La méchante faille BadUSB rendue publique

Stéphane Moussie |

Au cœur de l'été, deux chercheurs ont mis en lumière une faille critique dans le protocole USB qui permet à un disque dur externe ou une clé USB de prendre totalement le contrôle d'un ordinateur grâce à un firmware modifié. Les chercheurs s'étaient toutefois bien gardés de donner des détails sur BadUSB, le surnom de cette faille, estimant qu'il serait trop dangereux que tout un chacun puisse transformer sa clé USB en véritable espion.

Deux autres chercheurs ont fait sauter la digue. Après un travail de rétro-ingénierie, Adam Caudill et Brandon Wilson ont identifié la faille et publié sur GitHub toutes les informations pour l'exploiter. Une manière de mettre un gros coup de pied aux fesses aux fabricants pour qu'ils colmatent le protocole USB.

Photo quiroso CC BY

« Si les seules personnes qui [peuvent exploiter la faille] sont celles qui ont de gros budgets (une allusion aux agences de renseignement, ndlr), les fabricants ne vont jamais rien faire », ont fait valoir les chercheurs à Wired.

Lors d'une démo, Caudill et Wilson ont montré une clé USB capable d'enregistrer toutes les frappes du clavier. Même en effaçant tout le contenu de la clé USB, le firmware malicieux reste actif. « Il y a un équilibre précaire entre montrer que quelque chose est possible et le rendre facilement réalisable par n'importe qui », note Caudill.

Plus que jamais, il faudra se méfier avant de brancher une clé USB à son ordinateur. Un correctif demanderait une mise à jour complète du protocole, ce qui ne se fait pas en un claquement de doigts.

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HP annonce sa division en deux groupes

Florian Innocente |

HP va bien se séparer en deux entités, le groupe l'a confirmé au travers d'un communiqué de presse. Les deux entreprises, cotées en bourse, s'appelleront Hewlett-Packard Enterprise et HP Inc.

La première se chargera du conseil auprès des entreprises, le logiciel, les services et le financement pour cette catégorie de clientèle, sur le modèle d'IBM. La seconde va récupérer toute l'activité PC, imprimantes (dont les nouveaux matériels pour l'impression 3D), les quelques tablettes et phablettes Android au catalogue. Un secteur du PC où la marque a laissé la première place sur le podium mondial à Lenovo et où elle s'est émancipé de Microsoft en sortant des Chromebooks.

Meg Whitman, PDG de HP depuis septembre 2011

Meg Whitman sera présidente de Hewlett-Packard Enterprise ainsi que sa directrice générale. Elle garde également un siège au conseil d'administration. Elle sera dans le même temps présidente, mais sans fonctions exécutives, du conseil d'administration de l'autre entité, HP Inc. La présidente exécutive de ce conseil sera Pat Russo et le directeur exécutif en est Dion Weisler.

Dion Weisler, jusque là responsable de la division PC et imprimantes

Meg Whitman inscrit cette annonce dans une nouvelle étape du plan de rétablissement de HP où il s'agit de diviser pour mieux gérer et accélérer. Chacun des deux groupes devrait avoir ainsi les coudées plus franches pour avancer. Ce découplage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.

L'an dernier, Meg Whitman a reconnu que le groupe avait péché par excès de lenteur lorsqu’il avait fallu embrasser de nouvelles technologies et répondre aux évolutions des besoins des clients. Elle avait donné rendez-vous en 2016 pour qu’HP redevienne une entreprise leader (lire aussi HP « les règles du jeu Wintel ne s'appliquent plus »).

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Europe : Apple va-t-elle augmenter les prix des Mac ?

Mickaël Bazoge |

C'est une vieille polémique qui ressurgit tel un serpent de mer à chaque lancement d'une nouveauté : Apple profite-t-elle indûment du taux de change entre le dollar et l'euro pour vendre ses produits plus chers en Europe ? La baisse continue de la monnaie unique par rapport à la devise américaine aura-t-elle pour effet d'enchérir le coût des Mac sur le vieux continent ?

Pour répondre à ces questions fort légitimes, nous avions besoin de prendre un référent commun — et pourquoi pas l'iMac, dont il se murmure qu'une version « haut de gamme » équipée d'un écran Retina est dans les tuyaux de Cupertino. Depuis octobre 2009 et l'avènement des modèles « unibody alu » proposés en 21,5 et 27 pouces, Apple a lancé 5 déclinaisons, incluant un changement de design en septembre 2012.

Comparons des pommes avec des pommes

Nous avons calculé le « taux de change Apple », qui s'obtient en divisant le prix en dollars par le prix en euros d'un iMac de même catégorie.

Pour chaque modèle d'iMac (nous avons arbitrairement choisi les entrées de gamme dans les deux tailles), il a d'abord fallu procéder à un petit calcul liminaire : les prix américains sont donnés hors taxes, quand ceux affichés par Apple sur sa boutique française sont toutes taxes comprises. Aux États-Unis, la disparité des taxes de vente (que peuvent prélever les différents échelons administratifs : l'État, les villes, et parfois les comtés) fait en sorte que le prix TTC n'est connu qu'au moment de valider la facture.

Pour donner un ordre d'idée, la moyenne nationale est aux États-Unis de 6%, avec de fortes différences selon les États (0% en Oregon, 11,5% en Illinois par exemple). On reste loin des 20% appliqués en France depuis le 1er janvier de l'année… Quant au débat sur l'écart des taux de TVA entre les deux rives de l'Atlantique, il s'agit d'une question politique dont les tenants et aboutissants dépassent largement le cadre de cet article.

Il convient donc de soustraire le coût de la TVA pour chaque prix en euros. L'iMac de 21,5 pouces lancé au printemps coûte ainsi 1 099 euros TTC, soit 918,90 euros HT. L'iMac 27 pouces sorti en septembre 2013 est proposé à 1 799 euros TTC, soit 1504,18 euros HT (le taux de TVA était alors de 19,6%). Comparer le « taux de change Apple » avec le taux de change réel à l'époque du lancement des iMac donne ce tableau :

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Une représentation graphique des différents taux de change offre une vision un peu plus claire :

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À la vue de ces informations, on peut dire sans se tromper qu'Apple tire effectivement un profit certain de la vente de ses produits en Europe — plus en tout cas que si le constructeur obéissait strictement au taux de change officiel entre le dollar et l'euro. On observe aussi que si les prix en dollars fluctuent peu, ce n'est pas le cas en euros. Quoi de plus normal : les tarifs du constructeur sont d'abord fixés en dollars avant d'être adaptés en euros, soumis aux variations du taux de change.

Avec le taux de change officiel, l'iMac d'entrée de gamme à 918,90 euros devrait coûter 1 375$. Cela représente 176$ de différence par rapport au prix officiel aux États-Unis, ou encore 117 euros (12,7% du prix de l'ordinateur). Pour la version 27 pouces, la différence par rapport au prix US est de 176$, soit 117 euros là aussi (9,33% du prix de l'ordinateur).

Pour être encore plus concret, si l'on prend en compte la moyenne des six derniers lancements d'iMac (pour les deux versions), 1 euro équivaut en moyenne à 1,215$, alors que le taux officiel est (toujours en moyenne depuis 2009) de 1 euro pour 1,37$. Apple empoche donc la différence de 0,155$ supplémentaire pour chaque euro de produit vendu. Cela parait peu, mais sur le volume, cela commence à représenter une somme rondelette : sur un produit à 1 000 euros, la « taxe européenne Apple » se monte donc à 155$, soit 113 euros (11,3% du prix du bien). À multiplier, évidemment, par le nombre d'iMac vendus…

Cette « surcote » européenne est-elle à proprement parler scandaleuse ? Pas nécessairement si on prend en compte les frais de localisation, de distribution et de marketing, ce d'autant que l'euro fort permet d'atténuer la propension d'Apple à facturer plus cher ses produits pour l'Europe. Mais que se passera-t-il le jour où l'euro retrouvera la parité avec le dollar ?

De Francfort à Cupertino

Mais pourquoi l'euro devrait-il nécessairement baisser ? Après tout, un euro fort protège les importations : la hausse du pétrole, traditionnellement facturé en dollars, a été largement amortie par une monnaie unique particulièrement vigoureuse face à la monnaie américaine. Mais pour une poignée de bénéfices, une devise durablement trop forte est un boulet pour les exportations des entreprises européennes dans le monde. Certes, celles-ci font d'abord et avant tout affaire avec des entreprises du vieux continent. Mais quand la croissance de l'Europe est en panne — la locomotive économique allemande a flanché de -0,2% au second trimestre — il y a un risque réel pour que les choses empirent.

La croissance atone sur le vieux continent, le chômage toujours élevé, les salaires qui ne progressent pas, les politiques de rigueur, les investissements publics en berne… Tout cela tire les prix vers le bas : les consommateurs sont dans l'attente de meilleures affaires, les chiffres d'affaires des entreprises sont en baisse, les industriels n'ont plus les moyens d'investir, les embauches sont au point mort… Le cercle vicieux de la déflation, dans lequel aucune économie développée ne veut tomber (surtout en Europe, un marché qui compte près de 300 millions de consommateurs), n'est pas loin. Abaisser le niveau de l'euro par rapport au dollar est devenu un des moyens de retrouver de la croissance.

Christoph F. Siekermann, CC BY-SA 3.0

Un euro moins cher améliore mécaniquement la productivité des entreprises européennes : leurs produits sont moins chers à exporter et les marchés internationaux peuvent s'ouvrir plus facilement. Corollaire : les produits importés coûtent plus cher. La Banque centrale européenne, dont la mission historique est de préserver les pays de la zone Euro de l'inflation (la hausse des prix), a largement rempli cet objectif. L'institution de Francfort, poussé par Mario Draghi, un président plus interventionniste que ses prédécesseurs, joue sur tous ses leviers afin de pousser les banques à prêter de l'argent aux particuliers et aux entreprises à des taux avantageux : baisse du taux directeur, rachats de titres, … La créativité dont fait preuve la BCE montre à quel point l'heure est grave, mais ce n'est pas suffisant.

La valeur d'une devise n'est pas seulement indexée sur la capacité ou la volonté de sa Banque centrale à faire rouler la planche à billets (même si techniquement parlant, la BCE ne peut pas multiplier les billets). Elle est également — et surtout — conditionnée par des considérations économiques et psychologiques sur lesquelles l'institution n'a aucune prise. Les politiques de rigueur impulsées simultanément par tous les pays de la zone Euro, suite à la crise de la monnaie unique qui a failli emporter la devise par le fond, a gelé les investissements publics dans tout le continent, ce qui a contribué à étouffer la croissance et l'activité — on en revient au cercle vicieux évoqué plus haut, qui est encore loin d'être brisé.

Le taux de change de l'euro face au dollar depuis le 1er septembre.
Après ce petit détour explicatif, revenons à nos moutons : l'euro a donc sensiblement baissé face à la devise américaine depuis quelques semaines. Au 1er septembre, il fallait 1,3131$ pour 1 euro. Le 2 octobre, il suffisait de 1,2613$ pour obtenir 1 euro. Et si cette tendance lourde se maintient (ce qui devrait être le cas), il n'est pas impossible que la parité soit un jour atteinte, comme on a pu le voir en 2002.

En ce qui concerne Apple, le relèvement du dollar face à l'euro n'est pas une bonne nouvelle pour le consommateur européen. En tant qu'entreprise, Apple a pour objectif de générer des revenus et des profits. Il arrive que le constructeur fasse un geste (pour l'iMac, l'augmentation de 0,4 point de la TVA en début d'année a été absorbée par le groupe, baissant mécaniquement sa marge), mais la logique économique commande que les prix en euros hors taxes des Mac (mais aussi des autres produits d'Apple) augmentent. Le lancement d'OS X Yosemite en octobre, qui devrait s'accompagner de nouveaux produits (dont, peut-être, le fameux iMac Retina), sera certainement l'occasion pour le constructeur de revoir ses prix en euros à la hausse, reflétant ainsi le taux de change de la monnaie unique face au dollar.

Dans la configuration du catalogue actuel, et si l'on établit qu'il faut 1,25$ pour 1 euro (le ratio était de 1,3573$ pour 1 euro en juin, au lancement du nouvel iMac entrée de gamme), et compte tenu de la surcote appliquée par Apple en Europe qui tourne autour de 11,3% (déjà intégrée dans le prix HT), cela reviendrait aux prix suivants :

  • iMac 21,5 pouces à 1 003 euros HT, soit 1 203 euros TTC (1 099$ aux États-Unis)
  • iMac 27 pouces à 1 643 euros HT, soit 1 971 euros TTC (1 799$ aux États-Unis)

En jouant avec les seuils psychologiques, on peut penser qu'Apple « arrondira » entre 1 200 et 1 249 euros pour le 21,5 pouces, et entre 1 949 et 2 000 euros pour le 27 pouces. Il ne s'agit évidemment ici que de spéculation.

Le mouvement à la hausse des prix en Europe en fonction du taux de change a déjà débuté. Le distributeur GOG a ainsi relevé ses tarifs en euros; quant à Apple, elle n'a jamais craint de modifier sa grille de tarifs sur l'App Store, comme on l'a vu en octobre 2012 (lire : Apple augmente les prix de l'App Store). Il est cependant plus facile pour le constructeur de moduler ses prix sur une boutique d'applications en ligne que sur son matériel.

Oui, les prix d'Apple en Europe vont augmenter, pour l'iMac comme pour le reste de la gamme. Autant s'habituer dès maintenant à l'inéluctable !

[Edit] Modifications apportées au calcul de TVA, ce qui appuie le propos.

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Final Cut Pro X : les derniers plug-ins à tester

François Tsunamida |

Régulièrement, les développeurs et éditeurs proposent des nouveautés pour les deux logiciels de l’univers vidéo pro d’Apple, Final Cut Pro X et Motion 5. Plug-ins payants ou bien gratuits, tutoriaux, clips vidéo proposant un effet visuel que l’on applique sur sa TimeLine en jouant sur les modes de composition… le choix est vaste. Voici quelques annonces récentes…

Story Pop est un plug-in de Stupid Raisins pour Final Cut Pro X. Il permet de réaliser en un tournemain des animations simples en se basant sur une bibliothèque de 448 dessins animés. Les illustrations sont effectuées dans un style « sketch », comme des esquisses dessinées rapidement sur un tableau blanc.

On place ces dessins animés sur l’écran, on les fait bouger, changer de position ou de taille. On leur ajoute des couleurs, des bulles… On peut choisir le type d’effet à l’arrivée ou à la fin d’un dessin (pop-in, fade…) et on peut demander à ce qu’une main réaliste tenant un feutre les griffonne à l’écran. Ils permettent de dynamiser rapidement un texte ou un récit. Story Pop utilise la plateforme FX Factory. Celle-ci se télécharge gratuitement, mais elle comporte un « filigrane » et permet de tester gratuitement le plug-in. La licence du plug-in est vendue 99 $, soit environ 78 €.

Rampant Distortion Toolkit de Rampant Design est une série de clips qui altère ou déforme les vidéos sur lesquels ils sont appliqués. Ils donnent un côté « grunge » ou altèrent l’image comme s’il s’agissait d’une diffusion par streaming avec une bande passante insuffisante. Ils procurent un aspect « 8 bits » ou « analogique » aux vidéos actuelles trop parfaites. Suivant la résolution des clips (de 2K au 5K) les prix passent de 99 $/env. 78,50 $ à 399 $/env. 316 €.

Motion Master Templates propose régulièrement des « templates » pour FCPX et Motion 5. Ces modèles permettent de gagner du temps en reprenant des animations d’éléments 3D, de « synthèse » et de caméras, préparées à l’avance, en les personnalisant facilement pour les introduire dans son projet. Ils sont proposés à 19 $/env. 15 €, ou bien sont téléchargeables gratuitement pour un abonnement annuel de 49 €/env. 38,65 € pour une cinquantaine de templates.

Leur auteur, Deyson Ortiz, met en ligne régulièrement des versions gratuites. Cette fois-ci, il fournit Rounded Corner Lower Third (vidéo), un synthé gratuit aisément modifiable. Il apprend même comment construire à partir de Motion un synthé pour FCPX en se basant sur cet exemple.

iZotope est un éditeur spécialisé dans les logiciels pour enregistrer, manipuler, mixer et corriger le son. L’un de ses produits, RX, est particulièrement populaire chez les monteurs et les « ingés sons ». Il s’agit d’une application à part entière, lui permettant d’être compatibles avec n’importe quel NLE [YouTube].

Mais ses modules spécialisés dans la corrections de problèmes que l’on retrouve couramment dans les pistes audio des rushs sont proposés sous forme de filtres ou de plug-ins pour les principaux éditeurs logiciels audio (Pro Tools [YouTube], Cubase, Nuendo, WaveLab, Audition, Logic, Sound Forge, Ableton Live…) aussi bien que dans les principales applications de montage (FCPX [YouTube], Media Composer, Premiere…).

Pour se servir de RX à partir d’un logiciel de montage, il suffit de demander à l’application d’afficher le fichier du clip vidéo dont on souhaite modifier l’audio dans le Finder, et de faire un clic-droit sur celui-ci pour l’ouvrir à l’aide du programme iZotope RX.

Il ne reste plus qu’à effectuer les corrections et modifications sonores avant d’exporter le fichier audio, puis à l’importer à la place du fichier original depuis son logiciel de montage. Cette méthode permet d’effectuer toutes les modifications souhaitées en une seule fois.

Autre façon de procéder, les modules de RX sont également proposés sous la forme de plug-ins dans les différentes applications de montage ou de traitement du son compatibles. Ils permettent d’agir directement sur le fichier audio que l’on souhaite depuis la TimeLine, sans avoir même à ouvrir l’application RX et, une fois le traitement effectué, sans avoir à réimporter le fichier obtenu dans le logiciel de montage.

Enfin, avec 2 nouveaux modules apparus dans la version 4 (« Connect » et « Monitor ») iZotope a amélioré le lien entre l’application standalone iZotope RX et le logiciel de montage utilisé. Ce « round-trip » permet d’économiser quelques manipulations et clics de souris.

iZotope RX permet de corriger ou d’améliorer facilement, et souvent automatiquement, les pistes audio mal enregistrées. La plupart des modules travaillent en temps réel.

Pro Tools, par exemple, est chronophage pour éliminer quelque chose d’aussi fréquent que des « clics » parasites. Il demande de zoomer sur le « pic » de l’onde indiquant le « clic », puis de sélectionner l’outil « crayon » pour corriger la forme de l’onde. Et cette manœuvre doit être répétée pour chaque « clic » et « pop » de la piste, ce qui prend un temps considérable. Avec le module Declicker d’iZotope RX, il suffit de cliquer et déplacer pour sélectionner la zone dans laquelle se trouvent des « clics ». En pressant un simple bouton, on corrige la majorité ou la totalité des problèmes en une seule passe.

RX sait éliminer les sons indésirables et les bruits parasites (« hum », « click », « pop », fréquences causées par des câbles électriques mal isolé, les bruits de fond, effets de réverbération…). D’autres outils proposent d’éliminer ou de réduire certaines fréquences afin de « nettoyer » les pistes audio ou bien s’assurer de leur homogénéité (Spectral Repair [YouTube], Leveler, EQ Match, Ambiance Match, Loudness, Dialog Denoiser…).

Le logiciel existe en 2 versions : RX (399 €/env. 319 €) et RX Advanced (1 199 €/env. 958 €). La différence vient du nombre de modules proposés. La récente mise à jour en version 4 apporte de nouvelles fonctions. Une version d’évaluation fonctionnant 10 jours est disponible.

Eyeheight propose un plug-in, BroadcastSafeFCX [PDF], permettant de s’assurer que le master que l’on va fournir à une chaine TV respecte les niveaux Broadcast (SMPTE, ARIB, EBU, ITU-R…). Il utilise le(s) GPU de l’ordinateur pour vérifier et modifier les vidéos. Il est censé proposer un résultat de meilleure qualité que le plug-in dédié d’Apple qui modifie parfois fâcheusement les tentes des couleurs trop claires.

Il est proposé à environ 320 € pour une licence Hardware liée à une clé USB. Deux autres types de licence (Network Licence et Software Licence) sont également disponibles. Pour l’installer dans FCPX, il faudra créer un effet FCPX à l’aide de Motion 5 (vidéo). Une version d’évaluation de 15 jours est téléchargeable [zip].

Vizrt et Nablet GmbH propose un plug-in permettant de lire des vidéos « encapsulées » en MXF dans FCPX grâce à leur logiciel VXF Player. La première version du MXF Plugin For Final Cut Pro X (99 $/env. 79 €) est compatible avec les formats XDCAM IMX, XDCAM HD, MXF Op1-a DV, MXF Op1-a DVCPRO, MXF Op1-a DVCPRO HD et MXF Op1-a AVC-Intra 50 et 100. La prochaine version (v 1.5) permettra de lire davantage de types de fichiers.

nablet-Vizrt MXF Plugin from Vizrt on Vimeo.

mTitle Urban Pack de Motion VFX regroupe une série de 15 titres animés [VIMEO], créés autour du thème de la ville. Ils sont conçus pour servir d’intro à des vidéos, et sont aisément personnalisables dans FCPX et Motion 5. Même si Motion VFX est un éditeur polonais, les représentations de la ville sont conçues dans certains titres selon des canons très… américains.

mZAP (49 $/env. 39,15 €) de Motion VFX est une bibliothèque de 100 animations réalisée dans un style « bande dessinée ». Il s’agit de fichier QuickTime preKeyed destiné en premier lieu à Final Cut Pro X, mais utilisable également dans n’importe quelle autre application de compositing, d’effets spéciaux ou de montage [Vimeo].

CineFlare propose un nouveau plug-in pour FCPX, KineticBadges (49 $/env. 39,15 €). Il s’agit d’une collection de 30 graphiques animés pour FCPX et utilisant la plate-forme FX Factory téléchargeable gratuitement. Elle permet d’installer le plug-in KineticBadges sans acheter la licence pour le tester.

Réalisées sous forme d’illustrations vectorisées [YouTube], les images sont redimensionnables à volonté sans perte de qualité. Les animations ne sont pas trop envahissantes, et peuvent même être désactivées si nécessaire. Une série de textures est également proposée. Un des effets permet d’utiliser l’une des illustrations pour le remplir suivant le pourcentage que l’on indiquera. Il permettra de montrer une voiture se remplissant d’une teinte au ¾ pour illustrer que la marque réalise 75 % de ses ventes sur ce marché, par exemple.

Divergent Media a mis à jour son plug-in EditReady. Il convertit désormais les clips QuickTime ou, nouveauté de la mise à jour 1.1, au format MXF [YouTube] dans des codecs utilisés par les logiciels de montage (DNxHD d’Avid ou ProRes d’Apple) ou du MPEG-4 H.264.

Il permet donc de commencer un montage sous Media Composer. NewsCutter ou Symphony et de le finir dans Final Cut Pro X, ou vice-versa. La mise à jour est gratuite pour les utilisateurs, et le plug-in est sinon proposé au prix de 49,99 $, soit environ 39,40 €. Il s’agit d’une conversion en fichiers ProRes officielle et pas d’un transcodage-bricolage conçu par retro-engineering comme certains convertisseurs le proposent, et qui posent fréquemment des problèmes au montage. Le plug-in permet également de modifier les métadonnées des vidéos. Une version d’essai est téléchargeable.

Perspective FCP X Effect de Conner Production ajoute un effet « Tilt Shift » en créant une « profondeur de champ » artificielle en ajoutant du flou au premier plan et dans le fond de l’image [Vimeo]. De nombreux plug-ins pour FCPX proposent déjà de tels effets, mais celui-ci est peu onéreux (9 $/env. 7,20 €) et simple à utiliser grâce à des contrôles intuitifs présents à l’écran. Conner Production propose également quelques effets à télécharger gratuitement.

Baron Abas de Wolfang Digital a mis en ligne une série de 6 tutoriels sur YouTube. Ils expliquent les fonctions de base du logiciel de montage d’Apple aux débutants.

Enfin, à titre plus anecdotique, l’espagnol Cinemartin propose un plug-in pour les utilisateurs de la version Windows de Premiere Pro qui propose un export au codec… ProRes. Toutes les versions de ProRes sont proposées (422 LT, 422, 422HQ et 4444) sauf la dernière (ProRes 444 XQ) semble-t-il. Les prix (99 € pour du ProRes 422 en 1080p, 149 € pour du ProRes 422 + 4444 en 4K et 399 € pour avoir en plus le H.265) varient suivant le nombre et la qualité des codecs désirés [YouTube].

Il ne s’agit pas d’un codec officiel, certifié par Apple, et il est possible que certains fichiers ProRes convertis avec ce plug-in Cinemartin Plin posent des problèmes. Mais il reste cependant un outil qui pourra se révéler fort utile pour les monteurs devant travailler sur les 2 plateformes. Une version démo permet de tester le plug-in pendant 35 jours avec un export en ProRes 422. Cinemartin Plin propose également des exports H.254 (HEVC).

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Audio : VOX corrige ses bugs, pas sa complexité

Nicolas Furno |

VOX [2.2 – US – Gratuit (achats in-app) – OS X 10.8 - Coppertino Inc.] était à l’origine un lecteur audio très simple sur Mac. Le logiciel avait aussi la particularité de gérer de nombreux formats qu’iTunes ignorait totalement, comme le FLAC. Au fil des années, ses concepteurs ont ajouté des dizaines de fonctions supplémentaires, si bien que l’on est loin, aujourd'hui, de l’outil simple et efficace des origines.

Non seulement l’interface est devenue de plus en plus complexe au fil des mises à jour — même si la présentation minimale (ci-dessus) reste assez légère —, mais c’est aussi le code qui a perdu de sa simplicité. Et cela se sent : VOX 2.1 était plein de bugs, à tel point qu’il était quasiment inutilisable sur OS X Yosemite. Avec cette mise à jour, la situation s’est améliorée : l’éditeur a corrigé de nombreux bugs et on peut à nouveau utiliser normalement le logiciel. Il reste encore quelques bugs avec OS X 10.10, comme la fenêtre des préférences qui ne s’affiche pas, mais le nouveau système d’Apple n’est pas encore finalisé.

L’interface a elle aussi été revue, d’après l’éditeur, mais nous n’avons pas vu de différences majeures. Malgré ses efforts, VOX entend toujours proposer beaucoup de fonctions, trop sans doute pour une interface aussi petite. De l’intégration à iTunes aux radios sur internet, en passant par la gestion de SoundCloud et de Last.fm, il y a fort à faire. Cette version améliore aussi le moteur audio, gère quelques formats supplémentaires et on peut même ajouter des effets audio en temps réel.

Si vous appréciez la simplicité et la légèreté du logiciel, on est toujours loin du compte. En guise d’alternatives, vous pouvez toutefois utiliser mpv, un lecteur vidéo qui gère plutôt bien la musique. Comme tous les lecteurs vidéo, il sait ouvrir la majorité (tous ?) des formats audio et à condition d’ouvrir tous les fichiers correspondant à un album, il peut même les lire dans l’ordre, du premier au dernier, comme n’importe quel lecteur audio. Et sur Mac, il gère même les contrôles avec les touches multimédia du clavier, comme pour iTunes.

À l’inverse de VOX, mpv a une interface réduite, si minimale qu’elle peut même poser problème. Si les fichiers audio lus sont encodés avec la pochette, l’interface s’affiche avec celle-ci et on a alors les contrôles habituels. Pour les autres fichiers, il n’y a strictement aucune interface qui s’ouvre par défaut. Selon vos besoins, cela peut-être pratique, mais c’est aussi déroutant. Il « suffit » toutefois d’ajouter une option (force-window=yes) à sa configuration personnalisée pour afficher en permanence la fenêtre de lecture, même quand il n’y a rien à voir .

Inutile de chercher une fenêtre de préférences, tout se fait en modifiant un fichier dans un dossier caché à l’intérieur de votre dossier personnel (~/.mpv/config). VOX est incontestablement plus simple à utiliser pour la majorité des utilisateurs, d’autant qu’il a quelques avantages, comme la possibilité de ne charger que la première piste d’un album et de lire l’intégralité des morceaux. Avec mpv, il faudra charger tous les morceaux, en les sélectionnant tous et en les glissant sur son icône, ou en passant par un clic secondaire.

Quoi qu’il en soit, si vous avez besoin d’un lecteur audio rapide et léger, mpv est un excellent candidat sur Mac, et il fera aussi un lecteur vidéo tout aussi léger et performant. Pour l’utiliser, vous pouvez télécharger la dernière version pour Mac à cette adresse ou suivre ce lien direct pour la 0.6.0 qui vient de sortir : 10 Mo.

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CocoaHeads : Touch ID et Swift expliqués en vidéo

Florian Innocente |

Comment intégrer Touch ID à ses applications iOS 8 et une petite découverte des bases de Swift 1.0. Les vidéos relatives à ces deux thèmes ont été mises en ligne par l'équipe des CocoaHeads de Rennes. Elles durent 20 et 35 minutes. Cette réunion s'était tenue le 25 septembre dernier.

Selon les villes, certaines CocoaHeads à venir sont déjà annoncées, au moins pour les dates. Sachez que des villes comme Lyon ou Strasbourg sont à la recherche de bénévoles pour relancer cette activité qui permet à des développeurs OS X et iOS de se rencontrer et de partager leurs connaissances.

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HP va t-il se couper en deux ?

Mickaël Bazoge |

HP aurait l'intention de se couper en deux : d'un côté les activités imprimantes et PC, de l'autre les services aux entreprises et le matériel professionnel. Ce fractionnement du constructeur informatique en deux entités pourrait, d'après le Wall Street Journal, être annoncé dès ce lundi. L'idée de deux entreprises au lieu d'une n'est pas neuve dans les couloirs de HP : les analystes et les investisseurs sont nombreux à penser qu'il serait plus facile à plusieurs sociétés de se concentrer sur leurs cœurs de métier respectifs, plutôt qu'un imposant mastodonte difficile à manœuvrer.

Dès 2011, HP envisageait déjà un fractionnement, après l'acquisition de l'éditeur anglais Autonomy Corp : à l'époque, les dirigeants du groupe réfléchissaient à la séparation des opérations PC pour se transformer en société de services à la manière d'IBM. Sous la pression des actionnaires, l'entreprise a abandonné cette idée. Le temps a fait son œuvre depuis et cette possibilité du split des différentes activités du groupe a fait son chemin. Ce d'autant qu'IBM s'est allié à Apple pour investir le secteur de la mobilité en entreprises : la rumeur court depuis que HP cherche à s'allier à Google.

Meg Whitman, CEO et présidente de HP (pour le moment).

Dans la nouvelle configuration, Meg Whitman l'actuelle patronne de HP resterait CEO de la division « entreprise », et présidente de la branche impression et PC. Dion Weisler, directeur des opérations pour les imprimantes et les ordinateurs, deviendrait CEO de cette branche tandis que Patricia Russo aurait la mission de présider l'entité en charge des services aux entreprises.

Même dans un monde qui tend de plus en plus vers le « zéro papier », les bonnes vieilles imprimantes, ainsi que les PC soyons juste, ont tout de même représenté la moitié des revenus de HP durant son année fiscale 2013, soit 55,9 milliards de dollars. Les activités liées au monde de l'entreprise ont flanché de 7,1%, contre 6,7% pour l'ensemble du groupe. C'est aussi l'an dernier que HP a laissé à Lenovo son trophée de premier constructeur de PC au monde. Le groupe est depuis quelques années en phase de restructuration de grande envergure (lire : HP continue de dégraisser le mammouth).

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