S’il est un département qui a une importance fondamentale chez Apple par rapport à ses concurrents, c’est bien celui du design. Longtemps chasse gardée de Jony Ive, il a connu depuis son départ en 2019 de multiples départs, nombre d’employés décidant soit de suivre leur patron, soit de prendre leur retraite.
Ainsi, Evans Hankey avait pris la relève de Ive au poste de Vice Président au Design Industriel (ou VP of Industrial Design dans la langue de Shakespeare) jusqu’au tout début 2023, avant de partir à son tour... rejoindre Ive chez LoveFrom. La branche s’est tellement vidée avec le temps qu’Apple, à défaut de trouver un remplaçant, a mis le design industriel directement sous la coupe de Jeff Williams, COO (Chief Operating Officer) de Cupertino.
Les choses semblent cependant s’arranger, et Apple aurait retrouvé une personne à mettre à la tête de ce petit groupe ô combien important. Selon Mark Gurman, Molly Anderson, à qui on doit entre autres les derniers iPad aurait ainsi eu les grâces de Tim Cook, prenant le fameux poste de VP of Industrial Design vide depuis plus d’un an.
Reste que les temps sont difficiles pour le département du design d’Apple, qui devrait voir encore plusieurs départs et autres mouvements, sans compter que son poids a drastiquement diminué depuis le départ d’Ive, donnant à cette occasion plus de pouvoir aux ingénieurs. Charge maintenant à la nouvelle vice présidente de s’affirmer dans son poste.
À chaque keynote, la rengaine revient inévitablement dans certains commentaires, que ce soit dans nos colonnes ou chez les autres médias spécialisés : Apple est finie, Apple ne trouve pas de produit aussi populaire que l’iPhone, ils stagnent et ne feront plus jamais rien. Oui, même l’auteur de l’article s’est laissé aller à cette coupable pensée de temps en temps (Promis, je réciterai 3 Notre Steve et 5 Je vous salue Tim Cook). Mais au final, qu’en est-il ? Apple a-t-elle vraiment perdu son Mojo ?
Inutile de tourner indéfiniment autour du pot, même les meilleurs apôtres de la pomme tels ce cher Mark Gurman le disent avec une quasi-certitude : un produit aussi grand public que l’iPhone, présentant à la fois des marges gigantesques et des chiffres de vente à faire rager la concurrence, il risque de ne pas y en avoir d’autres, ou en tout cas pas avant très longtemps. Même Apple prévient ses investisseurs à ce sujet.
Infinite (cash ?)
Il faut dire que le coup est sublime, et rapporte plus de 200 milliards de dollars à Apple par an, soit tout de même plus de la moitié des revenus de l’entreprise. Et c’est sans compter les 100 milliards de dollars qu’on peut lui accoler, venant des services ou des accessoires fonctionnant avec la bête (bah oui, sans iPhone, pas d’Apple Watch... ou alors il faut vraiment aimer porter un truc inutile qui ne donnera même pas l’heure).
En 15 ans, Apple a tout fait pour maximiser le potentiel de l’iPhone : l’iPad a d’abord été vu comme une tablette sur le même OS, avant de prendre (un peu) de sa liberté, et la réussite a été au rendez-vous : 25 milliards de dollars par an, c’est un beau chiffre. L’Apple Watch et les HomePods ne sont pas en reste, rapportant 40 milliards de dollars par an à Cupertino.
Les Macs en profitent aussi, une bonne partie des jeunes vouant un culte à leur iPhone passent au Mac une fois devenus plus sérieux et moins accrocs aux jeux (parce qu’on va se l’avouer, s’ils sont dans la catégorie « PC Master Race », Apple a peu de chances de les convaincre).
Smoke on the water
Mais tout ne se passe pas forcément sans accroc, spécialement quand on recherche un produit à même de faire des chiffres de vente aussi élevés que l’iconique iPhone : on l’a vu avec le fameux projet d’Apple Car, mort-né à la fois des ambitions de retour sur investissement de la pomme (les marges dans le domaine automobile ne sont pas celles que l’entreprise à l’habitude de croiser... demandez donc à Stellantis) et des usines nécessaires à la chose (il faut un tout petit peu plus d’équipement que pour un smartphone...).
Le Vision Pro, s’il a eu la chance de voir le jour contrairement à la voiture, n’est pas pour autant la réussite que Cupertino aurait espéré : trop chère à produire, donc trop chère à vendre, la première itération est dans l’impossibilité de toucher un grand nombre de personnes, se cantonnant à une petite frange élitiste qui a soit les moyens de se l’offrir (et dans la période actuelle elle se rétrécit de plus en plus), soit la possibilité de le faire payer par l’employeur (mais il va falloir allonger les arguments pour faire passer la pilule).
Now What?!
Mais du coup, que faire ? On continue à poncer l’iPhone et ses accessoires, au risque de finir par lasser autant qu’un Fast & Furious 11 (oui, je vous vois les fans de la dernière trilogie de Star Wars, vous poussez un ouf de soulagement) ?
Dans un premier temps, ce sera business as usual : on améliore avec des processeurs plus puissants dans les Macs, on affine le design, et on ajoutera peut-être des écrans tactiles dans de futurs ordinateurs. Pour les iPads, ça passera par l’agrandissement des écrans et une possible version pliable. L’Apple Watch finira par avoir des capteurs de pression sanguine et de glycémie. Pour les iPhones, ce sera plus difficile d’aller plus loin, mais Cupertino trouvera bien quelques idées pour les rendre toujours plus indispensables, notamment avec Apple Intelligence.
Cupertino n’a pas pour autant abandonné l’idée de faire quelque chose de plus populaire que le Vision Pro dans la catégorie des wearables : l’entreprise testerait en interne, bien à l’abri des regards sur le campus, les lunettes connectées des concurrents, spécifiquement Meta et Snap. Quant au Vision Pro, il va recevoir une mise à jour lui donnant un possible coup de fouet pour les amateurs de (très) grands écrans : la version 2.2 de VisionOS permettra d’avoir devant soi un gigantesque écran panoramique de son Mac, ce qui pourrait relancer l’utilité de l’appareil, et donner des idées à Apple pour une itération plus légère du produit.
Child in time
Au final, il faut laisser le temps à Apple de trouver la solution, tout en sachant que ce ne sera sûrement pas LA solution : les temps de produits aussi massivement vendus que l’iPhone sont fort probablement derrière nous. Mais cela n’empêche en aucun cas Cupertino de nous surprendre, et il est fort à parier qu’elle continuera à le faire, même si c’est par petites touches. Après tout, même s’il était certain que la technologie permettrait son existence, qui aurait pu prédire il y a encore 10 ans que la pomme produirait un Mac mini si petit, et pourtant si puissant ?
À force, on ne va plus savoir comment vous remercier. Plus d’un millier d’entre vous ont maintenant soutenu la campagne de sociofinancement pour notre 25e anniversaire. Grâce à votre soutien, nous pourrons concevoir notre magazine dans les meilleures conditions, et puisque nous avons collecté plus de 50 000 €, nous allons même pouvoir choisir la meilleure qualité de papier offerte par notre fournisseur pour vous livrer un véritable objet de collection. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
Un nouvel objectif à 100 000 €
Le prochain objectif, fixé à 68 040 €, est en vue. Si nous le dépassons, nous vous laisserons le soin de choisir la nouvelle machine de notre rédacteur en chef, qui s’accroche à son MacBook Pro 13″ à processeur Intel. Comme nous ne sommes pas complètement sadiques, nous vous soumettrons une liste de configurations, tant pis pour ceux qui pensaient le faire travailler sur un Quadra 630 (voire, pire, sous Windows). Mais comme nous ne sommes pas complètement bienveillants, nous vous inviterons à pourrir sa machine avec plein d’autocollants.
Notre développeur Cédric, qui a travaillé autant que moi et Christophe à la conception de ce projet, mentionne régulièrement les paper toys, ces feuilles de carton que l’on découpe et que l’on plie pour former de petites décorations. Il a fini par nous convaincre de proposer un nouveau palier, et donc si nous dépassons 100 000 €, nous glisserons un paper toy d’un produit Apple dans le magazine. Vous pourrez voter pour le modèle de votre choix à l’issue de la campagne de sociofinancement.
Une nouvelle option pour les livraisons à l’étranger
Avec 124 pages de 115 g/m² et une couverture de 250 g/m², notre magazine était déjà un joli bébé frôlant les 500 grammes. Avec 128 pages de 130 g/m² et une couverture de 300 g/m², la palette de 1 000 exemplaires dépasse allègrement la demi-tonne. Ajoutez l’inflation de la livraison suivie, le cout du stockage et de la manutention, ainsi que le prix de l’enveloppe renforcée pour assurer qu’il arrive en parfait état, et vous comprenez mieux les frais de port.
Cela étant dit, nous avons bien compris qu’ils pouvaient sembler excessifs pour la poignée de pays européens que nous n’avons pas explicitement prévus et pour la livraison transatlantique. Nous vous proposons donc une option avec un prestataire plus abordable, en échange d’une livraison plus lente avec un suivi jusqu’à la distribution dans certains pays, mais seulement jusqu’à la frontière pour les autres. Si vous avez déjà précommandé un exemplaire, vous pouvez annuler votre contribution et choisir la nouvelle contrepartie « Magazine à l’étranger » si vous le souhaitez.
Le Mac mini M4 n'est disponible que depuis un jour, mais les réparateurs et autres bidouilleurs se sont déjà attaqués au plus petit des Mac. Quentin de Sauve mon Mac nous a envoyé quelques photos de la modification d'une des barrettes d'un Mac mini M4, pour le passer de 1 To à 2 To de stockage. Il nous a indiqué que la puce de mémoire employée est la même que celle des Mac à base de M3 et donc qu'il était possible de remplacer la puce de la barrette d'origine par une autre. Après une restauration, le Mac mini M4 est parfaitement utilisable avec la barrette modifiée.
Dans la même veine, dosdude1, un habitué des modifications a filmé cette modification.
Il faut noter que tant Quentin que dosdude1 ont modifié un Mac mini M4 avec une capacité de stockage faible, et que la barrette diffère de celle employée dans les modèles avec une plus grande capacité de stockage. La barrette dans un petit format montrée ici a une capacité maximale de 2 To mais celle montrée dans notre actualité précédente permet une plus grande capacité, étant donné qu'Apple propose jusqu'à 8 To sur le Mac mini en M4 Pro.
Enfin, Gilles nous a indiqué qu'il allait tenter de proposer des cartes d'extension pour le Mac mini M4, en parallèle de celles pour le Mac Studio. Dans tous les cas, il est donc possible d'étendre la capacité de stockage du Mac mini sans passer directement par Apple, même si ce n'est pas aussi simple que d'insérer un SSD en format M.2.
Apple, avec la vague de sortie de Mac équipés d'une puce M4, a ajouté deux variantes dans la gamme : les puces M4 Pro et M4 Max. Et contrairement à la génération précédente (les M3) qui pouvait être critiquée sur certains points, notamment avec une variante M3 Pro un peu décevante, cette gamme M4 est réellement une réussite. Nous allons donc passer en revue tout ce qui est disponible sur les puces Apple M4, M4 Pro et M4 Max... en attendant une éventuelle version M4 Ultra.
Un CPU impressionnant et de plus en plus rapide
Avant même de parler des cœurs CPU, il faut évoquer l'organisation, en commençant par la puce M4. Les M1, M2 et M3 gardaient l'agencement issu des A12X, ce qui ne nous rajeunit pas (les iPad Pro de 2018) : du 4+4 avec huit cœurs, c'est-à-dire quatre cœurs performants (P dans la suite) et quatre cœurs basse consommation (E dans la suite). En dehors de la version d'entrée de gamme de l'iMac qui reste en 4+4 avec du chip binning, Apple est passé sur dix cœurs en 4+6. L'Apple M4 gagne donc deux cœurs E, ce qui permet d'améliorer (un peu) les performances sur plusieurs cœurs sans accroître drastiquement la consommation.
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