Changements sous le capot pour Firefox 32

Stéphane Moussie |

La version stable de Firefox 32 sort aujourd'hui. Les nouveautés sont essentiellement sous le capot. Le nouveau système de cache HTTP est maintenant activé par défaut. Il est plus rapide que l'ancien, utilise moins de mémoire et est plus robuste face à divers problèmes.

Du côté technique toujours, Firefox 32 introduit Public Key Pinning, un mécanisme qui protège des attaques man in the middle. Il s'agit d'une extension du protocole HTTP, actuellement en brouillon à l'IETF, qui permet aux sites de spécifier quelles sont les autorités de certifications qui ont délivré des certificats valides pour eux. Par ailleurs, les outils de développement prennent maintenant en charge le HiDPI (Retina).

Concernant les nouveautés directement visibles par l'utilisateur, la fonction de recherche indique maintenant le nombre d'occurrences trouvées et le gestionnaire de mots de passe affiche plus d'informations (date de dernière utilisation et de dernier changement). Des boutons textuels du menu contextuel (précédent, suivant, rafraichir...) ont été remplacés par des icônes pour un résultat plus graphique.

Lire les commentaires →

OneDrive accepte les fichiers supérieurs à 2 Go

Stéphane Moussie |

Peu de temps après l'augmentation des capacités de stockage de Dropbox, Microsoft a opéré un changement sur OneDrive. On peut maintenant stocker des fichiers supérieurs à 2 Go sur le service, a annoncé la firme de Redmond à The Next Web. La nouvelle taille maximum, s'il y en a une, n'a pas été précisée, mais Microsoft promet de donner plus d'infos prochainement.

La suppression de cette limite met OneDrive au niveau de ses principaux concurrents qui sont très souples concernant le poids maximum des fichiers acceptés (pas de limite pour Dropbox et Hubic, jusqu'à 5 To pour Google Drive selon le type de fichiers). Pour rappel, la formule gratuite de OneDrive comprend 15 Go de stockage.

Lire les commentaires →

Autodesk se rapproche du système de « location » de logiciels d’Adobe

François Tsunamida |

Autodesk (AutoCAD, 3ds Max, Maya, Alias, Smoke…) a annoncé à des analystes que la société pensait sérieusement ne plus proposer de « vente » de logiciels (les « licences perpétuelles »), mais uniquement des « locations » (système d’abonnement).

L’éditeur de logiciels compte imposer à ses clients le modèle économique de « location » de licences, initié par Adobe il y a quelques années et repris par Microsoft avec Office. Celui-ci permet un accès moins coûteux aux logiciels (en façade du moins), car le prix de l’abonnement mensuel de ces logiciels professionnels n’est pas très élevé, donc plus facilement envisageable pour un étudiant par exemple. Le système apporte aussi plus de flexibilité pour la gestion des abonnements par les entreprises clientes, car certains éditeurs permettent de s’abonner sans engagement. Pour les éditeurs, l’intérêt est de disposer de revenus plus réguliers et étendus dans le temps. Par contre, le système d’abonnement est généralement plus coûteux que l’achat d’un logiciel pour peu que l’utilisateur se serve du logiciel pendant plusieurs années.

Selon le PDG Carl Bass, la hausse du chiffre d’affaires au deuxième semestre 2014 qui s’est terminé fin juillet (+13 % de hausse avec un chiffre d'affaires de 480 millions $) s’explique par la fin du système classique de mise à jour l’année prochaine (achat d’une nouvelle licence perpétuelle, proposée avec une remise aux possesseurs des versions précédentes du logiciel). Celui-ci sera remplacé par un système de mises à jour par abonnement mensuel ou annuel (ou bien par l’achat d’une licence perpétuelle sans remise). Le résultat net (23,6 millions d’euros pour ce dernier trimestre) est en baisse par rapport aux résultats de l’année précédente pour la même période (46,5 millions d’euros). Les entreprises utilisant les outils d’Autodesk semblent avoir anticipé ce changement imposé par l’éditeur et les abonnements se sont multipliés, d’où un CA en augmentation. Depuis un an, l’éditeur annonce en effet qu’il cessera de proposer le système traditionnel de mises à jour dès 2015.

Si les clients ne veulent pas passer par les fourches caudines de l’abonnement aux logiciels d’Autodesk, il ne leur restera que la possibilité d’acheter une licence perpétuelle. Ils pourront s’en servir sans limitation de durée, mais le logiciel ne sera plus mis à jour. Il n’y aura plus de corrections de bugs, et plus de nouvelles fonctions contrairement à la version proposée aux clients ayant souscrit à un abonnement. Et au bout de quelques années, si les nouvelles fonctions de la version en « location » tentent trop l’utilisateur, ou si la version qu’il a achetée ne fonctionne plus sur le système d’exploitation de son ordinateur, il n’aura d’autre choix que de racheter une nouvelle licence perpétuelle de son logiciel, toujours sans mises à jour. Ou partir chez un éditeur concurrent…

A un analyste qui demandait si Autodesk comptait « mettre fin aux licences perpétuelles » (les « achats » classiques de logiciel), le PDG a répondu que l’éditeur l’avait envisagé, y réfléchissait sérieusement et aurait des nouvelles à annoncer début octobre, lors de la réunion des actionnaires de la société. Il a notamment précisé qu’il serait surpris si dans trois ans, on utilisait encore le système des licences perpétuelles. Autrement dit, il ne croit pas que les éditeurs continueront à vendre leurs logiciels, et ne les proposeront plus que sous la forme de « location» avec un système d’abonnement au mois ou à l’année.

Lire les commentaires →

Gravit, successeur spirituel et open source de Freehand

Mickaël Bazoge |

Ils sont encore nombreux à reprocher à Adobe d'avoir abandonné Freehand, après l'acquisition de Macromedia par l'éditeur d'Illustrator. De fait, Adobe a lâché petit à petit Freehand, jusqu'à en abandonner le développement en 2006. Une communauté s'est alors regroupée pour « sauver le soldat Freehand » au travers d'une FreeHand Organization. Un recours collectif a été intenté par ce groupe contre Adobe, sans que ce dernier revienne sur sa décision (la plainte s'est terminée par un arrangement à l'amiable). Des développeurs ont également voulu concevoir un successeur au logiciel de création et d'édition vectorielle. Le projet Stagestack était né, mais les finances n'ont pas suivi. En janvier 2013, le projet était abandonné, mais repris dans la foulée par quelques développeurs enthousiastes qui ont repris l'idée… mais pas nécessairement le code source.

Là où Stagestack comprenait 450 000 lignes de code, son successeur spirituel Gravit n'en compte que 150 000. De plus, ce dernier a été complètement réécrit à neuf, en utilisant des technologies HTML5, Javascript et CSS3, ce qui a permis d'économiser 70% du temps de développement par rapport à Stagestack, précise Alexander Adam, un des trois développeurs en charge du projet chez Quasado, un éditeur allemand. Jusqu'à présent, Gravit a nécessité 270 000$ d'investissement sur deux ans.

Gravit est depuis quelques jours disponible en version beta 0.0.3.1 et au vu de sa nature issue de technologies web, on pourra le tester depuis un navigateur, ainsi que dans une mouture native sous OS X, Windows, Linux et Chrome OS. En tant que beta, il ne faudra pas s'attendre à un logiciel parfaitement fonctionnel ni destiné à s'intégrer dans le flux de production d'un graphiste ou d'un studio. Néanmoins, il y a du potentiel; la prise en main est relativement aisée et les outils proposés, certes peu nombreux, permettent déjà de se faire une bonne idée de l'application. Il ne faudra pas s'attendre évidemment à la pléthore de fonctions d'Illustrator, ni encore à un niveau de finition digne du prometteur Affinity Designer (qui sera payant).

Gravit n'en reste pas moins un projet à suivre du coin de l'œil car il pourrait surprendre… ce d'autant que le code source du logiciel est proposé en open source : les développeurs qui le souhaitent pourront télécharger les différents composants sur un GitHub et les améliorer s'ils le souhaitent. La version finale est attendue pour la fin du mois de septembre.

Lire les commentaires →

Fuite de photos dénudées : Apple enquête

Mickaël Bazoge |

Depuis ce matin, l'affaire fait grand bruit. Des photos de célébrités nues sont en libre circulation sur internet, suite à l'exploitation d'une faille au sein du service Localiser mon iPhone. Les pirates ont en fait usé de force brute sur les comptes iCloud des victimes, en utilisant un script Python qui teste des milliers de combinaisons avant de trouver le sésame.

L'actrice Jennifer Lawrence fait partie des victimes de ce piratage.

Apple a rapidement comblé la brèche, mais malgré tout le mal est fait : à quelques jours d'un special event où il devrait être question d'un objet « prêt à porter » mesurant et analysant l'activité physique, la sécurité des données revient sur le devant de la scène : qui voudrait laisser à iCloud le soin de stocker des informations aussi précieuses concernant sa santé si la sécurité n'est pas maximale ?

Apple « enquête activement » sur le vol de données qui a eu lieu sur les comptes iCloud des vedettes touchées, assure le constructeur à Re/code. « Nous prenons la vie privée très au sérieux et nous enquêtons sur le sujet », fait savoir Natalie Kerris, porte-parole du groupe. Il est effectivement capital pour Apple de prendre le problème à bras le corps, au moment où la société va sans doute proposer de stocker encore plus de données très personnelles dans son nuage.

Ce piratage aurait été rendu beaucoup plus difficile si Apple faisait une plus grande publicité à son système de vérification en deux étapes, pointent des experts en sécurité. Dans la confusion certaine qui règne encore autour de cette affaire, il semble néanmoins qu'Apple ne soit pas seule en cause : apparemment, des vidéos circulant sur Dropbox auraient aussi été piratées.

Lire les commentaires →

Shodan : une cartographie du Net

François Tsunamida |

John Matherly, le créateur du moteur de recherche Shodan qui scrute les machines reliées au Net, a réalisé une carte indiquant les endroits où les appareils connectés à internet sont les plus nombreux. Il l’a postée en début de mois sur son Twitter.

Cliquer pour agrandir

Pour obtenir les données lui permettant de créer cette carte, il a envoyé des requêtes ping à toutes adresses IP possibles. Chaque réponse positive reçue correspond à — au moins — un appareil connecté, et est représentée par un point sur la carte.

Il a utilisé la librairie matplotlib et le langage Python pour générer la carte. Les zones rouges sont celles où la présence d’ordinateurs, de Smart TV, de smartphones évolués, de webcam… est la plus importante.

John Matherly propose également un service permettant de représenter sur des cartes des requêtes concernant des adresses IP. Ce service est facturé 19 $/env. 14,50 $, pour un abonnement à vie. Il s’en est servi par exemple pour représenter les serveurs à travers le monde posant des risques de sécurité du fait de backdoors laissées opérantes.

Cliquer pour agrandir

La carte n’est pas parfaite, car dans certains réseaux locaux, plusieurs appareils n’utilisent qu’une seule adresse IP. D’autre part, certains routeurs ne répondent qu’à certains types de paquets et pas à un ping de base. Elle est intéressante, mais sous-estime sans doute le nombre réel d’appareils connectés au Net. Elle a cependant le mérite d’indiquer où l’on utilise le plus Internet en en donnant une réalité géographique.

Cliquer pour agrandir

Sans grande surprise, la carte correspond à peu près à celle des pays les plus développés… Il serait intéressant dans les années à venir, et si Matherly continue régulièrement ce travail de cartographe du Net comme il l’a annoncé, d’observer la rapidité de la progression des appareils connectés au Net à travers la planète, et leur conquête des régions actuellement sous-représentées du globe.

Lire les commentaires →

Test du G-Tech G-RAID Studio Thunderbolt 2

Anthony Nelzin-Santos |

G-Technology est tout aussi indissociable d’Apple que LaCie : si la filiale de Seagate a fabriqué les disques SCSI externes d’Apple dans les années 1990, celle de HGST bénéficie d’une exposition sans précédent dans les Apple Store depuis 2004. Il faut dire que ses produits, plus encore que ceux de LaCie, s’accordent impeccablement avec les Mac. Le G-RAID Studio a ainsi suivi l’évolution du Mac Pro, abandonnant le design « rape à fromage » anguleux de ses prédécesseurs au profit d’une robe noire plus svelte. Reste qu’à 749 € les 8 To, il n’est pas donné. Ce prix est-il justifié ? La réponse dans notre test.

Le parfait compagnon du Mac Pro

Le G-RAID Studio est certes recouvert de plastique, mais pèse tout de même 2,73 kg : c’est que ses deux disques prennent place dans un châssis en acier. Que ce plastique parvienne à évoquer le Mac Pro témoigne de l’excellente qualité de finition du disque externe de G-Technology — il ne dépareillera pas aux côtés de la station professionnelle d’Apple, avec laquelle il partage une certaine propension à attirer les reflets… ainsi que les traces de doigts et la poussière.

Comme le Mac Pro encore, le G-RAID Studio n’est encombré qu’à l’arrière : on y trouve notamment deux ports Thunderbolt, un emplacement pour verrou Kensington, ainsi que la prise de l’encombrante alimentation externe. Son petit ventilateur, silencieux en toutes circonstances, se cache derrière une grille qui prend la forme d’une poignée. Cet élément peut sembler incongru sur un disque externe, mais G-Technology évoque à longueur de clips publicitaires la possibilité de déplacer le G-RAID du studio au bureau et du bureau au terrain.

C’est peut-être pour cela que le fabricant a fait le choix du plastique pour les chariots des disques durs : ce matériau absorbe peut-être un tout petit mieux les chocs que le métal, et limite sûrement les vibrations. Là encore, le plastique utilisé est de bonne facture, et le mécanisme d’extraction est en métal. Les bruits de verrouillage sont satisfaisants, la manipulation aisée, et l’ensemble semble solide. Il faut appuyer sur le capot au sommet du G-RAID pour l’ouvrir, puis appuyer sur un bouton pour sortir chaque chariot, les disques étant fixés à l’aide de quatre vis.

Un prix élevé pour des performances « normales »

Ces disques, justement, expliquent en grande partie le coût élevé du G-RAID Studio. En tant que filiale de HGST, G-Technology aurait pu utiliser des disques de la gamme « grand public » Deskstar. Mais HGST est elle-même une filiale de Western Digital, qui commercialise déjà des disques durs externes « grand public ». Et G-Technology s’est toujours adressée aux « professionnels » : le G-RAID Studio embarque donc des disques de la gamme « entreprise » Ultrastar. À plus de 300 € le disque de 4 To, il y a en pour plus de 600 € de disques. Ajoutez un peu moins de 150 € pour un joli boîtier bien construit, et le prix du G-RAID Studio est justifié.

Les disques Ultrastar tournent à 7 200 TPM et sont dotés d’une interface SATA III et de 64 Mo de mémoire cache. Ils sont d’abord et avant tout conçus pour les systèmes de stockage serveur : ils sont censés fonctionner 24h/24 et 7j/j avec un temps moyen entre pannes (théorique) de 2 millions d’heures. HGST les garantit cinq ans, mais G-Technology ne garantit son disque externe que trois ans. Par ailleurs, les disques Ultrastar sont plutôt économes : le G-RAID Studio demande à peine plus de 26 W en pleine charge, c’est plutôt appréciable.

Si G-Technology a sauté sur le Thunderbolt 2, ce n’est pas forcément parce que ses produits en ont intrinsèquement besoin : il faut plus de deux disques en RAID 0 pour dépasser les 2 Go/s. C’est plutôt parce que ses produits ont vocation à prendre place dans une chaîne qui peut tirer parti du Thunderbolt 2 : dans ce cas, le G-RAID Studio ne sera pas un élément limitant. Reste qu’il dépasse tout de même les 325 Mo/s en lecture et les 350 Mo/s en écriture — toujours en silence, jamais sans chauffer excessivement. Et si la vitesse n’est pas une priorité, il peut toujours être configuré en RAID 1.

Pour conclure

Bref, le G-RAID Studio est un très bon petit système RAID, performant, silencieux, économe, bien conçu… et cher. Il est incontestable qu’il existe des « pros » qui peuvent se satisfaire d’un disque « grand public » sans Thunderbolt 2 — on peut leur conseiller le Western Digital My Book Thunderbolt Duo (499,59 € en 8 To). Mais si vous avez besoin d’un disque capable de s’intégrer dans une chaîne Thunderbolt 2, qui ne fait pas trop tache à côté de votre Mac Pro, et dont les disques durs sont performants et réputés fiables, alors le G-RAID Studio est un excellent choix.

Lire les commentaires →

Pages