Un ancien employé d'Apple regrette le « Far West » de l'ère Jobs

Nicolas Furno |

Bob Burrough, l’invité du deuxième épisode du podcast The Menu Bar, n’est pas tendre avec la nouvelle direction d’Apple. Il a déjà eu l’occasion de le répéter à plusieurs reprises, il désapprouve les choix de Tim Cook, considère que ce dernier ne devrait pas être le CEO de l’entreprise et regrette, pour le dire simplement, l’ère Steve Jobs. Il n’est pas le seul dans cette situation, mais contrairement à la majorité des critiques, il a quelques arguments à faire valoir.

Après deux ans passés chez Palm, il arrive à Cupertino en mars 2007, juste après l’annonce de la création de l’iPhone par Steve Jobs. C’est précisément pour le téléphone d’Apple qu’il a été embauché : ce développeur doit écrire les tests unitaires chargés de dénicher les bugs du système ou du matériel. Pendant plus de sept ans, il a travaillé sur divers projets au sein de l’entreprise, dont la création du premier iPad en 2010. À ce titre, il a connu Steve Jobs, non pas personnellement, mais il a été régulièrement dans des réunions avec le créateur d’Apple et il a bien vu sa façon de gérer ses équipes.

C’est précisément sur ce point que ses griefs se portent. Quand il arrive chez Apple, c’est dans une équipe bien précise, avec une tâche spécifique. Mais au quotidien, surtout dans les mois qui précèdent la commercialisation du premier iPhone, il n’y a pas vraiment d’organisation fixe au sein d’Apple. Tous ceux qui travaillent sur le projet sont amenés à faire tout ce qui est nécessaire pour améliorer le produit. Au point de faire des semaines de cent heures, comme Bob Burrough le raconte en précisant d’emblée que personne ne l’a exigé et qu’il l’avait fait de son plein gré.

L’organisation reste très vague, au moins dans cette équipe consacrée à l’iPhone, mais on peut comprendre entre les lignes que toute l’entreprise est constituée ainsi. Un employé doit savoir sortir de son domaine de compétence et, par exemple, interroger un ingénieur ou un développeur dans une autre équipe pour résoudre un problème. Les tests unitaires que le développeur met en place permettent effectivement de trouver des bugs, parfois à un niveau très bas, dans le kernel par exemple. Pour les corriger, il faut interroger un spécialiste qui peut travailler dans l’équipe chargée des Mac, ou bien un autre qui vient de l’équipe de l’iPod.

Un employé peut en interroger un autre sur n’importe quel sujet, mais aussi intervenir sur n’importe quel sujet. En guise d’exemple, il glisse une autre anecdote : alors qu’il est en Chine dans l’usine Foxconn qui produit le tout premier iPhone, il découvre qu’une partie de la production est emballée alors que le téléphone est encore allumé. C’est un problème, parce que l’appareil est alors déchargé lors du déballage. Sans consulter personne chez Apple, il rencontre le responsable de Foxconn pour s’assurer que ce n’est jamais le cas et que les iPhone sont bien éteints après les derniers tests, au moment de leur emballage.

Kevin Zolkiewicz (CC BY-NC 2.0)

C’est cette liberté qu’appréciait particulièrement Bob Burrough et qui a disparu selon lui à la mort de Steve Jobs. L’ingénieur qualifie même son expérience de « Far West » : il n’y avait aucune règle, si ce n’est de travailler à améliorer le produit final. Un état d’esprit qui l’a même poussé, une fois, à se mettre dans une position délicate quand il a rapporté seul les douze premiers iPhone jamais produits aux États-Unis. Ces modèles, derniers prototypes avant la commercialisation, étaient destinés à Steve Jobs, Jonathan Ive, probablement Scott Forstall et quelques ingénieurs de Cupertino. Apple ne les a pas fait transporter par UPS, on s’en doute, deux employés devaient les ramener, six chacun.

Il raconte l’anecdote en détail dans le podcast, mais disons simplement qu’une série de problèmes l’ont amené à transporter seul les douze iPhone. En théorie, il ne pouvait pas passer la douane ainsi, mais il choisit de tenter le coup malgré tout, les contrôles étant aléatoires. À nouveau, Bob Burrough précise bien que le constructeur ne lui a jamais demandé de tromper la douane, pas plus qu’il ne lui avait demandé de sacrifier sa vie personnelle. On comprend toutefois en l’écoutant que c’était l’état d’esprit général à Cupertino à l’époque. Il fallait sortir le meilleur produit possible dans le temps imparti et tout le monde devait y mettre du sien.

À la mort de Steve Jobs, cet état d’esprit est resté en vigueur quelques mois, mais tout a changé d’après lui avec le départ de Scott Forstall et la mise en place d’une nouvelle organisation, dans le courant de l’année 2012. Tim Cook a alors pris sa première grosse décision en choisissant entre deux voies possibles, si on résume la pensée de cet ingénieur. Il aurait pu maintenir le Far West de Steve Jobs, une voie représentée par Scott Forstall, ou bien opter pour une nouvelle organisation menée par Jonathan Ive.

C’est cette dernière tendance qui l’a emporté, comme on le sait. Pour Bob Burrough, elle s’est accompagnée d’une réorganisation en silos fermés : il ne pouvait plus interroger n’importe quel développeur ou designer sur n’importe quel problème concernant l’iPhone ou l’iPad, chaque groupe était désormais cloisonné. Il donne un exemple très concret, au sujet d’iOS 7. Pendant le développement de cette nouvelle interface, il envoie plusieurs rapports de bugs, pour signaler notamment le manque de lisibilité de certains contrôles qui ne ressemblent pas à des boutons. Tous ses rapports sont instantanément fermés avec comme seule explication : l’interface dépend désormais de l’équipe en charge du design et elle n’attend pas d’avis externes.

https://www.youtube.com/watch?v=4xzLr7xSr-g

D’autres ex-employés Apple ont apporté des témoignages similaires depuis la publication du podcast. C’est le cas, par exemple, de ce développeur qui explique qu’il avait pris l’habitude de remplir de nombreux rapports de bugs, pas nécessairement sur les thématiques qui le concernaient directement. À la fin de sa carrière chez Apple, il ne le faisait plus du tout, car il savait qu’ils n’étaient plus pris en compte, alors que c’était le cas au début.

Bob Burrough évoque une interview de Steve Jobs réalisée en 1995 (lire : "Steve Jobs : The Lost Interview", un DVD à voir), dans laquelle le fondateur d’Apple expliquait sa vision, notamment en termes de recrutement. En particulier, le fait qu’il embauchait des gens compétents, non pas pour leur dire ce qu’ils devaient faire, mais pour qu’ils lui disent ce qu’il fallait faire. Ou encore le principe que les conflits entre employés étaient souvent une bonne chose pour améliorer une idée ou un produit.

Tout ceci est vrai, mais il y a un prérequis que Bob Burrough oublie peut-être un peu vite : pour qu’une organisation souple puisse fonctionner sans tomber dans le chaos, il faut une personne capable de trancher les débats et de faire avancer l’entreprise. Steve Jobs remplissait ce rôle régulièrement, et l’ancien employé d’Apple donne deux exemples qu’il a connus directement. Lors de la création du premier iPad, les prototypes intégraient deux connecteurs dock, un pour le mode paysage et un pour le mode portrait. L’idée étant que l’on pouvait placer la tablette dans n’importe quelle orientation, par exemple sur le clavier associé commercialisé à l’époque par le constructeur.

C’était une bonne idée sur le papier, mais qui posait de nombreux problèmes sur le plan matériel. Que devait-il se passer si un utilisateur reliait deux appareils en même temps ? Bob Burrough s’occupait alors des tests de l’appareil et il a signalé à Steve Jobs que ces deux connecteurs posaient de nombreux problèmes. La décision a été prise immédiatement de ne garder qu’un seul connecteur dock et c’est la norme depuis pour chaque tablette conçue par Apple.

Prototype d’iPad avec deux connecteurs Dock, vendu sur eBay en 2012.

Son autre exemple concerne l’iPod Nano de sixième génération, un modèle étonnant qui optait pour le design matériel d’un iPod Shuffle et l’interface d’un iPhone, a été développé avec deux options en tête. Si l’utilisateur le voulait, un paramètre permettait de quitter l’interface moderne inspirée par iOS pour retrouver une interface classique, inspirée par l’iPod Classic. Là aussi, Steve Jobs n’a pas hésité et il a tranché pendant le développement en faveur d’une seule voie.

À sa mort, personne au sein d’Apple n’a repris cette place. Tim Cook n’a pas voulu ou pu le faire, pas plus que Jonathan Ive, Phil Schiller ou un autre. C’est pour cette raison que l’actuel CEO a réorganisé l’entreprise, il fallait bien une organisation différente, plus stricte, pour que les décisions puissent être prises au quotidien.

avatar Lestat1886 | 

C’est intéressant et c’est vrai que cette organisation aurait peut-être pu amener à moins de bugs aujourd’hui. Mais Apple a beaucoup évolué depuis et cette organisation n’est peut-être plus adapté et puis chaque ceo a sa méthode et ses forces et faiblesses

avatar spece92 | 

Un vieux schnock

avatar byte_order | 

Il est plus jeune que Tim Cook pourtant.
Du coup... euh, voilà, quoi.
Mais merci pour cet argumentaire imparable et de qualité.

avatar mfams | 

Dans sa bio, c’est Jobs lui-même qui avait dit à Cook entre autre de ne surtout pas essayer de faire comme lui et de se faire confiance. C’est donc ce qu’il fait. N’empêche que Jobs créait cette magie, un peu...

avatar Shralldam | 

Être nostalgique d’une époque et d’une méthode ne veut pas dire qu’elles étaient supérieures.

Jobs était quelqu’un d’impressionnant et qui mérite le respect pour ce qu’il a accompli, mais il faut arrêter de sacraliser le personnage à ce point. Ne soyons pas reac.

avatar Alex Giannelli | 

@Shralldam
Avant, lorsque je considérais Apple, c’était avec des étoiles dans les yeux. Aujourd’hui, cette marque ne me fait ni chaud ni froid. À tel point que j’ai pensé switcher plus d’une fois.
Avant, j’achetais les produits de la pomme par adhésion. Aujourd’hui, c’est par défaut.

Étrangement, c’est depuis la mort de Steve Jobs que tout a changé.
Coïncidence ?

avatar reborn | 

@AlexG

Mouais, pourtant l’iPhone 5 et iPad mini ce sont ces projets.

Et c’était pas top pour autant

avatar Lestat1886 | 

@reborn

L’iPhone 5 était très bien. L’ipad mini c’était jiste pour être compétitif

avatar reborn | 

@Lestat1886

L’iphone 5 etait moisi on va pas se mentir.

C’est pas pour rien que l’action Apple a perdu 50% de sa valeur à l’epoque et que la presse ne parlait que du manque d’innovation de la part d’Apple.

Le 5s a remit les pendules à l’heure

avatar marenostrum | 

après l'Phone 4 Steve n'était plus aux commandes. il est devenu gravement malade.

avatar reborn | 

@marenostrum

Le 5 était son dernier projet, il n’a pas supervisé le 4s

avatar Lestat1886 | 

@reborn

Mais la presse a toujours parlé du soit-disant manque d’innovation chez Apple ?

avatar reborn | 

@Lestat1886

C’est vrai, mais en tout franchise l’iPhone 5 et son iOS 6 m’a vraiment deçu. Cela faisait quasi 2 ans qu’iOS faisait du surplace.

avatar Lestat1886 | 

@reborn

C’est vrai que les évolutions étaient très mineures dans ios 6 et pareil pour l’iPhone 5 par rapport au 4s (sauf le nouveau design bien sûr)

avatar Alex Giannelli | 

@reborn

C'est ton avis, mais même sans parler de ça : et alors ?
Ce n'est pas parce que le Wii U a été un échec que je désavoue Nintendo. D'ailleurs, ils ont fait la Switch, qui apparemment est une excellente console.

Bref, tout n'est pas blanc ou noir, c'est l'ensemble que l'on perçoit qui fait l'image d'une entreprise.

avatar reborn | 

@AlexG

Ah mais que ce soit Jobs ou Cook, j’aime les 2 manières de faire.

Mais je pense que les méthode de Jobs n’était plus adapté pour cette décennie

avatar byte_order | 

Pourtant le principe des taskforces horizontales marchent très bien, d'autant plus dans les très grosses boite où c'est à peu près la seule façon de lutter contre l'inertie du cloisonnement vertical.

Dans les plus petites boites, l'horizontal est beaucoup plus facile parce que, en pratique, tout le monde est plus au moins au même niveau, y compris en terme de bureau d'ailleurs...

avatar Lestat1886 | 

@AlexG

Avant ou après, j’achète toujours par adhésion. Chaque période avait ses atouts et ses périodes plus compliquées mais Jobs était juste un très bon orateur. Si c’est par défaut, autant voir ailleurs

avatar Alex Giannelli | 

@Lestat1886

"Si c’est par défaut, autant voir ailleurs"

Absolument pas. Ça dépend de la situation de chacun. Personnellement, je travaille sur MBP, iPhone, iPad, avec une bonne harmonie et synchro entre les 3. Switcher serait une vraie galère, surtout que pour moi, iOS est bien meilleur que les autres plateformes. Mais ça ne veut pas dire que la magie y est toujours, et que je suis tout excité quand un nouveau produit sort, bien au contraire. C'est fini depuis quelques années, ça, pour moi.

avatar pat3 | 

@AlexG

"Mais ça ne veut pas dire que la magie y est toujours, et que je suis tout excité quand un nouveau produit sort, bien au contraire. C'est fini depuis quelques années, ça, pour moi."

T’as juste grandi? ?

avatar byte_order | 

> mais Jobs était juste un très bon orateur

Non. C'était un architecte. Il voyait ce qu'il voulait, et tranchait donc parmi les solutions proposées par ses ingénieurs pour atteindre cette vision.

Ce qui ne signifie pas pour autant que sa vision était à chaque fois pertinente non plus. Mais au moins y'avait un cap fonctionnel, là où maintenant le cap semble surtout financier.

avatar Lestat1886 | 

@byte_order

Il y en a un aujourd’hui aussi. Et l’aspect financier était là aussi au temps de Jobs. C’est une entreprise, l’aspect financier est important.

avatar byte_order | 

> Il y en a un aujourd’hui aussi.

Ah. C'est qui ?

> C’est une entreprise, l’aspect financier est important.

Pour l'entreprise. Mais pour le consommateur, par contre...

avatar Lestat1886 | 

@byte_order

C’est qui? Cook Ive Schiller Cue Arendth etc etc
Une équipe validée pour Jobs d’ailleurs pour la plupart.

Ben sans l’aspect financier plus d’entreprise et donc plus de produits pour le consommateur. Et puis le consommateur vote avec son portefeuille

avatar Steve Molle | 

Exactement le même ressenti. L'affect que dégage cette boite dorénavant est pour moi similaire à celle de Volkswagen ou d'un labo pharmaceutique. C'est à dire proche du néant.

avatar Lestat1886 | 

@Steve Molle

Tu te fais du mal alors à autant t’intéresser à eux :)

avatar deltiox | 

Très sympa cet article

Le fonctionnement en silo sans même plus lire ce que disent les autres, cela pourrait expliquer les bugs qui s’accumulent dont certains effarants dernièrement en matière de sécurité

Ceci dit, rappelons nous du fiasco de Plan sous Scott F.
C’était du n’importe quoi et à mon avis, en complète contradiction avec l’esprit évoqué par cet employé (chacun faisant en sorte que le produit final soit de qualité à temps)

avatar reborn | 

@deltiox

Plan de Scott, dont lui seul était le beta testeur..

avatar marenostrum | 

c'était pas un fiasco, c'était impossible d'un coup de baguette magique de rattraper google qui avait des années d'avance. c'était juste un prétexte pour virer Scott qui faisait peur à beaucoup de gens. ils ont viré le plus fort. comme dans l'émission le maillon faible ou les gens viraient le gars le plus intelligent. ils devaient faire le contraire mais non, c'est le meilleur qui viraient. le meilleur fait toujours peur aux médiocres.

avatar kubernan | 

Anecdotes intéressantes. Mais (je me trompe peut-être) n’est-ce pas Steve Jobs qui aurait dit à Cook de ne surtout pas faire comme lui ?

avatar SugarWater | 

Excellent article, cette organisation "flou" n'est possible que si les collaborateurs sont responsables mais la plupart du temps elle donnent lieu aussi voire surtout à des jeux de pouvoir et l'émergence de petit chef => mini jobs forstall.

avatar byte_order | 

Les désaccords, les tensions, l'ambition sont des moteurs très efficaces de la compétition, et l'innovation ne nait pas de statu-quo mais de la compétition.

avatar YSO | 

@byte_order

La compétition avec la concurrence, pas la lutte interne. ?
Imprègne-toi de ce qui se passe dans une équipe de sport, voir sur un bateau.
Sinon tu finis pas un sabordage de l'équipe, ou une mutinerie.

avatar byte_order | 

Nan nan, même la compétition interne est bonne.
Evidement, si les perdants sont cloués sur place, rapidement y'en a pas, mais quand elle est gérée correctement, c'est à dire "sportivement", en respectant même ceux dont le projet n'a pas été retenu, si si, c'est un moteur efficace.

Et dans une équipe de sport, y'en a, et pas qu'un peu.
C'est d'ailleurs le boulot du sélectionneur de gérer au mieux pour que cela profite à l'ensemble de l'équipe, et pas seulement à ceux qui sont actuellement en phase de réussite.

avatar tartiflemme | 

Bon sinon à côté de tout ça, l’Apple Park est encore en train d’être investi par les employés/ingénieurs. On peut du coup se demander si l’architecture interne de ce bâtiment ne va pas réintroduire ce fameux flou à terme... Non ??

avatar macbob (non vérifié) | 

@marenostrum

Je suis d'accord avec toi, j'ai pu voir ça de mes propres yeux dans l'école ou j'enseigne… comment toute la direction s'est liguée pour virer un directeur compétant mais exigeant. A la place ils ont mis un gros incompétent qui a faillit faire couler l'école ! Le plus triste dans tout ça c'est qu'une bonne partie de ces personnes se sont retrouvées en dépression (au bout de quelques années) car ce chevalier blanc qui devait les sauver de l'autre exigeant, s'est révélé être un harceleur qui faisait culpabiliser tout le monde pour justifier sa propre incompétence... ça s'appel du mobbing.

bref, TIM v'as t'en… tu ne fait que de la merde depuis que t'es à la tête… retourne faire des calculs excel et laisse prendre les décisions stratégiques par des personnes qui ont une vision stratégique.

avatar Malvik2 | 

Bah clairement Steve est irremplaçable, son charisme me manque beaucoup lors des keynotes.
Tim j’ai appris à l’apprécier, spécialement justement parce qu’il n’est pas dans la caricature.

Et puis l’Apple Watch, l’iPhone X, les AirPods...
J’adore ces produits, pourtant conçu bien après la disparition du "Boss"...

avatar pocketalex | 

@Malvik2

et le Macbook 12", et l'iMac Pro

deux produits que beaucoup vont contester ici, et pourtant, j'ai deux outils de travail redoutable, peut-être comme je n'en ai jamais eu auparavant sur Mac...

et l'iPhone 6 aussi. Aujourd'hui je peste contre les lenteurs que la marque a mis en place insidieusement, mais sinon, cet iPhone est juste formidable, et quand je l'ai déballé fin 2014, j'ai eu un Wow comme j'en ai peu eu avec les produits Apple, et encore aujourd'hui je le trouve formidable

Juste, j'attends impatiemment qu'il retrouve de sa superbe niveau réactivité, histoire de l'utiliser encore un an ou deux

avatar misterbrown | 

Très bon article merci.
Ça ressemble à une organisation créative face à une organisation plan-plan.

Un peu comme dans plein de boîtes ou tu dois remonter l'info à ton N+1 qui va remonter à son N+2 pour simplement parler à un autre employé.
Ou dans le cinéma c'est pareil: militaire !

avatar adixya | 

Hahaha les N+1 et N+2 c’est exactement ça ?

avatar dscreve | 

Quand l’interviewé est entré chez Apple, il y avait 21000 employés. Ils étaient 60000 en 2011 à la mort de Steve Jobs et ils sont plus de 120 000 aujourd’hui… Apple est aujourd’hui la première société cotée au Dow Jones et est une société très surveillée sur le plan financier. On ne peut pas la piloter aujourd’hui comme en 2007 ou 2011, c’est une évidence.
Comparer l’Apple de 2018 à celle de 2011 ou 2007, ça a autant de sens que de convertir des prix en euros de 2018 avec des francs de 2000 : ça ne mène qu’a de la nostalgie qui devrait être plutôt mise sur le compte que tout le monde avance en âge et à tendance à se dire que c’était mieux avant…

avatar byte_order | 

> ça ne mène qu’a de la nostalgie qui devrait être plutôt mise sur le compte que
> tout le monde avance en âge et à tendance à se dire que c’était mieux avant…

L'argument que la nostalgie a tendance à faire fanstamer le passé est vrai, mais il ne signifie pas pour autant qu'il n'y pas des situations antérieures qui étaient mieux que les actuelles. Malheureusement, cet argument de la nostalgie fantasmée est trop souvent jetter contre toute tentative même légitime de comparaison entre une situation antérieure et une situation présente.

Je pense, moi, que les problèmatiques de croissance et d'obligations vis à vis de la finance d'une grosse boite comme Apple l'est devenu et leurs impacts sur le pilotage de l'entreprise ne concerne en rien le consommateur. Cela concerne les actionnaires.

Je pense donc qu'il est légitime que le consommateur, lui, compare l'avis qu'il s'est fait sur les produits consommables de cette entreprise dans le passé avec ceux du présent. Non seulement légitime, mais pertinent.

Introduire un dose de "oui c'est moins bien mais entre temps l'entreprise est devenue grosse et très riche donc c'est normal donc finalement c'est pas moins bien c'est juste que moi consommateur je doit accepter que l'entreprise produit différemment et puis c'est tout donc c'est aussi bien qu'avant voilà", c'est de la chasse à l'excuse pour justifier d'être plus fan de la marque que de ses produits.

avatar pocketalex | 

"Je pense donc qu'il est légitime que le consommateur, lui, compare l'avis qu'il s'est fait sur les produits consommables de cette entreprise dans le passé avec ceux du présent. Non seulement légitime, mais pertinent."

Tout à fait

et c'est ce qu'il se passe par ailleurs !

Il ne faut pas croire qu'Apple vend la majorité de ses téléphones et de ses ordinateurs à des gens qui découvrent la marque et les produits...

Les bonnes ventes se font sur des clients pour la plupart présent de longue date

Je dis ça au cas ou tu voudrais, par ton discours, expliquer qu'Apple c'est devenu nul et que ceux qui savent, ceux qui ont connu, se barrent, et ceux qui savent pas arrivent ... grâce au marketing bien sur.

avatar byte_order | 

> Les bonnes ventes se font sur des clients pour la plupart présent de longue date

60% de nouveaux clients dans les ventes de Mac (et même 90% en Chine) au dernier trimestre... C'est pas une majorité si écrasante que cela avec tous les produits, en particulier ceux de l'activité historique.

> Je dis ça au cas ou tu voudrais, par ton discours, expliquer qu'Apple c'est devenu nul
> et que ceux qui savent, ceux qui ont connu, se barrent, et ceux qui savent pas arrivent ...
> grâce au marketing bien sur.

C'est pas ce que je voulais expliquer.

Ce que je voulais expliquer c'est que prendre en compte les contraintes internes d'une entreprise dans la comparaison de ce qu'elle a produit hier et ce qu'elle produit aujourd'hui, cela n'a aucun sens du point de vue du consommateur. Qu'il soit averti ou pas, client de longue date ou pas.

On compare les produits, point barre.
Les contraintes différentes ayant impacté la qualité de leur conception, c'est le problème de l'entreprise, pas du consommateur qui, lui, achète un produit, rien d'autre.

avatar popeye1 | 

C’est pas très reluisant etça explique des choses. Ça augure mal delà prochaine soucoupe à 20000 gusgus????

avatar Crkm | 

Je l’ai déjà dit mais l’Apple de Cook est le Microsoft des années 2000. Un jour, peut-être, ils trouveront leur Nadella. Espérons pour eux que cela arrivera avant que les ventes d’iphones commencent à baisser, car il sera alors trop tard.

avatar Steve Molle | 

Les organisations à silo fermé tuent parfois à petit feu, mais tue. Les sciences de gestion l'ont démontré.

avatar JOHN³ | 

LOL. Apple sans Steve Jobs n’est pas vraiment apple. Et sans lui ça n’a jamais vraiment fonctionné.

Apple est probablement le SONY de demain. J’en sais rien. C’est sur ça fait plaisir à personne, wait and see.

Premièrement les produits sont de plus en plus merdiques, qu’on ne me dise pas le contraire, j’ai encore un iPhone 4s sous iOS 6 ça tient mieux la route que mon 7 sous iOS 11.

Deuxièmement, la multiplication des produits... ça me rappelle tout simplement une époque bien difficile pour l’entreprise. Alors oui les « temps » sont différents. Mais peut-être que non en fait. Jobs c’est une vision, Cook un protocole et un calendrier.

avatar Issou la chancla | 

Ok, bon ben ça explique pas mal de choses. C’est la merde quoi. Même en interne la communication est inexistante entre services. C’est beau..
En gros, avant si un mec lambda chez Apple trouve un bug sur son iPhone il aurait pu interpeller des employés qualifiés , aujourd’hui il se prendrait un “ta gueule, c’est pas ton service “

Je comprends mieux les produits de merde, les bugs à la pelle et la comm foireuse. Cook et I’ve sont des tumeurs.

avatar Lestat1886 | 

@Issou la chancla

Produits de merde c’est du troll ça :)

Autant les bugs il y en a eu beaucoup (après pour moi j’ai de la chance ios 11 est très stable sur mon 7 Plus et mon X). Et la comm n’est pas si foireuse que ça. Il y a des ratés mais même Jobs en a eu (You are holidng it wrong!!)

Après il ne s’agit que des paroles d’UN ancien employé. On a plus tendance à écrire sur ceux qui critiquent que sur ceux qui sont plus positifs.

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