Nintendo : Game Over ou Play Again ?

François Tsunamida |

Lors de sa conférence de presse du 17 janvier dernier, le PDG de Nintendo, Iwata San, annonçait des pertes records, d’une ampleur sans précédent pour la société de Kyoto, ainsi qu’une alerte sur les résultats de l’année fiscale 2013 qui se termine fin mars.

Il s’agit d’une véritable douche froide pour les investisseurs, avec une baisse de - 64 % par rapport aux objectifs prévus en début d’exercice. Les pertes de l’année pour Nintendo devraient atteindre 25 milliards de yens (-176,2 millions d’euros), au lieu d’un bénéfice espéré de 55 milliards de yens (387,8 millions d’euros), les ventes durant les fêtes de fin d’année ayant été bien en deçà des prévisions de Nintendo. Il s’agit de la troisième année de pertes consécutives pour Nintendo. Le cours de l’action Nintendo a immédiatement chuté de -18,4 % pour se stabiliser à –11,8 % à la bourse de Tokyo. L’action Nintendo a perdu 80 % de sa valeur depuis 2007.

Comme le résume Tsunoda San, analyste d’une maison de titres nippone, « Cela soulève de sérieuses incompétences de management ». Pourtant, Iwata San a refusé de faire face à la situation comme certains investisseurs l’attendaient, c’est à dire en donnant sa démission. Il s’était pourtant engagé personnellement trois mois auparavant sur les résultats de 2013 (100 milliards de yens de bénéfices et 9 millions de consoles Wii U vendues). Il a cependant reconnu l’existence d’un problème majeur, chose à laquelle il s’était toujours dérobé jusque là malgré deux années dans le rouge. Lors de la conférence de presse, il a reconnu s’être trompé dans son analyse du marché et avoir donné des ordres inappropriés.

Présentant ses excuses, il a annoncé une baisse temporaire de sa rémunération d’un montant qui sera annoncée à la fin du mois, lors de l’annonce des résultats définitifs du troisième trimestre. Par contre, il a écarté toute idée de donner sa démission.

Le business de Nintendo : une peau de chagrin ?

La première raison de ce marasme vient des faibles ventes de la console de salon. La console Wii U de Nintendo est à la peine face à la nouvelle génération (Xbox One et PS4). Seulement 2,8 millions de consoles Wii U ont été vendues cette année alors que les prévisions étaient de 9 millions. Pour mémoire, les nouvelles consoles de salon de Sony et Microsoft mises en vente depuis peu ont fait mieux : 3,9 millions de Xbox One et 4,2 millions de PS4.

Pourtant, Nintendo avait tenté de contrer la sortie de celles-ci en annonçant à l’automne une baisse de prix pour les Wii U (pack premium vendu 299 € au lieu de 349 €) vendues en Occident. Cet échec est d’autant plus flagrant que les ventes de consoles se sont accrues cette année selon le NPD Group : + 28 % par rapport à l’année précédente sur le marché US.

Du côté des consoles portables de Nintendo, ce n’est pas non plus la fête. Mais ces dernières résistent un peu mieux que la Wii U. La 3DS s’est révélée être la console la plus vendue en 2013 sur le marché US selon le cabinet d’études de marché NPD, mais ses ventes ont été bien en deçà des objectifs annoncés par Nintendo. Celle-ci avait prévu de vendre 18 millions de 3DS en 2013, mais les acheteurs ne devraient être que 13,5 millions en 2013 soit une baisse de 25 % par rapport aux objectifs annoncés. En outre, comparées aux chiffres de ventes de la DS de la décennie précédente, les ventes de la 3DS sont en moyenne 50 % plus basse, témoignant d’une baisse de l’intérêt des consommateurs pour les consoles de jeux portables.

Asymco a synthétisé cette tendance des ventes de consoles Nintendo sur une dizaine d’années dans un tableau qui illustre bien la spirale vers des ventes toujours plus faibles à laquelle Nintendo semble avoir grande difficulté à s’échapper. On remarque que les courbes de ventes des trois dernières consoles Nintendo (3DS, 3DS XL et Wii U) ont une pente abrupte indiquant des ventes décevantes rapidement depuis leur point le plus haut correspondant à leur mise sur le marché. Les dernières courbes de ventes des consoles du fabricant de Kyoto ne reprennent ni la longueur des ventes dans le temps des générations précédentes ni l’aspect en « cloche » de l’âge d’or des consoles Wii, DS Lite et DSi.

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Depuis 2008, que l’on regarde les chiffres de ventes des consoles Nintendo portables ou celle des consoles de salon, chaque année, les ventes sont inférieures à celles de l’année précédente avec deux courbes en baisse constante comparables. Le marché japonais résiste un peu mieux que les marchés occidentaux, où les ventes de Nintendo ont été particulièrement décevantes en fin d’année, malgré la décision de baisser le prix des bundles Wii U et malgré le lancement d’un nouveau titre avec Mario (Super Mario 3D World).

Les consoles Nintendo à la peine

Le business de Nintendo repose depuis 30 ans sur un couple hardware/software similaire à celui d’Apple. Nintendo conçoit et vend des consoles de jeux dédiés et gagne de l’argent sur les jeux qu’elle conçoit (et sur les cartouches contenant les jeux des autres éditeurs qu’elle est seule à fabriquer). Mais les consoles de Nintendo sont techniquement de plus en plus perçues comme « dépassées » par les joueurs. Là où la concurrence affiche des millions de polygones, des APU (CPU + GPGPU) 64 bits, des mises à jour vers la 4K, des applications sur iOS/Android pour communiquer avec leur console, Nintendo, lui, reste fidèle aux principes de Yamauchi Hiroshi San, son PDG qui a fait prendre à sa société le virage des jeux vidéo dans les années 70, refusant de se lancer dans une course technologique où la société a peu de chance d’en sortir gagnante face aux poids lourds que sont Microsoft et Sony. Pendant des années, à chaque conférence de presse, Yamauchi San a ainsi ressassé la même rengaine : « Les gens ne s’intéressent pas aux technologies de pointe ».

Qui se souvient de Rob ? - image : Nerdo

Certes, le jeu reste l’essentiel pour le joueur. Mais cela dit, lorsque l’écart technologique avec les consoles concurrentes devient un gouffre trop important, les clients font leurs achats ailleurs comme les résultats dans le rouge depuis trois ans semblent le prouver.

D’autre part, tout en répétant officiellement son mantra, Nintendo n’a jamais cessé de préparer de nouvelles versions de ses machines, dont certaines équipées de technologies révolutionnaires, en avance sur leur temps (le Famicom Disk System et Writer Disk à une époque où les jeux pour consoles étaient tous sur cartouches, le Virtual Boy offrant la première incursion d’une console dans la vraie 3D, le Power Glove…).

Mais comparé à des sociétés de la taille de Sony, Nintendo manque d’ingénieurs hautement qualifiés dans les technologies de pointe. Pendant les premières années de la période « jeux vidéo » de Nintendo, cela n’a pas posé de problèmes, car la société a su s’entourer de petits génies comme le fameux Yokoi Gunpei, créateur de la Game & Watch et de la Game Boy.

Mais il s’agissait d’ingénieurs touche-à-tout plus proches des « hackers », comme a pu être Steve Wozniak, que d’ingénieurs ultraspécialisés dans un domaine scientifique précis. Or, l’évolution des consoles, du moins celles de salon, les pousse à se rapprocher des ordinateurs haut de gamme avec de la RAM dernière génération, un OS ouvert vers les fonctions multimédias, des jeux en ligne, des serveurs dans les nuages, des GPU de plus en plus puissants…

Jusqu’à présent, Nintendo a toujours su utiliser intelligemment la compétence des autres lorsque ses ressources propres se montraient insuffisantes. Les ingénieurs de Matsushita notamment (qui a pris le nom de Panasonic il y a quelques années de cela) ont souvent prêté main-forte aux projets de consoles de Nintendo, et puis ont produit les consoles pour le compte de Nintendo, qui a toujours joué de l’éternelle rivalité entre Matsushita et Sony. Les joueurs « hardcore » actuels semblent préférer acquérir les consoles dernier cri de Microsoft ou Sony plutôt que celles de Nintendo moins puissantes, si l’on compare les ventes de la dernière-née (Wii U) avec la Xbox One ou la PS4 en fin d’année.

Les jeux des consoles Nintendo moins séduisants

Outre le matériel, l’autre raison pouvant expliquer le chiffre d’affaires décevant de Nintendo vient des ventes de jeux vidéo de Nintendo qui se sont révélées une fois encore faibles cette année. Les ventes de jeux Wii U, par exemple, fondent comme neige au soleil. Nintendo prévoyait de vendre en 2013 38 millions de jeux Wii U, mais 19 millions, soit uniquement la moitié de ce qui était attendu, ont trouvé preneurs. Même les titres récents comme Pikmin 3 ont déçu, alors que le marché des jeux vidéo le plus important, celui des Etats-Unis, a fait ses meilleures ventes depuis 3 ans en cette fin d’année 2013.

Les ventes de jeux pour portables ne sont pas non plus à la fête : les prévisions de ventes de jeux 3DS viennent d’être corrigées par Nintendo avec 66 millions de jeux, soit 14 millions de moins qu’initialement espéré. Là encore, les ventes de jeux 3DS sont inférieures à celles de 2012. La raison de cette désaffection semble être sans surprise la popularité croissante des terminaux mobiles communicants (téléphones mobiles recourant aux applications et tablettes).

La concurrence des AppPhones et des tablettes

Les « AppPhones » sont souvent improprement appelés « Smartphone », car il s’agit du terme utilisé à l’époque pour les téléphones ou mobiles tournants sous Windows CE/Mobile, et qui n’ont rien de comparable avec les mobiles actuels tournant sur iOS ou Android. L’intérêt de ces « AppPhones » sous iOS ou Android est de faire tourner des dizaines d’applications choisies par l’utilisateur. Parmi celles-ci, les jeux vidéo continuent à faire un carton sur l’iTunes Store en 2013, avec les 5 applications payantes les plus achetées ayant été des jeux . Rien qu’en décembre, les clients d’Apple ont téléchargé pour 1 milliard de dollars d’applications !

Pourtant, le patron de Nintendo avait vu le danger venir dès 2010 !
Pourtant, le patron de Nintendo avait vu le danger venir dès 2010 !

La plupart des jeux proposés pour les AppPhones/tablettes sont des applications grand public pour « casual gamers ». Mais cette catégorie de joueurs est également une des cibles principales des consoles de jeux Nintendo.

Si Nintendo vend de moins en moins de consoles, tous modèles confondus, et de moins en moins de jeux, le marché des AppPhones/tablettes se porte à ravir. Il devrait avoir dépassé le milliard d’unités vendues en 2013 selon IDC. Sur le marché des applications pour iOS, 58 % des applis sont des jeux.

Les ventes décevantes de Nintendo de ces dernières années semblent donc directement liées au succès rencontré par les AppPhones/tablettes. Beaucoup partagent cette analyse, comme Akino San d’Ichiyoshi Asset Management : « Le marché des jeux vidéo s’est déplacé vers les AppPhones et tablettes. Nintendo a besoin de se développer hors de leur business modèle reposant sur leur console. C’est un problème structurel ». Pour certains joueurs, aucune interface tactile ni accessoire ne pourra offrir la même réactivité et le même confort que ce que proposent les consoles Nintendo. Ils existent, certes, mais au vu des chiffres de ventes de ces consoles en baisse constante, il s’agit d’une espèce en voie de disparition…

Même si les jeux de Nintendo conservent une excellente réputation, les consoles du fabricant japonais ne servent qu’à une seule chose (hormis quelques programmes à l’importance et au nombre anecdotique) : le jeu vidéo. C’est sa force, mais dans une société où l’on communique de plus en plus de façon électronique, sa faiblesse également. Les consoles portables de Nintendo sont bien mobiles, mais presque exclusivement dédiées aux jeux vidéo. L’avantage des AppPhones/tablettes est de proposer en plus des jeux aux utilisateurs, une multitude d’applications touchant à différents envies et besoins.

Si la taille de l’AppPhone ou de la tablette en fait un terminal mobile, au même titre qu’une console portable de Nintendo, à cette ubiquité, il ajoute une omnipotence (les différentes applis disponibles) qui fait cruellement défaut à la 3DS, cantonnée presque exclusivement au jeu.

De plus, les possibilités de ces AppPhones/tablettes de partager des informations sur les réseaux sociaux ainsi que les mises à jour rapides et fréquentes des applications ont séduit rapidement des millions de personnes, qui ont remisé leur Game Boy dans un placard. Enfin, l’argument-choc qui a certainement aidé les « casual gamers » à passer sur AppPhones/tablettes reste le prix bon marché des jeux. Là où un jeu 3DS, par exemple, est vendu entre 30 et 40 €, le coût moyen d’un jeu vendu sur l’iTunes App Store est de l’ordre de 2,24 $/env. 1,65 €. Les jeux les plus chers se trouvent dans la catégorie jeux de rôles, avec un prix moyen de 7,96 $/env. 5,87 €. Certes, on ne passe pas le même temps sur un jeu 3DS à 40 € et sur une appli iOS à quelques euros. Mais pour la population des « casual gamers », dépenser moins d’argent et avoir plus de choix de jeux semblent être des arguments convaincants.

Mario sur iOS ?

Peut-on s’attendre à l’arrivée d’un Mario sur iPhone/iPad ? On peut en douter fortement… Commentant la tourmente que traverse sa société, le PDG de Nintendo a déclaré que « la situation ne se résume pas à porter Mario sur un AppPhone », écartant les espoirs de la réalisation d’un jeu Nintendo pour iOS ou Android. Il semble craindre que l’adaptation des jeux à succès de l’entreprise ne leur fasse perdre de la valeur.

image : Cult of Mac

Déjà au début de l’année 2011, il déclarait que tant qu’il occuperait le poste de président de Nintendo, il ne serait pas question de céder des propriétés intellectuelles de la marque. Propos confirmés par le porte-parole de Nintendo, Minagawa Hirôshi, qui a déclaré alors qu’en ce qui concerne un éventuel transfert de licences de jeux Nintendo pour en faire des adaptations sur d’autres plates-formes, « la situation n’a pas évolué et n’est pas prête de changer. ».

Les plans de Nintendo pour sortir de la crise

Iwata San est resté très vague dans les annonces de solutions envisagées par son entreprise. Il a tout de même révélé que Nintendo avait compris qu’elle ne pouvait plus rester basée sur un business modèle datant d’une trentaine d’années : « La façon dont les gens passent leur temps, leurs styles de vie et eux-mêmes ont changé. Si nous ne bougeons pas, nous allons être dépassés ». Il a dit qu’il réfléchissait à une nouvelle façon pour Nintendo de « faire son business », et précisé qu’«étant donné l’expansion que connaissent les terminaux intelligents, nous étudions évidemment comment les utiliser pour augmenter le business des jeux vidéo pour les joueurs ». Si l’on essaye de lire entre les lignes, le PDG de Nintendo semble vouloir dire que Nintendo va bien se tourner vers les systèmes d’opération mobiles populaires comme Android et iOS, mais pour faire la promotion des jeux sur console Nintendo, ou bien pour proposer des produits complémentaires ou des séries dérivées, qui viendraient enrichir l’expérience des jeux sur consoles Nintendo, ou du moins, permettre d’entretenir un lien avec les joueurs et les faire patienter jusqu’au prochain gros hit de l’éditeur.

Iwata San ne semble donc pas vouloir arrêter de reposer les affaires de Nintendo sur le duo consoles de jeu propriétaire/jeux exclusifs pour celles-ci. Par contre, il semble situer l’origine des problèmes que traverse Nintendo dans la difficulté à communiquer avec les nouvelles générations accros aux AppPhones. Il a ainsi remarqué que les ventes de sa société étaient meilleures dans l’Archipel qu’en Occident, et que Nintendo avait besoin de trouver un meilleur canal pour rester en contact avec les nouvelles tendances en dehors de l’Archipel. «  Au Japon, je peux être ma propre « antenne », mais cela ne marche pas pour l’étranger ».

Certains pensent que Nintendo n’a pas dit son dernier mot, soulignant que les dépenses en R&D de la société avaient augmenté, avec des dépenses en immobilisation qui s’étaient accrues d’un montant de 15 milliards de yens (environ 105,7 millions d’euros). De là à imaginer qu’une nouvelle console de jeux est en préparation…

Péril en la demeure ?

Si la situation de Nintendo semble inquiétante avec des pertes successives et dont le montant augmente constamment, la firme de Kyoto ne paraît pas pressée de faire le premier pas vers les AppPhones/tablettes ni de changer de modèle de business.

Nintendo ne donne pas l’impression qu’elle considère les choses comme catastrophiques, au point de remettre en cause les fondements de la société. Il faut dire qu’à sa décharge, la situation financière de Nintendo ne fait pas encore pitié. Nintendo a en effet encore 305,7 millions d’euros en banque.

Mais la compagnie fait face à d’importantes dépenses, ne serait-ce que pour le développement de ses hits. Pour arriver au niveau de finition et de jouabilité que proposent généralement les jeux de la firme de Kyoto, il n’y a pas de secrets. Il faut de bons développeurs, de talentueux artistes, et des armées de testeurs/débogueurs. Entre les dépenses de développement, de QA, de promotion…, les budgets des hits atteignent des montants dignes de ceux des films. Et un jeu comme Nintendo sait en proposer demande des délais de développement plus longs, et donc, des immobilisations financières plus longues également avant de pouvoir être fini et mis en vente.

Ce qui fait la valeur de ce business, ce sont les jeux, les logiciels. Si Nintendo veut continuer son business modèle reposant sur la vente de jeux ne tournant que sur ses consoles propriétaires, et pas sur les principaux OS mobiles (iOS, Android…), il lui faudra aussi convaincre les éditeurs tiers de la viabilité financière de ses plates-formes. Les jeux de Nintendo se vendent généralement beaucoup mieux que les jeux provenant d’éditeurs tiers.

Un éditeur peut passer rapidement d’une plate-forme à l’autre. Rien n’est gagné, rien n’est assuré de durer pour Nintendo, et l’on a vu la rapidité avec laquelle certains éditeurs ont abandonné la Wii U ou refusé de développer des titres exclusifs à la Wii U pour cause de rentabilité trop incertaine devant la faiblesse des ventes. On a vu aussi le créateur de Pokémon, Tajiri San, prendre ses distances avec la politique d’exclusivité des jeux Nintendo pour les consoles de la marque. The Pokemon Company qui détient les droits des Pokémon a développé ainsi 2 applications pour iOS : Pokédex pour iOS et TV Pokémon.

Une société aussi arrogante qu’Apple

Nintendo est généralement très apprécié des joueurs, mais beaucoup moins des acteurs de ce marché (fournisseurs, revendeurs, développeurs, journalistes et éditeurs…). Nintendo a toujours snobé ses pairs, refusant de participer aux salons des jeux vidéo au Japon comme le TGS et mettant en place son propre salon. De même, l’arrogance et l’intransigeance de la société qui se considère comme l’unique détenteur de la quintessence, de la « substantifique moelle » du jeu vidéo, passaient encore lorsque les ventes étaient florissantes, car tout le monde y trouvait son compte. Mais en temps de disette, la situation risque de devenir certainement plus compliquée, surtout dans les canaux de distribution… Beaucoup de gens, surtout dans l’Archipel où ils ont dû endurer mépris et condescendance pendant des années, ne feront rien pour aider la société à sortir de l’ornière dans laquelle elle s’enfonce.

image : Gakuranman

Un autre aspect du business de Nintendo au Japon, rarement évoqué dans la presse en dehors de timides allusions dans l’Archipel, pourrait nuire aux efforts de survie de l’entreprise. La rumeur de liens entre l’entreprise et l’une des plus importantes « familles » de Yakuza de Kyoto, le Godaimé Aizu-Kotetsu Kai, n’aidera pas les choses. On raconte qu’une partie des ouvriers fabricants les cartes à jouer de Nintendo étaient des membres du « syndicat » ou des personnes endettées auprès de celui-ci, contraintes de payer leurs dettes de jeu de cette façon. On se souviendra en effet qu’historiquement, Nintendo a commencé son activité en tant que fabricant de cartes à jouer, les « Hana-Fuda », dont les tripots clandestins des « Yâ-San » étaient de grands consommateurs avant que les Pachinko et les paris clandestins sur les jeux de Mah-Jong ne prennent la relève… Cela n’est pas un problème isolé et de nombreuses sociétés japonaises de jeux vidéo ont des squelettes (avec des petits doigts en moins) dans leurs placards (Sega, Sammy, Capcom, Namco, Enix…). Bienvenue dans le monde merveilleux des plombiers moustachus, des princesses énamourées, des gentils dinosaures et des champignons magiques !

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avatar iSc0tty | 

HS : avec quel logiciel vous donnait ces effets aux images s'il vous plait ? :)

avatar empereur_kuzco | 

Peut être que la véritable erreur a été de sortir une console peu différente de sa grande sœur avec un prix élevé, un marketing totalement inadapté et surtout sans jeux? Alors que Nintendo avait presque un an d'avance sur les autres?

avatar Elrifiano | 

Ce qui ne fait que confirmer le constat alarmant d'un employé anonyme de Nintendo qui en 2011 avait contacté un média de jeux américain. Il y dénonçait un fonctionnement complètement archaïque et dangereux pour l'entreprise vu de l'intérieur.
Il avait même peur pour sa vie de révéler de telles informations. (liens Nintendo-Yakuza ?)
L'entreprise était devenue une vraie dictature de la famille du fondateur complètement déconnectée de la réalité du marché où personne n'a eu le droit de donner son avis. Et lui aussi parle de la même arrogance de Nintendo vis-à-vis des fournisseurs et tiers.

Moi je ne vois qu'une solutions pour sauver Nintendo.

Prendre exemple sur Sega et arrêter les frais tant qu'il en est encore temps. En cessant la production des consoles et en se reconvertissant comme éditeur tiers.

Cette boite doit arrêter de vivre avec ses principes des années 90.
Ils n'ont ni les compétences de pointe ni la puissance financière pour tenir la comparaison avec Microsoft et Sony.
En tout cas le conservatisme et le côté têtu des dirigeants fait vraiment peur pour l'avenir de la boîte.

Nintendo est le seul dinosaure de l'avant-Playstation a être sur le marché. On sent bien depuis la PS2 que le vent a tourné des petits spécialistes du jeu vers les géants du divertissement et de l'informatique que sont Microsoft et Sony.
Et ça Sega l'a bien compris en arrêtant la Dreamcast juste avant l'arrivée de la Xbox.

avatar manuinbangkok | 

@Elrifiano

Exactement

avatar Elrifiano | 

Et vu que Sega et Nintendo on fait des jeux communs Sonic-Mario et que la rivalité est un souvenir des années 90. Pourquoi ne pas envisager une fusion des 2 boîtes, une mise en commun des ressources qui permettrait aux 2 de se reinventer pour l'avenir.
Mais bon c'est peu probable avec leurs mentalités têtues de japonais..

avatar daxr1der | 

@Elrifiano :
Fusion avec Sega ? Bof Sega est devenu pourri

avatar hebert | 

vous sous estimé Sega, en occident on ne vois que le haut de l'iceberg, ils sont propriétaire ou éditeur de nombreuse licences J-rpg inconnues chez nous

avatar daxr1der | 

@hebert :
Rpg c'est pas mon truc

avatar Vanton | 

Marrant que cet article sorte maintenant... J'étais hier soir à l'anniversaire d'une amie à qui j'ai offert une game boy color transparente avec Tetris DX.

J'ai acheté beaucoup de vieux jeux pour mon frère pour Noël (il bosse dans les jeux vidéos) et cette amie m'avait dit il y a une semaine alors qu'on parlait de ces vieux jeux qu'elle rêvait d'une vieille game boy avec Tetris. Alors qu'elle vient de s'acheter un 5C, pour l'anecdote.

Et vous auriez dû voir l'attraction qu'a été cette vieille console auprès de 15 personnes entre 25 et 30 ans. Elle passait de main en main, tout le monde semblait émerveillé de retrouver ce jouet de son enfance.

Le marché du rétro gaming est florissant. Parce qu'il est question de nostalgie, d'un eden perdu. Mais aussi parce qu'aussi simples et dépassés qu'ils soient ces vieux jeux sont des tueries. Tetris est une merveille. Quatre pixels qui bougent et pourtant l'envie de se dépasser, le bon stress sont là et on s'acharne comme un fou à tourner ces quelques formes qui bougent plus vite que la console ne peut le permettre.

Tout ça pour dire que la puissance est rien. Qu'il n'y a pas besoin d'aligner les GHz pour s'amuser. Et aussi pour rappeler qu'un jeu iOS, dans 15 ans, on aura du mal à le retrouver quel part pour s'en émerveiller à nouveau.

avatar daxr1der | 

@Vanton :
Nous sommes d'accord mais quand Nintendo vend une console avec 2 jeux tu fais quoi ? Tu dis stop, et nous ne parlons pas du temps d'avant ici, nous parlons du futur de Nintendo.

avatar macbookeur75 | 

Nintendo regorge de pépites et donc mécaniquement j'imagine que leur eshop va s'étoffer

Qd j'ai acheté la console mon premier jeu c'était Super Mario World acheté sur le eshop

En plus y a vraiment des gros cartons qui arrivent

Donkey Kong, Mario kart, bayonetta 2 et project X

Mes voisins rapidement lasseés de jouer au foot et à des Fps sur leurs consoles sont plus souvent chez moi à jouer à nintendoland à 4 et à super Mario 3D world que chez eux....

avatar DarKOrange | 

Nintendo vendait sa Wii U le prix d'un bras en ne proposant quasiment que des vieux titres recyclés en version HD...

avatar jessy | 

Les jeux Nitendo sur IOS serait un succès moi j'ai une ps4 mais ma copine n'attend que Mario sur ios

avatar iRobot 5S | 

Ninteno a eu du succès car c'était l'un des rares fabriquant à proposer des jeux "portables", de nos jours il y a eu dans un 1er temps la occurrence de la PSP, puis des smartphones.
Quand je vois des jeux excellents sur iOS gratuits, alors que sur nintendo il faut payer pour avoir la même qualité de jeux, le choix est vite fait. Et comme a dit l'article sur Smartphone il y a plus de souplesse, plus de MAJ,.

En plus ils se sont completemet fourrés avec leur WiiU, qui achèterais une console avec 1 SELE manette de la taille d'une planche à pain, alors qu'on a pratiquement la même console en plus pratique dans la version d'avant.

Et puis ils auraient du vraiment investir de la R&D, vu que leur 3D sur la 3DS ressemble à de la camelote.

avatar hebert | 

je pense que vous êtes complètement passé à côté de la WII U.....

avatar arekusandoro | 

@hebert :
Ha ha ha ! Bah vu les chiffres on doit pas être les seuls :)

Plus sérieusement cette console, de l'a veux même de Nintendo a été mal marketer. Ils n'ont pas été foutu d'expliquer ce que ça faisait, les gens pensaient que c'était une manette pour la wii, juste une portable etc etc...

Après c'est sans doute une superbe console mais elle a mal été vendu tout simplement.

Perso je mettrais pas 300€ pr jouer a Mario en HD

avatar hebert | 

c'est exactement ce que je dit dans mon premier poste!!! nous sommes d'accord..

avatar daxr1der | 

@hebert tu parles de Sony et Microsoft, mais tu oublies Apple aussi et son Store en démat pour ton sujet de l'occasion tu contribues à la disparition de l'occasion. Dans le fond si vous regardez bien, l'asie à du mal depuis la 3D et la démat voir les nouvelles technologies. Regardez Samsung qui copie souvent une société américaine la pomme. Bref Nintendo pensait que le systeme puissance et démat n'allait pas marcher, et ils se trompent, certe Nintendo joue sur l'expérience joueur, mais quand tu achètes une console c'est pour avoir du contenu non ? Et mesurer sa quequette je vois pas le rapport, si tu peux jouer avec un jeu original, intéressant, et joli graphiquement c'est encore mieux.

Bref d'un coté tu as les produits Américain avec une certaine conception du jeu vidéo qui est différente de celle de l'Asie. Point.

:-)

avatar hebert | 

je pense qu'une entreprise qui fait du jeu depuis plus de cent ans n'as pas besoin de nos conseil, ceci dit je pense que leur experience leur à bien montré que c'est les jeux qui doivent définir la technique et surtout pas la technique qui fait les jeux! sinon vous vous retrouverez avec un énième fps guerrier ou un énième jeu de voiture plus réaliste que le dernier qui était deja plus réaliste que la réalité... bref en faisant cela Nintendo tuerai le jeu et donc son gagne pain . je pense qu'ils doivent résisté à tout les rabat joie, les actionnaires et les bloggeurs prophétiques qui ce prennent pour des actionnaires. ils ont de bon produit et une bonne politique, leur reste à le prouver et le communiquer

avatar daxr1der | 

@hebert :
Du même avis, sauf qu'il faut des jeux

avatar Lonsparks23 | 

Excellent article.

La pente glissante de Nintendo n'est pas une surprise, et cela fait des années que les prémices de cette chute se montrent petit à petit.

Comme on a pu le lire à maintes reprises c'est bien dans leur non-avancées technologiques qu'ils se perdent. Cela ne fait pas tout, certes, mais cela fait quand même une grande importance.

Je me souviens de ma GB Color qui était pour moi à cette époque une super avancée technologique. C'était à ma portée (€€) et je trouvais ça génial. Maintenant quand je vois une 3DSXL, j'me dis "mouais". C'est tout bête, mais le tactile de mon iPhone est mieux, l'écran de mon iPhone est mieux ect. Et même pas forcement un iPhone mais la plupart des téléphones. Quand j'avais cette GB Color, mon père avait un Nokia tout simple. Il y avait quand même un large gouffre entre les deux, mais maintenant... Tout ce que la 3DSXL fait, mon téléphone le fait.

La seule chose qui sauve les meubles, c'est les jeux Nintendo. Zelda, Pokémon, Super Smash et qq autres titres sont LES raisons qui me pousseraient à acheter Nintendo (autant WiiU que 3DSXL), mais au final la question que tout le monde se pose c'est "Ça en vaut vraiment la peine ? Ou j'économique de l'argent pour autre chose ?"
C'est tout ça le problème. Les générations qui ont vécu avec Nintendo en étant jeunes grandissent, et les générations plus récentes cultivent un intérêt pour cette compagnie qui se fait de plus en plus rare.

J'ai un ami qui a acheté la 3DSXL juste pour le dernier Pokémon, qui me disait cette semaine " Bon, je pense revendre ma 3DS." C'est tout bête, mais c'est ça, et je ne pense pas qu'il soit un cas isolé.
Nintendo ne nous donne plus cette "accroche" d'attendre impatiemment les nouveaux jeux ou les nouvelles consoles. De plus, le fait de le pas vouloir se transposer sur AppPhones leur fait de la "double mauvaise pub" : plus précisément, ils se font voiler par les autres acteurs du JV, et de plus, même si c'est louable, leur arrogance à ne pas vouloir se plier dans leur mauvaise situation est un signe de décadence évidente, ce qui ne rassure en rien les clients.

Nintendo a besoin de redorer son blason et intéresser à nouveau les générations qui ont muri tout en montrant aux plus jeunes et au parents des plus jeunes qu'ils ne sont pas seulement "un acteur tiers" (dans les deux sens du terme) mais un monument de créativité du JV.

avatar hebert | 

vous vous méprenez, le contenue technologique à beau être important ce qui compte c'est ce que l'on en fait! votre téléphone est bien plus puissant que les consoles d'entant et pourtant c'est angry birds (qui est un bon jeu) qui tourne dessus!! la force de nintendo c'est d'avoir compris que, les jeux façonne la technique et pas la technique qui façonne les jeux!! parce que si c'est que vous pensez alors vous vous retrouverez avec un énième fps guerrier ou un énième jeu de voiture plus réaliste que le précèdent qui était déjà plus réaliste que la réalité... bref vous tuez la créativité et le jeu vidéo...

avatar philiipe | 

Je me souviens de l'arrivée de la première PlayStation : un grand succès chez les copains, et vous savez pourquoi ? Après avoir "modifié" leur console, ils jouaient à des jeux piratés. Ça à imposer Sony sur le marché des jeux vidéos.

Je resterai un fan de Nintendo par principe et par fidélité, tout comme au Mac.

avatar Hasgarn | 

J'ai toujours été un fan de Nintendo, j'ai beaucoup de leurs consoles.

Mais faut avouer qu'ils ne prennent pas la bonne tangente pour le marché. Du coup, s'ils ne réagissent pas vite et bien, il est probable que Nintendo soit le Blackberry ou le Nokia du jeu vidéo.

Affaire à suivre.

avatar hebert | 

c'est profondement triste et vrai

avatar sinamore | 

La tablette Wii-U n'aurait jamais du exister pour utiliser à la place les AppPhones et autres tablettes.

avatar sinamore | 

Si la Wii U ou sa remplaçante permet de faire interagir iPad et iPhone j'achète. En espérant qu'elle ne tarde pas trop.

avatar alouette22 | 

Je partage l'avis de celles et ceux qui parlent d'un effet générationnel de Nintendo. Quand on a grandi avec une game boy ou plus tard avec une N64, et qu'on a passé de nombreuses heures avec des amis sur différents jeux de courses ou de plateformes avec un certain univers, on est très réceptif en tant que jeunes adultes à la sortie de nouvelles licences. Personnellement, j'ai 28 ans et je guette la sortie du prochain Zelda sur console, car cela n'arrive qu'une fois tous les 4-5 ans et qu'ils m'ont rarement déçus. Et nul doute qu'une fois que la Wii U aura le sien, je réfléchirai sérieusement à l'acheter.
De nombreux jeux Nintendo ont une grande communauté de fans, qui passeront certainement à la caisse le moment venu. Mais les titres de lancement de la Wii U n'étaient simplement pas très attirants, cette succession de mario était assez peu prometteuse.
Mais je pense aussi que Nintendo n'a pas dit son dernier mot. Comme chez Apple, des personnalités forte, comme Miyamoto, Iwata ou Aonuma ont amassé un important capital de sympathie (et de confiance) chez les joueurs. Et si finalement, ce lancement précipité et raté de la Wii U n'était pas finalement une stratégie.

avatar fusion | 

Tu m'étonnes que le management a été exécrable! Avec le cash qu'ils se sont fait avec la wii et les ds/3ds..

La wii ne coûtait rien a produire et ils en ont vendu a la pelle...a prix d'or pour ce que c'était!

Aujourd'hui ils payent leur manque d'audace et leur mauvaise vision du marché..

avatar hebert | 

manque d'audace? pffff qu'est ce qu'il ne faut pas entendre! depuis le Gamecube et sa connection avec le Gameboy en passant par les controleurs de la Wii et le "gameplay asymétrique" de la Wii U Nintendo est celui qui ce renouvelle le plus..

avatar daxr1der | 

@hebert :
Controleur de la Wii avec ses boutons A et B trop petit et une visé pas très précise... Des manettes galères à faire reconnaitre par la console, et des piles à changer souvent...

avatar Rigat0n | 

Nintendo doit résister à l'appel des smartphones, des Angry Birds et des Candy Crush, de l'argent facile et des DLCs faciles qui pourrissent progressivement de l'intérieur toute l'industrie vidéoludique.
Nintendo doit en même temps arrêter de sortir des innovations inutiles et mal finies comme la 3D sans lunettes et le gamepad de la Wii U.
Nintendo doit revenir aux fondamentaux du jeu vidéo : une console, une télé, une manette qui tombe dans les mains et qu'on ne regarde pas : un joueur reste concentré sur sa télé et le jeu qui est dessus, point. Je ne crois pas au "multi-écran", c'est juste une tentative de rendre le jeu plus facile en affichant toujours plus de cartes, d'objets, de DLCs, de trucs. Un menu de jeu vidéo doit être simple et fonctionner à la manette sans qu'on ait besoin d'un second écran. Et si vraiment ça semble utile, autant placer ce second écran sur la console portable vendue en même temps, commercialement ça me semble plus viable qu'une manette hyper chère, lourde, peu ergonomique, et inutilisable à plusieurs.
"Mettez 7 fois vos innovations dans les mains des joueurs avant de les lancer", voilà la devise qu'ils devraient suivre, la 3D sur la 3DS était moche et faisait mal au crâne, en la testant un peu ils l'auraient vu.
Qu'ils arrêtent de sortir des produits dignes des années 2000, les écrans aujourd'hui sont multitouch, on ne les raye pas avec des stylets, les écrans sont grands, les écrans affichent des images de qualité, les produits doivent être relativement fins et épurés.
Nintendo nous a sorti une 3DS en plastique rouge ou bleu, avec un écran résistif, de la 3D qui pète les yeux, un joystick additionnel À PILES, un OS nul à chier, c'est gros, c'est moche, sans Zelda, Pokemon et quelques Mario ça aurait été un four TOTAL.
Idem pour la Wii U, ils nous ont sorti de la next-gen pas next-gen, une pauvre MàJ de la Wii, sans le moindre jeu phare à sa sortie, avec un gamepad douteux souffrant des mêmes retards technologiques que la 3DS.

avatar hebert | 

je suis déprimer rien qu'en lisant tout ces commentaires négatif et prophétique... si on voulais faire du tors à une boîte c'est exactement l'attitude qu'il faudrait avoir... Blackberry doit le savoir

avatar Rigat0n | 

Pour moi il leur faut :
- une console next-gen digne de ce nom : un boitier puissant, vendu avec des manettes type GameCube. Après si ils veulent rajouter un accéléromètre ou un pad tactile peu importe mais ce n'est PAS ÇA qui fait une bonne manette. Ergonomique, aussi : jouer à Super Smash Bros ou à Mario Kart avec ces bouses de WiiMote est un calvaire à côté de la jouabilité avec une manette GameCube.
- une console portable type DS (le double écran marche très bien) mais un truc JOLI. Fin, épuré (comme la NDS Lite), avec deux joysticks, des graphismes digne de ce nom, des écrans faisant minimum la taille de l'écran d'un iPhone, dont un multitouch (avec éventuellement un stylet si ça peut aider pour certains jeux). Un OS utilisable, une vraie boutique en ligne façon App Store, on arrête les "codes amis", les "nintendo points", etc...
- un line-up DIGNE DE CE NOM, à la sortie de la bête on veut Zelda, Mario et cie, Pikmin c'est bien mais pas assez vendeur, et les jeux types Assassin's Creed pardon mais on s'en fout, personne n'achète une console Nintendo pour ça. Il faut qu'ils s'appliquent à supporter le jeu indé.

Ils en sont capables, et ils sont peut-être en train de le faire. Y'a plus qu'à.

avatar DarkMoineau | 

Un point non souligné que j'avais lu.... les éditeurs tiers se plaignent depuis des années de ne pas avoir de place pour leurs jeux face aux jeux Nintendo. Nintendo les a laissé libres sur la Wii U de s'installer... Ils ont juste sortit des portages de jeux PS3 / 360 et obligés Nintendo a sortir des remake HD afin de faire patienter en attendant les vrais jeux...

Tous les tords ne sont pas du côté de Nintendo mais aussi des éditeurs tiers qui étaient bien présents au lancement des précédentes consoles mais pas cette fois ci.

Après le matériel de la Wii U est effectivement encore plus obsolète que celui des PS4 et Xbox One lors du lancement, le stockage flash augmente le prix a quantité égal comparé au stockage sur disque dur, et ce nom de Wii U est une erreur (là ou Nintendo changeait les noms ou les modifiaient visiblement avec un gros Super quand le nom était conservé au lieu de juste une lettre.)

Le soucis de la Wii c'est le marketing, car des consoles next gen c'est elle qui a les meilleurs jeux... Mais ça ne suffit plus.

avatar hebert | 

je en comprend pas cet intérêt pour le stockage.. il existe depuis une génération de console seulement et il devient une nécessité absolue.... il ne manquer pas sur PS2 et Gamecube, on ce contenter très bien des cartes mémoire... haaaa mais oui, maintenant il y a les DLC...

avatar Rigat0n | 

@hebert :
Oui enfin surtout un jeu maintenant pèse 20-30 Go. Un ISO Gamecube doit faire quelques centaines de Mo à tout péter.
Evidemment pour jouer dans de bonnes conditions vaut mieux installer le jeu (ou une partie) sur la console, donc faut du stockage...

avatar DarkMoineau | 

Un disque Game Cube a une capacité maximale de 1,5 Go, il n'y a que pour Resident Evil que j'ai souvenir d'un jeux sur plus d'un disque. Aujourd'hui les jeux sont 10 a 20 fois plus gros. Le stockage permet de réduire les temps de chargement, un disque dur étant plus rapide qu'un disque optique. De plus la Wii U propose le dl de vieux jeux Nintendo. Dans 32 Go on met beaucoup moins de jeux que dans 500. Devoir passer par un disque USB est donc dommage quand ça pourrait être en interne.

avatar macbookeur75 | 

"L’action Nintendo a perdu 80 % de sa valeur depuis 2007"

la phrase qui veut strictement rien dire

quand on regarde le nombre d'entreprises dont le cours a dévissé depuis 2007 à cause de diverses crises boursières successives

la prochaine fois, François, je veux pas être méchant, mais restes sur des sujets Mac

visiblement, Nintendo, la bourse, tu maîtrises pas, l'article est désastreux....

#conseil amical

avatar Stardustxxx | 

Et pourtant Wallstreet n'a jamais ete aussi haut...

Donc toutes les compagnies ne devissent pas!!!

avatar SimR69 | 

@Elrifiano
Désolé mais c'est complètement stupide ce que tu dis. Prendre exemple sur SEGA ? Tu crois que SEGA s'en sort bien en tant qu'éditeur tiers ? C'est plus un échec qu'autre chose. En fait, tu veux voir la société couler on dirait.

Bref, et sinon, je dirais que c'est juste un article alarmiste parmi tant d'autres. Nintendo a juste été déficitaire trois années de suite, plein de sociétés ont connu pire que ça, y compris Sony, et ça n'a pas mérité de tels pavés. Le business model de la marque est certes un peu mis à mal, mais avec le cash qu'ils ont accumulé, ils vont trouver de quoi se restructurer !

Quant au retard technologique… ça fait au moins 20 ans qu'on dit à chaque fois que ça leur cause leur perte, en commençant par la GameBoy et son écran noir et blanc face à la concurrence en couleurs, et en passant par la DS et la Wii.
Ça leur a toujours réussi. C'est une société de jeu, leur but est de faire du jeu, la technologie n'est qu'un moyen parmi d'autres d'y parvenir. Et le jeu, contrairement à la technologie, c'est un domaine stable, fiable et durable qui traverse toutes les modes. À bon entendeur !

avatar hebert | 

AMEN !!! et quand tu parle du cash accumulé, ça montre aussi que contrairement aux boîtes comme Renault par exemple, le japonais à garder une poire pour la soif et donc à bien fait de refuser de verser des sous aux actionnaires. Renault qui pendant la crise mendiait à l'état un prêt avantageux parce qu'elle avait bouffer tout le pognon. je souhaite qu'apple aussi tienne face aux requins.

avatar manuinbangkok | 

Apple TV = console de jeux (bientôt) + média center
PS4 = console de jeux + média center
XBOX = console de jeux + média center

Les gens ont un temps de cerveau limité... En déplacement c'est smartphone, à la maison c'est média center.

Le marché est déjà saturé... Leur seul espoir est le portage + développement de leurs jeux sur iOS et Android et de devenir une sorte de Rovio améliorée sinon...

RIP Nintendo

avatar Rigat0n | 

@manuinbangkok :
Honnêtement si Nintendo devient comme Rovio, je considèrerais qu'elle est morte.
Le modèle économique de ces éditeurs n'est pas viable sur le long terme. Zynga n'est pas devenu un grand éditeur de jeux.

avatar Foguenne | 

pour moi,une entreprise qui me demande si je veux faire une course solo quand je viens de faire le choix de faire une course multijoueur mérite de mourir!
Trop de temps avant de pouvoir jouer, trop.

avatar hebert | 

j'ai bien une solution pour toi mais ça risque de te bouleverser... bon je me lance on ne sait jamais, achète une pizza, des bières et invite des copains et lance MARIO-KART et là à ce moment tu sera ce que le mot multijoueur veut dire

avatar joneskind | 

@hebert

En bon nostalgique des LAN que je suis, je ne peux qu'acquiescer. Malheureusement il n'a pas complètement tord.

Ah ! Ce que j'aimerai que tu aies raison, ne serait-ce que pour que mes enfants connaissent Nintendo, parce que moi cette boite me faisait rêver quand j'étais petit.

Mais je dois admettre que je suis pessimiste.

Le problème de Nintendo, à mon sens, est un peu le même que celui des vendeurs d'APN compacts. Ceux là sont généralement meilleurs que les APN de téléphones portables, mais les téléphones ont les a toujours dans la poche, donc c'est toujours ceux-là qu'on utilise.

Je pense que l'immense majorité réfléchit au smartphone comme un investissement global et nécessaire. Je ne connais personne qui se dit: "je vais acheter un téléphone pourri, une console, un APN compact plutôt qu'un seul bon SmartPhone et un bon lecteur MP3" Parce que le SmartPhone sert à énormément de choses, et qui dépassent les capacités des objets spécialisés.

Dans mon entourage, les pré-ado ne veulent plus de consoles. Ils préfèrent les AppPhones pour aller sur les réseaux sociaux, écouter leur musique, jouer, se prendre en photo, en vidéo etc... Et tant pis si les jeux sont moins bons. De temps en temps il y en a un qui sort du lot, et qui ne coûte pas 30€.

C'est terrible. Il y a tellement de facteurs qui jouent en défaveur de Nintendo...

avatar Armas | 

Grand fan de Nintendo depuis la première heure, je suis encore passionné par leurs jeux, mais je constate le manque d'innovation en matière de jeux ces dernières années et le faible intérêt de leurs nouvelles consoles depuis la Wii.

avatar Tnt1701 | 

La différence est qu'Apple innove et se fait copier par les autres, et Nintendo se laisse dépasser sur les plans technologiques par les autres tout en restant très cher.

Forcément ça n'aide pas. Ils font de très bons jeux, personnellement, le Gamecube est la console sur laquelle je possède le plus de jeux. Mais depuis ces années, les consoles qui ont suivis ne sont pas mieux, juste quelques gadgets sans grand intérêt.

Et surtout le prix ! (et puis ce zonage complètement archaïque). A quoi sert de développer un nouveau produit si c'est pour avoir pratiquement les mêmes caractéristiques que l'ancien... un gros problème de management oui. Si l'Iphone 5 était le même que la version précédente (sauf dans la forme), il y aurait de grosses pertes de profit également.

Ils ont encore le temps devant eux, avec tout l'argent qu'ils se sont fait, ils vont pouvoir nous surprendre. Je ne pense pas que Nintendo souhaite disparaître et faire uniquement des jeux comme Sega.

avatar machoire | 

Bravo pour l'article

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