« Les produits Apple sont une aubaine pour le monde de l'entreprise et de l'éducation »

Stéphane Moussie |

25 milliards de dollars, c'est ce que pèse le monde de l'entreprise dans le chiffre d'affaires annuel d'Apple. C'est faible dans l'absolu — le CA 2015 fut de 233 milliards — mais c'est en progression de 40 % sur un an.

Le partenariat avec IBM a-t-il entraîné un essor des produits Apple en entreprise ? La confrontation avec le FBI a-t-elle eu un impact sur la réputation d'Apple ? Nous avons posé ces questions à Yoann Gini, consultant et formateur certifié, qui nous explique également la démarche derrière son service de DSI externalisée récemment lancé.

Yoann Gini est également l'auteur d'un livre sur OS X Server édité par MacGeneration

MacGeneration : Le FBI a fini par déverrouiller l'iPhone 5c du tueur de San Bernardino, mais après des semaines de recherche et de bataille contre Apple. De plus, la méthode employée ne fonctionne pas avec les iPhone plus récents. Au bout du compte, est-ce que cette affaire n'est pas une excellente campagne marketing — involontaire — pour Apple auprès des directions des systèmes d'information (DSI) ?

Yoann Gini : Dans les milieux à forte implication sécuritaire, iOS avait déjà fait ses preuves. Par exemple, d'après les informations à ma disposition, l’OTAN avait formellement interdit l’usage d’Android dans ses bureaux au bénéfice d’iOS (je ne sais pas si c’est toujours le cas aujourd'hui). Seuls les DSI ayant des problèmes de territorialité et ayant mal lu la documentation du MDM (mobile device management, logiciel permettant de gérer une flotte d'appareils, ndlr) ont des problèmes avec iOS aujourd’hui.

Avec cette affaire du FBI, Apple étend effectivement sa notoriété auprès des DSI moins impliqués dans la sécurité et auprès du grand public, et c’est une bonne chose !

Il faut rappeler que l'iPhone 5c en question était un appareil professionnel appartenant au comté de San Bernardino, l'employeur du terroriste. Cet iPhone n'était pas configuré avec un MDM. Est-ce que ça t'étonne qu'une administration publique ne gère pas les appareils de ses employés avec un MDM ? Qu'est-ce que cela aurait changé si cet iPhone avait été administré de la sorte ?

Ça ne m’étonne pas, ici comme ailleurs les organisations privées et publiques sont à la traine sur la gestion de terminaux mobiles. Les équipes IT ont toujours du mal à se faire aux nouvelles pratiques et quand il est question de réfléchir avec autre chose que des GPO (stratégies de groupe, ndlr) Windows, ça devient toujours compliqué. Surtout que le côté anti Apple est encore présent aujourd’hui.

Dans le cas qui nous intéresse, disposer d’un MDM aurait tout simplement permis à l’entreprise de déverrouiller l’iPhone en un clic et sans aucune perte de données.

Pourquoi ce côté « anti Apple » est-il toujours présent aujourd'hui ? Est-ce qu'Apple n'en fait pas assez ou s'y prend mal pour avoir les faveurs des DSI ?

Apple a fait ce qu’il faut et s’y prend bien auprès des DSI. Le problème c’est le refus de la formation de la part des informaticiens. Cette tendance n’est pas propre au monde PC, c’est exactement la même chose dans le monde Apple.

Prenez un IT habitué à faire du Mac depuis des années et parlez-lui de flotte d’iPad et de MDM, il vous dira qu’il n’est pas là pour jouer. Proposez-lui de se former à la gestion de terminaux Apple avec l’aide des programmes VPP (programme d'achat d'apps en volume, ndlr), DEP et d’un MDM et il vous dira qu’il ne voit vraiment pas l’intérêt. C’est la même chose dans le monde PC.

Image Apple

Une partie de ton travail est donc aussi de faire de l'évangélisation en faveur des produits Apple ?

Pas forcément en faveur des produits Apple, mais d’une informatique raisonnée. Le système d’information d’une entreprise est un réseau complexe qui va coûter de l’argent à l’origine, durant son fonctionnement, et s’il est bien conçu il va en rapporter également.

Mon travail en tant que DSI conseil est d’expliquer à mes clients les choix stratégiques dans leur gestion de l’information numérique. Pour qu’à la fin, l’outil informatique soit vu comme un avantage et non une contrainte.

En cela, les produits Apple sont une aubaine. Ils ne coûtent quasiment rien à l’exploitation, la majorité des logiciels nécessaires à leur gestion en PME sont gratuits et ils offrent un confort de fonctionnement pour l’utilisateur final qui est inégalable. Si l’entreprise investit correctement dans la formation de ses employés (qui reste un passage obligé quand on parle d’usage professionnel, même sous Mac) le rapport gain de productivité/investissement sera sans pareil.

Tu as récemment créé une société, Abelionni, qui fournit un service de type DSI externalisé aux PME. Pourquoi s'être lancé dans cette démarche ?

J’exerce depuis 2008 en tant que « simple » consultant et force est de constater que sur le marché européen nous avons un souci : que ce soit dans le monde PC ou encore plus dans le monde Mac, il n’y a pas d’acteur sérieux capable d’apporter une prestation adaptée au monde des PME.

Ma vision du monde est simple, et elle est partagée par mes clients : une PME doit exprimer un besoin fonctionnel, à charge du prestataire de faire en sorte que ça marche dans les contraintes données.

Un exemple très simple, je pense pouvoir dire que la majorité des décideurs qui liront cet article et ayant un partage de fichiers dans leur entreprise n’auront jamais entendu des questions comme : quel est le cycle de vie de vos données ? Quelles sont les interactions entre services ? Quelles sont vos contraintes règlementaires ? Avez-vous réfléchi aux problématiques d’auteur, de relecteur et de propriétaire d’un document ? Ces questions sont des points préalables à toute gestion de données et ne sont quasiment jamais abordées.

De la même manière, il est du devoir du prestataire d’aider le client à comprendre les tenants et aboutissants du XaaS (anything as a service, ndlr) en matière de stratégie d’entreprise. La plupart des prestataires laisseront le choix ou orienteront sur la solution qui leur rapporte le plus.

Pour ma part, je prends toujours le temps d’expliquer à mes clients les implications économiques et stratégiques de ces choix. De mon point de vue, OS X, iOS, Windows et tout le reste, c’est de la matière première. C'est au prestataire d’assembler et de configurer cela dans l’intérêt du client final.

J’ai créé Abelionni dans cette optique. À noter que mon entreprise ne fait que du conseil, je ne revends pas de matériel ou de licences logicielles et ne touche aucune commission d’apporteur d’affaires. C’est un choix que je m’impose afin de rester le plus neutre et objectif dans mon travail.

À quelles PME s'adresse Abelionni ?

Principalement celles qui n’ont pas de DSI ou qui cherchent à l’externaliser. Et bien évidemment à celles qui disposent d’un service d’infogérance simple et qui souhaitent mieux.

À savoir que mon offre de DSI externalisée est en quantité limitée. Une centaine de Mac m’occupe environ deux jours par mois de travail en gestion, plus les éventuelles réunions avec les comités de direction. De fait je limite le nombre d’entreprises sous contrat à 5 ou 6 par personne physique. Pour le moment je suis seul et au fil des demandes je chercherai à embaucher.

Image Apple

Pourquoi une PME voudrait-elle externaliser sa DSI ? Est-ce qu'une DSI externe, comme tu le proposes, peut être aussi efficace qu'une interne ?

L’intérêt d’une DSI externe se trouve dans le détail. Selon la taille de l’entreprise, le budget sera le même que pour une ou deux personnes qualifiées embauchées à plein temps, mais les compétences ne seront pas les mêmes. L’expérience dont je dispose ainsi que la variété de situations auxquelles je fais face tous les jours fait qu’il est impossible à une personne interne d’être au même niveau. Le problème ne vient pas de la personne, mais de son quotidien.

Dans mon activité de DSI externe, je n’ai pas un seul jour identique, et même si je mutualise les procédures techniques entre mes clients pour avoir un ensemble homogène et robuste, les procédures métiers sont différentes. De fait, lorsqu’un client me soumet une question j’ai toutes les chances de l’avoir déjà rencontré. Et si ce n’est pas le cas, j’ai à ma disposition un panel de situations éventuellement analogues qui me permet de répondre efficacement.

Mais est-ce qu'une DSI externe n'a pas une réactivité et une connaissance de l'entreprise inférieures à une DSI interne ?

En effet, la contrepartie d’une DSI externe est le temps de réaction. Cela se compense de plusieurs manières, entre autres avec la mise en place d'une procédure d’exploitation standardisée, automatisée et robuste. J’utilise pour les parcs de mes clients des méthodes de gestion habituellement utilisées pour les grandes entreprises. Cela me permet de réduire au minimum les actions humaines lors des configurations de postes de travail ou d’environnement utilisateur. Cela, combiné avec du matériel de rechange sur place (ancien Mac déclassé par exemple) et un groupe de référents informatiques volontaires au sein de chaque client, permet un fonctionnement optimal pour le client.

S'agissant de la connaissance du client, je ne pense pas qu’il y ait une très grosse différence, entre autres parce que je limite le nombre de clients par personne physique (entre 5 et 10 selon la taille des clients). Quand cette limite est atteinte, je ne prends plus de client sous contrat de DSI tant que je n’ai pas embauché un nouveau collaborateur. Chaque collaborateur étant contraint à un planning intégrant obligatoirement un petit nombre de clients suivis, un jour par semaine de recherche et documentation, et le reste en demande ponctuelle.

Cela me permet d’appliquer à ceux qui travailleront pour moi les méthodes qui m’ont permis de gagner mon expérience actuelle et ainsi garder ma société au plus haut niveau technique possible.

Ce fonctionnement permet aussi une autre chose : je suis capable de fournir un dossier du personnel externe pour les prestations de DSI. Un certain nombre de mes clients travaillent dans des domaines fortement audités : bancaire, pharmaceutique, sécurité… Pour toutes ces entreprises (et les autres), mon fonctionnement permet de garantir une conformité règlementaire sans failles.

Le partenariat entre Apple et IBM autour de l'entreprise s'est étendu au Mac l'année dernière. Dans le même temps, IBM a annoncé qu'il allait s'équiper de 200 000 Mac. Est-ce que tu as constaté un essor particulier du Mac dans les entreprises dernièrement ?

Oui, avec l’aide des Apple Store et de leurs équipes spécialisées nos entreprises prennent de plus en plus au sérieux l’usage du Mac comme outil de travail. Il reste encore des barrières psychologiques à faire tomber et des préjugé à enterrer, mais la demande est de plus en plus forte.

Entre autres, les décideurs ont une meilleure compréhension de l’informatique et du long terme. Je rencontre de plus en plus de monde totalement à l’aise avec les choix CAPEX ou OPEX. Si le Mac peut coûter plus cher en investissement initial, il tiendra bien plus longtemps et coûtera radicalement moins en support et gestion durant l’exploitation. Il pourra également subir plusieurs cycles de vie en descendant les strates de performances nécessaires en fonction des profils.

Anecdote amusante, les produits Apple ont une telle durée de vie quand ils sont gérés par un prestataire compétent que pour un de mes clients nous avons dû mettre en place un scénario de remplacement de machine par ancienneté. Le Mac dépassant très facilement les 5 ans de durée de vie en entreprise, nous nous retrouvions avec les nouveaux employés ayant des machines neuves et les anciens des machines « moins neuves ». De sorte à valoriser l’ancienneté, le cycle d’achat lors de l’arrivée d’un nouvel employé donne la machine neuve à un employé existant et prépare la machine ancienne pour le nouvel arrivant.

Apple a récemment lancé l'iPad Pro 9,7". On voit que la firme positionne de plus en plus ses tablettes comme des outils professionnels, capables de remplacer des ordinateurs traditionnels, selon elle. Est-ce que les entreprises sont demandeuses en tablettes ?

La demande existe, mais se concrétise difficilement, le problème est la manière de gérer la donnée d’entreprise et c’est de la faute des outils de bases de données qui jusqu’à présent ont toujours échoué à s’implanter de manière efficace en entreprise.

Pour la plupart des sociétés, les données importantes sont des tableurs Excel sur un point de partage en accès direct. L’iPad impose de travailler en mode synchronisé et non en accès direct, et l’usage d’un tableur est assez difficile. C’est ce qui pose problème dans la plupart des cas, la modélisation des données de l’entreprise est trop limitante.

Les cas de déploiement de flottes d’iPad les plus courants en entreprise aujourd’hui sont dans les usages commerciaux où il est essentiellement question de présentation de brochures et de saisie de commandes sur des outils web.

De manière plus récente, les gestions de chantier et des fiches d’interventions sur site passent de plus en plus sur iPad et surtout sur iPhone. Les logiciels standardisés dans le domaine sont de plus en plus fréquents et permettent de répondre à la plupart des demandes sans passer par un développement spécifique.

Au final, les organismes les plus consommateurs de tablettes de nos jours sont les écoles avec les projets de cartable numérique. L’iPad est un véritable joyau pour cela.

Justement, iOS 9.3 qui est disponible depuis le mois dernier contient des fonctions exclusives aux établissements scolaires. Qu'est-ce que cette version change ?

iOS 9.3 apporte au monde de l’éducation une normalisation de l’expérience utilisateur et de fait une rationalisation des prix.

Jusqu’à présent quelques gros éditeurs de MDM avaient leur propre application pour permettre aux enseignants de contrôler une salle de classe, mais pas tous. Avec iOS 9.3, Apple a introduit l’application En Classe qui est gratuite et utilisable par tous les fabricants de MDM.

De fait, l’expérience d’une école à l’autre est maintenant normalisée et les plus petites bourses peuvent fonctionner avec un MDM aussi simple que Profile Manager fourni avec OS X Server.

À côté de cela, iOS 9.3 avec Apple School Manager (bientôt disponible en France) va permettre le support efficace des iPad partagés. Jusqu’à présent nous étions obligés de former les enseignants à l’usage d’Apple Configurator v1 pour personnaliser et dépersonnaliser les iPad pour leurs cours. Une opération fastidieuse et lourde qui ne collait pas vraiment à l’idée que l’on se fait d’un produit Apple.

Le nouveau scénario permet à un iPad correctement administré, épaulé d’Apple School Manager et d’un MDM, d’être utilisable très simplement par plusieurs élèves. L’action de personnalisation et dépersonnalisation de la tablette étant aussi simple que de toucher sa photo sur l’écran d’accueil.

D'après toi, l'iPad peut lutter face aux Chromebook, qui sont moins chers et qui ont un clavier ?

Sans aucun problème. Contrairement à tous ses concurrents, l’iPad dispose d’un catalogue éducatif hors du commun et offre une expérience utilisateur sans pareil. Le clavier et le prix ne font pas le poids face aux besoins métiers. Que ce soit dans le monde éducatif ou celui de l’entreprise, un outil informatique est là pour répondre à un besoin et non à une liste de caractéristiques techniques.

avatar astiephi | 

Justement.
Pour moi, la notion de serveur telle qu'on la connue ces dernières décennies est en passe de disparaitre. Et j'en ai déployé des centaines, sous plein d'OS différents, de grâce, pas de leçon...

Du RAID hotplug sur Mac ? Il y en a des tonnes. En DAS, en NAS, en SAN, iSCSI, FC, il y a tout. Ce n'est pas en interne, c'est la seule différence, mais au moins, c'est justement plus flexible et plus ouvert.

Redondance d'alimentation ? mon expérience dit juste que j'ai eu moins de souci avec des clusters de machines qu'avec des alims hotplugs...

Redondance réseau ? J'en ai sur tous mes Macs, serveurs ou non.

Administration depuis n'importe quel terminal ? Tous les Macs s'administrent à 100% en SSH. OS X est un Unix, un point c'est tout. Pardon, c'est le seul Unix du marché qui fait tourner MS Office.

Au fait, les Mac Mini et MacPro sont parfaitement rackables aussi.

Faut juste arrêter les préjugés d'il y a 20 ans.
Tout le monde n'a pas besoin de datacenter.
Un datacenter n'est jamais gage d'une fiabilité totale, et c'est très très cher quand c'est bien fait.

Non, on ne signe pas un chèque plus élevé chez Apple. Sur le matériel, peut-être, et ça dépend vraiment des modèles et de l'usage, mais sur l'utilisation, la totalité des études depuis 30 ans prouvent le contraire, et IBM l'a encore rappelé récemment. Les coûts sont déplacés.

Je vous rappelle juste qu'IBM déploie 150 000 Macs sans les déballer, sans les passer par un service IT. C'est un gain gigantesque, merci le DEP et le MDM, aucune autre plateforme ne fait ça pour le moment, aucune autre plateforme n'est aussi rodée pour l'entreprise.

Je vais me faire descendre, mais ça m'est égal, je n'ai pas une semaine sans qu'un ou deux clients me demande de migrer leur parc Windows sur Mac, et ça marche.

Si vous voulez en parler vraiment, les messages privés seront plus appropriés.

avatar patrick86 | 

"Du RAID hotplug sur Mac ? Il y en a des tonnes. En DAS, en NAS, en SAN, iSCSI, FC, il y a tout. Ce n'est pas en interne, c'est la seule différence, mais au moins, c'est justement plus flexible et plus ouvert."

Pour donner quelques exemples concrets à notre ami-troll :
http://blog.inig-services.com/archives/1693#more-1693
http://blog.inig-services.com/archives/1501
http://blog.inig-services.com/archives/384

Je cite ce que j'ai sous la mains, mais y'en a certainement d'autres à dénicher sur le net.

Et une autre interview du même Yoann Gini : https://www.macg.co/ailleurs/2013/06/pourquoi-os-x-server-interview-de-yoann-gini-76201

avatar astiephi | 

:)

Attention, on va vous accuser d'être Yoann masqué... :) :)

Tout ça pour dire qu'il y a vraiment tous les moyens d'accéder à toutes les tâchons du marché, c'est une certitude.

avatar patrick86 | 

"Attention, on va vous accuser d'être Yoann masqué... :) :)"

Ahah ^^
oui. Je ne devrait pas sous-estimer la capacité de certains à mésinterpréter les propos d'autrui. ;-)

J'aime bien le blog de Yoann Gini, parce qu'il traite de temps à autres de sujets peu évoqués ailleurs.

avatar oomu | 

"Oui, le Mac est moins cher, parce que sa gestion est incroyablement moins chère (IBM divise ses équipes de support par 5, ça fait un paquet de masse salariale), parce qu'il consomme moins (parlez à Xavier Niel à l'école 42 que j'ai visitée : plus de 600 iMacs), parce que c'est un Unix et que les licences logicielles, c'est pas des CAL à la Windows.
"

oui mais Office ?
oui mais les logiciels pour les étudiants ? (Adobe, Autodesk, etc)

ok, on paie pas windows, mais c'est noyé au final dans le budget général. Toute façon, faut payer Office 365...

bien sur qu'un mac est + solide qu'un pc pourri et il est tout a fait vrai que je vois pléthore d'alims et disque dur de pc claquer rapidement (les alims serveurs, c'est effrayant à ce propos. On peut en voir claquer une série en quelques jours d'affilées...)

Mais... en milieu éducation je peux vous dire que la Guerre autour des Macs est totale !

- l'enseignant qui refuse d'apprendre le Finder ou Safari (pour.. heu.. aucune raison saine)
- les étudiants qui refusent de changer leurs habitudes ("y a po visual studio" "ha on peut faire du C avec Xcode ? ben fa alors." "on peut pas faire des apps avec visual dev + Xamarin plutôt ?")
- les jalousies
- le fait que le ticket d'entrée est cher et qu'il faut donc justifier l'amortissement. (que ça soit très utilisé)
- que ça soit SMB ou AFP (ou nfs..) non, les perfs ça va pas en dossier personnel réseaux. Y a un gros progrès à faire sur ce terrain pour Os X.

--
Le succès d'Apple, il se voit sur les portables (macbook air, macbook pros, etc) depuis 10 ans.

Impressionnant.

et cela ne pose aucun soucis à une DSI.

De toute façon, une DSI est obligée de s'adapter aux appareils en tout genre (mobiles, portables, tablettes) que les utilisateurs amènent et à leurs logiciels favoris selon les cas. Surtout en milieu éducation.

"me faut Code Saturn à jour pour demAAAAain bouhouhouuu avec support openmpi siouplait"

avatar BeePotato | 

@ oomu : « - que ça soit SMB ou AFP (ou nfs..) non, les perfs ça va pas en dossier personnel réseaux. Y a un gros progrès à faire sur ce terrain pour Os X. »

Pour ma part, je n’ai jamais rencontré de gros problèmes de performances en faisant ça en NFS.
Bien sûr, ça n’est pas bien rapide, mais pas plus lent que sur les postes Linux montant les mêmes dossiers.

avatar byte_order | 

En NFS sur un volume HFS+ ou sur un système de fichiers plus performants en accès concurrentiels ?

Tente des accès concurrents en NFS sur un système de fichiers plus performants type ext3 ou ext4 vs AFP sur HFP+, tu devrais voir une différence très notable.

avatar BeePotato | 

@ byte_order : « En NFS sur un volume HFS+ ou sur un système de fichiers plus performants en accès concurrentiels ? »

En NFS (comme je l’ai déjà dit), pour accéder à des volumes en XFS.

« Tente des accès concurrents en NFS sur un système de fichiers plus performants type ext3 ou ext4 vs AFP sur HFP+, tu devrais voir une différence très notable. »

Ça n’a pas grand chose à voir avec ce dont je parlais, puisque j’évoquais les performances de machines clientes sous Mac OS accédant via NFS aux dossiers des utilisateurs, avec comme observation qu’il n’y avait pas de différence notable avec des machines clients sous Linux accédant de la même façon aux mêmes dossiers.
Je n’ai à aucun moment évoqué le cas de ce qui se passait sur le serveur.

avatar astiephi | 

Je ne comprends pas bien....

C'est quoi ces soucis de performances ?
De mon côté, ce que je vois, c'est des Mac clients qui saturent des liens 1 ou 10 Gb/s ou plus en accès à des serveurs quel que soit le protocole ou la techno. Il faudra qu'on m'explique l'usage qui est fait de ces partages.

Ne serait-ce pas un souci applicatif ?

Etre concret est parfois plus productif que de rester général.

avatar BeePotato | 

@ astiephi : « Je ne comprends pas bien....
C'est quoi ces soucis de performances ? »

Je ne sais pas, puisque (comme je l’ai dit et répété) je n’en ai pas rencontré. :-)

C’est oomu qui a écrit que « les perfs ça va pas en dossier personnel réseaux ». C’est donc à lui qu’il faut poser la question.

avatar byte_order | 

> En NFS (comme je l’ai déjà dit), pour accéder à des volumes en XFS.

XFS ?! Le serveur NFS dans votre cas n'est pas sous OS X alors, non ?

NFS en lui même n'est pas vraiment un frein à la performance réseau (la bande passante, par contre, si), mais le système de fichiers utilisé coté serveur peut l'être. XFS est plutôt assez bon de ce point de vu mais, à contrario, HFS et HFS+ nettement moins bon. Si le serveur doit attendre un verrou global dans le système de fichiers pour écrire du contenu envoyé par plusieurs clients, il va être lent a répondre. Le même serveur NFS mais avec un système de fichiers mieux conçus pour éviter le goulot d'étranglement sera plus réactif.

> j’évoquais les performances de machines clientes
> sous Mac OS accédant via NFS aux dossiers des
> utilisateurs, avec comme observation qu’il n’y avait
> pas de différence notable avec des machines clients
> sous Linux accédant de la même façon aux mêmes dossiers.

Et pour cause, la charge de travail se trouve côté serveur (et topologie réseau, éventuellement), pas côté client.

Mon point étant qu'un partage AFP fait sur un Mac Mini sera moins performants que du NFS avec un système de fichiers moins lent que HFS+ en accès concurrent, origine du débat sur Mac Mini en serveur bonne idée ou pas.
Mais dans ce cas le serveur NFS n'est pas sous OS X et le système de fichier n'est pas

avatar patrick86 | 

"Mon point étant qu'un partage AFP fait sur un Mac Mini sera moins performants que du NFS avec un système de fichiers moins lent que HFS+ en accès concurrent, origine du débat sur Mac Mini en serveur bonne idée ou pas."

Ah d'accord… Je comprenais pas non plus pourquoi vous nous parliez d'AFP. oO

Pour info : OS X utilise SMB3 par défaut depuis 10.10. (SMB2 sous 10.9)

avatar BeePotato | 

@ byte_order : « XFS ?! Le serveur NFS dans votre cas n'est pas sous OS X alors, non ? »

En effet. Je n’ai jamais prétendu qu’il l’était.

« NFS en lui même n'est pas vraiment un frein à la performance réseau »

Mal configuré, il peut l’être (comme presque tout ce qui touche au réseau, remarquons bien).

« à contrario, HFS et HFS+ nettement moins bon. Si le serveur doit attendre un verrou global dans le système de fichiers pour écrire du contenu envoyé par plusieurs clients, il va être lent a répondre. »

Oui, je sais, il y a un net besoin d’évolution de ce côté. Mais il est difficile de trouver un bon remplaçant (tous les autres ont aussi des défauts, plus immédiatement visibles que ceux de HFS+ dans la cas standard d’utilisation d’un Mac).
Quand au verrou global, si je ne m’abuse (mais je peux me tromper), ce n’est pas (et heureusement) à chaque écriture de contenu qu’on se retrouve à l’attendre, mais plutôt à chaque changement de métadonnées, non ? Du coup, deux remplissages de gros fichiers se font en parallèle sans être coincés.

« Et pour cause, la charge de travail se trouve côté serveur (et topologie réseau, éventuellement), pas côté client. »

Ben oui, mais moi je répondais à oomu qui semblait parler de problèmes de performances constatés côté client.

« Mon point étant qu'un partage AFP fait sur un Mac Mini sera moins performants que du NFS avec un système de fichiers moins lent que HFS+ en accès concurrent, origine du débat sur Mac Mini en serveur bonne idée ou pas. »

Oui, je sais, mais mon intervention n’avait rien à avoir avec ce débat. Je répondais à oomu sur tout à faire autre chose. Il faut suivre avant de réagir. ;-)

avatar byte_order | 

> le fait que le ticket d'entrée est cher et qu'il faut donc justifier l'amortissement. (que ça soit très utilisé)

Ce qui semble un argument parfaitement légitime. Un investissement initial supérieur se doit d'être plus rentable ensuite, sinon comment le justifier !?

> "me faut Code Saturn à jour pour demAAAAain bouhouhouuu avec support openmpi siouplai"

Y'a pas un MacPorts pour Code Saturne ?

avatar palmp | 

Parfois faut savoir faire dans la nuance.
Ce n'est pas par ce qu'il y a des solutions OS X server pour petites structures qu'il faut vouloir soit faire du 100% Mac ou au contraire 0%
Je doute qu'IBM ait installé des racks de Mac mini :)

Dans ma boîte les Mac et PC cohabitent de même que les appareils iOS, Windows phone et Android.
Les serveurs sont sous Linux depuis toujours, et depuis un moment ils ne sont plus dans nos locaux.
Me viendrait pas à l'idée de forcer quelqu'un à utiliser Windows ou OS X , j'aime les Mac mais je conçois tout à fait que pour certains usages cela ralentirait leur taf.

Pour moi y'a vraiment deux trucs qui coincent. Le premier c'est qu'effectivement le partage réseau semble lent, et j'ai entendu ça ailleurs. Bon c'est archaïque de toute façon.

Le deuxième me tient plus à cœur, je suis déçu qu'Apple n'ai pas poussé davantage Open CL.
Force est de constater que Nvidia s'impose sur le calcul scientifique (je me contrefous des jeux)
Si Apple pouvait jeter un pavé dans la marre comme elle le fait avec Swift... Mais j'ai peur qu'ils aient raté le train sur le machine learning par exemple.

avatar astiephi | 

Là, je suis vraiment d'accord.

Il faut vraiment arrêter de chercher à uniformiser les parcs à 100%, et utiliser les meilleurs plateformes pour les besoins qui conviennent.

avatar byte_order | 

+1

Enfin, sauf pour Apple et l'OpenCL. Vu le sous-dimensionnement chronique des GPU des Macs pour raison de radinerie, Apple est la moins bien placée pour développer l'intérêt du GPGPU.
Je préfère largement qu'elle laisse le développement de cette techno à ceux qui joue le jeu à fond.

avatar astiephi | 

A qui sert OpenCL vraiment ? On est vraiment sur une niche.

En attendant, Final Cut Pro X est maintenant vraiment utilisé en production, et il fait un usage massif du GPGPU.

(et plein d'autres bouts de l'OS d'ailleurs).

avatar BeePotato | 

@ astiephi : « A qui sert OpenCL vraiment ? On est vraiment sur une niche.
En attendant, Final Cut Pro X est maintenant vraiment utilisé en production, et il fait un usage massif du GPGPU.
(et plein d'autres bouts de l'OS d'ailleurs). »

Ben… FCP X et les « pleins d’autres bouts de l’OS », ils utilisent bien OpenCL pour faire du GPGPU, non ?
C’est donc bien un aspect à soigner.

avatar byte_order | 

Du machine learning. Du calcul scientifique. De l'imagerie médicale.
Et les besoins sont tout autant massif que le montage FCP.

avatar BeePotato | 

@ byte_order : « Du machine learning. Du calcul scientifique. De l'imagerie médicale.
Et les besoins sont tout autant massif que le montage FCP. »

Je dirais même qu’ils sont bien plus massifs.

En revanche, les deux premières catégories ne concernent pas vraiment OpenCL sur les Mac, vu que pour faire ça sérieusement on utilise des gros serveurs gavés de cartes (et de ventilateurs), enfermés dans une salle climatisée et utilisés à distance. Traitement qu’on n’a pas envie de faire subir à un Mac (en imaginant qu’il existe des modèles appropriés), puisqu’un Mac, on l’achète pour l’avoir en face de soi (vu que c’est pour ce type d’utilisation qu’il présente des avantages par rapport aux autres plateformes).
Il est donc logique que ce ne soit pas ces domaines-là qui poussent Apple à se bouger au niveau GPGPU.
Tout ce qui l’intéresse, c’est l’usage du GPGPU à plus petite échelle, dans une station de travail ou un portable, pour des applications telles que FCP.

avatar patrick86 | 

"Parfois faut savoir faire dans la nuance."

Je dirais même plus : c'est foutrement utile, de savoir nuancer.

avatar Manu | 

On le constate surtout dans les différents salons. dernièrement j'étais au salon Big data au Palais des Congrès Porte maillot à paris, on trouvait des macs à quasiment tous les stands. Il faut également dire que le fait d'avoir un OS Unix pur jus est un vrai plus. quasiment tous les outils open source sont utilisables plus facilement sur mac que sur PC. Leur installation se faisant surtout via le terminal. D'ailleurs le mac est l'ordi phare des startups y a pas photo.
L'iPhone qui a tout chamboulé y est pour beaucoup.

avatar byte_order | 

Des macs portables, surtout, non ?

avatar feefee | 

@byte_order

"Hors virtualiser des machines sur (beaucoup) moins de machines réelles, c'est un besoin assez courant en entreprise de nos jours."

C'est surtout devenu une mode, qui a certes ses avantages dans des conditions bien précises : coût matériel, maintenance et administration plus simple, plateformes de tests, sauvegardes systèmes simplifiées, etc ..
Attention tout de même a bien calibrer le tout et pas se retrouver avec une solution bancale ...

Mais qui est surtout bon pour MS :
Allez y virtualisez à tout va mais n'oubliez pas de cracher au bassinet pour la la licence Windows hein ? :-)

Et sinon virtualiser un grand nombre de machine sur une seule physique ... OK
Le jour ou tu as un problème matériel sur la machine physique ?
Kesskilsepasstil ?? Tu te retrouves dans une belle merde non ?

Tu peux même pas basculer sur une bécane de secours si c'est pas bien prévu à l'avance ...

Donc virtualiser oui mais pas sans analyse . sans quoi ...

avatar andbur | 

[...] il n’y a pas d’acteur sérieux capable d’apporter une prestation adaptée au monde des PME.

Quelle "arrogance" !
De tels propos sont très sympathiques pour les confrères...

Il existe d'autres sociétés de conseils et prestations, sérieuses et compétentes, qui aussi s'occupent de leurs clients en leur proposant des solutions adaptées et cohérentes avec leurs besoins et leurs budgets.
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