Ces dernières années, l'augmentation du nombre de cœurs dans les processeurs croît de plus en plus rapidement. En effet, le premier processeur doté de deux cœurs a seulement une grosse vingtaine d'années (le POWER4 d'IBM en 2001, dont le PowerPC G5 est dérivé)… et la nouvelle puce d'Ampere Computing (spécialisée dans les puces ARM pour les serveurs) vient de dépasser la limite courante pour le nombre de cœurs sous Linux avec les puces ARM64, qui est de 256 cœurs.
192 cœurs chez Ampere.
La nouvelle puce d'Ampere n'atteint pas encore cette limite directement, car elle contient 192 cœurs, mais elle peut être employée avec un second CPU, ce qui porte le total à 384. Si vous avez utilisé des Mac il y a plus de quinze ans, vous connaissez peut-être cette possibilité : avant l'arrivée des CPU dotés de plusieurs cœurs, la norme était d'installer plusieurs CPU (deux ou quatre, généralement). Apple a longtemps profité de cette solution, avec quelques (très) vieux Power Macintosh, puis avec les Power Mac G4, G5 et ainsi que quelques Mac Pro.
Pour revenir à Ampere Computing, la société a dû proposer un patch pour le noyau Linux pour qu'il puisse prendre en charge 512 cœurs (8 192 avec une option spécifique), une mise à jour qui devrait être intégrée dans le noyau 6.8 début 2024. Cette valeur — déjà en place pour les processeurs x86-64 — avait été suggérée en 2021, mais l'absence de puces capables d'atteindre plus de 256 cœurs avait empêché le changement. Enfin, cette limite ne devrait pas encore poser de soucis chez Apple : la puce M2 Ultra actuelle possède 24 cœurs, et une future puce M3 Ultra pourrait en contenir 32.
Apple vient de mettre à jour macOS Sonoma, qui passe en version 14.1.2. Cette nouvelle version n'amène pas de nouveautés particulières, mais elle corrige des soucis de sécurité. La page dédiée aux corrections n'est pas encore à jour au moment d'écrire ces lignes, nous ajouterons des détails plus tard.
Rappelons que la version 14.2 est attendue en décembre.
Mise à jour : Apple a mis en ligne une page dédiée pour la version iOS de cette faille. Elle présente deux failles liées à WebKit (le moteur de rendu de Safari, largement employé dans iOS et iPadOS), découvertes par Clément Lecigne de chez Google. La première permet visiblement de récupérer des informations sensibles, la seconde permet d'exécuter du code arbitraire. Les deux failles ont été employées pour attaquer d'anciennes versions d'iOS (la version 16.7.1 est citée). Nous pouvons supposer que les failles corrigées dans macOS Sonoma 14.1.2 sont les mêmes.
Il y a quelques mois, Google annonçait que les comptes Google inactifs depuis plus de deux ans allaient être supprimés, ainsi que les contenus liés à ces comptes. Et cette purge devrait commencer à partir du mois de décembre 2023 pour les comptes les plus anciens.
La société précise qu'il s'agit des comptes personnels — ceux liés à des entreprises ou des établissements scolaires ne sont pas touchés —. Elle indique aussi que la purge en question commencera donc en décembre 2023 (c'est-à-dire demain) avec les comptes qui ont été créés mais jamais utilisés.
Si vous possédez un compte Google inactif, vous devriez donc penser à vous connecter et effectuer une des actions suivantes : lire ou envoyer un courriel, utiliser Google Drive, regarder une vidéo sur YouTube, télécharger une application sur le Play Store, effectuer une recherche ou vous connecter à un service tiers à travers Google.
Un exemple de message reçu.
Google a par ailleurs prévenu les utilisateurs des comptes en question en envoyant un courriel sur l'adresse liée mais aussi sur l'éventuelle adresse de secours.
Valve vient d'annoncer une mauvaise nouvelle pour ceux qui sont encore sous macOS High Sierra (2017) ou macOS Mojave (2018) : Steam ne sera plus mis à jour pour ces deux systèmes d'exploitation après le 15 février 2024. Ils rejoignent El Capitan et Sierra, abandonné il y a quelques mois. Et c'est un problème pour ceux qui ont encore des jeux uniquement compatibles avec le 32 bits sous macOS.
Portal, incompatible avec le 64 bits.
Valve explique que le problème vient de Google Chrome, intégré dans le client Steam, et que si le client va continuer à fonctionner après cette date, il ne sera plus mis à jour et qu'il n'est évidemment pas garanti que cet état de fait soit permanent.
La fin des jeux 32 bits
Quand Apple a décidé de supprimer la compatibilité avec les applications 32 bits avec macOS Catalina en 2019, les développeurs de jeux n'ont pas tous suivi, loin de là. En 2023, de nombreux jeux sont donc encore uniquement 32 bits et ne fonctionnent donc pas sur un Mac récent. Les raisons sont multiples : l'éditeur peut avoir disparu ou il peut avoir décidé de ne pas passer en 64 bits (ce qui demande dans certains cas une réécriture complète, OpenGL étant en sursis).
D'autres cas sont plus simples : certaines rééditions reposent sur des solutions comme DOSBox et les outils n'ont pas nécessairement été mis à jour pour macOS. Dans les exemples emblématiques, il faut évidemment citer une partie des titres de Valve : Half-Life, mis à jour récemment, repose encore sur du code 32 bits. C'est aussi le cas de Left 4 Dead 2 ou de Portal, par exemple.
Left 4 Dead 2 nécessite macOS Mojave.
Notons enfin qu'il ne s'agit pas d'une fatalité : les développeurs peuvent mettre à jour d'anciens jeux, comme récemment avec les deux premiers opus de la saga The Witcher. Mais ces mises à jour peuvent avoir un effet collatéral un peu bloquant : les jeux modernes ont tendance à abandonner les Mac Intel ou a minima de nécessiter un système d'exploitation récent (macOS Big Sur pour The Witcher). Et donc ceux qui possèdent encore un ancien Mac compatible avec le 32 bits peuvent dans ce cas perdre l'accès au jeu…
Pour passer sous les fourches caudines de la Commission européenne et de la CMA britannique, Adobe pourrait revendre XD. Une petite concession, puisque l’application de prototypage n’est plus commercialisée depuis le 22 juin dernier, qui ne serait qu’un amuse-bouche pour satisfaire l’appétit des régulateurs. Selon Bloomberg, Adobe devrait accepter d’exclure Figma de l’offre Creative Cloud.
Figma. Image MacGeneration.
Après quelques mois d’« enquête approfondie », la Commission européenne considère que « le projet d’acquisition de Figma est susceptible de restreindre la concurrence sur les marchés mondiaux de la fourniture de logiciels interactifs de conception de produits et d’autres logiciels de conception artistique ». Une conclusion appuyée par la Competition and Markets Authority (CMA) britannique, qui craint qu’Adobe veuille « éliminer la concurrence entre deux principaux concurrents dans le domaine des logiciels de conception de produits numériques ».
Alors que le département américain de la Justice tarde à fourbir ses propres arguments, les régulateurs européens mènent la danse. Or la Commission européenne montre aussi les crocs dans les dossiers concernant le projet de fusion entre Orange et MasMovil, l’offre d’Amazon sur le fabricant de robots-aspirateurs iRobot et l’acquisition d’Asiana par Korean Air. La CMA, quant à elle, a menacé de faire capoter l’acquisition à 50 milliards de dollars d’Activision Blizzard par Microsoft.
Sans « solutions structurelles », Adobe ne pourra pas acheter Figma. Les deux institutions citent nommément Photoshop, bien que Figma ne propose pas (encore) de logiciel de dessin assisté par ordinateur, et Illustrator, puisque Figma peut aussi être vu comme un éditeur vectoriel. La Commission européenne pointe du doigt la disparition programmée de XD comme le meilleur indice que ce projet peut être vu comme une « acquisition prédatrice inversée », l’acquisition d’un concurrent avant qu’il ne soit trop tard.
Les dirigeants et les avocats d’Adobe se rendront à Bruxelles le 8 décembre prochain pour mettre des propositions moins drastiques sur la table. Outre la vente de XD pour que son développement soit repris par un concurrent, la firme de San José devrait proposer la poursuite de la commercialisation indépendante de Figma, qui ne serait donc pas intégrée à l’offre Creative Cloud. Ces suggestions suffiront-elles ? Rien n’est moins sûr : la Commission européenne, et plus encore la CMA, semble vouloir faire un exemple d’Adobe.
LanguageTool n’est pas un mauvais correcteur orthographique, mais sa vieille application en Java était nettement moins précise que son éditeur en ligne, en plus d’être lente et plantogène. L’éditeur allemand travaille depuis plus d’un an sur une nouvelle application : après Mail, Notes et Messages, elle s’est intégrée à Slack au début de l’année, puis Microsoft Word et Teams depuis l’été. LanguageTool peut maintenant corriger les fautes d’orthographe et de grammaire dans Pages.
LanguageTool dans Pages. Comme le correcteur se superpose au document, nous avons dû composer cette capture, si bien que les soulignements des fautes (supposées) de grammaire n’apparaissent pas. Dans cet exemple, il laisse passer trois coquilles repérées par mon correcteur habituel en plus de signaler une faute qui n’en est pas une. Image MacGeneration.
Depuis le sandboxing des applications et plus encore le verrouillage du système, les correcteurs orthographiques ne peuvent plus « injecter » leurs modules pour s’intégrer profondément. Antidote utilise des plug-ins quand il le peut, par exemple dans Mail et Safari, mais doit sinon utiliser les fonctionnalités d’accessibilité pour copier-coller le texte entre le correcteur et le document corrigé. LanguageTool fait la même chose sans fenêtre intermédiaire, puisqu’il préfère imiter le correcteur intégré en soulignant les fautes de frappe en rouge et les fautes de grammaire en jaune-orangé.
Sauf que les soulignements sont plus épais, que les suggestions sont moins discrètes… et que tout cela relève d’une énorme bidouille. LanguageTool prend en fait place dans un calque transparent placé au-dessus de la fenêtre : les traits se décalent avec la frappe en attendant qu’ils soient redessinés, restent quelques microsecondes à l’écran quand on change d’application, et disparaissent momentanément lorsque l’on déplace la fenêtre. Un bon hack est un hack invisible, mais celui de LanguageTool se voit comme le nez de Cyrano au milieu du visage d’un nourrisson.
Alors que l’ancienne application en Java pouvait corriger (certes piètrement) sans connexion à internet, la nouvelle est inopérante sans réseau. LanguageTool peut corriger les textes provenant des applications qui ne sont pas explicitement prises en charge, par le biais d’un copier-coller automatisé vers son éditeur en ligne qui requiert un compte. Autant dire que l’éditeur allemand s’est intégré au chaussepied dans le système pour cocher une case dans les tableaux de comparaison plus qu’autre chose.
En contrepartie, LanguageTool prend en charge une myriade de langues, alors que ProLexis s’en tient au français et qu’Antidote est seulement bilingue. Reste que si les rédacteurs professionnels préfèrent ces « aides à la rédaction », c’est aussi parce qu’elles proposent des dictionnaires et des guides fort utiles au quotidien, et corrigent les erreurs typographiques. Le correcteur orthographique de LanguageTool est nettement moins précis dans notre corpus habituel, butant sur les homophones et les accords complexes.
Le service allemand convient toutefois pour des usages plus ponctuels, où il sera plus flexible et plus précis que le correcteur intégré, qui se moque des erreurs grammaticales. Son mode « méticuleux » ajoute quelques conseils stylistiques, et il intègre un outil de reformulation utilisant un LLM. Est-ce suffisant pour justifier le prix de 47,92 € par an, presque autant qu’Antidote ? Si vous écrivez dans d’autres langues que le français et l’anglais, pourquoi pas. La version gratuite vous permettra de tester une partie des fonctionnalités pour vous faire un avis.
Porsche a annoncé cet été du nouveau pour la prise en charge de CarPlay dans ses véhicules, avec notamment la possibilité d'ajuster différents paramètres comme la clim ou la radio depuis son app. Un lecteur nous a envoyé une petite présentation de cette nouveauté, que l'on peut voir en action dans une 911 Dakar.
L'application via CarPlay propose trois écrans principaux, un premier dédié au son permettant de régler les radios favorites du véhicule. On pourra également régler le profil sonore, par exemple pour envoyer le son à l'avant ou à l'arrière, voire pour l'optimiser pour l'écoute de podcasts. Un accès rapide à ses playlists est également proposé, avec certaines d'entre elles créées par Porsche et accompagnées de sympathiques petites vignettes.
Le deuxième écran permet de gérer différents aspects du véhicule, par exemple dans quelle direction va la climatisation ou l'intensité de l'éclairage. Il est possible de se créer des pré-réglages à activer rapidement, et d'opter pour un mode permettant de réchauffer ou refroidir l'habitacle. Enfin, un troisième écran plus personnalisable permet d'afficher différentes vignettes, mais aussi une galerie avec des représentations de sa voiture.
Notre lecteur note quelques petits ralentissements ici ou là, même s'il précise que cela marche globalement bien. Tout passe par l'application My Porsche, et il faudra évidemment la dernière mise à jour du système de sa voiture. Cette nouvelle version a été initialement mise en place sur le nouveau Porsche Cayenne, et le constructeur avait alors annoncé l'arrivée d'autres modèles par la suite. S'il y a du progrès, il ne s'agit pas du CarPlay nouvelle génération qu'Apple a présenté lors de la WWDC 2022.