Intel / Apple : le divorce d'un couple contre nature

Christophe Laporte |

Les histoires d'amour finissent en eau de boudin, en général. Ce qui est vrai dans la vie l'est souvent aussi pour les entreprises. Après un (long) bout de chemin ensemble, Apple a donc décidé d'abandonner Intel pour continuer sa route seul.

L‘histoire du Mac est faite de transitions. Quinze ans après avoir annoncé son intention de faire le grand saut vers Intel, voilà qu‘Apple décide de (re)prendre son destin en main en équipant, à compter de la fin de l‘année, une première salve d'ordinateurs de ses propres puces.

Stupeur et tremblements. Le 6 juin 2005, durant le keynote inaugural de la WWDC, l'impossible arrive. Steve Jobs annonce une nouvelle transition pour les Mac, et pas n'importe laquelle : une transition vers les processeurs Intel ! En janvier de l'année suivante, le mariage est consommé : Paul Otellini, le patron d'Intel, arrive sur la scène du keynote de la MacWorld dans sa combinaison blanche, offrant à Steve Jobs un wafer. L'annonce fait l'effet d'une bombe auprès des fans cajolés par des années de pubs caustiques se moquant des Pentium.

Mais les critiques sur le retournement de veste d'Apple ne durent qu'un temps : les utilisateurs se rendent vite compte que la transition vers les puces Intel est bénéfique au Mac, qui y gagne puissance et évolutivité. Et pourtant, de petites frictions apparaissent entre les deux tourtereaux.

L'échec du PowerPC

En 2005, l'annonce de la transition vers des puces Core fait évidemment grand bruit. Bien davantage que la transition vers les puces Apple à architecture ARM. À l'époque, le Mac est dans une impasse avec les PowerPC. Pour s'en sortir, le constructeur opte pour la même stratégie que lors de sa précédente transition : s'allier avec son meilleur ennemi !

avatar fte | 

@andré_CH

"Je suis très content de cette transition vers ARM !"

Que penses-tu que cette transition apportera qui n’existe pas déjà maintenant dans l’informatique en général ?

Je comprends la curiosité de découvrir le Futur, une microscopique partie d’icelui du moins. Je comprends l’excitation d’anticiper des merveilles. Je comprends que cette dose d’endorphine puisse rendre heureux quelques instants...

Mais content ? De quoi ?

"En tant qu'ancien utilisateur d'Amiga, je ne peux qu'être enthousiasmé par le concept des circuits spécialisés comme neural engine et autres."

Comme les unités de calcul AVX d’Intel ? Les circuits spécialisés dans la décompression vidéo ? Les circuits BL Boost ? Toujours chez Intel... les GPU et leurs Cuda cores, leurs PPU, TMU ou encore TPU...

Qu’y a-t-il dans cette transition qu’il n’y a pas déjà dans un PC bas de gamme de 2020 ?

avatar melaure | 

@andré_CH

Pour l’instant mes vieux 500 et 1200 m’enthousiasment plus que la daube soudée de Cook !

avatar tbr | 

Perso, j’attends de voir. Tant que je peux continuer mon taf avec Adobe (et Affinity, pour tester), aussi bien sur mon mac (et mon iPad Pro, pour tester), ça me va. La cerise sur le mac (non, pas « do » !), c’est qu’Apple continue à combiner l’esthétique du soft et du hardware dans de belles machines.

Bref, je suis moins critique de ce qui fait tourner ces machines, si j’obtiens d’aussi bons résultats qu’actuellement, que des prix pratiqués.

avatar BingoBob | 

C’est vrai qu’après la sortie des MacBook Retina de 2015, le tout à coup très gros et très vieux MacBook Air aurait du céder sa place.
J’ai été surpris comme vous de le voir continuer, et de voir surtout l’écart performance se creuser avec le MacBook Retina.

Possesseur de la première génération - pour moi la plus belle machine Apple que j’ai possédée jusqu’à présent - je crois que la 3ème génération était plus véloce et arrivait au niveau MacBook Air, écran Retina en plus, et sans ventilateur, ce qui est un luxe absolu.
Je travaille encore dessus tous les jours. Je le vois ramer de plus en plus. Il n’est pas capable de lire du HEVC sans surchauffer et lager. Mais pour du traitement texte, ce que je fais, il est très bon.

Je pense comme vous que cette magnifique gamme MacBook va revenir dès le lancement des 1ers ARM. Avec plus d’autonomie et les écrans micro-led.

avatar DG33 | 

« il serait injuste de tout mettre sur le dos d'Intel, qui n'y est pour rien dans le clavier papillon »
Bah, si untel écrit Intel en voulant écrire un tél sur un Magic Keyboard, c’est bien une question de clavier Apple Silicon(é).

Pages

CONNEXION UTILISATEUR