Un ancien employé d'Apple regrette le « Far West » de l'ère Jobs

Nicolas Furno |

Bob Burrough, l’invité du deuxième épisode du podcast The Menu Bar, n’est pas tendre avec la nouvelle direction d’Apple. Il a déjà eu l’occasion de le répéter à plusieurs reprises, il désapprouve les choix de Tim Cook, considère que ce dernier ne devrait pas être le CEO de l’entreprise et regrette, pour le dire simplement, l’ère Steve Jobs. Il n’est pas le seul dans cette situation, mais contrairement à la majorité des critiques, il a quelques arguments à faire valoir.

Après deux ans passés chez Palm, il arrive à Cupertino en mars 2007, juste après l’annonce de la création de l’iPhone par Steve Jobs. C’est précisément pour le téléphone d’Apple qu’il a été embauché : ce développeur doit écrire les tests unitaires chargés de dénicher les bugs du système ou du matériel. Pendant plus de sept ans, il a travaillé sur divers projets au sein de l’entreprise, dont la création du premier iPad en 2010. À ce titre, il a connu Steve Jobs, non pas personnellement, mais il a été régulièrement dans des réunions avec le créateur d’Apple et il a bien vu sa façon de gérer ses équipes.

C’est précisément sur ce point que ses griefs se portent. Quand il arrive chez Apple, c’est dans une équipe bien précise, avec une tâche spécifique. Mais au quotidien, surtout dans les mois qui précèdent la commercialisation du premier iPhone, il n’y a pas vraiment d’organisation fixe au sein d’Apple. Tous ceux qui travaillent sur le projet sont amenés à faire tout ce qui est nécessaire pour améliorer le produit. Au point de faire des semaines de cent heures, comme Bob Burrough le raconte en précisant d’emblée que personne ne l’a exigé et qu’il l’avait fait de son plein gré.

L’organisation reste très vague, au moins dans cette équipe consacrée à l’iPhone, mais on peut comprendre entre les lignes que toute l’entreprise est constituée ainsi. Un employé doit savoir sortir de son domaine de compétence et, par exemple, interroger un ingénieur ou un développeur dans une autre équipe pour résoudre un problème. Les tests unitaires que le développeur met en place permettent effectivement de trouver des bugs, parfois à un niveau très bas, dans le kernel par exemple. Pour les corriger, il faut interroger un spécialiste qui peut travailler dans l’équipe chargée des Mac, ou bien un autre qui vient de l’équipe de l’iPod.

Un employé peut en interroger un autre sur n’importe quel sujet, mais aussi intervenir sur n’importe quel sujet. En guise d’exemple, il glisse une autre anecdote : alors qu’il est en Chine dans l’usine Foxconn qui produit le tout premier iPhone, il découvre qu’une partie de la production est emballée alors que le téléphone est encore allumé. C’est un problème, parce que l’appareil est alors déchargé lors du déballage. Sans consulter personne chez Apple, il rencontre le responsable de Foxconn pour s’assurer que ce n’est jamais le cas et que les iPhone sont bien éteints après les derniers tests, au moment de leur emballage.

Kevin Zolkiewicz (CC BY-NC 2.0)

C’est cette liberté qu’appréciait particulièrement Bob Burrough et qui a disparu selon lui à la mort de Steve Jobs. L’ingénieur qualifie même son expérience de « Far West » : il n’y avait aucune règle, si ce n’est de travailler à améliorer le produit final. Un état d’esprit qui l’a même poussé, une fois, à se mettre dans une position délicate quand il a rapporté seul les douze premiers iPhone jamais produits aux États-Unis. Ces modèles, derniers prototypes avant la commercialisation, étaient destinés à Steve Jobs, Jonathan Ive, probablement Scott Forstall et quelques ingénieurs de Cupertino. Apple ne les a pas fait transporter par UPS, on s’en doute, deux employés devaient les ramener, six chacun.

Il raconte l’anecdote en détail dans le podcast, mais disons simplement qu’une série de problèmes l’ont amené à transporter seul les douze iPhone. En théorie, il ne pouvait pas passer la douane ainsi, mais il choisit de tenter le coup malgré tout, les contrôles étant aléatoires. À nouveau, Bob Burrough précise bien que le constructeur ne lui a jamais demandé de tromper la douane, pas plus qu’il ne lui avait demandé de sacrifier sa vie personnelle. On comprend toutefois en l’écoutant que c’était l’état d’esprit général à Cupertino à l’époque. Il fallait sortir le meilleur produit possible dans le temps imparti et tout le monde devait y mettre du sien.

À la mort de Steve Jobs, cet état d’esprit est resté en vigueur quelques mois, mais tout a changé d’après lui avec le départ de Scott Forstall et la mise en place d’une nouvelle organisation, dans le courant de l’année 2012. Tim Cook a alors pris sa première grosse décision en choisissant entre deux voies possibles, si on résume la pensée de cet ingénieur. Il aurait pu maintenir le Far West de Steve Jobs, une voie représentée par Scott Forstall, ou bien opter pour une nouvelle organisation menée par Jonathan Ive.

C’est cette dernière tendance qui l’a emporté, comme on le sait. Pour Bob Burrough, elle s’est accompagnée d’une réorganisation en silos fermés : il ne pouvait plus interroger n’importe quel développeur ou designer sur n’importe quel problème concernant l’iPhone ou l’iPad, chaque groupe était désormais cloisonné. Il donne un exemple très concret, au sujet d’iOS 7. Pendant le développement de cette nouvelle interface, il envoie plusieurs rapports de bugs, pour signaler notamment le manque de lisibilité de certains contrôles qui ne ressemblent pas à des boutons. Tous ses rapports sont instantanément fermés avec comme seule explication : l’interface dépend désormais de l’équipe en charge du design et elle n’attend pas d’avis externes.

https://www.youtube.com/watch?v=4xzLr7xSr-g

D’autres ex-employés Apple ont apporté des témoignages similaires depuis la publication du podcast. C’est le cas, par exemple, de ce développeur qui explique qu’il avait pris l’habitude de remplir de nombreux rapports de bugs, pas nécessairement sur les thématiques qui le concernaient directement. À la fin de sa carrière chez Apple, il ne le faisait plus du tout, car il savait qu’ils n’étaient plus pris en compte, alors que c’était le cas au début.

Bob Burrough évoque une interview de Steve Jobs réalisée en 1995 (lire : "Steve Jobs : The Lost Interview", un DVD à voir), dans laquelle le fondateur d’Apple expliquait sa vision, notamment en termes de recrutement. En particulier, le fait qu’il embauchait des gens compétents, non pas pour leur dire ce qu’ils devaient faire, mais pour qu’ils lui disent ce qu’il fallait faire. Ou encore le principe que les conflits entre employés étaient souvent une bonne chose pour améliorer une idée ou un produit.

Tout ceci est vrai, mais il y a un prérequis que Bob Burrough oublie peut-être un peu vite : pour qu’une organisation souple puisse fonctionner sans tomber dans le chaos, il faut une personne capable de trancher les débats et de faire avancer l’entreprise. Steve Jobs remplissait ce rôle régulièrement, et l’ancien employé d’Apple donne deux exemples qu’il a connus directement. Lors de la création du premier iPad, les prototypes intégraient deux connecteurs dock, un pour le mode paysage et un pour le mode portrait. L’idée étant que l’on pouvait placer la tablette dans n’importe quelle orientation, par exemple sur le clavier associé commercialisé à l’époque par le constructeur.

C’était une bonne idée sur le papier, mais qui posait de nombreux problèmes sur le plan matériel. Que devait-il se passer si un utilisateur reliait deux appareils en même temps ? Bob Burrough s’occupait alors des tests de l’appareil et il a signalé à Steve Jobs que ces deux connecteurs posaient de nombreux problèmes. La décision a été prise immédiatement de ne garder qu’un seul connecteur dock et c’est la norme depuis pour chaque tablette conçue par Apple.

Prototype d’iPad avec deux connecteurs Dock, vendu sur eBay en 2012.

Son autre exemple concerne l’iPod Nano de sixième génération, un modèle étonnant qui optait pour le design matériel d’un iPod Shuffle et l’interface d’un iPhone, a été développé avec deux options en tête. Si l’utilisateur le voulait, un paramètre permettait de quitter l’interface moderne inspirée par iOS pour retrouver une interface classique, inspirée par l’iPod Classic. Là aussi, Steve Jobs n’a pas hésité et il a tranché pendant le développement en faveur d’une seule voie.

À sa mort, personne au sein d’Apple n’a repris cette place. Tim Cook n’a pas voulu ou pu le faire, pas plus que Jonathan Ive, Phil Schiller ou un autre. C’est pour cette raison que l’actuel CEO a réorganisé l’entreprise, il fallait bien une organisation différente, plus stricte, pour que les décisions puissent être prises au quotidien.

avatar Bruno de Malaisie | 

“En particulier, le fait qu’il embauchait des gens compétents, non pas pour leur dire ce qu’ils devaient faire, mais pour qu’ils lui disent ce qu’il fallait faire.”
Tout est dit! C’est ce que j’appelle “Ressources Humaines”!

avatar Silverscreen | 

Il a fallu des années pour passer de l’organisation Jobs à celle de Tim Cook et la masse salariale d’Apple a doublé pendant ce temps et le nombre de produits vendus est devenu si énorme que c’est presque comme si on était passé d’une production artisanale à une production industrielle.
C’est un défi de réorganisation considérable qui explique la nécessité d’Apple Park et le second gros campus qui doit suivre.

À mon avis, on ne pourra vraiment juger de l’efficacité de l’Apple post-Steve Jobs que vers 2020-2021, à l’aboutissement de ces 2 projets de regroupement des équipes et sur les produits qui sortiront à partir de là...

Ceci étant dit, je regrette l’autocratie d’Angela Arendt et de Jony Ive. La première qui s’est concentrée sur l’esthétique des nouveaux Apple stores au détriment des outils destinés aux magasins préexistants, soit l’immense majorité (un gros bordel pour prendre un rdv SAV, lieux bondés inadaptés au programme Today at Apple ou à l’accueil des pros). Le second dont les choix esthétiques sont si drastiques qu’ils créent des contraintes techniques telles qu’Apple parait à la traine de la concurrence (encoche iPhone X, écran fullscreen tardif, macbook sous équippé mal positionné alors que les ultraportables plus légers et mieux pourvus ont fleuri chez la concurrence).

Il manque vraiment un responsable matériel pour assainir et rendre cohérente la gamme matérielle (3 modèles d’iPhone au max, 2 modèles Macbook et Macbook Pro, moins de modèles d’Apple Watch et un iMac Pro qui n’aurait pas dû exister à la place d’un nouveau Macpro vendu avec écrans Apple)...

Une matrice 3 cases dans chaque produit : Mid-range, High-Range, Premium suffirait à mon avis...

Là, on a un bordel dans les gammes comme jamais on a eu depuis 1997...

avatar adixya | 

Oui mais le chiffre d’affaire est bon, fondamentalement. L’argument du « bordel dans les gammes » comme étant negatif ne serait recevable que si ça plombait apple de façon avérée...

avatar popeye1 | 

L’équation du jour : Apple = foutoir

avatar byte_order | 

Etrangement, le foutoir n'a pas pour moi c'est connotation forcément négative. Le foutoir peut être créatif, c'est tout le concept justement du bazard vs la cathédrale, de parier sur l'effervescence de la diversité pour s'améliorer plutôt que de penser tout maitriser seul de A à Z sans contestation possible.

Pour moi, l'équation du jour serait plutot

Apple = point barre.

La critique, la remise en cause, la compétition interne ne sont plus utilisées pour améliorer les idées et au final les produits, non, désormais elles sont combattues, interdites, rejettées, y compris par le déni.

avatar Vanton | 

L’Apple post Jobs fait des choses très intéressantes parfois... Le tandem Cook/Ive n’a certainement pas que des défauts. Et j’arrive à retrouver, de temps en temps, dans d’infimes détails, du pur génie et un raffinement exceptionnel qui donnent encore un peu de valeur à la production actuelle.
Mais force est de reconnaître que les problèmes s’accumulent, que les défauts de la gamme et des produits même font mal. Et que je rêve depuis trop longtemps désormais de retrouver ce brio qui rendait Apple si attachante, au point qu’on en perde un peu de rationalité.

avatar Jipy | 

Je pense que Bob Burrough a bien fait de quitter Apple. Essayer de faire croire en 2017 que l'entreprise pourrait ou devrait être dirigée comme lorsqu'il était là alors que Jobs est décédé il y a plus de six ans, c'est comme essayer de dire que Jobs était un homme comme les autres, remplaçable, duplicable, copiable facilement, bref qu'il n'était pas un génie mais un homme ordinaire. Tim Cook fait du bon boulot et il fait ce que Jobs attendait que son successeur fasse à la tête d'Apple. Tout le reste n'est que nostalgie et regrets. Jobs n'est plus là et Cook fait le job et pas le Jobs !

avatar byte_order | 

> c'est comme essayer de dire que Jobs était un homme comme les autres,

C'est pourtant bien le cas. Il était même mortel comme tout un chacun, il a fait des choix assez idiots, y compris face à sa maladie, il avait ses crises de colères, d'égo, de doutes etc.
Comme nous tous, quoi.

> remplaçable,

Personne n'est irremplaçable. Une personne peut être remarquable ou pas, mais l'univers ne s'effondre pas quand cette personne est remplacée par une autre. Chaque seconde, la vie fait précisément ça : remplacer une vie qui se termine par une autre qui débute, pour rappel.

> duplicable, copiable facilement,

Ca c'est vrai pour toute personne, pas juste les gens connus.
Ya que dans la science-fiction qu'on peut dupliquer des gens, en règle général c'est pas forcément les plus géniaux qui le font, seulement les plus riches.

> bref qu'il n'était pas un génie mais un homme ordinaire.

Comme si c'était antagonique. Il était les deux.
Tout comme y'a tout un tas de génies dans l'histoire humaine qui n'ont été remarqué comme tel qu'après leur mort, et qui donc ont mené de leur vivant une vie ordinaire, comme vous dites.

Lui a eu la chance de vivre à une époque où l'information circule comme jamais partout dans le monde, ce qui augmente considérablement vos chances d'être remarqué que si vous êtes le plus génial de tous mais né dans une famille pauvre durant le moyen age.

avatar phdavid747 | 

Tout depuis le départ de Steve Jobs a un petit air de mal fini, mal achevé. Voici pourquoi j'ai décidé de mettre en pause mes achat Apple. Je suis client depuis 2003.

Soit "ils" changent leur fusil d'épaule et reviennent aux origines, soit je retournerai -avec beaucoup de regrets- sur PC.

avatar byte_order | 

> soit je retournerai -avec beaucoup de regrets- sur PC.

Et p'tet que vous constaterez que la situation sur PC n'est pas restée figé en attendant votre éventuel retour.

avatar pocketalex | 

@byte_order

clairement, Windows 10 est une énorme avancée

un peu comme un appartement qui prend l'humidité de toutes part, et dans le quel on a refait un magnifique coup de peinture

Y rentrer, c'est faire WOW
Y vivre...

avatar byte_order | 

Y'a un peu plus qu'un coup de peinture entre Windows 10 et Windows XP, faut quand même pas exagérer si on veut rester crédible dans sa critique.

Perso, c'est bosser avec Mac OS X et son OpenGL anémique que j'ai détesté.
Je n'en déduis pas pour autant que toutes les fondations de macOS sont lamentables, ni qu'il n'y a que la peinture qui a été changé entre macOS et le Mac OS X de 2003.

avatar dvd | 

Il est plutôt sain de constater que Cook ne veut pas ressembler à Jobs. Il veut avoir son style, son système et pour l'instant, sur le plan des ventes en tous cas, cela fonctionne très bien.
Copier une "icône" comme Jobs est risqué. Cook est assez intelligent pour ne pas le faire.

avatar byte_order | 

C'est pas vraiment le souci.

Le souci c'est la spirale de fermeture d'Apple, y compris en interne.

Les benefs d'Apple ont vraiment décollé que quand l'iPod a décollé, avec des volumes de ventes à l'unité que Apple n'avait jamais écoulé sur aucun produit de son histoire jusque là.

Et les ventes de l'iPod n'ont vraiment décollé que quand il a été possible de charger du contenu depuis Windows (MusicMatch Jukebox puis iTunes pour Windows), l'OS d'ordinateur le plus répandu au monde. La précédente génération d'iPod a vu des ventes limitées aux seuls personnes qui avaient un Mac, soit à l'époque moins de 3 ou 4% des gens ayant un ordinateur personnel.

Les ventes de Mac ont décollés quand les iPods ont décollés mais aussi quand macOS est devenu concurrentiel, en embrassant Unix, l'open source et des fonctionnalités robustes, et en embrassant les composants et standards technologiques de tout PC, à commencer par leurs processeurs.

C'est en s'ouvrant à la réalité de la diversité que Apple a su amener leurs produits dans le foyer du grand public, et donc des volumes de ventes à la hauteur, et donc des bénéfices.

Mais depuis quelques temps, ils referment volontairement tout, interdisant telle interopérabilité par çi, refusant tel usage homogène d'emoji par là, faisant cavalier seul sur certaines technologies (lightning vs USB-C, HEIF vs AV1, Metal vs Vulkan...), remettant des verrous matériels dès que possibles, des produits soudés, des connecteurs proprio sans autre raison légitime.

Alors certes y'a un parc installé chez le grand public énorme donc les clients qui partent semblent compensés par les nouveaux venus, mais le parc installé n'est pas celui majoritaire quand même, et plus il est fermé plus ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas tout mettre leurs oeufs dans le meme panier se retrouvent à migrer sur l'écosystème le plus installé au monde, à savoir Windows et Android. Et se mettent à utiliser ce qui marche bien avec cet écosystème mais marche mal voir pas du tout avec celui de Apple...

Hors y'a une limite à la captation de "nouveaux" clients. Les humains ne se reproduisent pas et ne grandissent pas à une vitesse suffisante pour ne pas en avoir une.

avatar pocketalex | 

USB-C, Ethernet, USB-A, SD, mini jack

Voila ce qu'il y a au cul de mon iMac Pro

Que du propriétaire !!!

Et à l'intérieur je vous en parle pas : CPU Intel, Ram DDR4 (sur slot), Carte Graphique AMD. Rien à avoir avec le matériel et les marques de composants des PCs

Salauds d'Apple !

avatar iRobot 5S | 

Les entreprises cloisonnés... Ou comment créer un mastodonte avec tous les inconvénients qui vont avec

Steve jobs était précurseur jusqu'à voir. De nombreuses star up fonctionnent comme ça. Et même les gros groupes tentent de changer leur façon de faire pour travailler comme ça

avatar YSO | 

Là pour l'un tu parles de mode projet et pour l'autre, d'une équipe de joueurs avec remplaçants.
Mais une somme d'individualités ne fait pas un groupe. À ne pas négliger. ?

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