Epic dit qu'Apple fait une grosse marge sur l'App Store, Apple répond que c'est plus compliqué

Mickaël Bazoge |

Le procès qui va s'ouvrir dès lundi en Californie entre Apple et Epic devrait révéler quelques petits secrets sur l'App Store que le constructeur de Cupertino aurait sans doute voulu garder sous le tapis. Il s'annonce également comme une bataille d'experts, et il reviendra à la juge Yvonne Gonzalez Rogers de démêler le vrai du faux.

Bloomberg rapporte qu'Epic a demandé à un expert, Ned Barnes, de calculer la marge opérationnelle réalisée par Apple avec sa boutique d'apps. Selon des documents internes destinés à Tim Cook que ce chercheur financier a pu obtenir et d'autres informations confidentielles fournies par un employé d'Apple, la Pomme aurait réalisé une marge de 79,6% en 2018 et en 2019 sur l'App Store.

Apple a tenu à préciser à la publication que ces calculs sont « tout simplement faux » et que l'entreprise entend les réfuter devant la justice. Malheureusement, Apple ne donne aucun chiffre, il est donc bien difficile de connaitre le fin mot de l'histoire. Et c'est pourtant essentiel, puisque la profitabilité de l'App Store est au cœur des accusations d'Epic.

Les revenus générés par Apple sur l'App Store comprennent la commission de 15 ou 30% sur les ventes d'applications, sur les achats intégrés et les abonnements. Kyle Andeer, directeur juridique d'Apple, a témoigné la semaine dernière devant une commission du Sénat américain, jurant ses grands dieux que le constructeur ne tenait pas de comptabilité spécifique sur les recettes et les profits de la boutique. « Ce n'est pas une activité séparée pour nous », a-t-il affirmé.

Tim Cook a également indiqué que l'activité d'Apple n'était pas structurée d'une manière telle qu'il suffisait d'appuyer sur un bouton pour obtenir des chiffres sur les pertes et les profits de l'App Store. Pourtant, d'après Ned Barnes, Apple suit bel et bien les bénéfices générés par l'App Store, il a d'ailleurs obtenu des documents allant dans ce sens entre 2013 et 2015.

Apple a d'ailleurs demandé à la juge d'interdire à Epic de divulguer des informations financières concernant l'App Store. Le constructeur estime que ces données sont de nature à provoquer la confusion chez les actionnaires et les investisseurs, « y compris les nombreux fonds de pension, fonds communs de placement ».

Apple n'est toutefois pas démuni face à cet expert. Le constructeur a de son côté fait appel à Richard Schmalensee, chercheur en économie au MIT, qui estime que les estimations d'Epic sur la marge opérationnelle de la boutique ne sont pas fiables car « elles isolent un segment de l'écosystème iOS qui augmente artificiellement la marge apparente de ce segment ».

Epic va chercher à convaincre la cour qu'Apple gagne beaucoup d'argent avec l'App Store sans en dépenser beaucoup. Cet argument d'un business extrêmement rentable pourrait donner de l'eau au moulin à l'éditeur de Fortnite qui voudrait bien voir une baisse de la commission prélevée par la Pomme.

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avatar YetOneOtherGit | 

@ oomu

Et plus généralement : peu d'entreprise aiment à ce que l'on mette le nez dans leur chiffre au delà des obligation légales.

avatar Florent Morin | 

« Cet argument d'un business extrêmement rentable pourrait donner de l'eau au moulin à l'éditeur de Fortnite qui voudrait bien voir une baisse de la commission prélevée par la Pomme. »

L’enjeu est de protéger les petits éditeurs.

J’en côtoie tous les jours depuis 12 ans. Rares sont ceux qui remettent en cause cette commission. Elle est protectrice.
Surtout depuis la baisse de commission pour les petits éditeurs à 15 %.

L’édition de jeu vidéo reste le revenu principal d’Epic. Société qui est un ogre dans son milieu, alimenté par un des plus gros ogres de la finance internationale.

Si on donne raison à Epic, ils peuvent gagner sur 2 tableaux au détriment des petits éditeurs :
- engranger plus de marge grâce au volume généré via le marketing (mécaniquement, les frais se réduiraient à pas grand-chose
- accueillir les petits éditeurs en promettant plus de visibilité que sur l’App Store avec une commission moindre, pour ensuite les asphyxier avec de la mise en avant payante.

Epic n’est pas le Robin des Bois qu’il prétend être et joue de son image sympathique en tant qu’éditeur de jeux vidéo populaire.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"L’édition de jeu vidéo reste le revenu principal d’Epic."

Unreal pèse aussi beaucoup dans la balance 😉

avatar Florent Morin | 

@YetOneOtherGit

C’est le même secteur et encore pire : les petits éditeurs en dépendent.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"C’est le même secteur"

Nope les usages de la 3D Temps Réel sont aujourd’hui bien plus large que le simple secteur vidéo ludique et Unreal est à la pointe de ces nouveaux usages en très forte croissance.

Unreal à pour objectif qu’à un horizon de 5 ans le JV représente moins de 50% de son CA

Et sur ce secteur aussi Unreal profite de ses énormes moyens pour étouffer la concurrence.

-Rachats incessants d’entreprises (La dernière étant ArtStation il y a quelques jours)

- Distribution de 100M$ à de nombreux projets via les EPIC MegaGrants

- Investissement massif dans l’accès à des formations gratuites de très haut niveau pour tous les secteurs et particulièrement les usages émergent

Unreal est dans unie remarquable stratégie de conquête et de domination d’un secteur dont les usages sont en train d’exploser largement au delà du JV 😋

avatar oomu | 

d'où la croissance de unreal comme outil pour le cinéma, le prototypage, l'architecture, et j'en passe...

Epic a une stratégie franchement passionnante à suivre. Epic utilise Fornite comme le moteur pour financer son avenir.

(et oui, pinaize, Artstation... pour obtenir une visibilité pour ses produits..)

avatar YetOneOtherGit | 

@oomu

"d'où la croissance de unreal comme outil pour le cinéma, le prototypage, l'architecture, et j'en passe..."

Ils ont une vision absolument remarquable et les moyens de leurs ambitions.

C’est une entreprise dont je suis très proche de la direction et ce qu’ils font et d’une incroyable puissance à tous les niveaux.

Après ils vont se trouver sans doute en situation de domination du marché à moyen terme avec ce que cela implique de rapport de force avec les clients 😉

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"L’enjeu est de protéger les petits éditeurs. "

Les petits éditeurs sont dans une situation extrêmement délicate quelques soient les canaux de distribution ou les niveaux de commission.

L’Eldorado des store qui a permis à nombre d’acteurs ayant de faible moyens d’obtenir un accès au marché efficace et peu coûteux c’est éloigné.

Le marché c’est consolidé autour de quelques majors qui se taille aujourd’hui la part du lion.

Faire exister une offre sur les stores pour un indépendant ou une petite structure est aujourd’hui extrêmement difficile.

Une page se tourne tout simplement et ce n’est ni Apple, ni EPIC qui changeront fondamentalement cet état de fait.

Même si la démarche d’Apple avec Arcade redonne un espace à des offres de jeu ne reposant pas sur le F2P produites souvent par des acteurs qui n’avaient pas les moyens de leur créer un espace commercial dans une offre devenue pléthorique, cela ne concerne qu’une petite part du marché.

Je ne conseillerai aujourd’hui à personne de se lancer en indépendant sur le marché et même pour des structures de taille moyenne c’est un challenge devenu conséquent.

avatar Florent Morin | 

@YetOneOtherGit

« Je ne conseillerai aujourd’hui à personne de se lancer en indépendant sur le marché et même pour des structures de taille moyenne c’est un challenge devenu conséquent. »

Le jeu vidéo est un marché particulier.

Pour les apps, il y a beaucoup plus d’acteurs pour un volume d’utilisateurs énorme. Donc tu peux te permettre d’être sur un marché de niche sur une seule plateforme. C’est une opportunité exceptionnelle.

Ceux qui se cassent la figure essayent en général d’être partout : ils voient les gros acteurs et les imitent. Et ils ne se focalisent pas assez sur l’expérience utilisateur propre à la plateforme.
Après, ça ne garantit pas le succès, mais ça évite l’échec quasi-garanti.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"Donc tu peux te permettre d’être sur un marché de niche sur une seule plateforme. "

La niches devient de plus en plus petite, on peut encore gentiment y vivre mais bien plus difficilement y développer des business florissants.

Tout est affaire de niveau d’ambition, mais les success story deviennent extrêmement rare.

Et même sur les niches il faut se contenter de peux en terme de revenus dans bien des cas.

Au regard de la valeur économique d’un bon dev aujourd’hui, il faut pas mal de passion ou de désir d’indépendance pour faire le choix de se lancer dans l’aventure.

Beaucoup d’emmerdement et de stress pour peu de bénéfices et de croissance à en espérer.

avatar Florent Morin | 

@YetOneOtherGit

La niche ne se réduit pas. 500 millions d’utilisateurs potentiels au moins dans le monde : il n’en faut pas tant pour bien vivre.

Après, pour être éditeur, c’est vrai qu’il vaut mieux être soi-même le développeur ou/et être associé à des développeurs. Ça enlève une grosse partie du coût de fonctionnement.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"500 millions d’utilisateurs potentiels au moins dans le monde"

Encore faut-il réussir à les atteindre dans une offre devenue pléthorique.

Avoir un produit potentiellement attractif ne suffit absolument pas à faire un business.

Là tu es dans le miroir aux alouettes niants les réalités déplaisantes du marché.

Combien de success story d’indépendants ou de petite structure sur le marché des app ces dernières années?

Et quelle proportion d’échec plus ou moins cuisant ?

Seul des start-up bien financées arrivent parfois à s’en sortir.

Les chances de succès durable pour un indépendant ou une petite structure sont aujourd’hui infinitésimales.

Ajoutes à cela le fait que bien des dev sont de piètres businessmen et de très mauvais gestionnaires…

Je suis toujours surpris que les messages cassant des fantasmes soient souvent mal reçus.

avatar Florent Morin | 

@YetOneOtherGit

> "500 millions d’utilisateurs potentiels au moins dans le monde"
> Encore faut-il réussir à les atteindre dans une offre devenue pléthorique.

À quoi bon atteindre 500 millions d’utilisateurs ? Ça ne sert à rien. 10 000 utilisateurs qui payent 1,5 € par mois permettent à un développeur seul de vivre confortablement de son app.

Si tu cherches à avoir plus d’utilisateurs (appareils anciens, autres plateformes, multiplicité des fonctionnalités), tu augmentes énormément tes coûts de fonctionnement. Sans augmenter proportionnellement ton revenu.

Alors que si tu te focalises sur une infime tranche d’utilisateurs, tu leur rendras un meilleur service car tu t’encreras mieux dans leur quotidien. Et la spécialisation fera drastiquement diminuer tes coûts.

On n’entend que très peu parler des success stories justement car se sont des marchés de niche.

A contrario, combien veulent être le nouveau Facebook / Instagram / Twitter et se plantent royalement ?

Mes clients qui génèrent le plus de revenus sont ceux qui sont positionnés sur des marchés de niche. Soit sur peu de plateformes, soit sur peu de fonctionnalités. Et, en général, je ne les connais que parce qu’ils font appel à moi.

Mais c’est vrai que, proportionnellement, le nombre d’apps à succès n’a pas augmenté significativement. Seuls les volumes ont augmenté.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"À quoi bon atteindre 500 millions d’utilisateurs ?"

Bien évidemment il ne s’agit pas d’atteindre l’ensemble 😃

Mais même une petite base d’utilisateurs est aujourd’hui extrêmement difficile à atteindre et à rentabiliser.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"On n’entend que très peu parler des success stories justement car se sont des marchés de niche."

Trouves en 😉

C’est pas très sexy mais le marché de l’app pour les indépendant ou les petites structure appartient au passé.

The Dream is Over.

avatar Florent Morin | 

@YetOneOtherGit

> "On n’entend que très peu parler des success stories justement car se sont des marchés de niche."
> Trouves en 😉

😃

J’en ai plusieurs parmi mes clients. Je viens juste leur donner un coup de renfort ponctuel et les former à des spécificités techniques (Combine / SwiftUI en ce moment).

Mais je ne les aurais jamais connu autrement vu qu’ils sont sur des marchés qui sont très spécialisés et donc ne n’intéressent pas en tant que consommateur.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"J’en ai plusieurs parmi mes clients."

Quelle modèle économique?

Quelle santé financière?

Quelle pérennité?

Ils vendent des app ou des services auxquels on accéde via l’app ?

Ils sont sur le marché depuis combien de temps?

avatar Florent Morin | 

@YetOneOtherGit

Je vais prendre un exemple que j’ai en tête.

> Quelle modèle économique?

Vente par abonnement d’une fonctionnalité qui sert à une branche spécialisée d’un métier du numérique. (Désolé, ça doit rester confidentiel)

> Quelle santé financière?

Ils sont deux dans l’équipe et vivent très bien.
Ils sont ponctuellement aidés par des freelances.

> Quelle pérennité?

Je dirais 7-8 ans aujourd’hui.

> Ils vendent des app ou des services auxquels on accéde via l’app ?

In-App purchase. Abonnement.

> Ils sont sur le marché depuis combien de temps?

7-8 ans. Mais rentables très rapidement. En moins d’un an.

Ils étaient attendus, mais ça nécessitait une exécution aux petits oignons pour que ça ait un intérêt.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

Tu es donc sur du marché d’ultra niche à faible perspective de croissance, très loin de ce que fut le business pendant des années.

Un petit artisanat, fort respectable, mais absolument marginal.

Tu ne perçoit vraiment pas le changement profond de paradigme que j’essaye de mettre en évidence ?

Le passage d’une situation où des acteurs économiquement faibles pouvaient se faire une place au soleil à une situation où quelques acteurs peuvent vivoter plus ou moins bien?

avatar Florent Morin | 

> Tu es donc sur du marché d’ultra niche à faible perspective de croissance, très loin de ce que fut le business pendant des années.

On parle de 2 choses bien différentes :
- un marché de niche qui nécessite une bonne connaissance de la cible
- une opportunité par rupture technologique qui nécessite une bonne connaissance de la technologie.

Évidemment, quand le smartphone est arrivé, la rupture technologique était énorme et tout était à faire. C'est peut-être ce qui arrivera un jour avec la réalité augmentée ou autre jour.

Mais ce n'est pas lié à l'App Store.

> Un petit artisanat, fort respectable, mais absolument marginal.

Ils génèrent quand même des sacrés revenus. Ils ne sont pas si petits que ça financièrement.

> Tu ne perçoit vraiment pas le changement profond de paradigme que j’essaye de mettre en évidence ?
> Le passage d’une situation où des acteurs économiquement faibles pouvaient se faire une place au soleil à une situation où quelques acteurs peuvent vivoter plus ou moins bien?

Pour moi, c'est un changement lié à la technologie et non à l'App Store.

Tant qu'il n'y a pas une rupture technologique majeure, la concurrence devient mécaniquement difficile sur les marchés de masse. Les utilisateurs ne changent pas d'app tous les 4 matins.

Ils peuvent acquérir des apps dans de nouveaux domaines (ex. Yuka), par opportunité technologique (ex. Scan Thing) ou sur des marchés spécifiques (ex. PhotoRoom), mais c'est tout.

L'App Store n'y change rien, si ce n'est donner de la visibilité aux petits éditeurs. Ce qui est fait chaque jour ou presque dans l'onglet "Aujourd'hui" de l'App Store.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"Pour moi, c'est un changement lié à la technologie et non à l'App Store."

C’est toujours amusant de constater que les tech voient tout sous l’angle de la tech 😃

Ce qui a changé ce sont les conditions d’accès au cibles: quand l’offre est pléthorique les enjeux marketing reprennent la main.

Avoir un produit ne suffit pas encore faut-il lui donner un accès à ses cibles potentielles.

Sur des produits d’ultra-niches comme ce que tu évoques ayant des cibles très identifiées pouvant être atteinte relativement facilement c’est encore jouable.

Sur des produits plus B2C (ou B2B moins spécifique) ayant de larges cibles, l’absence de moyens marketing donnant la capacité de donner une visibilité à son offre est aujourd’hui extrêmement difficile.

Rien à voir avec un enjeu d’évolution technique, juste une consolidation du marché autour d’acteurs puissants ayant la capacité à marketer leur offre.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"Ils génèrent quand même des sacrés revenus."

Notion très relative 🤑

C’est quoi pour toi un “sacré revenu” pour une structure ?

10k€, 100k€, 1M€, 10M€ ?

Les estimations du coût pour Apple de la création d’un niveau de commission à 15% montre bien la part de plus en plus marginale des “petits” acteurs.

Le business des app a profondément changé, comme avait en son temps complètement changé celui des logiciels sur ordinateur individuel.

C’est un phénomène absolument normal et ce n’est pas la procédure opposant Apple à EPIC qui changera quoi que ce soit de sérieux à la donne.

avatar Florent Morin | 

@YetOneOtherGit

> "Ils génèrent quand même des sacrés revenus."
> Notion très relative 🤑

Je n’ai pas de chiffres exacts. Mais quand tu achètes une Tesla model 3 aussi facilement que la dernière PlayStation, c’est que tu as un bon revenu. 😂

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"Mais quand tu achètes une Tesla model 3 aussi facilement que la dernière PlayStation, c’est que tu as un bon revenu. 😂"

Tout est relatif 😉

Et les achats ne sont pas toujours l’indicateur de la réalité d’une situation financière opulente loin s’en faut.

Blague à part il ne s’agit pas de voir un cas particulier mais une globalité de marché et là il n’y a pas photo : la capacité pour des indépendants de se faire une place au soleil sur ce marché à fondu comme une glace exposée au même soleil 😉

Il ne reste quasiment que des marchés de niches B2B qui globalement pèsent fort peu.

La situation n’a plus rien à voir avec l’Eldorado du passé.

avatar Krysten2001 | 

@YetOneOtherGit

C’était comment avant de le passé alors ?🤔
Car finalement tout peut se réinventer. Alors oui il faut les moyens mais une fois qu’on les a 😉

avatar YetOneOtherGit | 

@Krysten2001

"C’était comment avant de le passé alors ?🤔"

Un marché qui était une terra incognita où il était possible de faire de très belles opérations sans bénéficier de gros moyens.

avatar Krysten2001 | 

@YetOneOtherGit

Car il n’y avait pas les majors ?😉

avatar YetOneOtherGit | 

@Krysten2001

"Car finalement tout peut se réinventer. Alors oui il faut les moyens mais une fois qu’on les a 😉"

Là je ne comprends pas où tu veux en venir 😉

avatar Sindanarie | 

@FloMo

"Mais quand tu achètes une Tesla model 3 aussi facilement que la dernière PlayStation,"

Les gens n’ont vraiment pas de goût. Et la playstation est m mieux finie 😬

avatar Florent Morin | 

@YetOneOtherGit

> "On n’entend que très peu parler des success stories justement car se sont des marchés de niche."
> Trouves en 😉

😃

J’en ai plusieurs parmi mes clients. Je viens juste leur donner un coup de renfort ponctuel et les former à des spécificités techniques (Combine / SwiftUI en ce moment).

Mais je ne les aurais jamais connu autrement vu qu’ils sont sur des marchés qui sont très spécialisés et donc ne n’intéressent pas en tant que consommateur.

avatar YetOneOtherGit | 

@FloMo

"Mes clients qui génèrent le plus de revenus sont ceux qui sont positionnés sur des marchés de niche. Soit sur peu de plateformes, soit sur peu de fonctionnalités. Et, en général, je ne les connais que parce qu’ils font appel à moi."

Quelle vision as-tu sur l’économie de ces donneurs d’ordre ?

Quelle est l’historique de ces clients ou si tu préfères depuis quand sont-ils sur le business?

Quelle place à l’app dans leur business?

Une App qui n’est que le frontal d’un business c’est autre chose: tu montes un business dont l’app est un point d’accès.

Ce n’est pas l’app qui fait le business et la rentabilité mais le service auquel elle permet d’accéder.

C’est fort différents.

Et sur ce type d’app frontal d’un business on constate d’ailleurs une grande perte d’adhérence du développement natif.

Nous ne trancherons pas nos differences de visions ici et aujourd’hui, mais tu devrais constater dans les années à venir une accélération de plus en plus conséquente du tarissement de l’app en tant que source directe de revenus pour les petits acteurs.

La messe est dite depuis longtemps et l’énervement d’une part de cette communauté vient principalement de l’effondrement de leur marché bien plus que des conditions financières d’accès à celui-ci.

Wait & See 😉

avatar oomu | 

On a encore quelques "sucess story" récentes chez des petits éditeurs avec des jeux à succès qui financent leur croissance ou une vente très chère à un gros éditeur.

avatar YetOneOtherGit | 

@oomu

"On a encore quelques "sucess story" récentes chez des petits éditeurs avec des jeux à succès qui financent leur croissance ou une vente très chère à un gros éditeur."

Sur le JV il reste quelques belles histoires, mais le ratio nombre d’appelé / nombre d’élus devient assez terrible 🥺

avatar andr3 | 

Bon Apple fait des bénéfices sur l’AppStore, oui et alors.

Apple est une société capitaliste dont un des moteurs est le profit. Ce qui est normal.

Si Epic n’est pas contente , soit elle les règles de l’AppStore, soit elle va voir ailleurs, soit elle est une société communiste.

avatar koko256 | 
avatar oomu | 

"Apple est une société capitaliste dont un des moteurs est le profit. Ce qui est normal. "

ce n'est pas le point. Tout le monde, mon chien et l'ensemble des dindes le savent déjà.

"Si Epic n’est pas contente , soit elle les règles de l’AppStore, soit elle va voir ailleurs, soit elle est une société communiste."

ce n'est pas le propos de Epic.

Le marché n'est pas un chaos informe, et même aux USA il existe des régulations, lois, droits à la concurrence, etc.

Epic essaie de défendre qu'il y a distorsion du marché et qu'Apple profite _ABUSIVEMENT_ d'une situation.

Cela tombe sous la coupe de lois.

si Epic a des arguments valides.

ça tombe bien, on a des professionnels pour étudier tout cela: les juges.
et on a des professionnels pour expliquer les arguments de Epic et les contres-arguments d'Apple : les avocats.
(et on d'autre sprofessionnels pour bien noter tout ça, les greffiers)

c'est pratique.

Quand à nous, très consommateurs, si ça permet à terme d'ouvrir le marché et mettre de la concurrence au coeur des ziphons, je dis _OUI_

car in fine, ne compte qu'une seule chose dans l'ensemble de la planète : MON intérêt.

avatar LolYangccool | 

Apple propose un service et fait de la marge dessus quel scoop ! Une entreprise qui fait du CA ! Incroyable !

avatar r e m y | 

En économie de marché, une situation de monopole ne peut subsister que sous réserve qu elle soit régulée et ses revenus plafonnés.
Epic (bien aidé par la commission européenne qui vient de communiquer officiellement sur ce qu'elle considère être des abus de position dominante), veut démontrer qu*Apple est en position de monopole de fait sur l'AppStore, pour la distribution d'apps aux utilisateurs d'iPhone. Dès lors, montrer qu'Apple y fait des profits illégitimes est logique dans sa stratégie d attaque.

avatar YetOneOtherGit | 

@LolYangccool

"Apple propose un service et fait de la marge dessus quel scoop !"

Ce n’est pas le ressort de la démarche d’EPIC que d’enfoncés une porte ouverte.

L’objectif est de montrer que les niveau de rentabilité sont élevés de part la situation de monopole 😉

avatar LolYangccool | 

@YetOneOtherGit

Oui bah justement. Je vois pas le problème puisque le service leur appartient. Même s’il n’y a pas d’alternatives officielles sur iOS perso ça ne me choque pas.

avatar webHAL1 | 

@LolYangccool :

Vous dites :
« Je vois pas le problème [...] »

Et ensuite :
« Même s’il n’y a pas d’alternatives officielles sur iOS [...] »

Donc vous voyez le problème. Ce n'en est peut-être pas un pour vous ou pour beaucoup d'utilisateurs d'iOS, tout comme une immense partie des utilisateurs de Windows ne voyaient aucun problème avec l'intégration d'Internet Explorer au sein du système ("c'est gratuit, trop cool !"), mais c'est effectivement problème.

avatar YetOneOtherGit | 

@webHAL1

"Ce n'en est peut-être pas un pour vous ou pour beaucoup d'utilisateurs d'iOS"

Comme si les utilisateurs avaient quelques importance dans l’histoire 😄

Ce sont “les idiots utiles” d’une bataille purement économique pour définir les règles d’accès à un marché.

Le consommateur est toujours le cocu de ce type de procédure et en cas de victoire d’EPIC les bénéfices seront très symboliques:
- Rien à moyen terme d’un point de vue économique
- Des gagnants et des perdants en fonction de ce que l’on attend d’une plateforme ce qui n’est évidemment pas uniforme parmi les consommateurs.

La procédure est passionnante mais croire que la défense des intérêts des consommateurs en est l’enjeu est d’une grande naïveté.

avatar YetOneOtherGit | 

@LolYangccool

"Même s’il n’y a pas d’alternatives officielles sur iOS perso ça ne me choque pas."

Tu te doutes bien que là n’est pas l’enjeu.

Tes goûts et dégoûts personnels n’ont aucune importance.

Tout l’enjeu de la procédure est de créer les éléments de droit (Dans les systèmes de common law les jugements sont source du droit) pour arbitrer une question qui n’a jusqu’ici pas de précédent et que l’on pourrait schématiser ainsi: “Un monopole d’accès à un marché minoritaire entre-t-il dans le champ d’application du Sherman Act”

Et c’est une question à laquelle strictement personne n’a aujourd’hui la réponse et qui sera tranchée sans doute devant la SCOTUS dans pas mal de temps.

avatar oomu | 

"Oui bah justement. Je vois pas le problème puisque le service leur appartient. Même s’il n’y a pas d’alternatives officielles sur iOS perso ça ne me choque pas."

et bien le régulateur peut y voir un problème.

vous non, mais vous n'êtes pas le Régulateur.

moi oui, mais je suis ni le Régulateur ni Vous.

avatar webHAL1 | 

Donc, pour être clair :
1. Apple affirme que les calculs d'Epic sur la marge de l'App Store sont faux et que qu'ils vont les réfuter devant la justice.
2. La Pomme ne sait pas quelle est la marge de l'App Store (ce qui, au passage, fera doucement rigoler n'importe quel directeur financier).

Il faudra alors qu'Apple explique comment elle peut affirmer qu'un chiffre est faux alors qu'elle affirme ne pas connaître le vrai chiffre. Car soit :
1. Elle connaît le vrai chiffre et peut donc affirmer que celui mis en avant par Epic est faux.
2. Elle ne connaît pas le vrai chiffre, et celui d'Epic peut donc tout à fait être vrai ou proche de la vérité.

avatar YetOneOtherGit | 

@webHAL1

"2. La Pomme ne sait pas quelle est la marge de l'App Store (ce qui, au passage, fera doucement rigoler n'importe quel directeur financier)."

Nope.

Beaucoup de structure aujourd’hui ne pensent pas leur comptabilité analytique en silos indépendants de produits et de services mais sur la globalité d’un écosystème d’offres.

Comment séparer rationnellement et objectivement des produits dont les ressorts d’achat sont intimement liés ?

Les approches modernes de la gestion ont changé aussi profondément ces questions que ne l’a fait l’abandon par bien des organisations des cycles en V 😉

avatar koko256 | 

@webHAL1

"2. La Pomme ne sait pas quelle est la marge de l'App Store (ce qui, au passage, fera doucement rigoler n'importe quel directeur financier)."
Nan mais le pognon coule... pas besoin de calculer les marges 🥳

avatar webHAL1 | 

@koko256 :

Si le "pognon coule" mais que tu n'as strictement aucune idée de ce qui le fait couler, il y a clairement un problème dans la gestion de ton entreprise. ^_^

Je doute fortement qu'Apple soit devenue une des entreprises informatiques les plus rentables simplement en partant du principe que, bon, tant que l'argent rentre, on est contents, on ne va pas chercher plus loin. Il ne fait aucun doute que la Pomme sait parfaitement ce que lui coûte et lui rapporte sa boutique en ligne, comme d'ailleurs tous ses autres services et appareils.

avatar YetOneOtherGit | 

@webHAL1

"Si le "pognon coule" mais que tu n'as strictement aucune idée de ce qui le fait couler, il y a clairement un problème dans la gestion de ton entreprise. ^_^"

Vision extrêmement caricaturale des approches globales de gestion moderne.

Ta vision d’une comptabilité analytique en silos est très datée et ne représente plus un outil de gestion stratégique efficace pour bien des business.

Les organisations en business unit indépendantes ont depuis pas mal de temps montrées leurs limites et n’ont plus le vent en poupe outre atlantique pour bien des entreprises de la tech.

On aborde la stratégie, la tactique et la gestion de façon beaucoup plus globale et transversale en jouant à fond la carte des synergies entre offres de produits et de services.

L’organisation en silos et en business unit c’est montrée contre-productive sur bien des types d’entreprises et beaucoup en reviennent depuis pas mal de temps.

Et comme souvent les majors européennes sont très en retard sur ce mouvement.

avatar oomu | 

@YetOneOtherGit

presque le discours du patron de la boîte où je bosse :)

-
Oui, si on arrête d'être "émotionnel", le propos d'Apple et d'Epic sont tous les deux cohérents et ont du sens. Il est crédible.

il faut que les commentateurs arrêtent de croire qu'ils commentent un épisode de série télé, même une série aussi cool que Breaking Bad.

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