Chez Apple, la recette de Tim Cook est au point

Mickaël Bazoge |

« L'innovation est bel et bien vivante à Cupertino ». C'est un Tim Cook en grande forme qui a reçu Bloomberg pour un long article en forme de mise au point. « S'il persistait des doutes, je pense que nous les avons balayés », estime-t-il, son Apple Watch au poignet. C'est que le CEO, qui a définitivement pris les rênes de l'entreprise il y a trois ans (après avoir assuré quelques remplacements longue durée pour un Steve Jobs malade), avait beaucoup de choses à prouver, notamment sur sa capacité à impulser l'innovation au sein d'Apple. L'Apple Watch, qui fait rentrer le constructeur dans un tout nouveau secteur à cheval entre les industries de l'horlogerie et celle du luxe, est la conséquence du travail de fond effectué par le CEO — car même si l'ADN de Steve Jobs « infuse » dans l'Apple Watch, le développement de la montre connectée a débuté après la disparition du fondateur d'Apple, sous la férule de Tim Cook donc.

Crédit Geordie Wood/Bloomberg.

« Je me sens sacrément fier de travailler dans l'équipe de Tim », assure Eddy Cue, le grand patron des contenus chez Apple. « Si [Tim] reçoit un peu de reconnaissance de la part du monde extérieur, c'est super. Il mérite beaucoup plus que ce qu'il va recevoir ». C'est Steve Jobs lui-même qui a consacré Tim Cook, son bras droit, au poste de CEO. « Même si Tim a accepté la responsabilité d'être le CEO avec beaucoup d'enthousiasme, il a été freiné par un sens très profond du deuil. Cela a rendu la transition difficile, pas seulement pour Tim mais aussi pour tout le monde », raconte Bob Iger, patron de Disney et membre du conseil d'administration d'Apple. Tim Cook « avait beaucoup à prouver ».

Dans les premiers mois du magistère Cook, il y a eu un peu de flottement parmi les équipes d'Apple, habituées à travailler en silo avec à sa tête, un Steve Jobs dont la vision s'imposait à tous. Le déclic est arrivé fin 2012, lorsque le patron a assis son autorité en se débarrassant de Scott Forstall et en remaniant les différentes branches éparpillées de l'entreprise afin de mieux faire travailler tout le monde ensemble. S'il est dans la nature du CEO de fonctionner de manière collaborative, c'est également un impératif stratégique au moment où « les lignes entre le matériel, le logiciel et les services sont floues ou en train de disparaître » : le fonctionnement en silo, où chacun travaille dans son coin sans se préoccuper de l'autre, est terminé.

La seule manière de s'en tirer, c'est de bien travailler tous ensemble. Et pas seulement de bien travailler tous ensemble, mais de pratiquement fusionner les équipes entre elles afin qu'on ne puisse pas dire avec qui telle ou telle personne travaille. Tout le monde est concentré sur la super expérience dans laquelle on ne voit pas que le côté fonctionnel des choses.

Les conséquences de ce travail en commun commencent à sourdre, qu'on songe par exemple à Continuité qui fait fonctionner ensemble iOS et OS X (enfin, quand Yosemite sera disponible). « Nous n'aurions pas pu avoir ça avec l'ancien modèle », explique Cook. Ces nouveautés sont la raison qui explique « pourquoi nous existons. Les choses que nous devrions faire chez Apple sont les choses que les autres ne peuvent pas faire ». Des réunions sont désormais organisées entre les cadres des finances et des opérations, des ingénieurs, des designers, … afin de mettre sur pied les feuilles de route destinées aux partenaires-clé de l'entreprise. Tim Cook met toujours la main à la pâte dans les domaines où il est particulièrement capé, comme celui de la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

Tout n'est évidemment pas parfait : Apple a échoué jusqu'à présent à offrir une expérience simple et efficace pour ses services en ligne — iCloud, ses pannes à répétition et son manque de cohésion, le fiasco Plans ou encore Siri encore perfectible…

C'est pourquoi Apple Pay a été bordé de près : si des photos intimes peuvent être volées avec un peu d'ingénierie sociale appliquée à iCloud, que dire alors d'informations bancaires ! Jennifer Bailey, vice-présidente d'Apple, est en charge de ce dossier très sensible; elle a commencé à discuter avec les banques et les sociétés de cartes de crédit en début d'année dernière. Apple « a la vision du fonctionnement et la vision de la manière simple dont tout doit fonctionner », explique James Anderson de MasterCard. Niveau sécurité, Apple met à profit son capteur Touch ID qui semble avoir été conçu avec ce système de paiement en tête (lire : Apple Pay rebat les cartes bleues).

L'ouverture nouvelle d'Apple

Tim Cook a fait évoluer Apple vers une entreprise plus ouverte vers les autres. Dans la « vieille » Apple, il fallait « juste être silencieux, se taire, ne parler que des choses qui sont terminées », explique le CEO. « Mon point de vue est que cela ne fonctionne pas pour les choses qui impliquent la responsabilité sociale… Je veux être 100% transparent » — une transparence qui ne s'applique pas à la feuille de route des futurs produits d'Apple, évidemment. C'est ce qui explique les rapports sur la diversité, la responsabilité sociale des sous-traitants, ou l'environnement.

Malgré le poids et la surface d'Apple, Tim Cook sait également reconnaître quand l'entreprise n'est pas suffisamment pertinente sur un marché. C'est pourquoi la Pomme est allée chercher IBM pour aborder le secteur des entreprises… et trouver des débouchés pour l'iPad dont les ventes durant les deux derniers trimestres ont connu une baisse sensible. Pour Cook, ce partenariat est « le deal parfait ». « Je ne veux pas 100 000 personnes qui font du conseil »… tout comme IBM n'irait pas lancer une smartwatch (« ce serait horrible », plaisante t-il)… Chaque partenaire a ses forces qu'il met au service de l'autre.

La relation avec les opérateurs téléphoniques a souvent été orageuse depuis 2007 et le lancement du premier iPhone. Avec Tim Cook, les choses se sont un peu apaisées, même si le constructeur peut toujours se montrer cachottier ou imposer son point de vue. « Tim est un rude négociateur », confirme Glenn Lurie, le CEO d'AT&T. Mais « c'est quelqu'un de très cohérent, et c'est ce qui facilite le business avec lui ».

Cette ouverture vers des partenaires s'incarne également par l'embauche de nouvelles têtes dont l'informatique n'est pas le premier métier : les embauches de Patrick Pruniaux de Tag Heuer, de Paul Deneve d'Yves Saint Laurent, ou encore d'Angela Ahrendts de Burberry montrent qu'Apple veut désormais aller au delà de sa zone de confort. Cela apporte « de l'expérience, des compétences, une perspective », explique Susan Wagner, directrice du fonds d'investissement BlackRock et membre du conseil d'administration d'Apple.

Ce besoin d'ouverture n'a jamais été aussi clair qu'au moment de l'acquisition de Beats. Tim Cook « est à l'aise avec l'idée de dire "nous avons besoin d'aide ici" », déclare Jimmy Iovine, « et il va chercher ailleurs pour obtenir cette aide ». L'achat du constructeur de casques et créateur du service de streaming Beats Music s'inscrit dans cette logique. « L'industrie du disque a désespérément besoin d'un système de distribution qui soit aussi irrésistible que la musique », poursuit le vieux routier du secteur.

Si Apple s'ouvre, Tim Cook reste tout de même entouré par les historiques : « Beaucoup d'entre nous chez Apple sont ici parce que nous adorons les produits », déclare Phil Schiller, qui rassure : l'équipe est en place pour rester… même si l'embauche de Marc Newson auprès de Jony Ive a été interprétée par certains observateurs comme une manière de garder Ive à Cupertino. Pour l'anecdote, le designer a également racheté à Laurene Powell, la veuve de Steve Jobs, son jet privé (avec un rabais). Ive avait aidé à redécorer l'intérieur du Gulfstream pour Jobs : voilà au moins une chose qu'il n'aura pas à refaire.

Apple à l'heure de la Watch

« L'Apple Watch est sans doute un des projets les plus complexes auquel j'ai participé », indique Jony Ive dont l'accoutrement (t-shirt, lunettes pendantes, pantalon négligé) évoque au rédacteur de Bloomberg « le gars qui répare l'évier ». L'habit ne fait pas le moine : Ive est aujourd'hui un des designers les plus connus et respectés au monde. Et l'Apple Watch l'a occupé durant trois bonnes années, avant même que les produits « prêt à porter » soient à la mode dans la Silicon Valley. La montre connectée d'Apple est le premier produit du constructeur qui en appelle plus au passé qu'au futur. Jony Ive s'est immergé dans l'histoire de l'horlogerie. Apple a invité des historiens des montres à Cupertino, dont l'auteur français Dominique Fléchon, un expert dans le domaine. « L'évolution des technologies va rendre l'Apple Watch très rapidement obsolète », prévient-il.

Ive explique que la montre en tant que telle a mis des siècles avant de s'accrocher au poignet. « Il est clair que le poignet est l'endroit idéal pour cette technologie ». Un an après le lancement du développement du projet, l'équipe a commencé à tourner autour de ce qui est devenu la fameuse « couronne numérique » qui permet de naviguer au sein du contenu de la montre, remplaçant ainsi en grande partie le besoin de manipuler l'écran de la montre.

Durant l'été 2013, Tim Cook a voulu accélérer le rythme de développement de la Watch. Le CEO a demandé à Jeff Williams, son vice-président aux opérations, de superviser la conception de l'appareil. Il a formé une grande équipe composée de centaines d'ingénieurs, de designers et de spécialistes du marketing. Une partie des mille ingénieurs en charge du développement des processeurs ont mis au point le S1 qui bat au cœur de la montre, les scientifiques versés dans les algorithmes ont développé des moyens d'améliorer la précision du cardiofréquencemètre, tandis que les spécialistes des métaux, ceux-là même à qui l'on doit les châssis des Mac et de l'iPhone, ont bûché sur l'alliage en or (18 carats) du modèle premium de la Watch. Tout cela sous la supervision de Williams qui ressemble beaucoup à son patron (le « Tim Cook de Tim Cook », comme le surnomme Bloomberg).

« Nous voulons fabriquer les meilleurs produits au monde », déclare Williams pour expliquer l'absence de l'Apple Watch pour les fêtes de fin d'année. « Un de nos concurrents en est à sa quatrième ou cinquième tentative, mais personne ne porte [ses montres] », tacle t-il en direction de Samsung. « Nous aurions pu lancer notre montre beaucoup plus tôt », reprend Cook. « Mais honnêtement, pas avec le niveau de finition, de qualité et d'intégration [des modèles actuels] ». Quant au prix, Cook aurait voulu qu'il soit plus abordable, mais pas au point de sacrifier les marges de l'entreprise — le CEO évoque néanmoins la possibilité pour les employeurs, désireux de payer moins cher les assurances santé de leurs employés, de subventionner l'achat de montres (lire : iWatch : bracelet prévenant ou menotte numérique ?).

Malgré ses limitations (quid de l'autonomie ?), cette première génération de montres a vocation à connaitre de nouvelles itérations. « Ce n'est que le début », annonce Cook, qui voit dans la Watch un moyen pour les consommateurs de mieux gérer leur santé, commander leur téléviseur et objets de tous les jours, bref… améliorer la vie quotidienne. Le vrai test pour l'Apple Watch — et pour son principal animateur — se déroulera durant la commercialisation du produit, début 2015. « Vous ne pouvez pas savoir [si ce sera un succès] après le premier jour ou le premier week-end », explique le CEO. « Avec ces produits nouveaux, ce n'est pas comme un film, où vous savez dès le premier week-end à quoi vous attendre ». Comme un film peut être éjecté de l'affiche en cas de flop, Tim Cook jouera une partie de son destin lors du lancement du premier produit de son ère chez Apple.

avatar Joe 92 | 

Je pense que la référence à la montre est un parallèle avec le téléphone. L'iphone est venu bousculer le marché des téléphones. Il est évident que le deal aujourd'hui vise la place sur le poignet. C'est plutôt pragmatique de dire que le marché de la montre va être secoué, mais, à l'évidence, il va l'être sauf à ce que le produit en lui-même soit un four.
Mais, je regarde ce produit et même si je me dis que donner l'heure est accessoire, je me demande ce qu'il peut m'apporter de plus. L'iphone a fait la même chose pour devenir la référence.
Sous estimer les qualités intrinsèques du produit et sa capacité de propagation serait une erreur.

avatar John Maynard Keynes | 

@Joe 92

C'est plutôt pragmatique de dire que le marché de la montre va être secoué

Le but n'est pas de secouer le marché de la montre ;-)

Mais d'ouvrir un nouveau marché ;-)

La montre n'est plus depuis longtemps un accessoire incontournable et nombreux seront ceux à posséder la Watc qui n'était plus des utilisateur de montre.

La Watch n'est pas une montre en fait c'est beaucoup plus et accessoirement cela donne l'heure ;-)

avatar Silverscreen | 

joneskind
"@debione : Les mecs capable de se payer 12 chevaux et un carrosse plaqué Or ce sont dit la même chose en voyant la bagnole de Ford. "Je vais abandonner ce sommet de l'industrie carrossière à mille ans de salaire de péon pour cette vulgaire boite en fer sans âme et incapable de brouter" T'as vu où ça nous a mené. Suisse ou pas."

Oui, c'est assez bien résumé.

Sans compter que si l'Apple Watch a le succès escompté,je vois bien Apple débaucher bien plus facilement chez les constructeurs de montres. À l'itération 3 ou 4, quand la partie électronique de la Watch fera 2-3 mm d'épaisseur, qu'est ce qui empêchera Apple de monter la partie connectée sur une montre mécanique ?

avatar debione | 

Ah mais c'est exactement ce que j'espérais d'Apple pour cette Watch...
La problématique se situe plus au niveau de l'approvisionnement en matériaux horlogers... Tu peux pas prétendre à du premium si tu n'as pas un bon mouvement... Si tu prends un bon mouvement, tu payes cher, et tu ne peux pas t'improviser comme cela constructeur de mouvement, et encore moins produire ou faire produire ces mouvement comme cela d'un coup de baguette magique (la pour la watch d'apple on parle quand même en millions d'exemplaire par année), et la chaine logistique de l'horlogerie est une chaine hautement spécialisé, du décolteur au polisseur... Alors Apple aurait les moyens de s'acheter cela, mais ce serait une très grosse acquisition bien loin de son champs d'activité normal (alors que même si la watch est un nouveau produit, Apple ne fait que ce qu'il sait faire, cad des ordinateurs de toutes les tailles et utilisations)

J'aurais vraiment aimé un concept avec une vraie montre mécanique, ou la partie électronique aurait été dans le bracelet, donc changeable au bout de 2-3 ans sans pour autant tout foutre à la poubelle et avec l'avantage que même à court de batterie ben... elle te donne encore l'heure... La ils auraient fait un malheur dans le monde horloger....

avatar John Maynard Keynes | 

@debione

J'aurais vraiment aimé un concept avec une vraie montre mécanique, ou la partie électronique aurait été dans le bracelet, donc changeable au bout de 2-3 ans sans pour autant tout foutre à la poubelle et avec l'avantage que même à court de batterie ben... elle te donne encore l'heure... La ils auraient fait un malheur dans le monde horloger....

Il ya sans doute un marché pour un concept de ce type mais il est bien moins large que celui ciblé par Apple.

La Watch ne s'appelle ainsi que par commodité, ce n'est pas une montre mais un objet connecté porté au poignée qui donne aussi l'heure et qui s'appuis sur les codes d'un objet familier qui a fait ses preuves pour essayer de se faire une place.

avatar xx-os | 

Ça c'est dans tes rêves... jamais Apple ne se commettrait à mélanger les 2... ce n'est pas dans leur ADN... Tout au plus un rotor pour recharger la batterie... mais je doute de son utilité niveau rendement...
Non, comme l'a dit déjà quelqu'un à juste titre, c'est l'emplacement du poignet qui est à prendre... Or ça tombe bien, il y a tout à faire de ce côté là... les jeunes ne portent plus de montres... et là, Apple ne prend pas trop de risques... Ce qui peuvent se payer des montres à plus de 5000 € sont rares et n'intéressent pas Apple... Mieux, Apple va redonner aux gens le plaisir de porter une montre au poignet et obligatoirement, un petit nombre s'intéressera aux montres de luxe... l'horlogerie suisse a tout à gagner... en revanche, les swatch, ice watch, seiko et cie ont de quoi s'inquiéter... D'ailleurs, Hayek invective Apple, mais il ferait mieux de s'occuper de ses swatchs qui se vendent 2 x moins que les IceWatch cette année... Il se sont fait ramasser par des belges... en l'espace de quelques années... C'est sûr qu'Apple doit bien le faire flipper... sur ce segment... je ne parle pas de Breguet, Blancpain, Omega, Jaquet Droz etc... qui appartiennent à Swatch...

avatar jj.dr | 

La discussion pour savoir si l'Apple Watch fait rentrer la société Apple dans le secteur de l'horlogerie ou non me rappelle un peu celles sur l'iPhone. A l'époque (récente, 2007, mais la mémoire est courte...), l'argument était souvent "Apple ne réussira pas car ce n'est pas un fabricant de téléphones". 8 ans après je ne sais pas si Apple fait des téléphones ou si l'iPhone est une catégorie à part. Les mêmes discussions ont eu lieu au moment de la sortie de l'iPad "ordinateur ou grand iPhone".

Le point clé en revanche c'est que :
- l'iPhone a redéfini la notion de téléphone. peu importe de savoir si les téléphones Android ou iOs mènent le bal. Les téléphones d'aujourd'hui sont plus proches de l'iPhone de 2007 que du Nokia 3310...
- l'iPad a également remodelé le secteur des ordinateurs, ne serait ce que par ... la baisse des ventes dans ce secteur ! Bien sûr on peut batailler autour de la notion, on peut argumenter sur le fait que ce n'est pas le seul facteur, etc. Le résultat est là : 352 millions d'ordinateurs ont été vendus dans le monde en 2010 (année de sortie de l'iPad) contre 316 millions d'ordinateurs vendus en 2013.

Si les ventes de montres baissent dans le monde dans les années à venir, le résultat sera là, et peu importeront (surtout pour ceux qui les fabriquent) les arguties sur montre ou pas montre, horloger ou pas horloger...

avatar Bigdidou | 

@John Maynard Keynes :
"Quand tu produis un propos la moindre des choses c'est de l'assumer et d'assumer les réactions qu'il peut produire."

Il s'agit d'un truisme qui n'est hélas pas si truismique pour tout le monde ici (je pense a type qui doit se nourrir encore au lait premier âge ou je sais pas quoi qui m'a poursuivi jusque dans ma boite privée).
Contrairement à toi, je suis le premier à défendre le droit inaliénable à dire des conneries (enfin, pas trop niaises, quand même, y a des limites insupportables qui ont été atteintes récemment par ici), mais je dois admettre que je ne conçois ce droit qu'associé au devoir de les assumer.
Au passage, tu vas donc devoir nous démonter la faible température rectale des ours polaires morts sur la banquise.
Je te conseille les moufles à trois doigts.

avatar John Maynard Keynes | 

Au passage, tu vas donc devoir nous démonter la faible température rectale des ours polaires morts sur la banquise.

Je te conseille les moufles à trois doigts.

Les lois de la thermodynamique devraient permettre d'éviter l'expérimentation directe ;-)

Contrairement à toi, je suis le premier à défendre le droit inaliénable à dire des conneries

Je t'assures que je ne m'oppose pas à ce droit à condition que celui à l'origine assume la porté de ses propos et accepte qu'on puisse lui dire : c'est une connerie, et ne vive pas cela comme une intolérable atteinte à sa dignité ;-)

Après il y a quand même, au minimum, trois sortes d'émetteurs de "conneries" :
- Celle proféré par quelqu'un qui est conscient de la nature de la connerie et qui l'assume.
- Celle proféré par quelqu'un qui crois produire un truc qui a du sens et qui n'acceptera pas de bouger d'un pas.
- Celle proféré par quelqu'un qui manquait d'information et qui sera content d'apprendre plus qu'il ne s'avait.

Etrangement la dernière catégorie est assez rare ici par rapport à ce que je vois IRL

avatar Bigdidou | 

@John Maynard Keynes :
Merde, je suis d'accord avec toi.

avatar John Maynard Keynes | 

@Bigdidou

Merde, je suis d'accord avec toi.

C'est certainement que je me suis mal fait comprendre ;-) ;-) ;-)

Même pour la problématique du touché rectal sur ursidé arctique cadavérique ?

avatar kayabis | 

@John Maynard Keynes :
JMK, je pense que beaucoup de personnes sont d'accord avec toi sur le fond et veulent bien en apprendre plus. Tu sembles maitriser ton sujet et tu ne dis pas que des conneries.
On en a déjà discuté mais tu verrais que ton combat contre l'ignorance ou la mauvaise foi serait beaucoup plus efficace en y mettant aussi les formes.
Essaie juste pour voir. Tu risques d'être surpris

avatar DarKOrange | 

"la recette de Tim Cook"

Très fin ou plutôt très faim devrais-je dire ;-)

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