Comment Apple peut rebondir

Christophe Laporte |

Après les célébrations de fin d’année, le retour à la réalité est rude pour Apple. On pressentait que l’année allait être difficile pour le constructeur… Tim Cook n’a pas fait durer le suspense bien longtemps : quelques heures plus tard, l’entreprise annonçait son premier avertissement sur résultat depuis 2002 ! La Pomme a cependant toutes les cartes en main pour éviter que 2019 se transforme en annus horribilis.

L’Apple Store ICONSIAM de Bangkok.

Un profit-warning historique

Apple n’a pas échappé à la règle : une alerte sur résultats provoque immanquablement une chute plus ou moins spectaculaire du cours de l’action. Ça n’a pas loupé : ce jeudi, le titre AAPL a cédé près de 10% à 142,19 $. Il s’agit de la 28e baisse la plus forte de l’histoire du groupe, comme le relevait l’analyste Charlie Bilello qui rappelle que 26 des plus importantes baisses de l’action d’Apple se sont déroulées avant 2003.

Autant dire que le gadin subi par AAPL cette semaine restera dans les annales boursières. Pour sauver la face, il a manqué à Apple 5 milliards de dollars environ. Les prévisions données par le groupe étaient de 89 à 93 milliards de dollars de ventes : les revenus engrangés pour les trois derniers mois de l'année devraient s'établir à 84 milliards de dollars.

À l’échelle d’Apple, 5 milliards de dollars représentent 6 à 7 millions d’iPhone environ. Autre ordre de grandeur : c’est deux à trois fois plus que le chiffre d’affaires annuel total d’Apple lors de son précédent profit warning de 2002 ! C’est aussi à ça qu’on mesure la croissance stupéfiante du constructeur ces quinze dernières années.

Les mois qui viennent nous renseigneront sur la « gravité » de ce ralentissement. Est-il structurel, lié à la saturation du marché des smartphones dans le monde ? Est-ce la conséquence à la fois du ralentissement du marché chinois et de la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine ? De ce point de vue, Apple et Huawei apparaissent comme des victimes collatérales.

Peu importe les raisons finalement. Que ce soit en 2002 ou en 2019, le constat est identique : la firme de Tim Cook doit se concentrer sur ses produits et innover. C'est l'ADN d'Apple et sans doute le seul moyen pour elle de s'en sortir…

C’est entendu, la position de Steve Jobs était sans doute beaucoup plus simple à tenir en 2002 que celle de Tim Cook en 2019. Dire qu'on a de super produits dans les tuyaux pouvait sans doute rassurer à l'époque, d’ailleurs l’argument est encore présent dans la lettre aux investisseurs de Tim Cook. Dans le cas présent, Apple doit non seulement commercialiser « de super produits », mais ces derniers doivent encore générer des milliards de dollars pour avoir un impact significatif sur le chiffre d'affaires du groupe.

Quel prochain hit pour Apple ?

Dans son histoire moderne, Apple a quasiment toujours eu un produit susceptible de la transformer en profondeur. Au tout début des années 2000, ce fut l'iPod. Rappelons en passant que le précédent avertissement sur résultats intervenait alors que l'iPod n'avait que quelques mois. On sait quel fut son destin… Puis très vite, pendant des années, les rumeurs se sont intensifiées sur un téléphone estampillé d'une pomme. Cela déboucha sur l'iPhone en 2007.

Puis, dans l'imaginaire collectif, la tablette s'est rapidement imposée aux yeux de tous. L'iPad, qui fut peut-être le lancement produit le plus réussi d’Apple, vit le jour en 2010. Ensuite, les rumeurs s'éparpillèrent entre un téléviseur (qui ne vit jamais le jour) et une montre connectée.

L’Apple Watch Series 4 est le meilleur produit Apple de 2018, selon les lecteurs de MacGeneration.

En 2015, Apple entra dans le marché de l'informatique vestimentaire. Après des débuts difficiles, l'Apple Watch ne cesse de s'imposer. C'est d'ailleurs l'une des plus grosses sources de satisfaction d'Apple à l'occasion de ces fêtes de fin d'année. Tim Cook a déclaré que les appareils vestimentaires avaient enregistré une croissance de leurs ventes de près de 50 % d’une année sur l’autre… même si Apple n’a jamais précisé les volumes de vente de sa montre, ni de ses AirPods.

Ce qui inquiète peut-être à l'heure actuelle, c'est qu'on ne voit rien venir à court ou moyen terme chez Apple. Les pistes existent, mais à ce jour, elles semblent toutes très théoriques. Les lunettes ? Au vu de tous les efforts déployés par Apple autour de la réalité augmentée à chaque keynote, il ne fait guère de doute que c'est un domaine qui doit occuper des équipes entières en interne.

Même topo pour la voiture autonome. Tout comme la réalité augmentée, Tim Cook ne s'en cache même pas, c'est un domaine qui l'intéresse et on sait qu'Apple investit lourdement dans ce domaine. Mais on est sans doute encore très loin de voir sur le marché une voiture Apple ou la voiture d'un constructeur tiers équipée de technologies Apple.

Quel potentiel pour les Mac Arm ?

À court terme, la rumeur la plus tangible et la plus à même d'avoir un gros impact sur Apple, ce sont les "Mac Arm" qui seraient attendus pour l'année prochaine. Changer de processeur pour changer de processeur ne suffira cependant pas pour booster les ventes de manière durable, comme l'avaient permis les Mac Intel : outre un gain impressionnant de performances, ces machines ouvraient la porte de la compatibilité avec Windows.

Un des premiers ordinateurs sous Windows 10 équipés de la nouvelle puce Snapdragon 8cx.

Apple doit marquer le coup et les esprits. Un Mac Arm doit représenter un véritable bond en matière non seulement de performances (les puces Ax ont le potentiel de rivaliser avec les processeurs d’Intel), mais aussi de connectivité : beaucoup sont demandeurs d’un MacBook toujours connecté au réseau, comme c’est le cas des iPad.

Un Mac Arm doit aussi offrir une autonomie inégalée. Dans ce domaine, Apple stagne comme on a pu le déplorer avec les derniers MacBook Pro.

Enfin, cette transplantation cardiaque doit aussi donner à Apple les coudées franches pour revoir le design des futurs Mac Arm. Comme le MacBook Air avait su le faire à son lancement il y a plus de 10 ans, et qui est devenu le mètre-étalon de toute l’industrie.

Sur le papier, tout ceci est alléchant, et ce sera sans doute suffisant pour relancer durablement les ventes… de Mac. Qui pesaient « seulement » 7,4 milliards de dollars au troisième trimestre 2018… Loin des 37 milliards engrangés par l’iPhone durant la même période.

En 2006, le patron d’Intel de l’époque, Paul Otellini, et Steve Jobs sur la scène de la MacWorld. Le patron d’Apple annonçait la grande bascule vers les processeurs Intel.

Malgré toutes les qualités qu’on peut lui prêter, un Mac, tout Arm qu’il soit, pourra difficilement prétendre à remplacer l’iPhone en termes de volumes et de valeur. Que cela n’empêche pas Apple de se lancer dans cette nouvelle transhumance, car les Mac ont besoin de ce coup de fouet qui les mettra à l’abri des contingences d’Intel.

S'appuyer sur les services…

Ce trou d'air était redouté… il était peut-être aussi attendu par les dirigeants d'Apple (qui risquent au passage de devoir s’en expliquer auprès des actionnaires). La petite musique que la firme de Cupertino nous sert depuis quelques trimestres sur les services n'est en effet pas innocente. Et on aurait tort de prendre les efforts d'Apple dans ce domaine à la légère.

iTunes bientôt sur les Smart TV 2018 et 2019 de Samsung.

Lancé en 2015, Apple Music compte 56 millions d'abonnés. Il n'y a que Spotify qui fasse mieux et encore, Apple Music est leader aux États-Unis. Le marché est encore loin d'être saturé, et la marge de progression du service de streaming d’Apple est encore importante — tant au niveau des fonctionnalités que du contenu (à quand des déclinaisons de Beats 1 consacrées à d’autres genres que les musiques urbaines ?).

On a aussi vu qu’Apple n’avait aucun tabou à ouvrir son service à d’autres : Apple Music est disponible sur Windows, sur Android, et depuis peu sur Alexa (quitte d’ailleurs à grever les ventes du HomePod). Sans oublier la prise en charge des contenus iTunes sur les Smart TV de Samsung : cité dans le communiqué de presse du constructeur coréen, Eddy Cue parle d'offrir à davantage de clients le catalogue de l’iTunes Store (ainsi qu'AirPlay 2). Pourquoi pas iTunes pour Fire TV, pour Roku, ou le webOS des téléviseurs LG… ? Après Amazon et aujourd'hui avec Samsung, on voit que la Pomme n'hésite pas à bousculer des certitudes que l'on avait à son égard.

La marque à la pomme a l'intention de compléter son offre de contenus avec un service vidéo pour lequel elle dépense afin de créer des séries exclusives. Il se murmure même que le constructeur développe une clé HDMI de streaming de type Chromecast ou Fire TV, plus abordable que l’Apple TV…

À cela s’ajoute le futur abonnement pour du contenu presse et magazine qui pourrait s’enchâsser dans Apple News. Tout cela pourrait se regrouper au sein d’un seul et même forfait dont on ignore tout du prix évidemment (20 $ par mois pour de la musique, de la vidéo et de l’actu en illimité ?). Plus de réponses normalement au printemps, avec le lancement attendu du service vidéo.

Il faut aussi compter sur iCloud qui compte des centaines de millions d'utilisateurs (la répartition entre formules gratuite et payantes n'est pas connue) et Apple Pay, deux services qui sont encore très loin d'avoir atteint leur plein potentiel…

Tim Cook n’a cessé de marteler que la catégorie des services se portait très bien : elle a rapporté 10,8 milliards de dollars durant le dernier trimestre 2018, un record. Des services sur lesquels les marges ne sont peut-être pas aussi généreuses que sur les produits, en particulier dans le secteur musical où les licences pour les maisons de disques sont particulièrement élevées.

… et miser gros sur l’informatique vestimentaire

Quels étaient les deux produits en tension pour les fêtes de fin d'année ? Les AirPods et l'Apple Watch. Pour les petits écouteurs d'Apple, c'est d'autant plus fou que ce produit est maintenant en vente depuis plus de deux ans !

En décembre, nous avions eu des échos d'Apple Store et de boutiques spécialisées qui nous confiaient en vendre aisément plusieurs dizaines par jour. Le produit a été copié, mais il reste inégalé à ce jour.

Charge à Apple de pousser sur ce segment. On devrait en savoir rapidement plus sur les intentions du constructeur concernant l’avenir des AirPods : le boîtier de recharge par induction est espéré pour le début de l’année, tout comme une nouvelle génération d’écouteurs… plus à l’écoute.

L’autre produit vestimentaire à faire la fierté d’Apple, c’est bien évidemment l’Apple Watch. Avec la Series 4, la Pomme a réglé le problème de la puissance qui avait le poids d'un boulet sur les précédentes générations. Le constructeur porte également ses efforts sur le sport et, surtout, sur la santé. Un secteur qui, sans nul doute, va permettre à la montre d’être prise de plus en plus au sérieux.

À eux seuls, l’électrocardiogramme et le détecteur de chutes peuvent être de véritables facteurs d'achat. Surtout aux États-Unis, puisqu’il n’y a que sur les modèles américains que l’app ECG est disponible pour le moment… Espérons que cette fonction se déploiera rapidement ailleurs dans le monde.

Les prochains modèles devront aller plus loin encore dans ce domaine pour toucher toujours plus de clients : après tout, la santé est un sujet qui préoccupe tout un chacun. La question d'une moindre dépendance à l'iPhone se posera tôt ou tard, même si la connexion cellulaire disponible depuis la Series 3 permet à la montre de se détacher toujours plus de son encombrant compagnon.

Le plus intéressant finalement dans la stratégie « vestimentaire » d’Apple, c’est que les produits dessinent un écosystème où chaque produit est complémentaire. L’élément manquant dans ce tableau, c’est un dispositif visuel : non pas l’iPhone qu’il faut porter à bout de bras, mais… des lunettes. Il parait qu’Apple y travaille, bien que Tim Cook ait dit en octobre 2017 que la technologie n’était pas prête. Les poches sans fond du constructeur lui ont sans doute permis de faire sauter quelques obstacles.

iPad : le véritable échec d'Apple ?

On a beaucoup parlé de l'essoufflement des ventes de l'iPhone, mais il y a également un autre produit qui stagne depuis beaucoup plus longtemps : l'iPad. Avec la sortie de la nouvelle gamme en novembre, Apple devrait annoncer des chiffres solides pour son dernier trimestre, mais qui ressembleront à ces arbres qui cachent une clairière. Certains considéreront que la tablette est un essai non transformé, d’autres qu’il s’agira d’un sacré échec. Tout dépend de comment on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide !

En 2010, durant la présentation de l’iPad par Steve Jobs.

Il faut remonter à 2015 pour voir Apple vendre plus de 20 millions d'iPad lors d'un trimestre. Depuis plus de deux ans, la tablette d'Apple affiche des ventes à 10 millions d'unités par trimestre. Entendons-nous : beaucoup de constructeurs se contenteraient de tels résultats. Mais Apple se doit de viser l’excellence.

On critique souvent la politique tarifaire d'Apple. Peut-on lui faire le reproche concernant l'iPad ? Certes, tout n'est pas parfait, on a eu l'occasion, à de multiples reprises, d'évoquer le prix des accessoires de l'iPad Pro. Mais la tablette d'Apple couvre une large gamme tarifaire. Cela va de 359 € pour l'iPad 6 (qui, ceci dit, est un très bon appareil couvrant la plupart des besoins), à plus de 2 000 € pour le top du top.

Mais la révolution iPad n'imprime pas… Pire, cette troisième voie a de plus en plus de mal à tracer son sillon face à l'iPhone et ses écrans toujours plus grands, et le Mac qui continue son petit bonhomme de chemin… Près de dix ans après son lancement, l'iPad n'a toujours pas pris son indépendance : il faut toujours un Mac pour concevoir une app à destination de l'iPad.

C'est une des grandes désillusions d'Apple de ces dernières années. Attention, l'iPad est un objet formidable, très puissant et polyvalent. Mais quasiment dès le premier jour, Steve Jobs l'avait admis : le principal problème de l'iPad est avant tout logiciel. En 2019, alors que les tablettes d'Apple explosent nombre de Mac en termes de puissance brute, ce constat n'a jamais été aussi vrai.

Il existe de nombreuses applications très capables pour l’iPad, bien sûr. Et cela ira en s’améliorant (après tout, Adobe prépare un « vrai » Photoshop qui sortira cette année). Mais Apple ne donne pas le bon exemple : où est Xcode ? Final Cut Pro ? Les outils Logic ? Sans oublier ce système d’exploitation qui tire les capacités de l’iPad vers le bas.

L’iPad, un ordinateur « for the rest of us » ? Apple n'a toujours pas réussi à porter ce message, au-delà d'un cercle de convaincus prêts aux efforts d’adaptation indispensables pour changer de crémerie. Pire, elle est en train de lui faire perdre des bastions comme le marché de l'éducation qui a basculé vers les Chromebooks.

Une des erreurs de Tim Cook a peut-être été de chercher à augmenter le prix des Mac pour faire de la place à ses tablettes : les deux produits devraient s'auto-concurrencer et se cannibaliser. Après tout, cela n’a jamais fait peur à Apple.

Est-ce la fin de l’histoire pour l’iPad ? Évidemment non. Il revient à Apple de faire sauter les principaux points de blocages avec iOS 13. Aux développeurs également de concevoir de véritables apps pour iPad, et plus seulement des apps iPhone optimisées pour les grands écrans. Marzipan, dont on aura des nouvelles à la WWDC à coup sûr, pourrait les aider à concevoir des applications multi-plateformes mieux adaptées à l’iPad, pour un minimum d’efforts…

iPhone : stop ou encore

Apple ne manque pas de leviers, encore faut-il choisir les bons, leur allouer les ressources nécessaires, et éviter de s’éparpiller. C'est peut-être le souci actuel d'Apple : par moments, avec ses discours, Tim Cook donne l'impression de se perdre en chemin.

En octobre dernier, Tim Cook était à Bruxelles pour un discours sur la confidentialité des données. Image DR.

À une époque où le monde a perdu ses repères, en partie à cause des bouleversements technologiques de ces trente dernières années, il est évidemment important que le CEO d'une société comme Apple intervienne dans le débat public et présente la vision et les valeurs de son groupe.

Mais ces 18 derniers mois, les dirigeants d'Apple en ont peut-être un peu trop fait ! Tim Cook se comporte parfois comme un chef d'État propageant la bonne parole aux quatre coins du monde. Il nous arrive même de ne plus relayer certaines de ses interventions, où il rabâche sans cesse les mêmes discours.

Tim Cook en oublie sa mission première : être le chef d’orchestre d’une entreprise qui doit servir ses utilisateurs en répondant au mieux à leurs besoins. Pas plus, mais pas moins. Pour en revenir aux produits, un rebond d'Apple ne pourra avoir lieu que si l'iPhone se maintient à un certain niveau de ventes.

Dans un marché où les innovations sont moins visibles pour le consommateur, Apple va devoir redoubler d'efforts pour se maintenir à l'écart de la guerre des prix qui a déjà fait énormément de dégâts dans l'écosystème Android : les LG, Sony, Motorola, HTC et d’autres sont devenus des constructeurs de second plan.

À Apple de repenser sa stratégie, notamment dans l'entrée de gamme et dans les pays émergents. Un iPhone XR mini pourrait par exemple intéresser une large clientèle et être vendu à un prix raisonnable « pour du Apple ». Les pistes existent, Apple n'est pas aux abois et l'entreprise a les moyens d'emprunter le bon chemin… sans oublier les utilisateurs sur le bord de la route.

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avatar oomu | 

Le Spectacle doit continuellement se Réinventer pour se revendre à l'infini.

avatar Chanteloux | 

@malcolmZ07

Cette course à l’innovation est perdue d’avance. Déjà le iPhone est plein de réglages, de possibilités, de perfectionnements que les utilisateurs lambdas ne connaîtront jamais parce qu’ils s’en foutent.
Je viens de m’acheter le MBP sans touchconnerie. Ce que j’aurai apprécié, c’est plutôt justement un retour en arrière: de la connectivité ++ (USB-C se prépare-t’il à être un échec de plus?), moins de soudé pour plus de reparabilité, etc... son épaisseur ou son poids, à pilous ou moins 0,1%, je m’en fous.

Bref TC méprise son public, le manipule dans tous les sens, pense qu’Apple (=lui-même) a le prestige suffisant pour décider de tout tout seul, et voilà le résultat. Fuck, TC! Ta fuite obsessionnelle en avant t’emmène dans le mur...

avatar YARK | 

Merci Chanteloup, je pense exactement la même chose.
10 lignes/temps économisées :-)

avatar Lestat1886 | 

« Un iPhone XR mini pourrait par exemple intéresser une large clientèle »

Oui je le suis posé la question dès la présentation de la gamme! Comme il y a deux modèles pour les S, il devrait y en avoir deux pour les R, avec un Xr max qui serait le Xr actuel et un Xr qui aurait un écran plus petit que le Xs...

Ajoutez a cela une gamme Xs qui aurait été moins cher de 100 a 150 euros et ça aurait peut-être réglé une partie des problèmes.

Après ils ont encore les moyens de rebondir. Et on ne parle que d’un trimestre qui reste le second meilleur T4 de leur histoire quand même...

avatar iPop | 

@Lestat1886

A mon avis le XR a sa présence uniquement pour combler les lacunes de production dés écrans OLED, rien de plus. Pas la peine de chercher une quelconque gamme. Et oui il est moins cher.

avatar Lestat1886 | 

@iPop

Ps seulement, il permet a Apple d’avoir un iPhone à un prix plus accessible. Il y a bien deux gammes au final: le premium avec le Xr et le « super premium turbo » avec le xs ?

avatar iPop | 

@Lestat1886

Ça fait quand même bizarre une gamme qui commence avec les iPhone 7 et 8 puis les premium, super premium et ultra premium (max).

avatar Lestat1886 | 

@iPop

Pas tant que ça je trouve, les 7 et 8 c’est l’ancienne gamme :)

avatar frankm | 

Avec des chaussures à ressort !

avatar whocancatchme | 

mdr la meilleur vanne que j'ai vu jusqu'a maintenant !

avatar lioblanc | 

J’imagine qu’une baisse de prix générale serait très bien vue ! L’iPhone coûte plus cher qu’un MacBook Pro entrée de gamme ! Je vois de plus en plus de gens se tourner vers Samsung ou Huawei car les prix sont abordables (379 CHF / 288 CHF / 215.-). Oui Apple souhaite donner une image de marque mais les gens vont finir par laisser tomber et partir chez un concurrent bien meilleur marché.

avatar Vinyl | 

Je ne sais pas si ça un impact notable sur les ventes mais on est sans doute de plus en plus à réfléchir avant de consommer pour essayer d’avoir un impact moins négatif sur la planète. Mon iPhone SE fonctionne encore très bien et même si je suis intéressé par les derniers iPhone, j’attends car j’essaye de limiter mes envies de consommation et donc de pollution (c’est hallucinant la quantité d’eau et de matière première nécéssaire pour produite un appareil électronique). Vous en pensez quoi ?

avatar corben | 

@Vinyl

Je ne voulais pas d’un iPhone plus grand et puis je trouve ça ridicule de mettre autant d’argent dans un téléphone, ce n’est qu’un téléphone.
Quand le 5C de ma femme a lâché je lui ai donné mon 6 et je me suis racheté un SE
Ça fait plus d’un an déjà j’en suis très content et on n’est pas prêts d’en changer
Ce n’est pas comme si changer d’iPhone était un besoin vital

Chacun ses priorités dans la vie, je préfère veiller au confort quotidien de ma famille que de claquer 1000 balles dans un objet qui sera obsolète dans quelques versions d’iOS

avatar oomu | 

"Chacun ses priorités dans la vie, je préfère veiller au confort quotidien de ma famille que de claquer 1000 balles dans un objet qui sera obsolète dans quelques versions d’iOS"

tsss... les non-geeks et leurs considérations sur le bien-être, la famille et les dents saines des enfants.. halalala

avatar YARK | 

@Vinyl

A l'eau ? A l'eau ?

avatar CorbeilleNews | 

@Vinyl

Je suis d'accord mais je me dis qu'il reste un sacré paquet de gens à convaincre quand je regarde autour de moi.

Le bon sens n'existe plus et la société raisonne à court voir très court terme et rend beaucoup d'entre nous centrés sur leur propre personne.

Les habitudes et jugements sont durs à changer et l'organisation de la société demande de la volonté et de tenter de faire changer les opinions autour de soi, ce qui n'est pas évident sans choquer ou bouleverser certains.

C'est pas comme cela qu'on la sauvera la planète et chaque jour perdu rend la difficulté plus importante pour les jours suivants.

Quand je vois le nombre d'automobilistes qui ne respectent pas les recommandations de limitation de vitesse en cas de pic de pollution ou que certains cherchent à court-circuiter les files d'attente aux feux ou rond-points, je mesure les progrès à faire (moi être plus pressé que toi et mon temps être plus précieux que le tiens...), et ce ne sont que deux petits exemples mais qui trahissent bien l'attitude de beaucoup ...

Malheureusement quand on a ce discours ici on passe pour un communiste, je le disais les mentalités sont difficiles a changer car ils remettent en cause nos fonctionnement, mais il va falloir s'y mettre de gré ou de force et d'arrêter de tirer la couverture à soi ou de croire que le seul changement des autres suffira. Pendant que certains font des efforts d'autres les dilapident et cela n'est plus supportable !!!

Sans compter de la production délocalisée, l'exploitation des populations pauvres tout cela pour que d'autres puissent polluer 10 fois plus donné un bilan écologique désastreux, encore faut-il vouloir en prendre conscience...

avatar sdick | 

« Tim Cook en oublie sa mission première : être le chef d’orchestre d’une entreprise qui doit servir ses utilisateurs en répondant au mieux à leurs besoins. Pas plus, mais pas moins. »

Si seulement... mais sa mission largement prioritaire comme dans toutes les multinationales est de faire monter le cours de l’action et les dividendes pour espérer être reconduit à son poste l’année prochaine, les états d’âme es clients n’ont pas beaucoup d’importance tant qu’ils n’impactent pas négativement les profits des actionnaires.

avatar reborn | 

@sdick

Concernant cette phrase de l’article, je sais pas trop quoi en penser.

Apple (et Cook) influence l’industrie toute entière.

La marque Apple est premiere au classement interbrand depuis 6 ans.

Avec cette puissance, peut-etre est-il bon de temps en temps d’en faire autre chose que des sous ?

Si il ne le faisait pas je suis quasi sur qu’on le lui reprocherait..

avatar oomu | 

"Avec cette puissance, peut-etre est-il bon de temps en temps d’en faire autre chose que des sous ?"

voilà ce qui se passe quand on légalise le communisme : les hippies courent les rues et déclament des insanités.

#HautDeFormeEtCigare

avatar pagaupa | 

Ouvrir l’éco système, baisser les prix, et assurer bien mieux la compatibilité ascendante...

avatar pagaupa | 

Au regard de la photo, se reconvertir en promoteur immobilier? ?

avatar PierreBondurant | 

Pour l’iPad, je ne vois pas d’autre solution que de différencier iOS pour iPhone et iOS pour iPad.

Sinon pour moi l’iPad restera essentiellement une « visionneuse » de contenu Netflix et jamais une alternative crédible au PC (amha)

avatar iPop | 

@PierreBondurant

Vous pensez à quoi pour le différencier ?

avatar PierreBondurant | 

@iPop

Je verrais bien les éléments suivants:
- plus de liberté pour organiser les icônes d’apps
- gestion de nombreux périphériques usb, surtout les disques durs
- plus de possibilités concernant split view (trois fenêtres ou quatre même) et des meilleures possibilités de transfert d’infos d’une fenêtre à l’autre
- développement d’une app Files permettant plus d’interactions avec les fichiers

C’est éléments sont pertinents sur iPad mais pas trop sur iPhone (encore que ça se discute comme dirait l’autre). D’où pour moi le besoin d’une séparation entre les deux

avatar iPop | 

@PierreBondurant

Je ne dirai pas non contre la possibilité de formater des disques externe en APFS. Mais bon, depuis on a pas attendu Apple.

avatar Sgt. Pepper | 

Le profit warning est du au marché Chinois...
Donc en tirer une conclusion globale (US , EU) n’a aucun sens .

TC avait déjà depuis longtemps recentré Apple sur les Services: Musique, Vidéos ,...
(d’où l’annonce de ne plus communiquer les ventes iPhones)

Qui dit Service, dit plus de devices compatible:
- iPhone SE 2 , TV Samsung , mobile Android ...

avatar Jacalbert | 

Un iPhone ? au moyen financier des gilets jaunes ???

avatar corben | 

@Jacalbert

Ça s’appelle le téléphone fixe ?

avatar YARK | 

Manque d'argent mais ils ont tous un mobile et l'abonnement qui va avec pour "s'informer?" sur Facemerde.

avatar Jeamy | 

La seule erreur de Steve Jobs : Tim Cook

avatar Vanton | 

@Jeamy

Sachant à quel point il a rendu Apple riche, je n'en suis pas si sûr...

avatar reborn | 

@Jeamy

Apple avait besoin d’un excellent manager, c’est pour ça qu’il a poussé pour que Cook devienne CEO.

avatar Puff32 | 

@Jeamy

Apple n’est jamais monté aussi vite. Si Steve l’a mis aux commandes, c’est qu’il avait cette vision d’Apple. Tout ce qui sort aujourd’hui, était en route avec Steve. C’est la suite qui sera intéressante ou pas. Baisser les prix, arrêter de souder, s’ouvrir un peu plus et ne pas écouter ceux qui s’en mettent plein les fouilles, depuis leur yacht en se branlant Lol

avatar Paquito06 | 

Apple, joyaux du capitalisme, nous a bien mal habitué en nous offrant une croissance à deux chiffres sur une 30aine de trimestres. Dès lors que la musique commence à ralentir, car il ne peut en etre autrement, c’est tout le beau monde qui l’entoure qui tend à s’offusquer. Mais Apple se porte bien. Apple n’est arrogante qu’à travers son immense succès dont elle est aujourd’hui en partie la victime.

avatar Karb0ne | 

Beaucoup de blabla, comme les journaleux boursier pour une conclusion jamais vraiment dite sauf par les clients. Le problème c’est le prix pas le reste, Apple baisserai de 10 ou 15% ces nouveaux iBidules et tout reviendrai dans l’ordre !

avatar bidibout (non vérifié) | 

Il paraîtrait aussi que les ventes d'iPhone auraient été un peu freinées grâce au prix promo pour le changement de batterie d'après ce que j'ai lu. D'ici que le prix des batteries explosent... (jeu de mots pourrit)

avatar Gladjessca | 

@bidibout

Pas tout à fait. Le choix de baisser le prix des batteries et la correction d’iOS pour éviter une énorme class action a permis à beaucoup de continuer à utiliser leur iPhone comme au premier jour, donc de n’a pas le renouveler. Les iPhone sont de très bonne qualité et durent plusieurs années, l’impact de cette mesure doit être très important.

Le problème de blocage logiciel volontaire aurait pu durer encore quelques années... mais ça a fini par se voir !

avatar Puff32 | 

@bidibout

C’est clair, du coup je n’ai pas changé encore, grâce à ios12 et nouvelles batteries. Je compte changer un peu plus tard, et j’attends la baisse des prix

avatar bidibout (non vérifié) | 

@Puff32

Idem ?

avatar Sylvain63140 | 

Apple surfait sur les projets de Steve Jobs jusqu’à présent. La chute était inévitable. Maintenant commence vraiment l’après Steve Jobs......

avatar Vanton | 

@Sylvain63140

Techniquement il a dû commencer entre 2014 et 2016 l'après Jobs. Le temps que le plan et les projets conçus par lui soient achevés.

Et effectivement, à en juger par les produits commercialisés depuis, non sans heurts, ce n'est pas facile de le remplacer...

avatar Puff32 | 

@Vanton

Ce n’est pas job qui créerait les produits non plus. Il donnait son avis et c’est aussi planté dans ses choix, mais à l’époque il n’y avait que le Mac, l’iPod et le début de l’iPad.

avatar en ballade | 

Passer l’iPhone à 2000€ et continuer de prendre les technologies asiatiques. Enfin, plus de pubs, y en a pas assez dans le Metro.

Voilà la recette

avatar Vanton | 

L'iPad était une liseuse à la base... Et il est probable que l'"erreur" d'Apple a été d'augmenter la taille des écrans des iPhone...

Je mets erreur entre guillemets parce que ça a permis à l'iPhone de rester compétitif et donc de rapporter énormément d'argent. Mais pour moi, clairement, le fait de rendre l'iPhone moins mobile, plus sédentaire, a totalement cannibalisé l'iPad.

D'ailleurs il y a eu un glissement... On avait un trio : iPhone pour la mobilité, iPad pour le salon et Mac pour les tâches lourdes. L'iPhone ayant grandi et piqué la place de l'iPad tout en perdant en mobilité, Apple nous a sorti l'Apple Watch pour compenser... On se retrouve toujours avec un trio : Apple Watch, grand iPhone et Mac. Mais l'iPad en est exclu... remplacé par les grands iPhone.

avatar oomu | 

"L'iPad était une liseuse à la base... Et il est probable que l'"erreur" d'Apple a été d'augmenter la taille des écrans des iPhone... "

l'ipad était un iphone géant à la base, c'est à dire un ordinateur tactile polyvalent. Dés son premier jour, il fut accompagné d'iWork, de jeux, divers outils via l'app store , et effectivement d'un lecteur de livre numérique sous DRM via une boutique au catalogue étriqué. (puis epub)

avatar lesurfeurfou | 

Réponse courte à cet excellent article :
Primo : un produit, surtout dans la tech ne peut pas rester numéro 1 ad vitam aeternam donc pas inquiet.

Secondo : j’ai confiance envers les cadres dirigeants d’apple, donc pas inquiet.

Tercio : les relais de croissances sont déjà là et d’autres dans les cartons, donc pas inquiet.

Peut-être un problème de timing pour un enchaînement parfait mais cela fait partie de la vie de toutes les entreprises, donc pas inquiet.

avatar kellric | 

A force d’augmenter sans cesse les tarifs, ils ont perdu des utilisateurs en chemin : j’ai laissé tombé l’iPhone depuis 2 ans sans aucun soucis, et je me pose la question du renouvellement de mon MacBook Pro, le jour où... Pas sûr que j’ai envie de remettre 3000 EUR pour un MBP 15 pouces et les autres ne m’intéressent pas. A un certain niveau de prix, même les moutons (dont je fais/faisais partie, j’avoue) commencent à réfléchir et voir ce qui se fait ailleurs, et qui n’est pas si mal en fait... Le seul produit ou je suis certain de rester Apple, du moins pour l’instant, c’est l’iPad.

avatar sailor29 | 

Un autre truc à prendre en compte : la croissance infini ça n'existe pas (surtout à 2 chiffres). Tout ce que vous citez, ce serait seulement pour faire plaisir aux actionnaires. Apple n'est plus maitre de son destin, ce sont les actionnaires qui décident maintenant... Et c'est tellement incompatible avec la philosophie de Steve Jobs... qu'on risque de les perdres encore plus.

A ce tarif là, on va bientôt avoir mac OS compatible sur un PC windows et vice versa.

En revanche, là ou je suis d'accord c'est sur les tarifs qui ne cessent de gonfler sans justification. Tim Cook à choisi une orientation luxe mais le but du luxe c'est de ne pas être accessible à tous justement (et donc restreindre le marché). Sous Jobs, c'était plutôt de la "techno cool".

avatar JackOne | 

@Thom80

"En revanche, là ou je suis d'accord c'est sur les tarifs qui ne cessent de gonfler sans justification. Tim Cook à choisi une orientation luxe mais le but du luxe c'est de ne pas être accessible à tous justement (et donc restreindre le marché). Sous Jobs, c'était plutôt de la "techno cool". "

bien dit !

avatar macinoe | 

Apple vient déjà de licencier airplay sur les télévision Samsung.

Je vois très bien Tim Cook continuer dans ce sens et essayer d'élargir la base installée compatible avec les appareils Apple afin de vendre un max de service pour essayer de se refaire avant 2021, date à laquelle il doit présenter un bon bilan pour toucher son pactole.
Quitte à sacrifier l'avenir d'Apple.

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