Samsung met ses cadres à la semaine de six jours pour relancer la machine

Florian Innocente |

Samsung met en place une mesure drastique pour relancer la machine, ses cadres devront travailler jusqu'au milieu du week-end.

Rien de tel pour mobiliser ses employés et distiller un sentiment d'urgence que de leur imposer un rythme de travail étendu sur 6 jours. C'est en tout cas la stratégie choisie par Samsung pour ses salariés qui ont le statut de cadre raconte le Korea Economic Daily. Cette politique, où les personnes concernées devront ajouter leur samedi ou leur dimanche aux autres jours de la semaine, entre en vigueur dès maintenant. Toutes les divisions de l'énorme groupe qu'est Samsung vont y passer à plus ou moins brève échéance.

Crédit : Samsung.

Le géant sud-coréen a été marqué au fer rouge par les mauvais résultats financiers enregistrés en 2023 et sa direction veut mobiliser ses responsables :

Considérant que la performance de nos principales unités, y compris Samsung Electronics Co., n'a pas été à la hauteur des attentes en 2023, nous introduisons la semaine de travail de six jours pour que les dirigeants injectent un sentiment d'urgence et fassent tous les efforts pour surmonter cette crise.

Quelques divisions ont déjà pris ce virage de manière volontaire depuis le début de l'année. En revanche rien ne change pour les employés qui ne sont pas cadres.

En 2023, Samsung Electronics a essuyé des pertes à hauteur de 11 milliards de dollars. Au dernier trimestre, sur fond de forte demande en processeurs, la principale division du groupe a renoué avec les bénéfices. Ils ont été multipliés par 10, marquant un coup d'arrêt à une longue série de trimestres dans le rouge.

Cette mauvaise passe a marqué les esprits d'autant plus que la situation mondiale reste tendue, entre les hausses de prix, les conflits qui s'éternisent et la dépréciation de la monnaie locale.

Samsung n'est pas le seul à demander à ses responsables de rester sur le pont un jour de plus. Un autre conglomérat sud-coréen a réinstauré la réunion du samedi, deux fois par mois, pour les directeurs de ses principales divisions.

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Un nouveau campus à 250 millions pour Apple à Singapour

Florian Innocente |

Apple va renforcer sa présence à Singapour qui lui sert déjà de plaque tournante régionale et qui accueillera à terme un campus étendu.

Après le Vietnam et l'Indonésie, Tim Cook a fait étape à Singapour, l'occasion d'y annoncer un investissement de 250 millions de dollars. Apple possède un campus dans le quartier de Ang Mo Kio qu'elle entend agrandir en restructurant deux bâtiments achetés en 2022 qui rejoindront celui déjà en activité. Ces travaux débuteront dans le courant de l'année.

Rendu du futur campus. La restructuration des 3 bâtiments en un seul centre a été confiée au cabinet d'architectes Hassel.

Cette extension abritera de nouveaux postes clefs et certaines équipes travailleront sur l'Intelligence artificielle. Dans son communiqué, Apple souligne qu'elle a une longue histoire de 40 ans avec Singapour. Elle y a ouvert des bureaux en 1981 où 72 employés fabriquaient des Apple II.

L'effectif est aujourd'hui de 3 600 personnes et ce site est devenu un axe majeur pour Apple dans cette région du monde, pour du développement logiciel et matériel, de l'assistance technique et la logistique. Trois Apple Store ont ouvert ces dernières années.

Visite en vidéo de l

Visite en vidéo de l'Apple Store sur l'eau de Singapour

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Superchargeurs ouverts à tous : Tesla baisse le prix de l’abonnement

Nicolas Furno |

Tesla annonce une baisse de l’abonnement destiné aux conducteurs de voitures d’autres marques qui souhaitent payer moins cher sur le réseau de superchargeurs. Pour rappel, ce réseau de bornes rapides a longtemps été propriétaire et réservé aux voitures conçues par le constructeur américain. Depuis l’automne 2021 en Europe et début 2022 en France, une partie de ses stations est désormais ouverte à tous, à condition d’avoir un véhicule équipé d’un port CCS, ce qui est presque systématiquement le cas, et un compte Tesla avec un moyen de paiement renseigné.

Le superchargeur de Rennes Cleunay est une station de quatrième génération ouverte à tous, comme en témoigne la présence de cette ID.4 de Volkswagen, en plus de ma Model 3. Image MacGeneration.

L’accès aux superchargeurs ouverts à tous peut se faire en payant un tarif de base, facturé au kWh, plus élevé que le prix payé par les propriétaires de Tesla. Le constructeur propose depuis le départ un abonnement qui permet de s’aligner sur le prix de l’énergie réservé à ses clients et son prix est désormais plus bas. Alors que Tesla demandait jusque-là 12,99 € par mois, c’est maintenant 9,99 € qu’il faut débourser chaque mois, toujours sans engagement. Le nouveau tarif est affiché dans l’app de l’entreprise à partir de la version 4.32.

Sachant qu’il y a actuellement autour de 10 centimes de différence entre le kWh facturé de base et le tarif réservé aux abonnés, l’abonnement devient intéressant dès lors que vous chargez plus de 100 kWh en un mois, ce qui est facile à atteindre pendant les vacances. Pour les plus gros rouleurs, Tesla propose même un abonnement annuel, facturé 100 € l’année, soit l’équivalent de deux mois offerts. À condition de charger en moyenne 80 kWh par mois, cette offre devient plus rentable que le paiement du tarif de base sans abonnement.

Les clients de Tesla continuent de bénéficier du tarif préférentiel sans avoir à s’abonner, cela ne change pas. Avec des prix qui sont actuellement excellents sur le marché, s’approchant même du tarif de base de l’électricité réglementée en France (0,25 € du kWh). À Rennes Cleunay, il faut compter entre 0,32 par kWh en heures creuses et 0,36 € de 16 à 20 heures et cela descend même à 28 centimes dans quelques superchargeurs. Les stations de Tesla sont généralement l’option la moins chère pour se charger rapidement lors des longs trajets.

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Atlas, le nouveau robot humanoïde plus fin et plus fort de Boston Dynamics

Félix Cattafesta |

Boston Dynamics n’a pas fini de nous surprendre avec ses robots humanoïdes. L’entreprise a levé le voile sur la nouvelle génération de sa famille « Atlas », venant prendre la relève des anciens modèles hydrauliques. La nouvelle gamme a pour particularité d’être entièrement électrique et de disposer d’un design beaucoup plus fini, sans câbles apparents ou dos bossu. La tête est beaucoup plus sympa avec son look spot de chantier qui n’est pas sans rappeler le logo Pixar.

S’il a une apparence vaguement humaine, les mouvements du robot nous rappellent très vite qu’il s’agit d’une machine. Atlas se « lève » d’une manière complètement inattendue, et peut se tourner à 180° sans changer le sens de ses hanches. Dans son communiqué, ses créateurs expliquent qu’il a été pensé pour s'attaquer « à des tâches ennuyeuses, sales et dangereuses dans des applications réelles ».

Cette nouvelle version a pas mal d’avantages, à commencer par une robustesse améliorée ainsi qu’une gamme de mouvements plus étendue. Boston Dynamics mise sur des robots bipèdes, ce qui est un point important pour des machines amenées à être utilisées dans des environnements de travail pensés pour les humains. On nous promet qu’Atlas se déplacera « d’une manière qui dépasse les capacités humaines ». Un partenariat a été signé avec Hyundai, qui a investi dans Boston Dynamics et qui testera le robot dans les prochaines années.

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Promo : l'Apple Pro Display XDR nano-texturé à 5 300 € (-1 190 €)

Florian Innocente |

Lancé fin 2019, le Pro Display XDR d'Apple reste son écran le plus sophistiqué. Il n'a pas de webcam ou haut-parleurs comme le Studio Display mais il offre entre autres avantages une dalle LED de 32" avec une luminosité de loin supérieure.

L'inconvénient principal est son prix qu'Amazon rend occasionnellement (un peu) plus doux. C'est de nouveau le cas avec un tarif ramené à 5 306 € pour la version avec la dalle en verre nano-texturé (qui réduit nettement les taches de reflets), soit une remise de 1 193 €.

À cela il faudra ajouter le pied Pro Stand (1 009 €), malheureusement disparu du site d'Amazon ou préférer le kit de montage VESA et choisir un autre pied peut-être moins joli mais bien moins cher.

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Test du Kinesis Advantage360 : la Rolls des claviers ergonomiques ?

Félix Cattafesta |

Depuis que j’ai mis les doigts sur le Logitech Ergo K860 puis sur le Moonlander de ZSA, je suis devenu un grand fan des claviers ergonomiques scindés en deux. Le confort au quotidien est incomparable, et il est difficile de faire machine arrière une fois qu’on a pris le pli. Dans ma quête d’un nouveau modèle à tester, je ne pouvais faire l’impasse sur le fabricant américain Kinesis, fondé en 1991 et devenu une référence du domaine avec ses claviers concaves au look particulier.

Clavier Advantage 360 de Kinesis. Image MacGeneration.

L’Advantage360 est un des derniers claviers de la marque, qui a pour particularité d’être complètement scindé en deux là où les modèles précédents reposaient sur un unique plateau avec un gros espace au milieu. Est-ce un bon choix pour écrire au quotidien, et est-il adapté à un néophyte ? Réponse dans notre test.

Phil Schiller : pas de notes en réunion et pas de curiosité pour la rentabilité de l'App Store

Florian Innocente |

On ne prend pas de notes durant les réunions et on ne s'intéresse pas aux questions de rentabilité et de bénéfices de l'App Store. Voilà en substance comment les choses se passent chez Apple, si l'on en croit Phil Schiller.

Celui qui est Apple Fellow depuis quatre ans et qui garde la haute main sur la gestion de l'App Store et sur l'organisation des événements Apple, était appelé à témoigner cette semaine en Australie dans le cadre du procès contre Epic Games.

Phil Schiller lors de la présentation des iPhone 11 en 2019. Image Apple.

Le Financial Review rapporte les réponses de Schiller lorsqu'il a été interrogé sur la manière dont Apple mène certaines de ses affaires. En résumé, l'énorme et richissime Apple peut se comporter comme une start-up qui ne s'embarrasse pas nécessairement de protocoles ou de considérations financières.

Première affirmation, il n'y a pas prise de notes ni procès-verbal d'aucune sorte qui pourraient renseigner sur ce qui s'est dit lors des réunions des hauts dirigeants de l'entreprise. Cette manière de faire serait un héritage de Steve Jobs :

« Lorsque M. Jobs est revenu en 1997, lors d’une des premières réunions, quelqu’un prenait des notes, retranscrivant ce que [M. Jobs] disait à propos de ce que l'on faisait. »

« Il [Jobs] s’est arrêté et a demandé : « Pourquoi écrivez-vous ça ? Vous devriez être assez intelligent pour vous en souvenir. Si vous n’êtes pas assez intelligent pour vous en rappeler, vous n'avez rien à faire dans cette réunion. »

« Nous avons tous arrêté de prendre des notes et nous avons appris à simplement écouter, à prendre part à la conversation et à nous souvenir de ce que nous étions censés faire. Et c’est ainsi que nous avons continué à travailler. »

« C'était très orienté vers l'action. C'était organisé pour ressembler à une petite start-up où nous travaillIons tous ensemble sur les mêmes choses, et nous savons tous quels sont nos projets et ce que nous faisons. »

Cette approche n'est pas tombée en désuétude et elle continue d'être appliquée jusqu'aux plus hauts niveaux :

 « Généralement il y aura un ordre du jour, et nous aurons des discussions, et nous nous séparerons avec un plan sur ce que nous devons tous faire et ce sur quoi nous devons travailler, mais je ne suis au courant d'aucun « procès-verbal » ou d'enregistrements après une réunion. »

Même détachement quant à savoir si l'App Store est une activité rentable pour Apple ou combien elle fait entrer d'argent dans les caisses. Ce n'est pas sur ces critères qu'Apple fonctionne pour cette activité, a assuré Schiller à l'avocat d'Epic Games qui l'interrogeait :

« Êtes-vous en train de dire à Son Honneur que vous ne savez pas si… l’App Store a été rentable ? »

« Je pense que c'est [rentable]. Ce que je veux simplement dire c'est que le « bénéfice » en tant que mesure financière spécifique n’est pas un relevé que je reçois et auquel je consacre du temps. Ce n’est pas ainsi que nous mesurons notre performance en tant qu’équipe. »

Plus tard il expliquera que la facturation, les comptes, les abonnements sont des chiffres que l'équipe surveille et gère de près. Mais le retour sur investissement, la trésorerie ou les prévisions financières n'ont pas été pris en compte lorsqu'il a été décidé d'appliquer une commission de 30 % sur la vente d'une app :

« Avez-vous déterminé quel serait votre retour sur investissement ? »

« Pas que je m'en souvienne. »

« Avez-vous étudié des mesures financières telles que la rentabilité prévisionnelle de l'imposition d'un taux de commission de 30 % ? »

« Pas que je m'en souvienne. »

« Êtes-vous en train de dire à Son Honneur que vous avez pris cette décision, sans aucune étude sur le flux de revenus qui serait généré par la mise en place d'une commission de 30 % ? »

« C'est exact. »

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