Microsoft accuse Google d'entrave à la concurrence
La roue tourne : condamné à plusieurs reprises par les autorités européennes de l'antitrust, Microsoft a porté plainte contre Google pour pratiques anti-concurrentielles devant la Commission européenne. Dans un billet de blog, Brad Smith, vice-président et directeur du service juridique de Microsoft, explique les raisons de ce revirement de situation, de l'accès aux métadonnées des vidéos de YouTube à la publicité en ligne en passant par divers cas de distorsion de concurrence.
« Bien sûr, il se trouvera des commentateurs pour souligner l'ironie de cette démarche » écrit Smith, prévenant : « nous avons passé plus de dix ans de l'autre côté du miroir face à la Commission européenne, ce qui nous oblige à ne pas prendre ce dépôt de plainte à la légère. C'est une première pour Microsoft. » La firme de Redmond souligne ici son changement de perception des problèmes de libre concurrence : après des années d'affrontement violent avec les autorités européennes et américaines culminant par une condamnation à payer 1,6 milliard d'euros d'amende, Microsoft est entré dans un cycle d'accords à l'amiable.
Cette stratégie est similaire à celle de Google, qui a tempéré avec la FTC dans l'affaire Google Buzz, et tente de faire de même avec la Commission européenne, qui s'intéresse à un éventuel abus de position dominante dans le domaine de la recherche en ligne. La plainte de Microsoft ne vient donc pas tout à fait comme un cheveu sur la soupe, mais plutôt comme un marteau contre l'enclume.
Un premier problème est celui de l'accès aux métadonnées des vidéos de YouTube sur mobile : « Google permet à son propre système Android d'accéder à YouTube de telle sorte que les utilisateurs peuvent chercher dans les catégories, trouver leurs favoris, voir les notes et plus encore dans une interface riche. Elle a fait la même chose pour les iPhone, Apple ne concurrençant pas Google dans le domaine de la recherche en ligne ». Mais Microsoft, qui concurrence avec succès Google Search avec Bing, n'aurait pas été autorisée à accéder à l'intégralité des contenus de YouTube : « malheureusement, Google a refusé que Windows Phone ait accès aux métadonnées de YouTube de la même façon qu'Android ou iOS. » L'intégration de YouTube dans Windows Phone 7 se limite à un simple navigateur affichant la version mobile du service de streaming, ce qui avait été remarqué par les observateurs.
« Microsoft est prête à offrir une application YouTube de grande qualité pour Windows Phone. Nous avons seulement besoin de la permission d'accéder à YouTube de la même façon que d'autres téléphone le font, permission que Google nous refuse » : ce refus est assimilable à une entrave à la concurrence. Microsoft avance d'autres arguments, toujours selon l'angle de l'accès aux données, de la recherche en ligne à la publicité en ligne en passant par le contenu (Redmond fait notamment référence à l'affaire récente autour de Google Books) : bref, en verrouillant son écosystème et en empêchant les autres d'y accéder, Google privatiserait des portions d'Internet et entraverait la concurrence. Décidément, la roue tourne…
« Bien sûr, il se trouvera des commentateurs pour souligner l'ironie de cette démarche » écrit Smith, prévenant : « nous avons passé plus de dix ans de l'autre côté du miroir face à la Commission européenne, ce qui nous oblige à ne pas prendre ce dépôt de plainte à la légère. C'est une première pour Microsoft. » La firme de Redmond souligne ici son changement de perception des problèmes de libre concurrence : après des années d'affrontement violent avec les autorités européennes et américaines culminant par une condamnation à payer 1,6 milliard d'euros d'amende, Microsoft est entré dans un cycle d'accords à l'amiable.
Cette stratégie est similaire à celle de Google, qui a tempéré avec la FTC dans l'affaire Google Buzz, et tente de faire de même avec la Commission européenne, qui s'intéresse à un éventuel abus de position dominante dans le domaine de la recherche en ligne. La plainte de Microsoft ne vient donc pas tout à fait comme un cheveu sur la soupe, mais plutôt comme un marteau contre l'enclume.
Un premier problème est celui de l'accès aux métadonnées des vidéos de YouTube sur mobile : « Google permet à son propre système Android d'accéder à YouTube de telle sorte que les utilisateurs peuvent chercher dans les catégories, trouver leurs favoris, voir les notes et plus encore dans une interface riche. Elle a fait la même chose pour les iPhone, Apple ne concurrençant pas Google dans le domaine de la recherche en ligne ». Mais Microsoft, qui concurrence avec succès Google Search avec Bing, n'aurait pas été autorisée à accéder à l'intégralité des contenus de YouTube : « malheureusement, Google a refusé que Windows Phone ait accès aux métadonnées de YouTube de la même façon qu'Android ou iOS. » L'intégration de YouTube dans Windows Phone 7 se limite à un simple navigateur affichant la version mobile du service de streaming, ce qui avait été remarqué par les observateurs.
« Microsoft est prête à offrir une application YouTube de grande qualité pour Windows Phone. Nous avons seulement besoin de la permission d'accéder à YouTube de la même façon que d'autres téléphone le font, permission que Google nous refuse » : ce refus est assimilable à une entrave à la concurrence. Microsoft avance d'autres arguments, toujours selon l'angle de l'accès aux données, de la recherche en ligne à la publicité en ligne en passant par le contenu (Redmond fait notamment référence à l'affaire récente autour de Google Books) : bref, en verrouillant son écosystème et en empêchant les autres d'y accéder, Google privatiserait des portions d'Internet et entraverait la concurrence. Décidément, la roue tourne…