Témoignages : pourquoi j'adore Apple

Florian Innocente |

« J'adore Apple » c'était le sujet de notre dernier appel à témoignages, en contrepoint de celui proposant à ceux qu'Apple agace d'expliquer pour quelles raisons. Dans les quelques 60 réponses laissées dans le forum ouvert pour l'occasion, les lecteurs expliquent les raisons de cet attachement qui remontent pour certains aux tout premiers Apple II. Des utilisateurs rejoints entre temps par des déçus de Windows.

L'informatique pour tous

Pour quelles raisons adore-t-on Apple ? En général, et c'est presque un lieu commun que de le dire, parce qu'elle a su rendre l'informatique moins effrayante, grâce à un travail à la fois sur son matériel et sur son logiciel. « J'aime cette volonté de vouloir faire disparaître l'outil autant que possible — et le résultat : des appareils affinés — pour laisser place à ce qui compte : ce que l'on veut faire avec cet outil […] j'apprécie de travailler avec un ordinateur pas plus encombrant que nécessaire, d'utiliser un smartphone d'un encombrement modéré et relativement discret », écrit patrick86

Barbababar cite l'exemple de GarageBand : « C'est une application simple, accueillante et conviviale, mais qui a un potentiel monstre au point que l'on peut lorgner un moment sur Logic ou Pro Tools avant de constater que l'on a déjà suffisamment de fonctions pour avoir un bon rendu basique. Et cette application est fournie dans tous les Macs ! » Notre lecteur n'hésite pas à parler « d'œuvres d'art » en parlant des logiciels et des efforts consentis pour amener une cohérence entre eux. « C'est d'ailleurs la raison des polémiques démesurées au moindre défaut. Apple fait des appareils tellement bons qu'ils se sont placés une barre très haute pour eux même ce qui fait que le moindre bug, le moindre défaut dans la conception nous perturbent. Ça va faire un an que j'ai mon iPad, tous les jours je le regarde sous tous les angles appréciant son design, je m'extasie devant les effets de flou d'iOS7 et je me dis "Quel bon sang de miracle d'avoir atteint un truc pareil" ».

Time Machine a été cité à quelques reprises comme exemple d'un système - de sauvegarde dans le cas présent - qu'Apple a débarrassé de toute sa complexité pour le rendre utilisable sans effort par tout un chacun. « Côté iOS, c'est toute la plateforme qui peut être citée en exemple, à tel point qu'elle a entraîné de la "copie" à grande échelle un peu partout, y compris par ces grands visionnaires qui l'avaient déclarée mort-née », estime jbendayan.

« J'adore le fait de pouvoir piloter iTunes depuis l'Apple Remote sur l'iPhone, pour envoyer la musique en AirPlay sur mon DAC Pioneer… C'est cette symbiose entre les deux OS et aussi le matériel, que j'adore avec Apple », explique jujuv71.

Simbouesse décèle dans la manière dont Apple fait évoluer technologiquement ses produits un autre avantage pour le client. Plutôt qu'une course effrénée vers l'adoption des dernières tendances, Apple soupèserait davantage ses choix. « À La différence de leurs concurrents qui se pressent pour inclure une technologie ou un matériel ultra récent dans leurs appareils, sans vraiment avoir pris le temps de comprendre comment cela pourrait aider le consommateur dans sa vie de tous les jours, Apple prépare soigneusement son terrain avant de lancer une nouveauté. » Exemple concret, si la NFC n'est jamais entrée dans les produits iOS c'est qu'elle est dépourvue de cette valeur ajoutée « J'ai l'impression qu'à la question : "Et si on mettait tel ou tel truc nouveau dans l'iPhone", ils se posent une autre question : "Pourquoi ? Qu'est-ce que cela apporterait VRAIMENT à nos clients ?" et si la réponse est seulement "Parce que c'est mieux" alors c'est "NON". » Le bénéfice, poursuit Simbouesse, c'est que les matériels d'Apple sont « inégalables dans leur synergie et utilisation » même s'ils ne sont pas forcément toujours au sommet de l'art en matière de composants.

Cette attraction pour Apple est aussi attribuée à des critères esthétiques. « Pourquoi j'aime Apple ? Parce que c'est beau, simplement. Quand on passe comme moi l'essentiel de sa journée sur un écran et en manipulant des outils comme le MacBook Air et l'iPhone, je pense que l'on a besoin d'avoir quelque chose de beau sous les yeux, autant pour le matériel que le logiciel », écrit Sion qui a été sur Mac, puis sur PC et est revenu chez Apple.

Tant qu'Apple reste à ce niveau de qualité sur ses produits, qu'elle ne descend pas en gamme, jujuv71 conserve sa fidélité à la marque : « J'ai toujours aimé Apple pour la finition de ses produits, la qualité irréprochable de la conception, qu'elle soit électronique ou bien mécanique (boitier…). Et c'est ce qui me fait vraiment acheter Apple : les produits sont beaux et solides. Ils dégagent une certaine classe avec ce trait de sobriété qui fait qu'ils s'intègrent parfaitement dans le décor d'une maison ou d'un appartement. Ils ne font pas tache ! Pour moi, ce sont des objets d'art. J'achète déjà un produit avec les yeux et si ni la finition ni la qualité ne sont là, je me dis que le reste à l'intérieur, c'est du même topo . »

Prison dorée

Cette symbiose entre le matériel et le logiciel est critiquée chez beaucoup en cela qu'elle contribue à créer un environnement décrit comme fermé. Ce qui est perçu comme un défaut par certains est souligné comme une qualité par ces témoins, comme Bruno de Malaisie. « Ce que j'aime chez Apple ? Leur système FERMÉ parce que tout fonctionne parfaitement, sans avoir à mettre les mains dans le cambouis… Et aussi l'intégration via iCloud. Bien entendu, c'est cher, mais j'ai la chance de vivre dans le pays où les produits Apple sont les moins chers. »

« Apple a toujours su faire les bons choix en adaptant le logiciel et le matériel l'un à l'autre, écrit Sion. Bien sûr, pour atteindre cette simplicité Apple fait certains choix qu'elle impose parfois à ses utilisateurs ». Cela a toutefois une contrepartie - une forme de dépendance - mais qui pour l'heure ne gêne pas encore trop Sly54. « De façon pragmatique, la force de l'habitude : je suis habitué à mon OS, j'ai payé mes applications et changer de crémerie me demanderait du temps et me couterait de l'argent. Donc pour l'instant, je reste encore dans le monde pommé… Mais je suis beaucoup plus critique envers Apple que je ne pouvais l'être il y a 5 ans et également moins confiant dans la société ».

Prix élevés, mais prestations aussi

ArchiArchibald s'est lancé dans une longue explication de ce qu'Apple offre de supérieur, allant du logiciel au matériel en passant par les services. « Apple, comme une évidence 1/ d'abord, parce qu'elle suit son chemin envers et contre tout, quitte à s'aliéner des clients potentiels. Par exemple, n'avait-elle pas choisi d'éliminer le lecteur de disquettes avant tous les autres ? L'histoire lui a donné raison. Ceux qui critiquent la suppression du lecteur optique sont de purs conservateurs qui ne voient qu'aujourd'hui quand, lors d'un achat d'ordinateur, il faut voir le lendemain. » Il cite aussi le sort de Flash sur iPhone réglé rapidement par Steve Jobs.

Apple Store Grand Central Station

Pour notre lecteur, cette « fermeture » souvent décriée est au contraire l'assurance d'un environnement mieux maîtrisé au bénéfice de l'utilisateur « Ce que certains appellent "fermeture" n'est en fait que l'intégration, tant recherchée par Apple. Oui, cela implique certaines contraintes. Mais la simplicité, l'expérience utilisateur et le design ne valent-ils pas quelques sacrifices ? Comme un appartement bien meublé et décoré, un OS propre se doit d'être lavé des fonctions superflues, inutiles à 90% des utilisateurs. Pour satisfaire les grincheux, Apple doit-elle, au risque de se trahir, proposer une version "enrichie" de son application Réglages destinée aux utilisateurs avancés ? »

Hufton Crow

Il poursuit sur les Apple Store et le SAV qu'il décrit comme « Toujours accueillants, proposant une prise en charge optimale de l'utilisateur déboussolé par un dysfonctionnement de son appareil. […] Je suis régulièrement client de marques de luxe et/ou haut de gamme, et je puis vous dire que Mont Blanc et ses stylos à 3000€, que Dolce Gabana et ses pulls à 1000€, que Kenzo et Boss avec leurs chemises à 200€, n'arrivent pourtant pas à la cheville d'Apple en matière de SAV, ni même d'ailleurs en qualité de fabrication, si tant est que l'on puisse comparer ces différents secteurs. Quand certains râlent sur la qualité des accessoires, les Apple Store vous les changeront sans rechigner : en obtiendrez-vous autant ailleurs ? » Et de conclure par un sursaut à l'évocation d'une qualité égale entre iOS et Android : « Mais bon sang, qu'ont-ils dans les yeux ? Sous Galaxy S4, la réactivité est lente, le design fait affreusement bas de gamme, l'ensemble donne une affreuse impression de fouillis absolue… Sans même parler de l'inquiétante domination de Google ! (non, Apple ne vit pas de la vente des donnés de ses utilisateurs, ceux qui prétendent le contraire n'ont rien compris). »

Investissement pérenne

Autre qualité plusieurs fois répétée, les matériels tiennent dans le temps, ils passent de main en main au fil des renouvellements et, au besoin, se revendent bien. « Les produits Apple ont souvent une longévité remarquable. On double facilement la durée de vie de 3 ans qui était celle de l'amortissement d'un PC. Avant de passer sur Mac mini, j'ai eu pendant 13 longues années un Mac Pro qui me rendait encore service il y a peu (et je le garde au cas où). Du coup, le Mac s'en sort très bien en terme de comparaison de prix », constate Claude Pelletier.

« Je n'ai jamais eu de Mac ou d'iPhone en panne, je les ai toujours revendus à bon prix en changeant ma machine, zéro déchet pour moi », apprécie Maldavée.

Les matériels Apple peuvent durer dans le temps, mais la marque n'hésite pas à prendre régulièrement de grands virages technologiques. Pour jbendayan, ces brusques changements de voie contribuent à l'intérêt de cette marque : « J'aime beaucoup de choses chez Apple, notamment sa façon de s'inscrire en rupture pour "créer" des marchés de masse au bon moment (même s'il y a eu quelques gros ratages) ».

Une opinion partagée par Debione : « Être prêt à tout moment de tout foutre à la poubelle (y compris notre expérience acquise) parce que de nouvelles donnes technologiques apparaissent. J'aime cela, car cela me ressemble, un jour balancer au loin les 50% de ce que l'on a pour faire de la place à de nouvelles choses, car si on ne jette pas il n'y a pas de place pour de nouveaux acquis… Le propre de la jeunesse est une soif, une capacité et une volonté de changement, le propre de la vieillesse est de vouloir faire comme on a toujours fait... J'espère qu'Apple restera toujours jeune (moi aussi), et que demain ils m'obligent à nouveau à m'adapter, à rester jeune. »

Le mot de la fin pour SMDL avec "Apple" comme "Âme".

Fidèle aux conceptions bouddhistes de son créateur, Apple ne considère pas ses produits comme étant séparables, individualisables. On ne doit pas s'attacher à son iPhone, mais à L'IPhone, et plus largement Apple qui imprègne tous ses produits de son unicité. Sa politique SAV de remplacement est difficilement transposable tant l'attachement aux objets personnels est universel, atavique. Cette dématérialisation du rapport que l'on entretient naturellement avec eux est d'ailleurs troublante quand on pense aux affects que charrie la Pomme. L'entreprise impose son anima et assure sa propre métempsycose (transvasement d'une âme dans un autre corps, ndr) dans sa chaîne de produits mobiles. Il y a peu de place alors pour le cadeau. On n'échange pas, on ne jette pas un présent. Ici, c'est l'âme de l'iPhone ou de l'iPad qui se transmettent dorénavant par les ondes et iCloud. Les nuages dans le ciel, quasiment une représentation religieuse. C'est un exemple qui montre une nouvelle fois combien l'entité Apple est un objet extraordinaire d'étude, tant ses codes sont la projection des préoccupations d'un homme, et de la relation inextricable qu'il a entretenue avec les objets nés de cette projection. Pour qui s'est intéressé à Steve Jobs, sa vie bien sûr, mais également ses obsessions matérielles et métaphysiques, il est clair qu'Apple, quels que soient le nombre et la qualité de ses collaborateurs et employés, est Steve Jobs. Et peu importe qu'il n'ait pas inventé les technologies ou qu'il ait eu la chance de rencontrer Wozniak puis les autres : ce qui a créé Apple, c'est la conflagration de ces obsessions avec la technologie et ses acteurs. Se promener avec un micro-ordinateur multimédia radio baladeur connecté et communiquant, équipé de vidéophonie, d'une télévision, d'un accès à la Bibliothèque Universelle, à l'Encyclopédie, à un atlas que nul géographe n'aurait pensé possible, à des planétariums auxquels les plus grands astronomes du XXe siècle n'auraient osé rêver, et de pléthore d'outils, de calculateurs, de jeux, de didacticiels, d'écoles virtuelles et j'en passe tant il faudrait mille pages, se promener donc avec cet objet dans la poche est inouï. On peut critiquer, argumenter comme Baudrillard et d'autres, le prix métaphysique d'une telle révolution. Mais ceux qui sont juste blasés n'entendent pas grand-chose à ce que représente cet aboutissement technologique, et l'histoire des sciences qui ont permis sa réalisation. Apple est un laboratoire de produits holistique(s). Globaux, mentaux, esthétechniques. Espérons qu'elle le demeure encore un certain nombre d'années. Ce type d'entreprise est rare.

L'intégralité des réponses est à retrouver dans ce forum. Certains des contributeurs ont également laissé leurs griefs à l'égard d'Apple dans celui qui abordait la question sous l'angle opposé : Appel à témoins Apple m'agace ! dont nous avions fait la synthèse.

Photo de couverture par DominÖ CC BY-SA

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avatar sinbad21 | 

> "Toi tu ne comprends pas que l'on enlève des options, moi je ne comprends pas qu'il faille aller sur des forums pour savoir lequel des deux disques dur que j'ai entre les pattes doit plutôt être utilisé pour du rendu images et l'autre pour l'audio... que l'Os soit si ouvert et que l'on ne veuille tellement pas perdre de possibilité qu'il n'est même pas capable de gérer seul des DD, de vulgaires espaces disques..."

Oui ça ce serait bien, il me semble que ZFS permet d'oublier les disques, il était question à un moment qu'Apple adopte ZFS à la place de HFS+, mais ça ne s'est pas fait. Est-ce pour une question de droits, ou parce que ZFS est un système de fichiers open source et qu'Apple une fois de plus a voulu garder un format propriétaire, je l'ignore.

avatar philoo34 | 

@webHAL1

"iPhoto ne parvient pas à la lire", un utilisateur apprécie généralement de pouvoir, lui ou un ami-qui-s'y-connaît, aller creuser un peu dans le système et récupérer les fichiers des photos."

Tu ouvres la paquet et tu vas dans le dossier contenant toutes les photos au format JPG par exemple ...

Et donc ?

avatar Ellipse | 

Cela fait longtemps que je travaille avec du matériel Apple, il y a 6 ans j'ai fait faire le grand saut à notre école (il y avait les Xserves, un OS solide et une version serveur pas trop mauvaise,) bref une vision sympa et "simple"
pour les moyennes structures.

Aujourd'hui quasiment plus rien, MDM (Mobile Device Managment, une vraie plaie pour des machines toujours sur le même réseau), plus de serveurs dignes de ce nom (semi-officiellement d'Apple -> utilisez un AD (Active Directory)), ok mais tous les logiciels ne supportent pas correctement le SMB (samba, protocole d'échanges de fichiers sur un réseau) et donc il n'y a pas de solutions satisfaisantes.

Dernier truc en date qui me hérisse le poil, la mise à jour RAW 5.01 qui fusille le système si Java est installé sous OSX 10.8.5.

Ils peuvent vanter les solutions iPad dans les écoles, mais derrière c'est galère pour la gestion.

Il y aurait de quoi se tourner ailleurs, et pour l'instant, je reconnais qu'il n'y a pas d'alternative digne de ce nom nous permettant de d'assurer la même qualité de services tout au long d'une année scolaire avec les moyens à disposition.

avatar webHAL1 | 

@debione:
Il y a des spécialistes de l'ergonomie justement pour cela. Deux exemples :
- Tu peux utiliser Safari uniquement pour accéder à une page Web et la consulter. Tu peux aussi activer le menu "Developer" et analyser la page Web, modifier les CSS, désactiver le JavaScript, etc. 95% des utilisateurs ne le feront pas, n'auront pas besoin de le faire, ne se soucieront pas de cette option et ne verront jamais ce menu. Pour le 5% restant, c'est extrêmement utile et super à avoir.
- Tu peux créer tes calendriers dans iCal et laisser iCloud les synchroniser entre tes appareils. Tu peux aussi configurer iCal avec ton compte Google pour t'interfacer avec des calendriers Web via caldav. Là encore, à mon sens c'est génial d'avoir la solution simple mais fermée, et l'option plus avancée et plus souple.

Dans ces deux cas, je ne trouve pas que Safari et iCal soient plus compliqués à utiliser pour un débutant, parce qu'ils offrent des options supplémentaires. Leur ergonomie a été bien conçue, et l'utilisateur n'est pas assailli de réglages et de boutons qu'ils ne comprend pas.

Cordialement,

HAL1

avatar webHAL1 | 

@philoo34:
"Moi je commence mon mail
Je passe sous l'appli dropbox , je fais "copier le lien"
Je reviens dans mon mail
Je colle

Et donc ?"

Et donc l'expéditeur devra rendre son fichier public (n'importe qui ayant le lien pourra télécharger le fichier) et le destinataire ne recevra pas la pièce-jointe, mais uniquement un lien. Désolé, mais ça n'a pas grand-chose à voir.

"Tu ouvres la paquet et tu vas dans le dossier contenant toutes les photos au format JPG par exemple ...

Et donc ?"

Et donc, comment fais-tu cela sous iOS ? Car c'était de cela dont il était question ici.

Cordialement,

HAL1

avatar patrick86 | 

@webHAL1, sinbad21 et FollowThisCar :

Depuis toujours, Apple, à la base sous l'impulsion de Steve Jobs, cherche à SIMPLIFIER l'outils informatique et numérique (d'abord l'ordinateur, puis le baladeur, ensuite le smart-phone et plus récemment la tablette), en le rendant plus clair, attrayant, conviviale, compréhensible, simple, tout en le rendant plus fonctionnel et puissant.
Faire en sorte que l'utilisateur ne se perde pas dans un environnement obscure qui peut être vitre décourageant, voir agaçant (quand on arrive pas à comprendre ce qui ne fonctionne pas) est un éléments important dans la conception d'un outil destiné à TOUS. Parce que Apple ne destine pas ses appareils à une catégorie restreinte d'utilisateurs avancés, voire informaticiens, mais à tout utilisateur cherchant un outil lui permettant de faire le plus simplement possible ce qu'il souhaite.

Cela implique de faire des choix, de prendre des risques et de ne PAS avoir peur de prendre un virage à 180°.
Apple pousse parfois le bouchon trop loin (trop de fonctions dégagées par exemple). On l'a va récemment avec la réécriture complète d'iWork qui, je le pense, apportera vraiment du MIEUX à l'avenir. Je l'utilise régulièrement et malgré certaines régressions, il y a vraiment du mieux en plusieurs points.

OS X possède une grande souplesse, oui. C'est une de ses qualité et c'est aussi une nécessité : il est destiné à fonctionner sur des ordinateurs pouvants être utilisé en situation exigeantes.
iOS est le dérivé d'OS X destiné aux smart-phone et tablette. Il est plus restreint parce qu'il était NECESSAIRE de reparti de ZÉRO.
Microsoft avait essayé de mettre Windows dans une tablette, ça n'avait pas marché. Ils avaient retenté le même coup avec Windows Phone, ça n'avait pas marché.
Il était nécessaire de repartir sur quelque chose de NOUVEAU, pour se DÉBARRASSER de principes issus du passés, ne pouvants être incorporés dans les appareils mobiles compacts et tactiles que sont les tablettes et smart-phones, sans les rendre dés le départs compliqués. iOS évolue, chaque version apporte du mieux, plus de souplesse et ça continuera. iOS 7, malgré ces 'défauts' visuels, apporte vraiment du MIEUX dans l'interaction homme-machine.

iOS et OS X sont faits pour être simples, tout en faisant en sorte de ne pas tomber dans le simplisme.

Si vous voulez pouvoir bidouiller, tout faire "à la main", tout contrôler vous même, ne pas utiliser des automatismes, etc. iOS et OS X ne sont clairement pas faits pour vous.
Et il y a tout un tas de solutions qui vous conviendront. Vous avez les UNIX (BSD et d'autres), les distributions GNU/Linux (des CENTAINES).

avatar FollowThisCar | 

OK OK, j'apprécie le ton et je suis sensible à l'argumentation, mais franchement, ces arguments ne s'adressent pas à moi, et je n'ai aucune mauvaise conscience.

J'ai créé et développé un site dédié au Mac en Scandinavie dans la période sombre, et pendant des années j'ai soutenu la Pomme et contribué à faire vendre des milliers de Macs. Pas gagné un kopeck perso, au contraire, j'ai tout payé pendant près d'une décennie.

Alors je ne suis pas concerné par la simplicité, l'évolution, tout çà. C'est une vielle histoire que je connais plus que bien, et ce n'est pas du tout ce que je reproche. Donc pas question de remplacer OS X par Linux ou autre. Windows carbure sur BootCamp et en virtuel sur mes Macs.

Moi ce que je dis, c'est que les derniers choix de Tim & Co auraient pu éviter de braquer une partie de la clientèle, s'ils l'avaient vraiment voulu. Comme par exemple sortir l'équivalent iPhone de l'iPod Schuffle ou Nano ...
Mais je ne vais pas détailler tout ce qui m'a déplu récemment, car après tout, ceci est un article dédié aux côtés positifs !

avatar webHAL1 | 

@patrick86:
"Si vous voulez pouvoir bidouiller, tout faire "à la main", tout contrôler vous même, ne pas utiliser des automatismes, etc. iOS et OS X ne sont clairement pas faits pour vous."

Mac OS X repose sur un base Unix (BSD, pour être précis). Apple a fait le *choix* de laisser l'utilisateur exploiter la puissance d'Unix, tout en essayant de simplifier son utilisation. Par exemple en incluant par défaut un terminal, un moniteur d'activité, un utilitaire pour gérer ses disques, etc. Lors des premières phases de développement du système (fin des années 90), Apple était dans une position délicate, et très probablement que Mac OS X n'aurait jamais eu le succès qu'il a connu si toute la "couche" Unix n'avait pas été exploitable.
iOS provient de la même famille et pourtant, là encore par *choix*, Apple n'a pas jugé bon de permettre aux utilisateurs de "sortir des sentiers battus". Car pour ce système, le rapport de force était beaucoup plus favorable à la Pomme, aucun système d'exploitation pour appareil mobile n'étant aussi avancé lors de sa sortie en 2007.

On peut parfaitement reconnaître bon nombre de qualités à iOS et adhérer sans réserve à sa philosophie, mais c'est tout simplement faux de dire "Apple a toujours fait comme ça", "Apple n'a pas changé", "Apple est fidèle à elle-même", et j'en passe (oomu étant un spécialiste pour ça ici). Entre Apple de 1976, Apple sans Steve Jobs, Apple sous Amelio ou Sculley, Apple dès 1997, Apple "Think different", Apple Computer, Inc, Apple Inc, etc. etc., la société s'est profondément réinventée, à plus d'une reprise.
Il y a donc une partie des utilisateurs qui regrette les "virages" qui ont été pris, et qui l'expriment ici, généralement de façon argumentée. Cela ne signifie pas qu'ils sont obtus et réticents au changement, mais simplement qu'ils auraient préféré une approche moins radicale dans certains domaines.

Cordialement,

HAL1

avatar Ellipse | 

@HAL1

Excellents commentaires… merci.

avatar Laurent Fignon | 

Ce que vous avez probablement pour beaucoup oublié, c'est qu'un appareil équipé d'iOS peut être mis entre toutes les mains, y compris d'individus ne connaissant strictement rien à l'informatique, sans que ces derniers ne puissent par mégarde bloquer le système d'exploitation par l'effacement d'un ou l'autre fichier système. C'est ça qui est totalement révolutionnaire !!!!
Et en poussant la logique jusqu'à son terme (abonnement iCloud, iTunes Match, achats sur iTunes Store...), même en réinitialisant par mégarde son iPad, il est possible de TOUT récupérer via le Cloud.
Voir une grand-mère en maison de retraite utiliser un iPad quotidiennement (sans que le technicien de maintenance informatique ne soit obligé d'intervenir toutes les 20 minutes parce que mémé a flingué l'OS en jetant le fichier qu'il ne fallait pas toucher), je trouve cela bien plus génial que n'importe quelle geckerie "haut de gamme". Ça c'est l'essence même de le philosophie Apple depuis toujours ; simplifier la relation "utilisateur / machine". C'est aussi ce qui fait que si OS X est un UNIX, ça n'en reste pas moins et avant tout un OS Apple...

Que iOS soit encore limité ? C'est exact, mais plutôt que de voir apparaître un gestionnaire de fichiers dont je n'ai personnellement que faire, c'est en terme d'applications iOS que ça doit progresser :
- iWork'13 doit rapidement effacer ses manques par rapport à iWork'09 (j'ai assez pesté sur les forums sur ces régressions), parce qu'en terme de synchro iPad iPhone OS X 10.9 c'est juste fabuleux !
- Il n'existe pas de synchro via le Cloud entre iBook iOS et iBook OS X 10.9
- la dualité des applications "Photos" et "iPhoto" sur iOS m'exaspère ; elles doivent fusionner et la synchro avec iPhoto OS X améliorée (gestion des événements, des albums, augmentation du volume du "flux de photos", etc).

Pour le reste, si l'absence de gestionnaire de fichiers vous manque tellement, et plutôt que de passer sous Android, un petit MacBook Air sera bien plus puissant et efficace....

Et pour terminer dans la provocation, j'espère que OS X 10.10 ira encore bcp plus loin dans l'interface appli-centrique :
- Que l'on cache une bonne fois pour toute dans le Finder par défaut tous les dossiers système qui perturbent les novices (le simple appui sur la touche alt permettant d'avoir accès aux entrailles du système par exemple...). Combien de fois n'ai-je entendu de la part de novices : "c'est super ! Y a même un/des dossier/s bibliothèque/s où sont rangés des livres !".
- Que l'on débarrasse le dossier "documents" des nombreux dossiers/fichiers de paramétrage qui viennent s'y déposer (comme ceux de Microsoft Office).
Etc.

Le Mac a toujours été un ordinateur appli-centrique et s'il ne l'a pas plus été jusqu'à présent c'était en raison de limitations technologiques... C'est ce qui différencie le Mac de tous les autres OS, plutôt docu-centriques... Sauf peut être de Windows 8 qui tente aussi quelque chose qu'il sera intéressant de suivre (si on reste à l'interface sous forme de tuiles, et pas au bureau OuinOuin qui se cache en dessous)...

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