Non, Apple n’est pas le nouveau Microsoft

Christophe Laporte |

Où va Apple ? Le meilleur est-il derrière ? Certains n’hésitent pas à dire au sujet de la firme de Cupertino qu’elle entre dans une décennie de stagnation. Seul l’avenir nous le dira. Mais il est vrai que pour initier une nouvelle dynamique, le Californien devra trouver un produit capable soit de succéder à l'iPhone soit de l'épauler.

L’Apple Watch ne semble pas en avoir les épaules, pour le moment en tout cas. Apple est d’ailleurs pour le moment davantage dans la création de satellites à son téléphone (Apple Watch, AirPods) que dans le lancement de nouvelles plateformes (lire : iOS : un empire sans commune mesure). Les supposés travaux dans la réalité augmentée semblent d’ailleurs s’inscrire dans cette même optique.

Apple : le Microsoft des années 2010 ?

Quand il s’agit d’évoquer l’ère actuelle d’Apple, on la compare souvent à celle de Microsoft dans les années 90 ou encore au début des années 2000. Il y a bien quelques points communs. Durant son âge d’or, le géant du logiciel était la plupart du temps la première capitalisation boursière au monde. Place qu’occupe Apple depuis cinq ans sans interruption ou presque (lire : En 20 ans, la jolie culbute de l'action AAPL) .

L’autre point commun, qui est le miroir de cette domination boursière, c’est que ces deux acteurs donnaient le LA de l’industrie high-tech durant leur période de domination respective.

Mais une fois que l’on a esquissé ces similitudes, les différences sont autrement plus importantes. À la belle époque, le concurrent le plus important de Microsoft était sans doute le département de la Justice des États-Unis qui cherchait alors à réduire l’influence de Redmond par tous les moyens.

Mosaic a été le premier navigateur à connaître un certain succès !

Apple n’en est pas là. Même si certains l’accusent parfois de pratiques anticoncurrentielles sur des points très précis, Microsoft abusait clairement de sa position dominante. Faut-il rappeler que Windows dépassait les 90 % de part de marché ? Parti très en retard sur le marché des navigateurs, Microsoft avait plié le marché des navigateurs web en l’espace de quelques années. Les concurrents d’Office finissaient quant à eux par mettre la clé sous la porte ou étaient au mieux très rapidement marginalisés.

iOS n’a pas la même domination que Windows

Le contexte dans lequel évolue Apple ces dernières années est autrement plus concurrentiel que celui de Microsoft à la fin des années 90. Google, Samsung, et même Microsoft, pour ne citer qu’eux, sont de redoutables adversaires. Pour faire la comparaison, la vache à lait d’Apple, l’iPhone (et donc iOS), ne possède même pas 15 % de part de marché au niveau mondial (lire : La part de marché de l’iPhone au plus bas depuis 2009).

Par contre, s’il y a bien un domaine où Apple est en position de monopole, c’est celui des bénéfices dans l’industrie du smartphone. Un chiffre toujours supérieur à 90 % depuis des années et qui a même atteint un plus haut récemment avec 103 % des bénéfices !

Peut-être que l’on aurait dû commencer par cela, mais il convient aussi de rappeler que les modèles économiques d’Apple et de Microsoft ont longtemps différé. La firme de Cupertino est avant tout un vendeur de matériel alors que Microsoft à l’époque était essentiellement un éditeur de logiciels. Cela a été évoqué à plusieurs reprises, mais il est intéressant de voir à ce sujet comment les business modèles de Microsoft et Apple se rapprochent petit à petit.

Qu’est-ce qui a fait trébucher l’ogre Microsoft ?

Les plus cyniques répondront que Redmond était à l’époque trop occupée à gérer ses affaires judiciaires plutôt que de poursuivre sa marche en avant. Une chose est certaine, le géant du logiciel n’a pas réussi à apporter des réponses solides face aux problèmes que connaissaient bon nombre d’utilisateurs, notamment en matière de sécurité et de stabilité. Ces thématiques ont d’ailleurs fait le bonheur pendant des années des campagnes Get a Mac ou Switch.


Il y a a eu aussi des catastrophes industrielles, notamment Windows Vista. L’un des problèmes (historiques) de Microsoft, c’est d’avoir toutes les difficultés du monde à faire migrer ses utilisateurs vers la version la plus récente de Windows. Aujourd’hui, on appellerait cela de la fragmentation. Un phénomène qu’Apple a toujours su bien gérer à l’inverse, y compris aujourd’hui avec une très grosse base d’utilisateurs.

Mais surtout, Microsoft n’a pas donné l’impression d’avancer pendant des années. Le cas le plus frappant est sans doute celui d’Internet Explorer. Il s’est passé cinq ans — soit une éternité dans le monde du web — entre la sortie de la version 6 et de la version 7.

Les problèmes auxquels Apple fait face sont incontestablement bien différents. Bien évidemment, iOS et macOS ont des problèmes de sécurité ou de stabilité, mais ils ne sont pas de même nature que ceux de Windows 10 ou 15 ans en arrière. De plus, si l’on prend en compte ces considérations, Apple fait sans doute mieux que la plupart de ses concurrents — on pense spécialement à Android.

Microsoft avait anticipé les nouveaux marchés…

Ce qui est paradoxal dans la « chute » de Microsoft, c’est que le géant du logiciel avait parfaitement ciblé les nouveaux marchés. L’éditeur avait très tôt identifié le potentiel des tablettes et des smartphones. La première mouture mobile de Windows est apparue en 2000. Elle était à l’époque destinée aux PDA et connaîtra un certain succès, notamment sous l’appellation Pocket PC.

Les premiers Pocket PC - image : Pocket PC FAQ

Mais comme souvent Microsoft a pris le problème par le mauvais bout. Redmond a d’abord essayé de s’adresser aux professionnels avant de s’adresser au grand public. D’autre part, avant d’exploiter le potentiel de ces terminaux, elle a cherché avant tout à en faire une sorte de mini PC.

L’approche d’Apple avec l’iPhone, de ce point de vue, était beaucoup plus radicale. Le premier iPhone était équipé d’un navigateur web révolutionnaire, mais il ne possédait pas des fonctionnalités de base comme le copier-coller.

Apple sclérosé à l’image de Microsoft ?

Là encore, ce serait faire un mauvais procès au Californien. Si au milieu des années 1990, la marque à la pomme n’arrivait plus à faire avancer ses technologies, on est aujourd’hui à l’exact opposé du syndrome Copland. Compilateur, langage de programmation, nouveau système de fichiers… Apple enchaîne les gros chantiers.

Elle est parfaitement à l’aise pour faire évoluer ses systèmes d’exploitation dans les directions qu’elle désire. Apple a minimisé OS X pour le faire tenir dans un smartphone, puis elle a fait de même avec iOS pour qu’il puisse trouver refuge dans une montre.

Apple n’a pas de problème d’un point de vue logiciel et a gagné en expertise en ce qui concerne le matériel. En dix ans, l’iPhone est passé du statut d’appareil embarquant un processeur de lecteur DVD à celui d’appareil doté d’une des puces les plus sophistiquées au monde et qui est conçue en très grande partie dans les labos d’Apple (lire : Johny Srouji, le chef d’orchestre des processeurs d’Apple).

Incontestablement, la puce A10 est l’un des principaux atouts de l’iPhone

En matière d’exécution, la faiblesse d’Apple est sans doute dans les services. Cependant, même si tout n’est pas parfait, la firme de Cupertino est en progrès constant dans ce domaine.

David qui est devenu Goliath

Contrairement à Microsoft, Apple a longtemps été David, le petit que l’on regardait avec sympathie ou admiration. Avec l’iPod, puis l’iPhone, Apple est (re)devenue une success story  comme on en a peu connu dans l’histoire du capitalisme moderne.

Seulement voilà, une fois qu’on est au sommet, on ne peut que redescendre ensuite. Et à l’image d’un champion, quand il domine un peu trop sa catégorie, et ce depuis un peu trop longtemps, beaucoup n’attendent qu’une chose : qu’il se plante.

Quelque part, Apple est la cible à abattre. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui cherchent pour de bonnes ou de mauvaises raisons à se servir de la firme de Cupertino comme caisse de résonance (lire : Greenpeace s'installe devant le QG d'Apple) .

Quand Greenpeace veut sensibiliser le grand public sur les problématiques écologiques de l’industrie high-tech, elle s’en prend d’abord à Apple. Même chose lorsqu’il s’agit de sensibiliser sur les conditions de travail des ouvriers chinois. Pourtant, dans ces domaines, à défaut d’être irréprochable, Apple fait mieux que la plupart de ses concurrents.

La politique commerciale : le vrai motif de crispation ?

Non, si Apple peut faire l’objet de critiques, c’est davantage sur le plan commercial. On peut regretter (ou non) que le Mac ne soit plus une priorité, que le prix de ses produits augmente régulièrement (que ce soit justifié ou non), qu’elle cherche toujours à enfermer un peu plus ses utilisateurs dans son écosystème. Le revers de la médaille en quelque sorte.

Le marché des smartphones est mûr ? C’est le moment d’augmenter les prix et d’avoir plus que jamais un positionnement premium. Exemple de fâcherie : quand le tout premier iPhone coûtait « seulement » 499 € (ce qui apparaissait comme une fortune à l’époque pour un smartphone), celui des 10 ans pourrait facilement coûter le double si l’on en croit les dernières rumeurs (lire : L'iPhone 8 dépasserait aisément les 1 000 $).

Certes, on peut ajouter l’inflation (relativement faible ces dernières années), l’évolution des devises ou encore d’autres paramètres, reste que l’iPhone est toujours proposé à un prix plus élevé — et rend toujours plus de services.

Ce malaise n’est pas spécifique à l’iPhone. Les complaintes sur les prix, on les a entendues et réentendues lors de la présentation des nouveaux MacBook Pro à l’automne dernier. Le contexte économique n’y est sans doute pas pour rien, mais pour une fois ces critiques ne sont pas spécifiques à la patrie des râleurs, que nous représentons si bien.

Ce qui est intéressant de noter au passage, c’est que cette politique de tarif élevé, d’autres constructeurs essaient de la copier avec plus ou moins de succès. Par exemple, les prix des derniers téléphones de Google n’ont pas grand-chose à envier à ceux de l’iPhone. Samsung n’est pas en reste, les prochains Galaxy pourraient dans un premier temps au moins être vendus plus cher que les iPhone 7 (lire : Galaxy S8 : présentation supposée le 29 mars et 799 € minimum) .

Apple : une société en évolution perpétuelle

Mais s’il y a bien au final une différence fondamentale entre le Microsoft des années 2000 et l’Apple des années 2010, c’est la démarche. Ce qui comptait pour Microsoft, c’était de mettre du Windows et de l’Office partout. Quand on y réfléchit, Redmond se targuait de permettre à ses utilisateurs de se servir de Microsoft Excel sur un téléphone. Comme marchand de rêve, difficile ou impossible de faire mieux.

Apple, à l’inverse, est en évolution perpétuelle. C’est à la fois ce qui fascine et ce qui fatigue ses plus fidèles utilisateurs et clients. L’Apple II a été dépassé par le Mac, lequel a appris à coexister avec l’iPod, qui lui-même a été jeté aux oubliettes avec l’avènement de l’iPhone…

Les produits ont changé, les logiciels aussi, les technologies également. Cette évolution permanente complique la tâche de l’utilisateur qui parvient plus difficilement à s’identifier à Apple. L’Apple du début des années 2000 qui était avant tout un fabricant d’ordinateurs est très différente de l’Apple des années actuelles, qui est dorénavant un vendeur de téléphones avec quelques activités annexes (souvent très rentables).

Peu de sociétés connaissent de telles évolutions. Ces quinze dernières années, BMW est resté un constructeur automobile. Même dans le domaine de la high-tech, peu de sociétés ont autant évolué qu’Apple. Dell, pour ne citer qu’un exemple, reste avant tout focalisé sur la vente de PC.

C’est sans doute cette métamorphose permanente qui fatigue un certain nombre d’utilisateurs. Mais Apple n’a pas le choix, pour rester fidèle à son ADN, elle doit poursuivre cette marche en avant, quitte à délaisser certains des produits qui ont fait son succès et se mettre à dos certains utilisateurs. Mais c’est le progrès, que voulez-vous…

avatar r e m y | 

@ultrabill

Relisez l'histoire de Microsoft et du coup marketing de génie de Bill Gates qui a réussi à imposer Windows sur les PC...
C'est ensuite de la position ultra dominante acquise par l'emprise de Windows dont Microsoft a abusé.

avatar ultrabill | 

Quoi, l'empêchement de vendre des PC sous un autre système que Windows ? Il n'y avait pourtant rien d'impossible puisque, encore une fois, IBM et Apple l'ont fait.
Ce n'est pas Windows qui a tué OS/2, c'est la médiocrité de ce dernier. Quant à Apple c'était un grave problème de capitainerie ;)

L'hégémonie Windows c'est en partie la mauvaise qualité de la concurrence qui l'a amenée, non ?

avatar r e m y | 

@ultrabill

IBM (dans un deuxième temps quand ils ont compris, mais trop tard, leur erreur d'avoir laissé bill Gates imposer MS DOS puis Windows 3.1) et Apple ont développé leur propre OS quand tous les autres constructeurs ou assembleurs ont opté pour l'OS proposé par Microsoft, pas forcément le meilleur, mais qui était accessible à des conditions particulièrement attractives.
C'était ca, ou développer également leur propre OS.

avatar occam | 

« Ce n'est pas Windows qui a tué OS/2, c'est la médiocrité de ce dernier. »

Pour les lecteurs qui ne seraient pas familiarisés avec l'histoire d'OS2, voici un mémoire très personnel, très subjectif, mais assez instructif :
https://arstechnica.com/business/2013/11/half-an-operating-system-the-triumph-and-tragedy-of-os2/

Ceux qui ont eu la chance de travailler avec OS/2 savent qu'on pouvait l'accuser de tout, sauf de médiocrité. Le choix de cet attribut jette l'ombre d'un doute sur la pertinence de vos affirmations.

Mais il y a pire : le déni (ou l'ignorance, difficile à croire) de la « politique du mur » pratiquée par Microsoft à l'égard des fabricants OEM, faite de rabais anti-compétitifs, de ligotage contractuel, et de menaces (à peine) voilées. Politique résultant en un monopole de fait.

Jean-Pierre Gassée, qui connaissait bien à la fois Apple et Microsoft, s'en faisait à l'époque l'écho:
http://www.webcitation.org/query?id=1298667420478086

avatar pat3 | 

@ultrabill

"L'hégémonie Windows c'est en partie la mauvaise qualité de la concurrence qui l'a amenée, non ?"

Non. Tu refais l'histoire. Bill Gates a fait d'excellents choix stratégiques majeurs (contractualiser Windows avec IBM et Intel) et a passé le reste du temps à verrouiller le marché et la concurrence à partir de là, notamment avec Office, puis Internet Explorer. Peu importe qu'Office soit bon, il était juste impossible de tenter de le concurrencer sur un ordi sous Windows… quant à IE, la justifie américaine a tranché.

L'écosystème dans lequel on se sent captif sous Mac, c'était juste la même chose sous Windows, mais à une échelle hégémonique mondiale.

avatar Dwigt | 

L'abus de position dominante, c'est avant tout une notion juridique.

Il est parfaitement légal d'être dans une situation de quasi-monopole sur un marché (si ton produit est bien meilleur que les autres, si les concurrents ont lâché l'affaire, etc.). Il est en revanche illégal de profiter de cette situation pour bloquer l'émergence naturelle d'un concurrent ou pour étendre cette position dominante sur d'autres marchés.

Ce qui a été reproché (à juste titre) à Microsoft, c'est qu'avec leurs 90 % de parts de marché sur les OS, ils ont réussi à évincer Netscape Navigator de la circulation, en fournissant gratuitement Internet Explorer (Navigator était une licence payante) et en intégrant autant que possible IE à l'OS pour le rendre incontournable. Ça ne répondait à aucune exigence technique (cf. macOS et Safari), c'était juste une argumentation bidon pour mettre Netscape hors circuit. Donc, ils étaient en situation de quasi-monopole sur les OS, et ça leur a permis de se mettre en situation de quasi-monopole sur les navigateurs web.
Et Microsoft avait aussi tout essayé pour imposer Windows Media Player et ses codecs pour tout ce qui était streaming vidéo. Ils modifiaient volontairement des paramètres de Windows pour casser la compatibilité de Real Player et de Quicktime.
Et puis, il y avait enfin les tactiques commerciales pour que Dell et les autres ne se risquent pas à vendre des PC équipés de Linux.

On n'a pas du tout la même chose avec Apple ou Intel, et encore moins avec Microsoft aujourd'hui, surtout si le marché est celui des OS en général (et pas seulement OS de bureau) vu le poids pris par Android et iOS.

avatar McDO | 

@Dwigt

Parfaitement résumé. J'aime les post bien construit et argumenté comme celui-ci ?

avatar harisson | 

@Dwigt

Tu as résumé tout ce que je déteste chez DinoSoft et je te trouve bien indulgent avec le DinoSoft d'aujourd'hui qui veut le monopole sur le Cloud via Azure en faisant croire à une pseudo-ouverture au monde du libre. La situation de quasi-monopole de Windows (90% de pdm) sur le desktop est, pour moi, toujours une aberration.

Quand à Apple, il n'a pas été, n'est pas et ne sera jamais le nouveau DinoSoft (et Cook, le financier, ne sera jamais Ballmer, le commercial). Mais par contre, il est clair que d'ici la fin du mandat de Cook et le déménagement vers le campus2, il faudra qu'Apple rafraichisse un peu l'équipe dirigeante et pourquoi pas repense légèrement la structuration d'Apple (à la manière, par exemple, d'un Google via Alphabet).

avatar tilt | 

Voici un papier bien plus convaincant, du pourquoi Apple est bien le nouveau Microsoft... : http://venturebeat.com/2016/10/25/why-tim-cook-is-steve-ballmer/

avatar reborn | 

@tilt

Beaucoup de bullshit.. Cook n'est pas visionnaire produit, ce n'est pas son rôle au sein d'Apple.

Puis faudra m'expliquer ce qu'Apple a raté comme opportunités ?

avatar tilt | 

On ne lui demande pas de créer des produits mais son rôle est de donner un cap, une vision. Ce dont il est incapable. Il est sans doute un excellent COO et gestionnaire/financier mais en tant que CEO il ne tient pas la route.

avatar ultrabill | 

L'argent rentre, les nouveaux clients aussi, les produits s'écoulent. Pourquoi se casser la tête ?
La petite foule d'adorateurs des ordinateurs c'est fini, on ne représente plus rien aux yeux d'Apple. Gloire au téléphone, à la musique et aux applis.

En fait ce n'est pas Tim Cook qui ne comprends rien à Apple, ce sont les anciens clients Apple qui n'acceptons pas que le chemin emprunté nous mette de côté. Il faut faire avec ;)

avatar McDO | 

@ultrabill

Pas besoin d'être un "adorateur d'ordinateur" pour regretter l'esprit start-up, cool et innovante des débuts des années 2000 de la Pomme...

avatar reborn | 

@McDO

Jobs voulait faire d'Apple le Sony du 21ème siècle. Donc en faire un géant quoi.

avatar lome_bbrr | 

d'ailleurs il me semble que Jobs avait approché Sony pour qu'ils produisent les macs. ça aurait peut être sauvé Sony sur le marché pc ^^

avatar Manubzh | 

ah si si tu as des gars comme reborn pour ça

avatar McDO | 

@tilt

+1
meilleur article

Cook, mis à part la finance il en touche pas une. Apple n'est pas devenu le Microsoft des années 2000 mais elle est en train de le devenir.
Apple est desormais hyper traditionaliste et suiveuse. Elle se cantonne à copier ce que fait la concurrence ou alors reste bloquée sur ses acquis. Mais le pire, c'est que même les produits où elle avait une expertise très pointue, commencent sérieusement à merder (MacBook Pro touch bar et ses 1001 défauts, le MacPro 2013 et sa fiabilité, le virement de la prise jack, le noir de jais qui se raye aussi vite que son ombre,...)
Si elle ne redresse pas la bar et ne retrouve pas son esprit "innovant", elle deviendra réellement la compagnie has been qui a été Microsoft. C'est qu'une question de temps et ça a déjà commencé.

avatar lome_bbrr | 

puis viendra le renouveau (on l'espère).
après la pluie le beau temps, après l'hiver le printemps.

avatar TomSupraBoy | 

@tilt

??????

avatar k43l | 

A la conclusion "Apple : une société en évolution perpétuelle" je dirai aussi que la machine se grippe !!

Et c'est en là qu'il devient un Microsoft des années 2000 alors que justement, Microsoft a mué et s'est transformer pas en Apple mais autre chose.

Microsoft était dépendant de la rente de son OS et d'office maintenant il s'est diversifié et n'en est plus l'esclave.
Au contraire là ou Apple diversifier ses sources de revenu par le mac puis l'iPod, est devenu esclave de son iPhone et depuis rien n'a réussi à le remplacer.
L'iPod a disparu au lieu de le faire évoluer. L'ipad chute chaque trimestre depuis 2015? voir même avant... Le mac se vend mais n'est plus la priorité (il représente au mieux 15 % des bénéfices). La Watch ne se rend pas indispensable. Et les services qui sont selon moi l'avenir, sont difficilement rentable.

Bref si l'iphone se vautre, tout se vautre. Apple est donc le nouveau Microsoft.

PS : on n'attend toujours la chute de Microsoft. Comme on attendra toujours la chute d'apple.

avatar Arcetnathon | 

@k43l

Non mais rien ne remplacera l iPhone en terme de revenu. A partir du moment ou il n existe aucun produit capable de generer un besoin tel que 1/4 de la planete s en equipe chaque année... c est utopique de penser qu il existe un tel produit.

avatar pat3 | 

@k43l

"Microsoft était dépendant de la rente de son OS et d'office maintenant il s'est diversifié et n'en est plus l'esclave. "

Euh… c'est quoi les revenus principaux de Microsoft aujourd'hui ? Et pourquoi Microsoft aurait développé Office 365 si ce n'est pas pour sécuriser ses revenus ?

Non, Microsoft essaie de se diversifier et puise dans son bas de laine pour le faire (elle à la possibilité de sortir un produit non rentable plusieurs années pour réussir à l'imposer dans sa catégorie - ex: Xbox, Surface). Mais la solution n'est pas encore assurée, et quelques trimestres financiers médiocres pourraient rapidement remettre en question les choix de Satya Nadella.

avatar pat3 | 

@k43l

"Bref si l'iphone se vautre, tout se vautre. Apple est donc le nouveau Microsoft."

Non. Si l'iPhone se vautre , Apple est obligée de réagir, et certainement Tim Cook devra sans doute gicler, ou faire du gros ménage pour ne pas gicler.

"PS : on n'attend toujours la chute de Microsoft. Comme on attendra toujours la chute d'apple. "

Ben oui. Avec leur capitalisation boursière exceptionnelle, ces deux sociétés peuvent rebondir après plusieurs échecs et retrouver le chemin du succès…

avatar wallou | 

Article complètement a côté de la plaque.
La seule société a comparer avec Microsoft est Google.

avatar ijimax | 

@wallou

Vos arguments m'intéressent.

avatar k43l | 

Simple Apple est principalement un fabricant Hardware avant d'être une entreprise de service.

Hors Microsoft et Google sont justement dans ce créneau service et un peu hardware.
Leur but est d'imposer leur OS et ou leur Service (peut importe l'OS).

Apple de rester dans l'écosystème iOS/Mac.

avatar Mike Mac | 

Des MacBook à 300 € / 500 € avec un MacOS OS light qui peu ouvrir les applications iOS, trackpad fonctionnel ou souris possible, ouverture à 360° ou écran détachable, et la machine Apple repart sur des bases nouvelles et saines...

Raz de marée commercial mondial...

Et les école des USA d'Amérique cessent même de bouder Apple.

Même qu'Apple sera le nouveau Google au lieu d'être le nouveau Microsoft. Ou les deux à la fois, voire les trois pour une puissance de feu jamais vue.

Il lui reste plus qu'à payer ses impôts pour éviter le Mme Cookgate et devenir un parangon de vertu au lieu de tendre ses fesses pour se faire battre.

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/02/12/optimisation-fiscale-piketty-en-faveur-de-sanctions-communes-contre-les-geants-du-net_5078610_4408996.html

avatar ultrabill | 

Ce que tu proposes c'est reproduire l'erreur de Porsche avec la 944 : une immonde voiture, pas chère, avec un logo qui fait fantasmer les foules. Le résultat fut catastrophique pour l'image de la marque.

Pourquoi baisser le prix du matériel quand l'argent continue à rentrer ? Ce n'est pas le volume qui intéresse Apple mais la rareté du produit, l'image de marque, le luxe, le haut de gamme, le désirable.
Tant que des gens sont prêt à se payer ça, qui chez Apple oserait changer le modèle économique ? Et pour quoi faire ?

avatar r e m y | 

@ultrabill

100% d'accord avec ca.
Tant que les produits Apple, meme atteignants des prix vertigineux, continuent à se vendre voire à générer une folie consumériste à chaque nouvelle annonce, je ne vois pas quel fou se risquerait à changer de business modele.
(Et tant pis pour les déçus, dont je fais partie, qui regrettent la société Apple Computer qui se débattait pour survivre avec ces quelques % de part de marché, et cherchait vraiment à séduire ses clients et à justifier le prix de vente de ses ordinateurs)

avatar reborn | 

@r e m y

Apple computer, qui est "morte" en 2007 quand Jobs à présenté l'iPhone

avatar r e m y | 

@reborn

C'est effectivement en janvier 2007 que Steve Jobs a annoncé que Apple Computer Inc devenait Apple Inc.

avatar reborn | 

@r e m y

Tant que les produits Apple, meme atteignants des prix vertigineux, continuent à se vendre voire à générer une folie consumériste à chaque nouvelle annonce, je ne vois pas quel fou se risquerait à changer de business modele.

"Folie consumériste", par contre quand ce n'est pas le cas, les pleureuses parlent de flop. Pauvre iPad qui ne se vend qu'a une dizaines de millions d'exemplaires ?

avatar Manubzh | 

tout à fait, d'autant plus que cela n'a jamais été dans l'ADN de la marque.
Le problème est que Apple chatouille le très haut-de-gamme sans pour autant réussir un produit capable de prétendre à cela avec énormément de bug, une ligne directrice en inadéquation avec celles de nombreux (anciens) utilisateurs.

pour ma part apple c'est terminé tant que Captain cook sera là, j'envisage même de ne plus acheter d'iphone.
Maintenant beaucoup trouveront leur compte, mais mine de rien, je vois beaucoup de personne au sein de mon entourage qui ont pris le même chemin que moi et ça ne m'étonne pas.

avatar studdywax | 

Alors pour une fois je vais troller, et juste le titre de l'article en répondant : "heu si !"

avatar en ballade | 

Aucun mot positif sur Microsoft (discours un peu raye et anachronique) en plus que c'est la société qui est resté depuis des décennies au top.

avatar ricrog | 

Article intéressant, mais qui, pour moi, omet dans sa conclusion des symptômes inquiétants sur l'état de santé d'Apple.

Cook n'est pas Ballmer, c'est un bon organisateur, gestionnaire, mais il ne "sent" pas le futur bon produit comme Jobs savait le faire. Cook en est tellement conscient, c'est une qualité..., qu'il a confié les clefs du camion à Sir Jonathan... ce qui est par contre une erreur.

Ives a bien trop de pouvoir et on commence à sentir dans les nouveaux produits ses errances stylistiques de design qui nuisent à l'efficacité des produits, l'intégration hardware/software chère à Apple pour la facilité d'utilisation.

Enfin le plus grave pour moi, dans l'évolution actuelle des nouveaux produits apple, c'est que je ressens une complexification, un entassement de nouvelles fonctions dans les mises à jour logicielles, un manque d'épure qui nuisent à la simplicité légendaire des produits Apple. Même en tant que mac user historique, je suis parfois décontenancé par le manque de clarté de l'interface et des panneaux de préférences interminables...

avatar reborn | 

@ricrog

Avant de partir Jobs à poussé Cook en tant que CEO et s'est assuré que le design et Ive reste intouchable au sein d'Apple.

Et encore une fois il faut arrêter d'idéaliser Jobs, qui a attendu l'avis d'un journaliste pour la compatibilité windows de l'iPod..

L'ipod avec logo HP etc..

Un grand homme évidement mais attention à ne pas déformer la réalité.

avatar Manubzh | 

il n'y a aucune vision de l'avenir là ou microsoft sort de belles choses en ce moment et a un OS enfin mature et fonctionnel !
De plus, regardez holosens ! C'est du très bon travail, on va bien au-dela de la présentation des google glass (faut dire que la techno a bien évolué aussi), j'ai hâte d'utiliser un appareil pareil au boulot pour ma part.

et puis on trouve des trucs sympa pour le futur chez MS, chose qu'on ne verra jamais chez Apple à cause de leur foutue politique du secret pour faire gonfler leur capital en bourse...

avatar elliatedm | 

Vous savez pertinemment que le problème d'Apple est d'être devenu un pachyderme technocratique qui étouffe l'agilité et la créativité des années plus underground. Le parallèle avec Microsoft tient dans cela pour beaucoup de gens et n'est évidemment pas pertinent sur les autres points. Vous donnez l'impression de vous vouloir vous convaincre vous-mêmes, avant vos lecteurs.

avatar pat3 | 

@elliatedm

"Vous savez pertinemment que le problème d'Apple est d'être devenu un pachyderme technocratique qui étouffe l'agilité et la créativité des années plus underground. Le parallèle avec Microsoft tient dans cela pour beaucoup de gens et n'est évidemment pas pertinent sur les autres points"

+1

avatar 2DSP | 

499$ le prix du premier iPhone? Oui... et non.

499$ c'était effectivement le prix à débourser pour avoir le premier iPhone, sauf qu'Apple avait opté pour un système économique unique pour son nouveau produit.

En plus du prix du téléphone, il fallait obligatoirement avoir un forfait spécial iPhone chez l'opérateur qui avait l'exclusivité de sa vente. Ce forfait sur mesure avait une particularité, 30% de son prix était directement reversé à Apple.

Donc en plus des 499$ il y avait une sorte de redevance mensuelle et au final l'iPhone revenait donc bien plus cher.

Petit à petit, avec le succès grandissant de son smartphone, Cupertino a abandonné ce business modèle, ce qui l'a amené à augmenter les tarifs pour conserver sa marge.

649$ c'est depuis des années le ticket d'entrée pour avoir un iPhone récent. Trop cher, peut-être, mais pourquoi?

L'Apple d'il y a 10/15 ans, c'était une marque qui brillait tant par son image d'innovation que par la petite quantité de ses ventes. Le public qu'elle touchait était relativement restreint. Avoir un prix "élitiste" (et donc une marge élevée) pouvait alors assez aisément s'expliquer.

Aujourd'hui, Apple est un géant de l'industrie, elle vent des produits par avions entiers (!!!) et les coûts de recherches et développements sont bien plus facilement amorties, même si de nombreux chantiers sont en cours.

Une marge élevée - en rapport avec la qualité des produits - mais plus raisonnable - en rapport avec le poids de l'entreprise - serait plus judicieuse. Actuellement, on tourne autour des 40%... alors que 33% serait déjà excellent.

Aujourd'hui avec 40% de marges :
649$ = 390$ (frais) + 259$ (marges)
Si on passait à 33% de marges :
400$ (frais) + 199$ (marges) = 599$

De quoi avoir un meilleur iPhone, sensiblement plus abordable.

Pour les prix en Europe malheureusement, le soucis vient surtout de la fluctuation de la valeur des monnaies. Il y a 10 ans, quand un 1€ valait plus d'un 1,3$ on avait une conversion simple des tarifs. Un produit vendu 100$ HT aux États-Unis était vendu 100€ TTC en Europe.

Aujourd'hui, avec un taux de conversion proche de la parité entre le dollar et l'euro, les tarifs sont moins avantageux... pour passer du prix US HT au prix EU TTC il faut ajouter près de 20%. Donc 100$ outre Atlantique se transforme en 120€ dans nos contrées.

À 649$ l'iPhone, il y a 10 ans du Europe on l'aurait eu pour 649€, aujourd'hui on l'a pour 779€. En revanche, si Apple consentait à abaisser se marge (à 33% par exemple). L'iPhone proposé 599$, se retrouverait chez nous à 719€, une petite baisse mais somme toute appréciable.

avatar tilt | 

Attention :
- $649 est le prix pour un modèle nu.
- $399 (et non $499) était le prix de départ (dès sept 2007) avec un abonnement AT&T de 2 ans.

On ne va pas revenir sur l'histoire du taux de change mais évidemment la marge à près de 40% parce qu'il y a un T. Cook aux manettes, qui ne pense qu'aux finances (et à propager ses propres idées politiques) ça n'aide pas...

avatar reborn | 

@tilt

Apple tapait dans le 48% de marge sous Jobs ?

avatar tilt | 

Non je pense pas... Mais si vous retrouvez des sources pour prouver ce chiffre de 48% je veux bien : )

Moi ce que je retrouve (Q1 étant la période des fêtes donc le meilleur trimestre) :
- Q1 2004 : 26%
- Q1 2005 : 28.5%
- Q1 2006 : 27.2%
- Q1 2007 : 31.2%
- Q1 2008 : 34.7%
- Q1 2009 : 34.7%
- Q1 2010 : 40.9%
- Q1 2011 : 38.5%
- Q1 2012 : 44.7% (1er trimestre sous T. Cook)
- Q1 2013 : 38.6%
- Q1 2014 : 37.9%
- Q1 2015 : 39.9%
- Q1 2016 : 40.1%

avatar reborn | 

@tilt

Ça reste donc sensiblement la même chose. Ce que je veux dire c'est qu'il ne faut pas faire l'erreur de croire qu'avec Jobs les appareils seraient forcement moins cher.

avatar tilt | 

Tu trouves ? 5 points de marge (en moyenne 35% vs 40%), c'est juste énorme, je ne sais pas si tu t'en rends compte.

Après, oui je ne dis pas que les machines n'étaient pas chères sous Jobs. Le tarif était premium mais en général le prix se justifiait (à certaines exceptions près évidemment). Sous Cook, les prix ont littéralement explosé (et c'est un euphémisme) et ne se justifient plus (mais ça reste que mon avis).

avatar reborn | 

Ça n'a pas tellement de sens, en 2012 L'iPhone 4s venait d'être lancé avec tout une stratégie déjà validé par Jobs, mort juste après la présentation en octobre.

Ensuite l'on revient sur des niveaux de 2010-2011

pour moi cela confirme que niveau marge Apple n'a pas vraiment changé de stratégie, et que comme depuis longtemps ils ne cherchent qu'a maintenir leur marge.

avatar pat3 | 

@tilt

"Après, oui je ne dis pas que les machines n'étaient pas chères sous Jobs. Le tarif était premium mais en général le prix se justifiait (à certaines exceptions près évidemment)"

+1
Les machines dont le prix était vécu comme abusif ont été des flops sous Jobs (Cube), comme celles qui n'étaient pas à la hauteur en termes techniques ou d'innovation (Razr, le téléphone adoubé par Apple avant l'iPhone)…

avatar donatello | 

Évidemment si on regarde en détail on trouve plein de différences entre Apple et Microsoft.

Le rapprochement entre l'Apple d'aujourd'hui et le Microsoft du tournant des années 2000 se fait au niveau de la coolitude.

Apple n'est plus cool, c'est devenu une marque de vieux nantis et si elle n'est pas encore ringarde il n'est pas certain que ça ne lui arrive pas sous peu.

Il ne lui restera alors plus qu'à attendre de devenir vintage...

avatar albert einstein | 

Vieux nantis ??? Vous avez déjà mis les pieds dans une cour de collège, de lycée ou sur un campus ? Allez compter ceux qui ont des iPhones et ceux qui n'en n'ont pas... Je pense que 90 % des amis de mes filles ont un iPhone, un iPad ou un macbook air... Là où cela va devenir difficile pour Apple, c'est qu'à 1000 euros l'iphone, ou 3000 le macbook Pro.. beaucoup vont jeter l'éponge...

Pages

CONNEXION UTILISATEUR