Des ventes de Mac en forme de trompe-l'œil
On sait que le troisième trimestre fiscal d'Apple est un trimestre creux : il n'est donc pas étonnant que la firme de Cupertino n'ait vendu « que » 4,020 millions de Mac, un chiffre en progression de seulement 0,5 % d'un trimestre sur l'autre et de 1,85 % d'une année sur l'autre. Mais ces chiffres de ventes forment en fait un trompe-l'œil.
Sur 4,020 millions de Mac vendus entre fin mars et fin juin, 3,010 étaient des portables. Certes, les Mac de bureau souffrent d'un cycle de renouvellement assez lent, mais la disparité n'a jamais été aussi grande et cette tendance est lourde. Avec l'iPhone, l'iPad, le MacBook Air et maintenant le MacBook Pro Retina, Apple précède et se nourrit de la transition vers l'(ultra)mobilité. Doit-on dès lors s'étonner que le MacBook le moins portable, le 17", ait récemment disparu de la gamme ?
Cette quasi-stagnation des ventes — la croissance la plus faible pour le Mac hors fêtes depuis 2009 — masque aussi la très forte demande pour les nouveaux MacBook Air et les MacBook Pro Retina. Lors de la conférence de commentaire des résultats, Tim Cook remarquait que ces modèles n'ont influé que sur trois semaines de ce trimestre, avec des stocks très faibles ajouterons nous. Les ventes du troisième trimestre sont ainsi beaucoup moins importantes que ne le seront celles du quatrième trimestre.
Ce dernier trimestre de l'année fiscale d'Apple, qui englobe l'été et la rentrée, est traditionnellement un excellent trimestre pour le Mac : il serait extrêmement étonnant que la barre des 5 millions d'unités ne soit pas à nouveau dépassée. Et si le passé est un bon indicateur, on peut même penser tout à fait raisonnablement qu'Apple vendra entre juillet et septembre pas moins de 6 millions de Mac : un nouveau record absolu qui finirait de démontrer que les ordinateurs au sens traditionnel du terme ne sont pas encore morts.
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