Le MacBook Air : un iPad à clavier et trackpad ?

Anthony Nelzin-Santos |
Dans une lettre envoyée aujourd'hui aux investisseurs, Mark Moskowitz, Anthon Luscri et Mike Kim de J.P. Morgan se concentrent sur le MacBook Air, expliquant que si « l'attention des investisseurs et des médias s'est portée sur l'iPhone et l'iPad » , « le MacBook Air est en train de vite devenir un moteur de croissance substantiel pour Apple ». Les analystes font du MacBook Air une « quasi-tablette » pour les utilisateurs les plus exigeants, bref, un iPad avec un clavier physique et un trackpad.

Comme Tim Cook, le directeur général d'Apple, l'a déjà fait remarquer, le MacBook Air est aujourd'hui un des moteurs de la croissance de la firme de Cupertino, au même titre que l'iPhone ou l'iPad. Au quatrième trimestre calendaire 2010 (le premier et seul du MacBook Air 2010), Apple a écoulé 420 000 MacBook Air. C'est trois fois plus que le niveau maximum atteint par la génération précédente, une croissance de 326,8 % d'un trimestre sur l'autre, de 333 % d'une année sur l'autre.

« Le dernier MacBook Air possède un bon rapport caractéristiques/prix, ce qui explique ce fort taux d'adoption » expliquent les analystes de J.P. Morgan, qui ne voient pas cette croissance se tasser. L'ultraportable d'Apple est aussi un des produits de la firme de Cupertino qui lui permettent de moins dépendre du marché américain : 50 % des MacBook Air se sont vendus dans la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique.

Le MacBook Air 2010 a ainsi généré un chiffre d'affaires de 559,3 millions de dollars — il a donc le potentiel pour être un business à 2 ou 3 milliards de dollars par an. Il est un des rares modèles d'Apple à figurer dans ce que J.P. Morgan qualifie de « Target Zone », c'est-à-dire les ordinateurs entre 700 et 1 119 $. Bien moins cher que son prédécesseur, le nouveau MacBook Air est « compétitif », selon J.P. Morgan : il pourrait aider Apple à prendre des parts de marchés dans ce segment important voire crucial du milieu de gamme.

J.P. Morgan fait du MacBook Air une « quasi-tablette » : la firme d'analyse reprend là en partie le discours d'Apple en établissant une parenté entre iPad et MacBook Air. De sa finesse à sa légèreté en passant par son stockage basé sur de la mémoire flash ou sa capacité à sortir de veille instantanément, le MacBook Air est décrit comme un iPad à clavier physique et trackpad (et accessoirement, Mac OS X).
avatar Mitchells | 
@mugu: Tu te mets le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate. Tu t'en rendras compte, le jour où tu utiliseras ton iPad et que ce ne sera plus un truc nouveau mais un objet quotidien banal. C'était la même chose il y a 25 ans avec les premiers Mac... @joneskind: +1
avatar Chanteloux | 
@mugu D'accord avec vous. Il y a dans la folie iPad snobisme, et/ou dépendance. Ce qui n'est pas typique d'Apple d'ailleurs. Et d'un autre coté, le MBA -et l'iphone 4- montre le véritable génie d'Apple. J'ai changé mon iPad pour le MBA 11' et je suis gagnant sur -presque- tous les plans. Le monde est plein de gens prêts à payer 100$ pour un slip qui aurait une pomme dessus... D'où l'importance du design pour Apple.
avatar marvelous | 
"l'ipad n'est pas "utile" à 95% des gens qui l'achete." je ne parierais pas la dessus. Je parierais plutôt sur le fait que beaucoup de gens qui ont acheté un iPad ce demande maintenant à quoi sert leur ordinateur. ... et j'ai entendu ce commentaire déjà plusieurs fois de la part de personne qui se servait de leur ordi pour les fonctions de base. Leurs motifs principaux de connections à l'ordi sont encore : mise à jour, transfert de fichier audio, photo, video car l'Ipad n'offre pas ces fonctionnalités en direct (pas d'usb, etc.) Au fait on a complètement occulté le domaine de l'éducation dans notre discussion...

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