daytona, Nights, etc tous ces jeux un peu fou et innovant n'étaient possible que parce qu'il fallait nourrir du matériel avec des choses inédites.

Je me fiche qu'ils ne soient plus dans le rouge parce qu'ils ont noyé tout le monde avec des pseudo-sonic sur smartphone cloné de Doodle Jump. ha, et la franchise Alien par Sega est nulle.

C'est devenu une entreprise à bas coût de produit à faible valeur qui vit de peu. Si c'est pour vous le pinacle de la réussite, sachez que j'aurais préféré qu'ils ferment et vendent Sonic et Outrun à d'autres gens plus ambitieux.

Vous voulez un avenir "sega" (ou genre squarenix) à Nintendo ? j'estime cela misérable.

Sega est de toute façon symptomatique de la crise qui parcourt le Japon, qui a vu ses investissements être massacrés (les banques ont cessé de suivre) et la nouvelle génération refusée de créer ses propres projets.

avatar xatigrou | 

Je remercie Oomu d'avoir écrit ce commentaire, ça m'évite d'avoir à le faire. Sega n'est plus qu'une entreprise de rente, qui vit en ressussitant de temps à autres un Sonic plus ou moins médiocre. Il y a certes quelques exceptions comme Total Wars, mais elles sont rares. Il est loin le temps où la firme devait alimenter ses master system et megadrive en jeux, presque toute seule car les autres éditeurs étaient chez Nintendo qui vendait plus et demandait l'exclusivité. Ça n'a changé momentanément que dans les dernières années de la Megadrive.
Au fait, une suite au mythique Shenmue, c'est pour quand ?
Au lieu de ça on a une exploitation rentière des personnages Sega dans des Mario kart like, supportables sur consoles de salon, et injouables sur smartphones en plus d'étre de plus en plus orientés pay to win.
Les fonds vautours voudraient forcer Nintendo à un tel avenir, mais Nintendo est remarquablement bien géré, ils ont plusieurs décennies de bénéfices derrière eux, un trésor de guerre qui les met à l'abri d'une ou deux erreurs, et ils possèdent la majorité de leurs propres actions, ce qui les protège de raids boursiers inamicaux. Et ils ont vu à quel point Sega est l'exemple à ne pas suivre.

avatar Francis Kuntz | 

Le truc que t'as toujours pas compris mon petit bonhomme c'est que meme sans faire de jeu sur mobile, Nintendo va mourrir. Et tot ou tard, les actionnaires l'auront tres mauvaise et ils vont vendre la boite et toutes ses licences.

Quand les actionnaires en auront marre et voudront leur argent, toutes vos theories ne serviront a rien. Le CEO se fera sortir, ils vendront la boite et tu verras ton beau mario et zelda dans le prochain angry birds ahaha.

avatar hebert | 

vous oubliez que Nintendo est assis sur un tas d'or et que la politique de la famille fondatrice ne permettrai jamais cela. Nintendo préférera racheter ses actions et enverra ce promener les actionnaires pour mener sa barque. vous pensez en occidental et ce n'est pas parce que leurs produits sont en ventes chez nous qu'ils doivent adopter notre ridicule façon de gérer une société et l'argent.

avatar shenmue | 

Je ne comprends pas cet avis. Le dernier Sega Racing enfonce le dernier Mario-Kart. Total Wars, The Cave, les All Star Racing, Vanquish, Bayonetta, Resonance Of Fate, Condemned et même les derniers Pantasy All Stars sont tout bonnement excellents.
Globalement, Sega n'est pas revenu au niveau des années de la Dreamcast question jeux, mais ces dernières années ils ont quand même pris, et c'est pas difficile, beaucoup plus de risques que Nintendo et ont sorti de nouvelles licences brillantes.

Que le virage ait été pénible au début, certes, mais aujourd'hui c'est un éditeur qui compte, qui prend des risques, et arrive même à proposer à nouveau des titres de haut niveau. Et surtout, ils ne sont pas morts.Si toi tu aurais préféré qu'ils ne survivent pas à la Dreamcast, pas moi; et je suis bien content de pouvoir jouer à un Vanquish ou un Bayonetta (que je considère comme une référence absolue). Alors c'est bien joli d'être droit dans ses bottes, mais quand on s'appelle Nintendo et que l'on gère une entreprise de cette taille, on a PAS le droit de même pas réagir quand les temps changent, et ils CHANGENT, que tu le veuilles ou non. Apple aussi a changé du reste, ce qui les a sauvé. Nintendo ? Non seulement ils ne changent pas mais ne veulent rien modifier. On en reparle dans 5 ans, quand ils seront en voie d'être racheté par un concurrent...

avatar Francis Kuntz | 

Shuuuuut, t'es entrain de casser les reves des fanboys Nintendo.

SEGA fait de la merde .

De mon cote, je me marre, et j'attends avec impatience les fanboys pleurer quand ils verront leur mario souillé dans le prochain Angry Birds :P

avatar Ultranova | 

T'as rien compris mec !!!!

Si Nintendo est foutu c'est que Zlatan il a pas un compte Miiverse, et pi c'est tout !!!

Ok, je connais le chemiN;

avatar Dewy | 

De toute faon ils sont sur un marché un peu a part... Ils n'ont pas les mêmes clients que sony et Microsoft. Leur créneau se situe plus pour les gamers plus jeunes, pas les hard core gamers. Après un certain âge, leurs joueurs se passent de Mario pour aller sur des jeux plus adultes, et pour lesquels la puissance de calcul est plus importante. Et si on est plus hard core gamer on se contente des jeux sur smart phone ou le prix des jeux est bien en dessous des cartouches.

avatar oomu | 

avis personnel, j'ai adoré les derniers Zelda.

avatar DVP | 

Le coeur de cible de Nintendo ce sont les "non gamers".
Ce sont les enfants et les joueurs occasionnels.

Du coté des enfants, jusqu'à présent ils étaient relativement protegés, ceux ci n'ayant pas de smartphone.
Mais maintenant ils veulent tous des tablettes... Et vu qu'on trouve des modeles à 50€, les parents les leurs achetent, sans se poser une seule seconde la question de savoir si c'est pour eux.

Ma belle soeur à offert une telle tablette à mon neuveu de 8 ans noel, et fut stupéfaite lorsque je lui ai expliqué que rien n'empêchait son gamin d'aller sur youporn, ou que parmi les livres mis en avant sur le play store on trouvait "50 conseils pour le sexe" en premier page!

avatar oomu | 

hormis le fait que cet article est hors sujet

je dois rappeler que le
"nintendo doit faire des jeux iOS"

est le nouveau

"Apple doit vendre Os X pour PC"

cela n'arrivera que dans le SANG des employés de Nintendo, au bas mot.

-
Comme pour Apple et ses ipods, vous sous-estimez le business de nintendo qui continue à gagner de l'argent avec les 3ds et consorts et autres pokemons.

Le soucis de la wii-u n'est pas le "hardware" (Nintendo ne vend pas à cette clientèle là), mais que la Wii U a été mal vendue, mal positionnée, avec une tablette qui augmente considérablement son coût et la complexité de développer des jeux (faut faire du spécifique) pour pas grand chose.

La wii u est une tablette ? une console de salon ? demandez autour de vous à des non-geeks-gamerz, vous verrez.

Nintendo aurait eu meilleure fortune en vendant une Wii vitaminée HD sur la continuité de la wii mote et d'accessoires rigolos.

En bref, je pense que Nintendo s'est laissé influencer par la Mode et l'Industrie (la tablette tactile à la zipadeuh) et que bien évidemment ce fut une erreur.

Après.. Nintendo en a connu d'autre, telle Apple, sa mort est annoncée tous les 16 mois.

avatar shenmue | 

Bah, pour le coup, je pense que tu te plantes à 100%

Nintendo n'est pas Apple
Nitendo n'a pas les ressources projets d'Apple, ni celle d'aucun de ses concurrents
Nintendo n'a pas les ressources finançières d'Apple pour résister si la prochaine génration de consoles les balaie.
Faire un OSX pour PC n'a RIEN, mais alors RIEN à voir avec le fait de vendre du fond de catalogue pour d'autres plateformes. Le fait que ce soit inscrit dans le sang et les gênes des cadres de Nintendo est pour le coup vraiment effrayant.

Tu veux un point de vue comparable ?
C'est plutôt comme ceux qui disaient dans les années 80 qu'Apple aurait dû rester avec son Apple 2 et ne jamais lancer le Mac, ou dans les années 2000 qui trouvaient que l'iPod était un gadget et ne servait à rien...
Nintendo ne se renouvelle pas, n'invente plus rien. Ils ne font que gérer des licences usées jusqu'à la corde sur des machines ratées et mal conçues.

Tu défends le statu quo, qui aurait tué Apple pourtant, et qui va tuer Nintendo, ton ironie décorellée des chiffres n'y changera rien. Clairement pas d'accord.

Il faut arrêter de mythifier des marques qui restent des entités économiques MORTELLES : Palm n'est plus, BlackBerry est moribond, et Nintendo va beaucoup plus mal que ce que nombre de fans de la marque tentent de faire croire. Ce n'est pas les aider que de dire que tout va bien et que ce n'est qu'un mauvais épisode. Vu la stratégie, cet épisode se transformera vite en catastrophe. ah mais c'ets vrai, ils ont les Pokemon et sont invincibles....soupir...

avatar hebert | 

sinistrose quand tu nous tiens... en plus vous ne connaissez visiblement pas Nintendo et encore moins le jeu vidéo

avatar laurange | 

Ninetndo pourrait passer un accord d'exclusivité avec Apple pour que l'appletv (box) soit le canal unique des futurs jeux de Nintendo et à côté ils font une 3DS/2DES qui permet d'emporter ces jeux en mobilité, de faire manette universelle pour appletv; se servir des ipads comme écran géant de la console, des apps secondaires sur iphone/ipad et voilà un tout nouveau business modele pour une société qui mettrait les deux pieds le futur.

avatar fusion | 

nintendo doit surtout se recentrer sur le jeu, et pas sur des concepts hardware douteux!! à l'époque ils étaient quasi indétronable parce qu'ils avaient les machines parmi les plus puissantes, et forcement les jeux suivaient derrière.

qu'ils sortent une vraie console nexgen ps4-like niveau puissance, et tout repartira!! et pour ceux qui disent que ça fera trop d'acteurs sur le marché, nintendo à des jeux que personne n'a et est beaucoup plus orienté jeune âge que ses concurrents. une cible de choix!

ou alors qu'ils se concentrent sur les portables, ou qu'ils resortent des nes/super nes….etc et invente le vintage gaming ;-)

avatar xatigrou | 

J'ajoute un dernier point qui a été oublié par l'auteur de l'article. Nintendo a officiellement annoncé préparer une tablette éducative, pour le milieu de l'éducation jap uniquement pour l'instant. Ils vont pour ça développer une version propriétaire modifiée d'Android, qui pourrait évoluer par la suite avec des modules d'autres Unix (sans doute pour laisser le moins possible de leur sytème en open source).
Il est évident que s'ils s'investissent comme ça dans un authentique système d'exploitation "à eux", ce n'est pas uniquement pour une niche éducative. Nintendo prévoit bel et bien de lancer une tablette pour enfants dans les années à venir. Une véritable tablette adaptée pour les enfants, avec des contrôleurs de jeux, permettant de faire tout ce que fait une tablette habituelle, mais en plus du jeu dans d'excellentes conditions, solide (c'est à dire qui supporte une petite chute, contrairement à l'ipad) et avec un gros éditeur derrière, faisant du contenu ludique mais aussi éducatif. Une tablette de choix et bon marché qu'achèteraient les parents sans hésiter, confiants dans la marque depuis leur propre enfance.
Quand on voit que la tablette a été ce Noël un cadeau best seller pour les enfants, on se dit que Nintendo serait très bête de ne pas prendre le train en marche. Or, ils sont loin d'être bêtes. Une vraie tablette bien développée, bon marché et à des années lumière des bouses actuelles sur ce marché (si j'en crois celle qui a été offerte à mon petit neveu). Moins puissante qu'un iPad mais on s'en cogne de ça. Les enfants veulent Mario et Zelda dans leur engin, et seul Nintendo leur proposera ça.
A mon avis, un futur best seller en puissance.
Je prévois un avenir radieux à Nintendo, très éloigné d'iOS (n'en déplaise à certains).

avatar joneskind | 

@xatigrou

Donc d'après toi, le salut de Nintendo se situe dans les 3-9 ans ?

Et une tablette éducative développée par Nintendo, moi je veux bien, mais quelles seront les apps ? Qui seront les développeurs ? Combien ça coûtera ? C'est tellement difficile aujourd'hui de lancer un nouvel OS. Il faudra attendre que les développeurs se forment. Il faudra trouver la confiance etc... Peut-être qu'au Japon, ça peut marcher, mais j'ai quand même un peu peur du résultat. Sony a bien essayé de vendre un téléphone hybride Android/PS... J'en ai jamais vu nulle part.

Bon, comme je l'ai dit, je suis pessimiste.

avatar Nicmooc | 

Plusieurs choses pour tempérer l'article :

- Nintendo a un trésor de guerre (cash reserve) estimé à 10 milliards de dollars, et non pas 300 millions d'euros comme on peut le lire, et n'a absolument aucune dette, contrairement à Microsoft ou Sony.
- Nintendo est une petite société d'un peu plus de 2000 employés (et oui !), et faisait partie des sociétés au plus grand revenu par employé (c'est plus vrai aujourd'hui évidemment), donc les actionnaires se sont déjà bien gavés, ils savent que Nintendo a la capacité de générer beaucoup de bénéfices et que leurs licences sont incroyablement fortes.
- Nintendo est une société profondément japonaise, avec une vision à très long terme, convaincue que vendre du software diluerait sa force de frappe dans la grande mer des éditeurs-tiers déjà existants. Donc non, Nintendo préférera survivre avec un business réduit plutôt que de répondre aux sirènes du profit facile mais ô combien fragile du business model de l'application.

On est donc pas prêt de voir Nintendo disparaître, ni même remettre en cause son business model où l'entreprise contrôle tout de A à Z. Après, cette crise est finalement une bonne chose après la période faste mais quelque peu ennuyeuse pour les joueurs qu'a été la Wii. On verra peut-être Nintendo se sortir les doigts pour le online, faire sauter ses restrictions débiles sur l'import, sur le multi-comptes, le back-up de sauvegardes et j'en passe, et surtout aller encore plus vers les éditeurs tiers japonais, qui eux non plus ne se portent pas toujours très bien, pour de futures collaborations.

Mais une collaboration avec Apple, avec une manette propriétaire indispensable pour jouer à leurs jeux par exemple, le tout sur Apple TV, en tant que fan d'Apple et de Nintendo ça serait génial j'en conviens. Le média jeu vidéo aurait enfin un début de plate-forme unifié comme l'ont la musique ou le cinéma (imaginez devoir acheter un lecteur Blu-Ray par studio hollywoodien, l'horreur !), on pourrait enfin jouer à tous nos jeux et avoir une jolie bibliothèque qui a de la gueule. Mais ça n'arrivera pas de sitôt...

avatar Deroxil | 

Voilà le meilleur commentaire de l'article. Tout est dit. Nintendo en a connu d'autres, mais ils ont toujours suivi leur voie et proposé quelque chose de différent de la concurrence, cela ne va pas s'arrêter. Les quelques erreurs stratégiques lourdes de conséquences dernièrement vont certainement apporter un bon coup de fouet à une société qui a toujours brillamment géré ses finances par rapport à la concurrence, et cela pour repartir de plus belle, j'en suis convaincu.

Nous ne sommes pas prêts de voir débarquer Mario sur un smartphone.

avatar Nicmooc | 

Exactement, Nintendo a toujours voulu faire dans l'original, ça lui a parfois réussi (la Wii, la DS) ou pas (la Wii U, le Virtual Boy, le DD64).
Se fondre dans le moule n'a jamais été la stratégie adoptée par Nintendo, et je ne crois pas que cette "crise" y change quoi que ce soit.

Après il y a des rumeurs de tablettes pour le monde de l'éducation, et Nintendo a déjà proposé par le passé des logiciels éducatifs basés sur Mario par exemple, ou plus récemment les wii fit, Dr. Kawashima, J'Apprends à Dessiner, etc...
Je les verrais bien sortir une "tablette" pour enfants pour apprendre en s'amusant, quelque chose de solide et très "jouet", à la Nintendo finalement, qui coûterait beaucoup moins cher que les tablettes classiques et qui surtout seraient adaptées aux enfants avec du Mario éducatif par exemple. Ce serait intelligent de leur part, car cela leur permettrait d'inculquer la marque Nintendo chez les petites têtes blondes, ce qui est primordial pour eux et qu'ils sont petit à petit en train de perdre avec les smartphones et les angry birds. Une sorte de tablette "Ordy Baby" dans le monde de Nintendo et hop, ça fait un petit chérubin acquis à la cause Nintendo pour les 20 ans à venir, comme nous avons pu l'être en découvrant la Nintendo de notre enfance par exemple.
Sur smartphone aussi ils pourraient proposer ces applis éducatives, l'essentiel étant de faire rentrer les enfants dans le monde Nintendo et les habituer à la marque.

Bref si je devais mettre un jeton sur leur stratégie iOS/Android Smartphone/Tablette ce serait celle-là.

avatar hebert | 

je plussoie ;)

avatar colossus928 | 

J'aime tellement vos articles.
A chacune de vos publications, je me rapproche du club macG ;) .

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